TweetArt 2013

Référence : 213028 Titre : Mythanalyse du logo de Apple Date : 2013 Famille/Série Observations : Bibliographie La célèbre pomme Macintosh qui est devenu le logo de Apple porte la marque de la morsure d'Adam. Nous sommes tous des Adam, séduits par la femme qui nous offre la pomme de la connaissance. Pourquoi demeurerions-nous de stupides décérébrés dans un paradis terrestre assurément ennuyeux, où rien ne peut arriver, des innocents soumis à un dieu qui nous interdit d'évoluer, de savoir, d'agir pour aménager ce paradis terrestre selon nos propres désirs. Satan a tout expliqué à Ève. Et bien sûr, j'aurais mordu la pomme! Et si c'était à recommencer, je le referais. Le prix à payer est immense: travail, souffrances, injustice, violence, et même la mort, chacun son tour. Mais tout plutôt que l'ennui éternel et la décérébration. Le "fruit interdit'" ce n'est que la connaissance, celle à laquelle nous aspirons tous, celle dont nous célébrons l'obligation scolaire, et dont la quête incessante est le fondement de la dignité humaine. Il faut être un dieu archaïque et buté pour vouloir nous l'interdire. Nous sommes fiers de porter le "péché originel", sans lequel nous ne serions que des innocents stupides. Aujourd'hui comme hier, l'homme rêve de sa propre puissance, il veut devenir un dieu lui aussi. Goethe a génialement mis en scène ce rêve éternel dans son Faust. Appel réactualise donc ce vieux mythe biblique de la pomme de la connaissance et il n'est pas logo plus vendeur qu'on puisse imaginer. Le vieux mythe n'a rien perdu de sa puissance de séduction. Le mythologue Georges Lewi a exploré ces imaginaires collectifs qui supportent l'énergie publicitaire des nouveaux Titan du commerce. Il faut lire son "Mythologie des marques"(édition Pearson, 2009). Et aussi son dernier livre: "Les nouveaux Bovary, Génération Facebook, l'illusion de vivre autrement" (Pearson 2012). Réf : Blog Mythanalyse 25/05/2013 URL Le logo de Apple - mythanalyse La nouvelle pomme de la connaissance porte la marque de la morsure humaine. Le vieux mythe biblique génialement réactivé. Une pomme Macintosh diabolique? L'offre d'une femme? Le fruit défendu et le péché originel? Séduisante, en tout cas. D'une actualité fulgurante. Et la tentation semble irrésistible. Le génie de Apple est là. Une illustration évidente des analyses du mythologue Georges Lewi (Mythologies des marques, Pearson, 2009). Réf : Blog OINM 25/05/2013
Référence : 213029 Titre : La nouvelle boîte de Pandore Date : 2013 Famille/Série Observations : Bibliographie La mythanalyse du numérique n'en finit pas de repérer et déchiffrer les archaïsmes de nos imaginations collectives les plus actuelles. L'ordinateur est désormais entre toutes les mains, du moins dans celles des privilégiés de notre XXIe siècle. La tentation est grande d'y reconnaître une nouvelle déclinaison de la fameuse boîte de Pandore du vieux mythe grec. Pandore était la sœur de Prométhée et savait qu’il ne faut pas ouvrir cette boîte, sous peine de libérer le mal. La conscience et tous les maux qui viennent avec elle. Ève était la femme d'Adam. Et lorsqu'elle lui offre la pomme de la connaissance, elle savait de Satan que cette pomme déliait aussi la conscience, la connaissance et tous les péchés du monde. Au paradis terrestre, Adam et Ève étaient deux innocents, décérébrés. Une situation bienheureuse, mais humiliante. La pomme d'Adam, la pomme de la connaissance interdite permettrait de rivaliser avec Dieu. C'est ce que Satan lui avait confié. Comment résister! Ainsi donc Apple a donc choisi pour son logo de réactiver ce vieux mythe biblique de la pomme. Elle porte la marque de la morsure du premier homme. Bravo à Apple pour ce logo génial! Aujourd'hui, Le choc du numérique excite les uns, déclenche de nouvelles prophéties de puissance humaine, de posthumanisme, accompagnées de leur foules de désirs et de peurs. Le Satanford Institude est occupé, non sans délices démoniaques, à démêler le meilleur et le pire de notre avenir. La puissance informatique