Référence :
211003
Titre :
Vive te tweet art
Date :
2011
Famille/Série
Icône/Série
Observations :
version française
Bibliographie
Après les tampons d’artistes, l’art par correspondance, les graffitis sur les murs, les signalisations imaginaires dans les rues, voici donc le TWEET ART, graffitis, tampons, signaux sur la toile des réseaux sociaux. Le google art, que les moteurs de recherche se chargent de diffuser plus vite que la poste, plus vite que les rues, le gazouillis art pour répandre ses questions sur les réseaux sociaux. Le tweet sociologique, sociocritique, interrogatif, viral.
Monet a déjà dit que « l’artiste doit peindre comme l’oiseau chante ». Voilà pour l’impressionnisme. Paradoxalement, l’art conceptuel n’avait ni esthétique, ni grand-chose à dire. Maintenant, en cette époque de réseaux sociaux, disons que l’artiste peut gazouiller à plaisir. Mais l’euphorie de tweeter pour tweeter est débile. Le tweet art ne chantonne pas de bonheur sous la caresse du soleil. Il ne siffle pas non plus la fin de la récréation. Il module ses questions philosophiques. Il est critique, voire révolutionnaire comme le tweet arabe de la révolution tunisienne du jasmin de janvier 2011.
Réf : Blog Avenir de l’Art 17/03/2011
URL
Nouvelles de l’Estampe, art postal et tampons d’artistes
La Bibliothèque Nationale de France a lancé le numéro d’été des Nouvelles de l’estampe, consacré aux artistes qui produisent des timbres postes (officiels et alternatifs) et à l’art postal. Une intéressante initiative du rédacteur en chef de la revue Remi Mathis, qui a invité Jean-Noël Laszlo, lui-même artiste très impliqué dans ces activités, a prendre en charge la partie de la revue consacrée à l’art postal. Celui-ci y apporte lui-même une contribution très significative. Il fait retour sur son livre Timbres d’artistes, qui accompagna une grande exposition au Musée de la poste à Paris en 1993; et il met en perspective historique cet art postal qui a été aussi varié que les pratiques d’Yves Klein, de Ray Johnson, de Fluxus ou d’On Kawara.
Il a invité en outre Jean-Marc Poinsot à témoigner de son rôle déterminant, lorsque celui-ci publia Mail art, Communication à distance, Concept aux éditions Cedic (Paris, 1971). Son témoignage est riche et souligne notamment la pratique des artistes d’Amérique latine au moment des dictatures, en particulier d’Edgardo Antonio Vigo (La Plata, en Argentine), d’Ypiranga Filho, de Daniel Santiago et de de Paolo Bruscky (Recife, Brésil). Il rappelle le rôle de Walter Zanini, directeur de la Biennale de Sao Paolo, qui y organisa une grande section d’art postal en 1981. (C’est la Biennale où j’ai moi-même, en outre, réalisé une vaste opération d’affichage et de signalisation urbaine sur le thème de la liberté dans Sao Paolo encore sous le régime des militaires.)
Jean-Marc Poinsot souligne aussi l’importance du travail de Cristina Freire, historienne d’art et directrice des expositions et des archives au Museu de arte contemporaneoa, le MAC USP et auteure notamment de Paolo Bruscky Arte, Arquivo e utopia (Recife)*.
J’ai aussi répondu à l’invitation de Jean-Noël Laszlo avec un texte intitulé La poste libertaire: du tampon caoutchouc à l’internet et à Twitter, où je témoigne à mon tour de mon implication autour de mon livre Art et communication marginale (édition Balland, Paris, 1974). J’y souligne que l’internet a permis depuis une réactivation de ma pratique d’art postal (On Kawara aussi poursuit aujourd’hui ses messages de cartes postales ou de télégrammes « I am still alive » sur Twitter. L’internet m’a permis de mettre en ligne et reprendre ma pratique interrogative de la Pharmacie Fischer, sans compter l’initiative nouvelle de ce que j’appelle le Tweetart (#Tweetart): de petites images iconiques que je crée presque chaque jour depuis 2011, selon mes préoccupations artistiques et philosophiques du moment, et que je diffuse sur Twitter avec les petits textes de 140 caractères maximum qu’impose la loi du genre**.
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* Elle a depuis publié avec Ana Longoni le livre remarquable que j’ai présenté dans un blog précédent: Conceitualismos do Sul/Sur, qui fait une grande part à l’art postal de ces mêmes artistes et de quelques autres, notamment Horacio Zabala, Clemente Padin, Graciela Carnevale. C’est Cristina Freire encore qui a organisé cette année au MAC USP une belle exposition de mon travail des années 70-80.
** On retouvera dans la galerie de mon site www.hervefischer.com ces envois d’art postal en ligne et de tweetart
Réf : Blog Avenir de l’Art 02/07/2012
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