
Référence : 21201 Titre : Le stade de la conscience augmentée (série 10/10) Date : 2012-2014 Technique : Acrylique sur toile Famille/Série Le bestiaire de la mythanalyse, 10 toiles Dimensions 183 x 122 Signature en bas, à gauche | Provenance Collection particulière Observations Expositions ECI Bibliographie Peinture et mythanalyse (2012) Cette femme bleue qui s'en va, ces têtes de mort que je dévisage et qui prennent des couleurs de crème glacée, à l'opposé de toute morbidité, marquent un moment longtemps mûri, de libération. La mort n'inhibe plus la vie. Un cheminement qui a pris cinq dizaines d'années, qui est passé, depuis 1970, par la déchirure et l'hygiène de l'art, l'art sociologique, les signalisations imaginaires, la Pharmacie Fischer, le bureau d'identité imaginaire, le développement du concept de mythanalyse, abordé dans le dernier chapitre de "L'Histoire de l'art est terminée". Une réflexion théorique publiée en 2000: "Mythanalyse du futur" et poursuivie dans une série de livres portant sur l'imaginaire du numérique : "Le choc du numérique", "CyberProméthée", "La planète hyper", élargie avec "Nous serons des dieux", "La société sur le divan", "Québec imaginaire et Canada réel". D'autres livres vont paraître, qui attendent chez l'éditeur. Abordant les codes de couleur saturée de la société actuelle dans une série de peintures que j'ai appelées "chromos", je peux m'aventurer maintenant dans un déchiffrage plus diversifié des imaginaires sociaux que je ne l'ai fait jusqu'à présent, alors que je peignais les icônes du numérique. Cette peinture mythanalytique va explorer nos mythes actuels et, bien entendu, leur résonance dans l'inconscient individuel. La peinture offre des voies de révélation intuitives qui s'arriment à l'analyse conceptuelle, l'élargissent, la nourrissent et en renforcent la vertu thérapeutique que j'attribue à la mythanalyse, et qui passe non pas par le divan, mais par la toile. URL Vaincre la mort (2013) Burlar la muerte, dit-on en espagnol: tromper la mort. Je préfère dire : vaincre la mort. Lorsque l'artiste ou le philosophe découvre dans sa conscience la plus intime, dans le va-et-vient de ses illusions et de sa lucidité qu'il a fait oeuvre, une oeuvre capable de lui survivre, lorqu'après des années de travail acharné, obsessif de questionnement, d'engagement, d'action et de défis, il peut esquisser un sourire de victoire, lorsqu’envers et contre tout, à force de volonté d'élucider et de créer, malgré l'indifférence et les frustrations, il croit comprendre qu'il a bâti un édifice pérenne, lorsqu'après diverses névroses, déprimes, deuils de soi-même et ressaisissements, à force de persévérance et de démystifications répétées, il peut estimer enfin que son travail a porté fruit et ne mourra pas avec lui, alors il peut se dire que lui aussi ne mourra pas. Son corps, assurément périra, mais pas son oeuvre, qui est le meilleur de lui-même, l'édifice de ses constructions théoriques et de sa création artistique. Ce qui est devenu son identité, sa différence, sa rébellion, sa résistance et sa conquête vaincront la mort. Alors il a sublimé son corps, ses émotions, ses faiblesses, et il en a extrait le roc dur qui vainc le temps. Cette certitude lui donne enfin la sérénité qu'il a conquise au coût de ses angoisses. Il mue et se débarrasse du sentiment d'impuissance qu'il n' a cessé de côtoyer et dont le défi permanent lui a paradoxalement accordé la force obsessionnelle enfin de se délivrer. Cette certitude s'installe lentement. C'est un sentiment volatile et fragile, privé, qui manque d'écho. Tant d'années de travail solitaire ne trouvent pas leur aboutissement dans la reconnaissance publique, d'ailleurs encore à peine audible, mais dans l'assurance personnelle et quasiment secrète, de la tâche accomplie. Jamais ce ne fut une ruse pour tromper la mort, pour échapper à sa mâchoire. Il ne sert à rien de ruser avec la mort. Il faut être plus fort qu'elle, la vaincre par lucidité en créant ce qu'elle ne peut effacer. Ce fut un travail frontal, stratégique, un corps-à-corps permanent, dans une obsession de la mort, qui ne fut jamais morbide, mais qui fut un éveil sans repos. Car je suis né au milieu de la mort, entouré de larmes et de deuils, abandonné à moi-même. Né dans une névrose familiale douloureuse. C'est alors qu'est né mon instinct de révolte contre l'invivable. Et il m'aura fallu toute une vie pour cesser de mourir. Près de soixante-dix ans! Je n'ai pas délibérément sacrifié ma vie pour vaincre la mort. Je voulais être heureux et ce combat s'est imposé à moi, sans me laisser aucune alternative. Pour vivre, il fallait d'abord que je vainque l'angoisse existentielle. Et lorsque la mort m'en libérera définitivement, vivra sereinement celui que j'ai voulu être. Lorsque je me suis présenté au concours de l'Ecole normale supérieure, Michel Foucault m'a demandé successivement: Qu'est-ce qu'un homme normal ? Puis: Qu'est-ce qu'un grand homme? J'avais droit à vingt minutes de préparation. Je n'ai depuis, bien sûr, jamais oublié ces deux questions. Il connaissait les réponses. URL le stade de la conscience augmentée (2018) Le développement biologique de nos facultés fabulatoires ne s'arrête pas lorsque nous atteignons le stade adulte. Je le savais, bien sûr, mais j'ai longtemps recherché comment identifier ce stade ultérieur de la vie, lorsque nous passons de l'autre côté du sommet de notre énergie vitale. Je l'avais exprimé intuitivement dans ce tableau de 2012, peint la même année que les autres de ma série Mythanalyse présentée dans mon exposition au Centre Pompidou en 2017 et que j'avais d'abord intitulé La vie. Pourtant, je n'avais pas encore décidé d'y fixer mon choix et l'avais mis en attente. Six ans plus tard, je n'hésite plus à l'intégrer dans ce bestiaire qui compte donc désormais 10 peintures. Tandis que la vie s'esquive lentement mais irréversiblement, telle une femme élégante qui évoque ma mère, commence le compte à rebours accéléré qui nous conduit vers la maturité puis la mort, diverse, joyeuse mais tragique aussi, invincible quoi qu'on veuille et fasse, dont la perspective inverse notre rapport au monde. Avec la maturité apparaît cette conscience que j'appelle la conscience augmentée, nourrie par l'information planétaire en temps réel de l'âge du numérique, et par l'exigence éthique qu'elle implique, mais aussi construite par l'expérience vécue au sein de la société, qui modifie profondément nos fabulations. L'intensité le cède au calme et à la densité, l'impatience à la distanciation, l'aventure au parachèvement d'un édifice de vie et le nomadisme du coureur de planètes à l'enracinement. Je tiens à cette référence d'actualité aux médias numériques, pour souligner le déterminisme sociologique de nos facultés fabulatoires. URL </td |