de Apple, et sa séduction insistante, se retrouve bien dans le fameux logo. Mais on ne saurait ignorer l’attraction de Google, avec ses moteurs de recherche dans dans tous les champs de la connaissance, qui devient un nouveau Titan ou Prométhée de notre cosmogonie numérique, ni les chimères et les démons de l’intelligence artificielle, qui nous poussent peut-être dans les bras de l’enfer, s’ils ne nous ouvrent pas les portes du paradis. Nous nous croyons modernes? Oui, mais en réactivant les vieilles figures de nos mythologies occidentales: Satan et Prométhée, la pomme de la connaissance et la boîte de Pandore. Les hommes recherchent toujours plus de puissance et en prennent les risques, aujourd’hui comme dans les premiers temps. Réf : Blog Mythanalyse 24/05/2013 URL
Référence : 213030 Titre : La vie, la mort, l'art Date : 2013 Famille/Série Icone Observations : Bibliographie Ontologie de la divergence : déterminisme, hasard, risque, prédiction, incertitude, singularité et dissociation Notre époque de bouleversements multiplie les inductions statistiques, les algorithmes créatifs, les déductions futuristes, les techno-prophéties, théorise les catastrophes et les logiques floues, modélise le chaos, invoque les singularités et n’en peut plus, dans son immense anxiété, de tenter de prévoir le futur. Hypnoptisée par le principe d’incertitude d’Heisenberg, elle s'épanche en monstres de jeux vidéo, romance les apocalypses, scénarise les mutations biologiques et les dérives de la matrice. L’être, l’étant, l’existant, le probable entrent en collision avec l’impensable, qui pourrait nous imposer sa loi. Bref nous revoilà en pleine métaphysique, mais déjantée, raisonnant sa déraison et hypostasiant ses peurs biocosmogoniques en enfers mythiques. Nous pensons être happés par des spirales, des vortex, des accélérations plus puissantes que nous. Nous craignons d’être rapidement confrontés en temps réel à ces immenses menaces, où une élite posthumaniste croit plutôt percevoir le mur du futur, aussi mystérieux que les trous noirs des espaces sidéraux, mais dont ils nous annoncent les nouvelles promesses. Nous cherchons fébrilement les joysticks de notre grand combat final. Dans ces dérives métaphysiques à grand spectacle, dont la peur numérique de l’An 2000 nous a récemment donné l’exemple délirant, il ne faut pas s’étonner de reconnaître de nouvelles déclinaisons de nos peurs primitives face à la noirceur archaïque de la nuit. Nous sommes plongés dans un nouveau moyen-âge, celui que secrète paradoxalement notre soudaine puissance technoscientifique. Et ce sont bien les gourous du numérique qui en agitent les épouvantails. Allons-nous devoir choisir entre les enfers et le paradis du numérique ? Les prédictions varient selon les chamans algorithmiques. Ce n’est pas sans un malin plaisir que je vais remettre les choses à plat. Sans ressasser les débats éculés sur le hasard et la nécessité, ni pérorer sur les modélisations très légitimes et pertinentes qu’étudient les spécialistes des catastrophes, ou sur les calculs de risque dont les compagnies d’assurances sont devenues les champions toutes catégories, je donnerai plus d’attention au « mur de la singularité » dont on nous reparle sans cesse, et qui a même donné lieu en 2008 à la fondation d’une Université de la Singularité, bien sûr en Californie, financée par des déesses du cybermonde et de la finance : Google, Nokia, Cisco, Autodesk et la NASA. La singularité n’est qu’un mot-écran désignant notre incapacité à penser rationnellement la peur ou la rédemption du futur. Cette singularité reculerait devant nos pas comme l’arc-en-ciel, si l’ingénuité positiviste de Ray Kurzweil n’avait pas déduit de la loi de Moore sa date, évidemment prochaine, en 2026. En termes de mathématiques, ce concept de singularité désigne depuis plus d’un demi-siècle une limite de nos arabesques programmatiques, au-delà de laquelle Alan Turing, Irving John Good ou Carl Sagan jugeaient devoir rendre les armes, tant les complexités des calculs