Référence : 21202 Titre : 9 cerveaux Date : 2012 Technique : Acrylique sur toile Famille/Série Fauvisme digital Dimensions 183 x 122 Signature en bas, à gauche | Provenance Collection particulière Françoise Galland Observations Expositions ECI, Centre Pompidou Bibliographie Contamination numérique Réf : Blog OINM 10/10/2012 Qui est-ce qui court dans notre cerveau ? Réf : Blog Mythanalyse 05/10/2012 Les algorithmes de la pensée - La peinture pour penser (2013) Je viens de visiter longuement l'exposition du musée des beaux-arts de Québec, consacrée aux "plasticiens" québécois. C'est une exposition historiquement importante et qui oblige à émettre des jugements un peu radicaux. La peinture rétinienne, type opo-art, Sotto, Cruz Diez, Vasarely, Agam, qui fonctionne sur un dispositif systémique visuel, peut surprendre par sa performance, mais est fermée sur elle-même. il ne sort pas grand-chose de sa provocation chromatique de surface. Juste un effet spécial, vide de toute pensée critique. Une jouissance? Oui, mais très brève et sans grande intensité. En comparaison d'un Barnett Newman ou d'un Rothko, un tableau de Molinari (ses bandes verticales répétées de couleur) ne me dit rien. Voyez-en deux, puis trois: c'est zéro. Alors qu'un accélérateur chromatique de Claude Toussignant (ses fameuses cibles) hypnotise et nous questionne réellement sur nos modes de perception du monde. Il nous piège par la rétine et on ne s'en sort pas indemne. Quelle étrange interface avec le monde que notre oeil! Les premiers plasticiens étaient audacieux face aux Automatistes. Pourtant ils se situent entre les suprématistes russes, type Malevitch et paradoxalement Borduas lui-même (ses bons tableaux, qui sont peu nombreux). Une composition abstraite de Fernand Leduc aussi nous montre le prodige quasi-métaphysique de l'ordre du monde. Tout tableau est une cosmogonie. C'est en cela qu'il nous interroge. A condition de ne pas être bête, vide de tout contenu comme un Molinari, sans puissance chromatique, sans géométrie significative, sans surprise, sans même un effet décoratif. Le personnage était inutilement arrogant. L'exposition du musée de Québec a le mérite de réunir ces artistes et elle nous permet de porter un jugement comparatif sur l'importance des uns et des autres. Parmi les premiers plasticiens, Jauran a été le théoricien et le meilleur peintre. Toussignant apparaît par la suite comme le plus important. Molinari est quelconque, voire ennuyeux. Puis Yves Gaucher et Charles Gagnon sont à l'opposé l'un de l'autre, mais tous deux de seconde importance. Dans tous les cas, à moins d'être totalement perturbateur, provocateur comme Toussignant, les peintres qui se cantonnent dans la géométrie et les jeux de couleur, et n'ont rien d'autre à nous dire, ne nous donnent pas grand-chose. Réf : Blog Avenir de l’Art 19/04/2013 URL </td |

Référence : 21203 Titre : Le marchand de glaces Date : 2012 Technique : Acrylique sur toile Famille/Série Fauvisme digital Dimensions 162 x 114 Signature en bas, à gauche et titre en bas, à droite | Provenance Collection particulière Observations Expositions ECI Bibliographie La séduction des fausses couleurs Réf : Catalogue ECI La pensée artistique La démarche théorique que je poursuis, notamment en mythanalyse et à propos de la loi de la divergence, je la construis conceptuellement, mais aussi avec ma démarche artistique. Mon expérience est celle du recours à la pensée artistique, un expression rarement employée et qui se présente même comme un oxymore, du fait de l'idéologie dominante qui lie art et irrationnel, mais qui correspond bien réellement à la réalité du processus de création. J'observe constamment à quel point je progresse dans l'élucidation théorique autant que dans la pratique artistique en mêlant intimement les deux. Il en est de même pour la théorie sociologique de la couleur que je publierai un de ces jours et sur laquelle je travaille depuis les années 70. C'est en peignant que j'ai été capable de mieux comprendre les usages socio-chromatiques actuels et que je suis devenu capable d'écrire les derniers chapitres que je me sentais incapable de rédiger depuis plusieurs années pour terminer le livre. J'ai appelé nouveau fauvisme digital cet usage actuellement si répandu du code de couleurs du marchand de glaces. Alimentation, signalisation, euphorisation de la consommation, codes chromatiques des fausses couleurs écraniques : dans tous les domaines, c'est ce que réclame l'idéologie dominante et les usages sociaux urbains. Les images que je peins m'obligent à questionner avec plus d'acuité les concepts pour lesquels j'opte. Mes décisions de peintre, la composition, les choix de couleurs, la touche picturale, les postures sont autant de décisions théoriques, qu'elles confirment ou requestionnent au fil de la recherche-peinture. Chaque jour, je fais l'expérience de la fécondité méthodologique de cette double démarche conceptuelle et artistique, et j'y découvre un plaisir, une motivation et une dynamique puissants, dans ma quête de lucidité. Les problèmes picturaux auxquels je suis confronté sont aussi des problèmes théoriques et cette double approche m'aide à les résoudre - ou à les trancher. Réf / Blog Avenir de l’Art 22/09/2014 URL </td |