de plus en plus abstraits les dépassaient et aboutissaient hors de toute préhension réelle. Mais du point de vue métaphysique – car ce concept en relève évidemment -, la singularité n’est qu’un fantasme sur lequel fabuler sans restriction, ou un simple lieu-commun qui s’énonce clairement comme suit : nous sommes incapables de penser le futur au-delà des limites de notre cerveau et de nos connaissances. Tous ces concepts métaphysiques n’ont rien de commun avec la théorie de la divergence. La divergence est humaine. Elle n’est ni cosmologique, ni déterministe, ni mathématique, ni prédictible. Bien sûr, elle ne repose pas sur un algorithme prédictif, puisque elle rompt précisément avec toute programmation, toute simulation. On ne saurait introduire le concept de divergence dans les modélisations météorologiques, économiques ou autres : elle s’écarte des modèles établis etpar définition même, elle n’est pas modélisable. La divergence naît d’une volonté humaine, d’un rejet, voire d’une rébellion, et d’un engagement aventureux, qui n’exclut cependant pas les hasards du bricolage et des tâtonnements. Son interprétation déterministe ne peut s’énoncer, éventuellement, qu’après-coup, jamais avant. Et elle inclut à tout coup le risque humain, individuel et collectif. Elle est une aventure créatrice de ce qui n’est pas encore pensé clairement et distinctement, et encore moins démontrable a priori. Elle explicite une dysfonction du système établi. Un exemple, un seul, mais séduisant, pour illustrer clairement ces propos : l’invention de l’impressionnisme. La divergence est l’exemple même du principe d’incertitude de Heisenberg. Réf : Blog OINM 21/05/2013 Die Logik der Ökonomie Heutzutage scheint uns die Ökonomie in unterschiedlichen Gesellschaften sowie in den internationalen Beziehungen zwischen einzelnen Ländern ihr Gesetz aufzuzwingen. In Gestalt des neoliberalen Denkens ist sie zu einer Art planetarischen Religion oder Weltkirche geworden. Der Soziologe Wolfgang Streeck, Direktor am Max-Planck-Institut für Gesellschaftsforschung in Köln, oder René Stettler, Direktor der Neuen Galerie Luzern, vergleichen dieses Denken mit einer Sekte, die über ihre eigenen Priester, Initiierten, ihren Katechismus, ihre Gutachterkomimissionen sowie über eine Unzahl Gläubiger verfügt, die vor den Dogmen niederknien und den Zehnt bezahlen sollen. René Stettler fragt, ob wir «Gefangene einer globalen ökonomischen Sekte» geworden seien. Die Initiierten, Experten einer spekulativen Theologie, haben uns sogar eine neue, imaginäre Wirtschaft aufgezwungen, in deren Namen Krisen, die allgemeine Arbeitslosigkeit sowie die Ausbeutung der Armen durch die Reichen legitimiert werden, indem sie als ökonomische Notwendigkeiten bezeichnet werden. 1% stellt sich über 99% der Menschheit, die keine Macht haben, um sich dagegen zur Wehr zu setzen. Ein paar Reiche werden immer reicher und die anderen sehen dabei zu, wie ihr Lohnniveau und ihr Lebensstandard sinken. Dies ist das Naturgesetz der Ökonomie und des Neoliberalismus, die man nicht ändern kann und die wie ein Neodarwinismus sich selbst rationalisieren. Die Ökonomie unternimmt eine natürliche Auslese, in der die Schwachen dem Löwen zum Fraß vorgeworfen werden Ungeachtet der verständlichen Empörung und des Widerstandes, die von dieser Lage provoziert werden, sind nicht diese Missstände das Schlimmste. Das Übel besteht vielmehr darin, dass diese Ökonomie sich als Wissenschaft geriert, in der Irrationalität nicht nur zum Gesetz, sondern zur sozialen Logik erhoben wird. Die Massengesellschaften haben die organische Solidarität verloren, mit der bis dato deren Kohärenz, Konsens sowie das Gefühl einer geteilten Verantwortlichkeit sichergestellt wurden. Die Ökonomie ist nur noch eine mechanische, anonyme Solidarität der Massengesellschaft. Auf Grund des Verlustes von Beziehungen zwischen Personen wurde sie zum einzigen Bindeglied, das heutzutage unsere sozialen Zusammenhänge regelt. Man sollte sicherlich nicht den religiösen Verhältnissen oder dem heuchlerischen bürgerlichen Humanismus der Vergangenheit nachtrauern, die ihre Glaubwürdigkeit verloren haben. Sie werden aber nicht in angemessener Weise ersetzt, da allein ökonomische Regeln und Pflichten auf die vergangene Konstellationen folgen, die die neue Form kollektiver Moral sowie der Solidarität des Austausches unter Menschen sein sollen. Diejenigen, die die Religion der Ökonomie als Nullpunkt der menschlichen Beziehungen anprangern, erscheinen wie Utopisten, die träumen und die menschliche Realität nicht beachten wollen. Man könnte sich auf den Standpunkt stellen, dass die Diktatur der Ökonomie und des Geldes immer noch besser sei als die von Kriegsführern oder Fundamentalisten. Das mag stimmen. Der Vergleich macht uns aber blind für Lösungen, da er vom Problem ablenkt. Es gibt in den Massengesellschaften nämlich ein menschliches Vakuum, da sie nicht mehr auf gemeinsamen Werten gründen, aus denen eine soziale Logik entstehen könnte. Das zentrale Problem ist die ökonomische Überschreitung. Es macht keinen Sinn, die Wirtschaft als solche zu diskreditieren, da sie eine positive Dimension des gesellschaftlichen Lebens ist. Um zu einer neuen, besseren Vision als der des ökonomischen Fundamentalismus zu gelangen, sollten wir nach mehr sozialer Gerechtigkeit und konsensueller Verständigung streben, die die mächtige Wirtschaft regulieren und Missbrauch und Skandale verhindern könnten. Es geht darum, Wirtschaft in gegenseitiger Achtung zu humanisieren. Es ist unsere Aufgabe, einen neuen Hyperhumanismus sowie eine planetarische Ethik zu entwickeln, die auf einem Humanismus digitaler Hyperlinks aufsetzen, wie sie von sozialen Medien ermöglicht werden. Das heißt, an den menschlichen Fortschritt zu glauben, der von digitalen Technologien begünstigt wird. Es mag wie ein Paradox klingen, aber diese neuen Technologien, ermöglichen nicht nur eine augmented reality, sondern auch ein augmented consciousness, das sicher für unsere Zukunft viel wichtiger sein wird. Im Bereich der Kunst und des Lebens ist diese Logik der Ökonomie besonders giftig. (dieser Text wurde auf Deutsch mit der Hilfe von Martina Leeker korrigiert) Réf : Blog Hyperhumanisme 26/05/2014
Référence : 213031 Titre : Contre culture Date : 2013 Famille/Série Observations : Bibliographie contre-édition Serge-André Guay, le président-éditeur de la Fondation Fleur de Lys, a lancé récemment le concept intéressant de contre-édition, en référence à la contre-culture des années 1960-70. Actif depuis longtemps - il va fêter fin 2013 ses dix ans de création, il représente au Québec un acteur important de divergence dans l'industrie du livre. Il a eu le temps d'évaluer les divers scénarios, de réfléchir au copyleft, de s'adapter, d'assumer la complémentarité entre livre en ligne et impression papier. Il faudra bientôt lui rendre hommage pour son activité d'éditeur et de libraire en ligne persévérant. N'étant subventionné par aucun gouvernement, sans but lucratif, il a construit la Fondation comme "une communauté d'auteurs et de lecteurs à frais partagés": un nouveau modèle d'affaires, dont la divergence rencontre évidemment des limites économiques, mais assure aussi l'existence. Il faut aussi le situer par rapport au courant actuel de la "culture libre", qui revendique une vision nouvelle de la vie culturelle, et dont je citerai ici la définition, telle qu'elle est publiée dans Wikipedia: La culture libre est un mouvement social qui promeut la liberté de distribuer et de modifier des œuvres de l'esprit sous la forme d'œuvres libres par l'utilisation d'internet ou d'autres formes de médias. Le mouvement de la culture libre puise sa philosophie de celle du logiciel libre en l'appliquant à la culture, dans des domaines aussi variés que l'art, l'éducation, la science, etc. Les mécanismes juridiques des licences libres dédiés à la culture sont également inspirés du logiciel libre ; l'utilisation des licences art libre ou Creative Commons a ainsi permis l'émergence de la musique libre et de l'art libre. La culture libre