Référence : 21204 Titre : Le marchand de glaces (2) Date : 2012 Technique : Acrylique sur toile Famille/Série Fauvisme digital Dimensions 183 x 122 Signature en bas, à droite | Provenance Collection particulière Observations Expositions ECI, Centre Pompidou Bibliographie La séduction des fausses couleurs Réf : Catalogue ECI Les meilleurs vendeurs Étalage de livres, les meilleurs vendeurs. Rafraîchissants. Plusieurs parfums offerts. En vente dans les aéroports et lez grandes surfaces commerciales. Réf : Blog Avenir de l’Art 01/10/2012 URL Meilleur avant le... Attention à la date de péremption Réf : Blog Avenir de l’Art 12/10/2012 URL Exposition Hervé Fischer et l'art sociologique, Centre Pompidou, 2017 Réf : Blog Avenir de l’Art 20/09/2017 URL Couverture du livre “Les couleurs de l’occident » détail http://hervefischer.org/l24-les-couleurs-de-loccident/ </td |

Référence : 21205 Titre : Spider robots Date : 2012 Technique : Acrylique sur toile Famille/Série Dimensions 162 x 114 Signature en bas, à gauche et titre en bas, à droite | Provenance Collection particulière Observations Expositions ECI Bibliographie Une peinture conceptuelle ? L'expression de "peinture conceptuelle" évoque une contradiction en soi. La peinture est sensible, presque imprévisible, et ne saurait se réduire à une démarche d'art conceptuel. Pourtant l'art est "causa mentale", comme l'affirmait Léonard de Vinci. La peinture part d'une volonté, d'une décision quasiment brutale de confrontation avec une surface blanche, d'une stratégie choisie et conceptualisée. Mais elle s'annonce aussi comme une aventure inconnue, risquée, quasiment vertigineuse. La peinture est aussi intuitive et sensible que conceptuelle, une expérience de la "raison sensible", selon l'expression juste de Michel Maffesoli. Et c'est bien pour cela que je suis revenu à la peinture. Réf : Blog Avenir de l’Art 09/05/2013 URL </td |

Référence : 21206 Titre : Signature numérique de mon identité virtuelle www.herve.fischer@net Date : 2012 Technique : Impression numérique sur toile Famille/Série Trois exemplaires Dimensions Signature | Provenance 1 dans la collection particulière Bertrand Flachot et 2 dans la collection de l’artiste Observations Peinture à scanner Expositions ECI Bibliographie Numérique et vie privée: l'aliénation Les banques de données numériques des médias sociaux, Youtube, Facebook, Twitter, Linked In, etc. dessinent le portrait de chacun de nous, nos comportements, nos jardins secrets, accumulant les détails à notre insu. Des open data pour les utilisateurs malicieux, auxquelles nous-mêmes n'avons pas même accès. Il n'y a guère de vie privée dans le cyberespace. Toute législation spécifique pour la protéger est un défi, d'autant plus que cette aliénation se répand dans une insouciance générale. Le réveil sera chaque fois cauchemardesque. Réf : Blog OINM 02/10/2012 Signature numérique QR Signature numérique de mon identité virtuelle: www.hervefischer.net. Peinture numérique scannable, 2012. Réf : Blog Avenir de l’Art 02/11/2012 URL </td |

Référence : 21207 Titre : La jolie guerre, pulsions 2 Date : 2012 Technique : Acrylique sur toile Famille/Série Fauvisme digital Dimensions 183 x 122 Signature en bas, à droite | Provenance Collection particulière Observations Expositions ECI, Centre Pompidou Bibliographie Pulsions, peinture chromatique Réf : Blog Avenir de l’Art 28/10/2012 URL Éros, Thanatos et Prométhée Éros et Thanatos, les deux instincts premiers nommés par Freud, mènent le monde, mais non sans s’allier au 3e instinct, celui de puissance, que j’appelle Prométhée. Éros and Thanatos run the world, as Freud did show, but not without the 3rd instinct, the desire of power, whom l named Prometheus. Eros y Tánatos gobiernan el mundo, como ha dicho Freud, pero en conjunción con el tercer instinto fundamental, el del poder, que llamé Prometeo. Eros und Thanatos leiten die Welt, wie Freud es gezeigt hat, aber nicht ohne dem dritten Naturtrieb, dem für die Macht, den ich Prometheus genannt habe. 弗洛伊德提出的两大基本冲动,生之本能(eros)和死之本能(thanatos),统治着世界,但它们还结合了第三个本能,权力的本能,我称之为普罗米修斯。 Réf : Blog Mythanalyse 27/08/2014 (détail) URL </td |

Référence : 21208 Titre : The new American Flag According to US constitution Date : 2012 Technique : Acrylique sur toile Famille/Série Dimensions 162 x 114 Signature en bas, à gauche et titre, en bas, à droite | Provenance Collection particulière Observations Expositions ECI Bibliographie Le nouveau drapeau américain Proposé par la National Rifle Association, en accord avec la constitution américaine. Réf : Blog Hyperhumanisme 29/12/2012 Je peins, donc je pense Réf : Blog Avenir de l’Art 05/05/2013 URL </td |

Référence : 21210 Titre : Narrative art Date : 2012 Technique : Acrylique sur toile Famille/Série Dimensions 130 x 90 Signature | Provenance Collection particulière Françoise Galland Observations Expositions Bibliographie Peinture narrative. L'attente la nuit. Réf : Blog Avenir de l’Art 04/08/2012 URL </td |