défend notamment l'idée que les droits d'auteurs ne doivent pas porter atteinte aux libertés fondamentales du public. Elle agit, entre autres en utilisant de façon détournée les monopoles accordés par les droits d'auteur, à travers des licences libres, cela afin d'autoriser précisément les usages que ces lois proscrivent par défaut. Nous voilà donc face à un débat. Serge-André Guay insiste dans le site de la Fondation sur la définition du droit d'auteur, en édition numérique, comme en édition papier; il mentionne même les droits qui s'appliquent pour les photocopies et la lecture dans les bibliothèques. Contrairement à la position radicale de la culture libre, il défend la rationalité de son modèle économique, et prouve depuis dix ans son réalisme. La contre édition, comme la contre culture est économiquement réaliste et a pu rencontrer de grands succès commerciaux! Je n'en dirai pas autant des les licences libres type wiki et creative commons, qui ont certes aussi des vertus évidentes, pour d'autres usages, dont je suis le premier à faire usage, mais qui ne peuvent prétendre à aucune autonomie économique et demeurent donc sous la dépendance de donations, ou de sources alternatives de revenus pour ceux qui s'y dédient. L'exemple de wikipedia relève de la beauté d'une utopie partagée. La philosophie de la culture libre reconnaît objectivement, mais célèbre abusivement l'usage actuel du copier-collé, du mixed media, de l'hybridité de la culture, de ce melting pot de culture liquide où chacun plonge sa cuillère à soupe sans respect d'aucune propriété intellectuelle, ce qui est euphorisant, mais qui a aussi ses effets pervers, parce que sa généralisation ruinerait les industries culturelles et le droit légitime de tout créateur de vivre, même mal, de son travail, ce que je n'accepte quant à moi qu'à-demi, car le prix à payer est souvent trop élevé. Ce sont donc deux divergences divergentes. Bref, ça bouge dans l'édition. Et plutôt que d'y voir les affres d'une crise (réelle pour beaucoup d'éditeurs traditionnels), nous en soulignerons plutôt les nouvelles vitalités. On pourra consulter le site de la Fondation Fleur de Lys à: http://editionfondationlitterairefleurdelys.wordpress.com/ Réf : Blog OINM 24/05/2013
Référence : 213032 Titre : Soleil noir - soleil nocturne Date : 2013 Famille/Série Observations : Bibliographie SOLEIL NUMERIQUE Tout tourne autour de ce soleil numérique Le numérisme est devenu une sorte de religion pour les uns, une drogue pour d'autres, un outil trivial, mais magique pour les presqu'athées. Et pour les païens une technologie prométhéenne. Ce serait pour les Incas l'effet même du dieu Soleil. Il réchauffe nos psychés, ou les désole s'il ne se manifeste pas sur nos écrans fidèles et impatients. Nous sommes devenus une planète du Soleil numérique: e-earth, comme nous appellent les prêtres de cette nouvelle foi. Notre Voie lactée ruisselle d'étoiles numériques que guettent les orpailleurs. Soleil d'or? Soleil bleu ? Soleil dont l'éclat noir nous aveugle? L'astrophysicien-poète Hubert Reeves dit que nous sommes "fils des étoiles". Homines numerici. Et ce n'est que le début d'une puissante mutation binaire. Lorsque les hommes créent un dieu, c'est qu'ils en attendent quelque chose. Quelque chose d'important, de fondamental, qui concerne leur origine ou leur destin. De ce nouvel astre divin, nous, les païens, attendons la réalisation de notre instinct de puissance. Pour recréer le monde à notre image. Les monothéistes lui délèguent leur intelligence, leur âme et en attendent leur salut personnel et des promesses de paradis dans l'autre monde, le virtuel, comme ils ont toujours fait. Les postmodernes, qui ne croient plus à rien, n'en attendent que jouissance immédiate ou résignation. La mythanalyse du numérique est un grand sujet d'analyse des paramètres de l'aventure humaine. Réf : Blog OINM 21/05/2013