Référence : 21211 Titre : Hommage QR à ECI, actualité de l'art Date : 2012 Technique : Acrylique sur toile Famille/Série Dimensions Signature | Provenance Collection particulière Vincent Fischer Observations Expositions ECI Bibliographie Double code-barre. HOMMAGE QR à ECI: actualité de l'art. ECItalent - Entertainment Creative Interface - Los Angeles – Paris Réf : Blog Avenir de l’Art 31/03/2012 URL Entertainment Creative Interface Hommage QR à ECItalent, Paris, Los Angeles. Après leur généralisation planétaire, la montée en puissance des code-barre. Réf : Blog OINM 07/04/2012 </td |

Référence : 21301 Titre : A bicyclette dans le cybermonde Date : 2013 Technique : Acrylique sur toile Famille/Série Dimensions 183 x 122 Signature en bas, à droite et titre en bas à gauche | Provenance Collection particulière Observations Expositions Bibliographie A petite vitesse, en prenant le temps de flâner et de regarder les bords du chemin, j'ai eu beaucoup de surprises. Je roulais trop vite auparavant; le regard fixé sur ma destination; il faut apprendre à ralentir le temps du virtuel. Réf : Blog Nouveau Naturalisme 11/03/2013 Mythe art - mondes parallèles Nous migrons dans le cybermonde, qui nous devient familier, mais comme un espace d’évasion plus attrayant, à la fois plus puissant et plus humain que le monde réel. Étrange! We escape into the cyberworld, which becomes to us more familiar than the real world, more attractive, more powerful and even more human. Isn’t it strange? Escaparemos en el cibermundo, más atractivo, más poderoso, hasta más humano que la realidad. ¡ Extraño ¡ Wir fliehen in die Cyberwelt, die uns attraktiver, mächtiger und sogar menschlicher scheint.Ist es nicht merkwürdig? 我们在已经熟知的网络空间中游走,网络空间是一个更加吸引人的消遣空间,比真实世界更加强大、更加人性。奇怪! Réf : Blog Mythanalyse 20/08/2014 URL Le mirage numérique Le numérique ? Le numérisme en 2D, en 3D ! En IMAX ? Immersif ! Interactif ! Mais ne serait-ce pas un nouveau mirage, comme l’oasis pour le Bédouin qui l’aperçoit du haut de son chameau dans les dunes sèches ? Et pourquoi croyons-nous tant à son illusion ? Par rapport au réel qui s’identifie au présent, la nouveauté qu’incarne le futur est-elle une panacée ? Il est permis d’en douter. Je trouve plus d'analyses pertinentes et approfondies dans les "vieux" journaux et magazines que dans l'internet qui mise sur l'événementiel et l’émotion. Je passe quotidiennement autant d’heures le nez dans des livres que sur mon écran. Car pour prendre le temps de réfléchir, de comprendre, il ne suffit pas de se faire remplir comme un pichet au robinet numérique qui coule à flots. Qui a dit qu’il faut penser vite pour penser bien ? C’est Bill Gates, un vendeur de logiciels. Certes, je ne circule plus en ville à cheval, mais je prends le métro. Je n’écris plus avec une machine à écrire ; mais deviendrai-il désuet de marcher ou de lire un livre ? De consulter une revue spécialisée, de fermer sa télévision et de regarder la nature ? Faut-il consentir à se laisser hypnotiser par l’agitation vibrionnante du numérique ? Se laisser aspirer par une société écranique qui se déréalise encore plus que la « société du spectacle » que dénonçaient Guy Debord et l’Internationale situationniste ? Le numérique n’est pas sans vertus évidentes, qui deviennent même incontournables. Mais pourquoi nous piège-t-il comme une drogue ? Pourquoi crée-t-il chez chacun de nous, même les plus autonomes et les plus lucides, un tel excès de dépendance ? Pourquoi lui accordons-nous une place centrale dans nos vies ? Pourquoi en faire un parti pris si exclusif qui transforme sa puissance en défaut - je veux dire un manque d’attention envers la réalité, un divertissement par rapport aux expériences existentielles intenses ? Certes, les nouveaux médias sont imbattables pour la vitesse et pour les « utilités », mais la lenteur des vieux médias, la lenteur de l’esprit demeurent absolument nécessaires. Croyons-nous encore que les mirages sont des apparitions du réel ? Pas de réalité : pas de mirages. Le Bédouin déchante en voyant reculer à l’horizon le mirage. Ce n’est que dans l’oasis réel qu’il pourra se rafraîchir et se reposer pour de vrai. Le virtuel nous annonce-t-il la réalité qui nous attend et fera notre bonheur ? Réf : Blog OINM 19/03/2015 </td |

Référence : 21302 Titre : Autoportrait à l’oiseau Date : 2013 Technique : Acrylique sur toile Famille/Série Dimensions 183 x 132 Signature en bas, à droite et titre en bas à gauche | Provenance Collection particulière Observations Expositions Bibliographie Autoportrait QR Dialogue numérique avec mon lovebird. Réf : Blog Avenir de l’Art 09/03/2013 URL </td |

Référence : 21303 Titre : Fauvisme digital Date : 2013 Technique : Acrylique sur toile Famille/Série Fauvisme digital Dimensions 122 x 91 Signature en bas, à droite et titre en bas à gauche | Provenance Collection particulière Observations Expositions Centre Pompidou Bibliographie Fauvisme digital Nous sécrétons un monde artificiel que nous colorons nous-mêmes. Ce fauvisme numérique n’a plus rien d’anarchiste. Il constitue la nouvelle gamme chromatique de la société numérique d’information, de gestion et de consommation. Où se trouve aujourd’hui le marchand de couleurs qui vendait jadis des objets de ménage en plastique de couleur ? Sur nos écrans et dans les bacs de crème glacée au cassis, au bleuet, à la framboise, au citron, à la menthe, voire noire ou bigarrée, qui déclinent toute la gamme des colorants artificiels. Nos yeux salivent les couleurs acidulées du monde. Nous aimons ces couleurs artificielles, saturées et sucrées, euphorisantes et qui se mangent. Réf : Catalogue Centre Pompidou </td |

Référence : 21304 Titre : Nouveau naturalisme Date : 2013 Technique : Acrylique sur toile Famille/Série Fauvisme digital Dimensions 122 x 91 Signature en bas, à droite et titre en bas à gauche | Provenance Collection particulière Vincent Fischer Observations Expositions ECI, Centre Pompidou Bibliographie Fauvisme digital Nous sécrétons un monde artificiel que nous colorons nous-mêmes. Ce fauvisme numérique n’a plus rien d’anarchiste. Il constitue la nouvelle gamme chromatique de la société numérique d’information, de gestion et de consommation. Où se trouve aujourd’hui le marchand de couleurs qui vendait jadis des objets de ménage en plastique de couleur ? Sur nos écrans et dans les bacs de crème glacée au cassis, au bleuet, à la framboise, au citron, à la menthe, voire noire ou bigarrée, qui déclinent toute la gamme des colorants artificiels. Nos yeux salivent les couleurs acidulées du monde. Nous aimons ces couleurs artificielles, saturées et sucrées, euphorisantes et qui se mangent. Réf : Catalogue Centre Pompidou </td |

Référence : 21305 Titre : Le stade fœtal (série 1/10) Date : 2012-2014 Technique : Acrylique sur toile Famille/Série Le bestiaire de la mythanalyse, 10 toiles Dimensions 92,5 x 92,5 Signature en bas, à droite et titre en bas, à gauche | Provenance Collection particulière Observations Expositions Centre Pompidou Bibliographie mythe art: le stade foetal Après avoir évoqué tous les stades successifs de création fabulatoire de l’interprétation du monde depuis la naissance jusqu’à l’âge adulte, il convient de revenir aux deux plus importants, ceux qui initient ce processus de création mythique entre ordre et désordre, bonheur et malheur: le stade fœtal, puis le stade chaotique. Du stade fœtal nous ne pouvons qu’imaginer la psyché. Nous l’interprétons comme un état larvaire de quiétude, dans la chaleur sécuritaire de l’utérus maternel. C’est un stade important de première structuration psychique et synaptique de l’enfant à naître. Il se peut que cette période de développement physiologique soit beaucoup plus dramatique, voire douloureuse pour le fœtus, et qu’il en subsiste une mémoire inconsciente moins euphorique qu’on ne se plait à l’imaginer, voire des traumatismes profonds et durables dans la relation biologique et psychique partagée avec la mère génitrice. Plusieurs cas d’analyse psychanalytique semblent le démontrer. Toujours est-il que notre imagination en fait un paradis terrestre originel dont nous avons été chassés douloureusement lors de l’accouchement. Et cette image demeurera un pôle nostalgique de notre interprétation mythique du monde, qui met au premier rang la figure maternelle dans la création mythique, la figure paternelle n’apparaissant qu’après l’accouchement, dans le stade chaotique. The chaotic stage of mythical fabulation After having presented the successive stages of the origin of myths, let’s come back to the birth of the world which comes to the foetus who is expelled from the mother’s uterus. He experiences a painful stripping and distortion which evocate the expulsion of the garden of heaven. I call it the chaotic stage. A new world assaults the foetus in a blinding light into a stream of confuse and fearful experiences, which he inevitably interprets with intense fabulations of fear definitively recorded in his unconscious memory. Most of the myths mention this chaotic stage of the birth of the world. Después de haber indicado las fases sucesivas de interpretación imaginaria del mundo desde su aparición hasta la edad adulta, necesitamos volver a las dos más importantes fases de interpretación, las que inician ese proceso de creación mítica entre orden y desorden, felicidad y dolor: la fase fetal y la fase caótica. De la experiencia psíquica de la fase fetal no podemos decir mucho sino imaginar como adultos un estado larvario de tibieza, quietud y seguridad física en el útero materno. Hay que destacar la importancia de esa fase inicial como primera estructuración de la psiquis y de la red sináptica del cerebro del embrión. Es posible que esa fase de desarrollo fisiológico sea mucho más dramática y menos eufórica, sino dolorosa, con traumas profundos y persistentes en la relación biológica y psíquica compartida con la madre, que nos gusta imaginarla. Varios casos de estudios psicoanalíticos lo sugieren. No obstante imaginamos esa primera fase como un paraíso original en la tierra, de lo cual fuimos expulsados dolorosamente en el parto. Ese imago permanecerá como un polo nostálgico de nuestra interpretación mítica del mundo, creando la predominancia de la figura mítica de la madre, pues la del padre aparecerá solamente con la fase siguiente del caos. Nachdem wir die aufeinanderfolgenden Phasen der mythischen Interpretationen der Welt ab der Geburt bis zum Erwachsenenalter erwähnt haben, wird es nötig zu den zwei ersten und wichtigsten Stadien zurück zu kommen, die dieses Prozess mythischer Vorstellungen zwischen Ordnung und Chaos, Glück und Schmerz initiieren, und zwar die Fetalphase und die Chaosphase. Das psychische Erlebnis der Fetalphase dürfen wir nur hypothetische Vorstellungen haben. Wir stellen uns ein Larvenstadium vor, das der beruhigenden Sanftheit und Sicherheit der Gebärmutter genießt. Es ist eine entscheidende Phase der originellen psychischen Bildung des Embryos und synaptischen Strukturierung des Gehirns. Es ist auch möglich, dass diese erste Phase der psychischen Entwickelung viel dramatischer und weniger euphorisch sei, als wir es gerne denken. Es ist sogar denkbar, dass tiefe Trauma von diesem biologischen und psychischen Zusammenhang mit der Mutter entstehen, die sich dauerhaft im unbewussten Gedächtnis festsetzen werden. Mehrere psychoanalytische Studien darauf hinweisen. Im allgemeinen sehen wir als Erwachsene diese Phase als ein Paradies auf Erden aus dem wir durch die Geburt vertrieben wurden. Dieses Bild wirkt dann dauerhaft als ein nostalgischer Pol unserer mythischen Weltanschauung, und verstärkt die mythische Vorherrschaft der Figur der Mutter, da die des Vaters erst mit der nächsten chaotischen Phase erscheinen wird. 