Référence : 213033 Titre : Mythanalyse de la science Date : 2013 Famille/Série Observations : Bibliographie Le développement de la science dans sa forme rationaliste, d'observation et expérimentale, avec ses critères rigoureux de méthodologie et sa recherche incessante de la vérité est propre à l'Occident. Non pas que la Chine ou l'Egypte anciennes et plusieurs autres grandes civilisations n'y aient pas contribué remarquablement, mais nous parlons ici la la science moderne née en Grèce antique et relancée avec la Renaissance. C'est aussi de la théologie occidentale que la science a repris et développé dans son idéologie des valeurs très spécifiques telles que l'unicité, l'universalité et le totalitarisme de la vérité, qui sont autant d'attributs du dieu monothéiste, qu'il soit chrétien, juif ou islamique. La vérité scientifique est unique et s'impose à tous sans qu'on ait le droit de la nier, moins encore dans les débats scientifiques que dans les études théologiques. Elle est éternelle, elle est bonne, elle est belle, comme la trilogie divine du Bien, du Beau et du Vrai. La science fondamentale ne se soucie pas de la technologies et de ses applications. Elle est la recherche de la vérité en soi et pour soi, avec son éthique monacale, son austérité, sa pureté, son exigence absolutiste de vérité. Le philosophe Karl Jaspers, parmi d'autres, a bien souligné cette relation de descendance étroite entre la théologie monothéiste et la science moderne. Certes, l'Eglise a entretenu longtemps une grande méfiance envers la science, qui remettait en question certains de ses dogmes créationnistes les plus fondamentaux. Elle a eu du mal à s'accommoder de Galilée, de Darwin, de Teilhard de Chardin, etc. Mais beaucoup de ses prêtres et de ses moines ont été de grands chercheurs. Et si la science s'est aujourd'hui laïcisée, elle n'en a pas moins gardé des valeurs fondamentales directement héritées de la théologie, y compris dans ses rituels académiques. La science, comme la philosophie occidentales sont demeurées monothéistes. Le chercheur scientifique, même le plus athée, a la rigueur intellectuelle absolutiste et monothéiste du prêtre. Un prêtre qui ne croit plus en Dieu, mais en la Science. La même recherche de La Vérité qui était celle de la foi religieuse demeure au cœur de la science. Et la célébration de la diversité culturelle a bien du mal à remettre en question le monothéisme de la science occidentale. Même la mécanique quantique, les logiques floues, les lois du chaos, le principe d'incertitude ne renouent pas avec le polythéisme. Si un électron peut être simultanément en deux endroits différents, si a peut être occasionnellement à la fois a et b, cela ne remet pas en question l'unicité apodictique de la loi scientifique qui en rend compte. Il ne s'agit pas là de contradiction, ou de diversité de la foi, mais seulement de la prise en compte d'une plus grande complexité. Même lorsque Ilya Prigogine introduit la flèche du temps dans la science, contre la notion consacrée de l'éternité de la vérité, il demeure attaché à l'unicité de la vérité dans son actualité. Il ne fait pas éclater la science, mais célèbre l'évolution de sa quête de Vérité. La vérité scientifique ne se relativise pas. Elle est un Absolu - un absolu provisoire, certes, nous l'admettons aujourd'hui - mais en tant que quête incessante, infatigable de la Vérité absolue. La mythanalyse de la science occidentale met en évidence le mythe du dieu monothéiste au cœur de la foi scientifique, et de ce qu'il faut bien appeler l'Eglise universelle de la Science. La mythanalyse elle-même, dans sa quête de lucidité critique, n'y échappe pas, quand bien même elle démystifie, relativise et sociologise les structures et l'idéologie même des mathématiques, le fondement universel de toute science. Réf : Blog Mythanalyse 18/08/2013 URL
Référence : 213021 Titre : Revenir sur terre face aux dérives ingénues du numérique Date : 2013 Famille/Série Observations : Bibliographie
Référence : 213027 Titre : La pomme biblique de la connaissance... et d'Apple Date : 2013 Famille/Série Observations : Bibliographie
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