胎儿阶段 在研究过从诞生直到成年对世界的解读的虚构创作的各个阶段之后,应该回顾两个更加重要的阶段,开启这个在秩序与混乱、幸福与不幸之间的创作过程的两个阶段:胎儿阶段,然后是混乱阶段。我们只能想象胎儿阶段的心理。我们将之诠释为在母亲子宫安全的温暖中一种萌芽的平静状态。这是即将诞生的孩子最早心理和神经突触构成的一个重要阶段。有可能这个心理发展的时期是更加戏剧性的,对于胎儿甚至是痛苦的,从中留下了一份我们不会乐意想象的不那么惬意的无意识记忆,甚至是与亲生母亲的生理与心理关系中深刻而持久的创伤。几个精神分析的案例似乎证明了这一点。我们的想象一直把它当成一个最初的尘世天堂,我们在分娩时被痛苦地从中赶了出来。这幅画面会是我们对于世界的神话解读的一个忧伤的中心点。 Réf : Blog Mythanalyse 14/11/2014 URL Mythanalyse de l'île Dans le remarquable article qu'il consacre à la "polysémie de l'imaginaire de Thrinakia (*), Orazio Maria Valastro nous propose une mythanalyse de l'imaginaire de la Sicile, qu'il élargit à la thématique plus générale de l'imaginaire des îles. Il met en évidence en analysant plusieurs récits autobiographiques d'écrivains qui reviennent sur l'île de leur famille, en quête de leurs racines, la nostalgie d'un paradis perdu, s'étant donné pour but de répondre à la question: "Quelles fabulations et imaginaires nourrissent les récits et les narrations contemporaines de l'île dans l'écriture, personnelle et collective, de l'expérience de la vie quotidienne ?" Évoquant les îles mythiques de l'Odyssée, aussi bien que l’île d'Avalon (la célèbre légende celte du roi Arthur) pour étayer plus largement son propos, il met en évidence "l'insularité nous montrant l'imaginaire d'une île paradisiaque". Et il précise: "L'image de l'île est ancrée fondamentalement dans le mythe du paradis, lieu d'un état d'innocence et de félicité dont l'humanité aurait fait l'expérience à l'origine du temps, situé parfois en Orient, autrefois en Occident." L'abondance et la diversité des exemples que Orazio Maria Valastro puise dans les récits autobiographiques de plusieurs écrivains et en particulier l'attention qu'il donne à ce qui relève dans leurs récits non pas de légendes ou des propos sublimés, mais des évocations de la vie quotidienne dans cette nostalgie des racines qu'expriment ces écrivains, ne laisse guère de doute sur l'importance de sa thèse, amplement démontrée. Du point de vue de la théorie mythanalytique que je construis, je retrouve ici, illustrée quasiment à l'état pur, la nostalgie du "stade fœtal" que j'ai décrit, ce premier stade de la fabulation utérine dans l'évolution des étapes fabulatoires de l'être humain. On en retrouve l'expression dans tous les mythes d'un âge d'or, d'un paradis terrestre, d'un paradis perdu, si fréquent dans les mythologies et les religions. De nos jours encore, l'attraction pour les îles tropicales, supposées paradisiaques, qu'exploitent les agences de voyage ou le Club Méditerranée, ne laisse aucun doute sur le lien profond qui demeure dans nos, inconscients tant individuels que collectifs par rapport au stade fœtal. Les analyses d'Orazio Maria Valastro, documentées avec précision, confirment clairement la théorie mythanalytique. (**) Et il est significatif de souligner les ressemblances topographiques entre la poche utérine où le fœtus se développe dans le liquide amniotique avec la configuration classique de l'île, isolée du monde extérieur, entourée par la mer (ou la mère), et dont le dessin des côtes et de leurs plages évoque aussi la membrane utérine. ___________ (*) En Quête De Mythanalyse Hervé Fischer (sous la direction de) M@gm@ vol.12 n.3 Septembre-Décembre 2014 Orazio Maria Valastro: MYTHANALYSE DE L'ÎLE : POLYSÉMIE DE L'IMAGINAIRE DE THRINAKÌA (**) Voir mon blogue: http://mythanalyse.blogspot.ca/2014/11/le-stade-foetal.html Réf : Blog Mythanalyse 14/04/2015 URL Mythanalyser la résurrection du Christ Voir photo sur le blog Détail du tableau de Matthias Grünewald: la résurrection du Christ (1512-1516) Ce détail du triptyque célèbre conservé au musée de Colmar et qui représente le Christ réssucitant qui sort du tombeau et s'élève vers le ciel suggère un retour dans le paradis utérin du Ciel?. Puis-je me permettre de mythanalyser ainsi cette image extraordinaire? Faudrait-il voir aussi dans les auréoles divines des peintures de Saints cette symbolique inconsciente, une illustration de ce que j'ai appelé le stade utérin de la fabulation mythique? Je n'ose encore l'affirmer. Mais la structure de cette image ne peut demeurer insignifiante; ses couleurs chaudes opposées à l'environnement du bleu de tonalité froide et leur répartition non plus.La membrane est dessinée, colorée. Le passage étroit entre le monde d'ici-bas et le paradis d'en haut est nettement suggéré par le mouvement des jambes et le rétrécissement inférieur du triangle de la tunique orangée dont le Christ est revêtu. Une interprétation freudienne sexualisée verrait même certainement dans la forme et les replis de la tunique, vers le bas et son ouverture vers le haut, ainsi que dans la zone verticale plus obscure sous le bras gauche du Christ une vulve et un passage vaginal. Je laisse à mes lecteurs le soin d'en décider, de s'en indigner ou d'aller encore plus loin dans cette analyse du détail. Il demeure qu'on ne saurait négliger le soin extrême dans le choix de la composition et du dessin auquel Grünewald a consacré tant de temps et de ferveur. Il a décidé attentivement de ces formes, soit selon des raisons plastiques et symboliques conscientes, soit sous l'influence de l'inconscient mythique collectif que j'évoque. C'est dans la plus grande humilité que je reproduis ci-dessous ma peinture du stade fœtal pour me donner toutes les chances de douter d'une telle interprétation du mouvement entre la mort et la vie. Dans le récit de l'Évangile, la souffrance de la crucifixion constitue le passage obligé de ce retour du chaos au paradis utérin, comme elle marque le passage du paradis utérin au stade du chaos de l'accouchement de l'infans et du monde lors de la naissance selon un mouvement inverse. Réf : Blog Mythanalyse 26/04/2015 URL </td |

Référence : 21306 Titre : Le stade du chaos (série 2/10) Date : 2012-2014 Technique : Acrylique sur toile Famille/Série Le bestiaire de la mythanalyse, 10 toiles Dimensions 92,5 x 62 Signature | Provenance Collection particulière Observations Expositions Centre Pompidou Bibliographie Il est plus qu'hypothétique de tenter d'imaginer ce que ressent le fœtus qui est accouché au terme d'un long cheminement étroit dans les entrailles de sa mère, qui déforme son corps et son crâne. Mais il est vraisemblable de penser que ce passage forcé à l'air extérieur est une torture, que le cri créé par les poumons qui s'emplissent d'air est un choc douloureux. On sait l'importance du pneuma dans les mythologies anciennes. Il est identifié chez les Grecs anciens à l'esprit, à la psyché, à l'âme, dans la Bible à l'Esprit Saint, qui est le souffle de Dieu. On voit ici d'où viennent ces fabulations mythiques parmi les plus fondamentales de l'Occident: de la sensation physiologique extrêmement intense du fœtus lorsqu'il est accouché, de cette première sensation physique, originelle lorsque le monde naît à lui. Le froid doit saisir son corps jusqu'alors accoutumé à une chaleur maternelle constante dans la douceur du liquide amniotique. La lumière soudaine, éblouissante, qui déchire la nuit utérine est perçue comme intolérable, sans doute dans un contraste noir et blanc cinglant. Elle est aussi associé à l'expérience de l'origine du monde. Tout cela est physiologique et certainement inoubliable dans la mémoire inconsciente du fœtus. Le souffle, la lumière sont les douloureux traumatismes originels de l'inconscient humain, dans toutes les cultures. Au niveau physiologique ils sont universels. Mais leur interprétation mythique variera selon les contextes socio-historiques de ceux - les chamans, les poètes, les créateurs - qui en inventeront les récits à l'âge adulte. Au-delà des contorsions, des pressions de l'accouchement, de la rupture du cordon ombilical, le monde qui se constitue dans la conscience de l'enfant est sans doute d'une confusion totale, insaisissable et inquiétante, d'une totale étrangeté, qui évoque ce que nous appelons "le chaos". Le chaos, c'est le premier état du monde qui naît à la conscience du nouveau-né, comme le répètent tous les mythes de l'origine de l'univers. L'infans, celui qui ne parle pas encore, n'est d'abord qu'une psyché chaotique qui agrège des sensations physiologiques incohérentes, mêlées de douleur, de peur et de désir, de manque ou de plénitude, qui ne permettent même pas au nouveau-né de distinguer son corps de l'environnement extérieur. Il ne conceptualise pas encore. La Bible le mentionne: c'est le Verbe de Dieu qui viendra mettre de l'ordre sur les flots de ce magma chaotique. Or l'infans n'a pas encore de mots pour désigner les sensations physiologiques, tactiles, visuelles, sonores, olfactives qui l'assaillent. Le chaos qui règne va donc durer longtemps, jusqu'à ce que les yeux s'ouvrent davantage, saisissent des formes, des couleurs et que le cerveau apprenne à reconnaître et, un jour, à distinguer et nommer les objets du monde qui s'organisera alors peu à peu. En attendant, au stade du chaos originel du monde, il en est réduit à fabuler confusément, à redouter la mort, à espérer que s'active le lien biologique avec la mère, qui rassure et qui nourrit. Aucun état n'est plus propice à cette fabulation mythique que ce chaos originel, menaçant, et qui n'a encore aucun sens. Puis viendra le stade de la tortue sur le dos, qui exaspérera les attentes, les frustrations, les désirs du nouveau-né, animera cette interprétation imaginaire du monde de nouvelles émotions personnifiées par les figures principales de la matrice parentale qui a succédé à la matrice utérine. Il est permis de formuler l'hypothèse que le mythe du chaos, qui semble universel est d'origine biologique. Il correspond à cette phase chaotique de l'accouchement douloureux du foetus et du monde incohérent qui naît à lui en dehors de l'utérus. Réf : Blog Mythanalyse 25/07/2014 URL La naissance du chaos - le stade chaotique de l'infans Le fœtus, lorsqu'il est accouché, quitte l'utérus maternel où il s'est développé en sécurité et qui a sans doute été un environnement doux et nourricier - du moins, c'est ce qu'on en prétend après coup -, et ce moment s'impose comme un arrachement douloureux qui peut évoquer l'expulsion du paradis terrestre. C'est le début de ce que j'appelle le stade chaotique du fœtus : une expérience confuse et redoutable de la naissance du chaos qui l'assaille et qui semble menacer sa vie. Les experts postulent qu'il ne distingue pas encore son corps de ce chaos naissant et il est donc soumis à un ensemble de sensations et d'anxiétés intenses, qu'il interprète selon des fabulations émotives de frayeur, qui demeureront inscrites dans sa mémoire originelle du monde qui vient à lui. Ce stade chaotique, celui de l'angoisse existentielle première, se retrouve dans la plupart des mythologies anciennes, et se répète avec chaque accouchement, aujourd'hui comme toujours. Il faudra des mois pour que l'infans construise un cosmos apaisé et repousse la confusion de cette première étape. Mais cette angoisse resurgira à toute occasion anxiogène de la vie infantile puis adulte. Les figures de cette noirceur, et le désordre de ces fabulations confuses s'incarneront dans les récits de démons, d'apocalypses et autres grandes peurs de la vie individuelle et collective, jusque dans l'inconscient social actuel. Réf : Blog Mythanalyse 23/08/2014 URL Le stade chaotique de la fabulation mythique Après avoir évoqué les stades successifs de l’origine des mythes, revenons à la naissance du monde lorsqu’il vient à l’enfant lors de l’accouchement. Le fœtus quitte alors l'utérus maternel dans un arrachement douloureux qui évoque l'expulsion du paradis terrestre. C'est le début de ce que j'appelle le stade chaotique : le monde assaille le fœtus dans une lumière aveuglante et le soumettent à des sensations confuses et redoutables qui semblent menacer sa vie. Il interprète inévitablement ces anxiétés intenses selon des fabulations émotives de frayeur qui demeureront inscrites dans sa mémoire originelle. C’est aussi ce qu’évoquent la plupart des mythes de la naissance du monde. Réf : Blog Mythanalyse 17/11/2014 URL The chaotic stage of mythical fabulation After having presented the successive stages of the origin of myths, let’s come back to the birth of the world which comes to the foetus who is expelled from the mother’s uterus. He experiences a painful stripping and distortion which evocate the expulsion of the garden of heaven. I call it the chaotic stage. A new world assaults the foetus in a blinding light into a stream of confuse and fearful experiences, which he inevitably interprets with intense fabulations of fear definitively recorded in his unconscious memory. Most of the myths mention this chaotic stage of the birth of the world. Réf : Blog Mythanalyse 15/11/2014 URL Das chaotische Stadium: Mythos - Kunst Wir haben die aufeinanderfolgenden Stadien der mythischen Schaffung erwähnt, und nun möchten wir auf die Geburt der Welt zurückkehren, das heißt, wenn die Welt dem Fötus erscheint, sobald es aus dem mütterlichen Uterus ausgerissen ist. Es erlebt eine Vertreibung, die an die Ausweisung aus dem irdischen Paradies erwähnt. Dann fängt das chaotische Stadium an: die Welt stürzt auf das Fötus in einem blendenden Licht, und unterwirft es unverständlichen und ängstlichen Gefühlen, die sein Leben zu drohen scheinen. Es bilde sich dann unvermeidlicher Weise von diesen intensiven Ängste und heftigen Gefühlsverwirrungen imaginäre Interpretationen vor, die sich ihm ins Réf : Blog Mythanalyse 18/11/2014 URL La fase caótica en la fabulación mítica Hemos tratado de les fases sucesivas de fabulación de los mitos. Deseo volver ahora al origen del mundo, cuando el viene al niño después del parto. El feto salga del útero maternal en una extracción dolorosa evocadora de la expulsión del paraíso terrenal. Es el inicio de la fase que llamo caótica: el mundo asalta al feto en una luz cegadora con sensaciones confusas y formidables amaneciendo su propia vida. El niño interpreta inevitablemente esas ansiedades intensivas con emociones según fabulaciones interpretativas de pavor que se inscribirán en su memoria original inconsciente. Esa fase caótica se encontró en casi todos los mitos del nacimiento del mundo. Réf : Blog Mythanalyse 18/11/2014 URL 混沌阶段 在研究过神话起源的几个相继发生的阶段之后,让我们回到世界的诞生,当它出现在孩子面前的时候。分娩之时,胎儿在一种痛苦的脱离中离开子宫,这种痛苦的脱离可以让人联想到被赶出伊甸园。这就是我所谓的“混沌阶段”的开端:世界用一种混乱而可怕的体验淹没了胎儿,似乎在威胁他的生命。他服从于一些极度焦虑的情感,他按照一些恐惧的情感虚构来解释这些情感,而这些虚构将会一直铭刻在他对于世界诞生的初始记忆中。 Réf : Blog Mythanalyse 19/11/2014 URL </td |

Référence : 21307 Titre : Dynamique du carré parental (série 3/10) Date : 2012-2014 Technique : Acrylique sur toile Famille/Série Le bestiaire de la mythanalyse, 10 toiles Dimensions 122 x 92,5 Signature | Provenance Collection particulière Observations Expositions Centre Pompidou Bibliographie Le carré parental et la fabulation mythique J'ai maintes fois souligné que le développement de la fabulation mythique de l'infans est déterminé par la structure du carré parental: la mère, le père, l'infans et l'autre (la société). Cette schématisation est à coup sûr trop géométrique et son équilibre - ou son déséquilibre - dépend de la dynamique sous tension des imagos et des rôles des acteurs. J'ai donc tenté ici d'exprimer cette dynamique en montrant que le lien avec la mère demeure fondamental, tandis que le nouveau monde naissant prend le devant et que le père esquisse son imago, sous influence de l'autre - la société - qui s'imposera de plus en plus, mais qui demeure latérale au début par rapport aux déterminants biologiques. Le stade du chaos, qui émerge avec l'accouchement, trouble cette belle organisation à coup sûr et ne sera jamais complètement dépassé, même au stade adulte. Moi-même, né en octobre 1941 à Paris sous l'occupation nazie, je garde certainement dans ma mémoire inconsciente une inscription profonde non seulement de mes propres émotions face au chaos biologique spécifique de l'accouchement et de l'arrachement du corps maternel, mais aussi des angoisses parentales face au chaos de la Seconde guerre mondiale. Je les ai marquées ici en saturant l'espace du carré parental de noirceurs chaotiques. D'autres cas sont bien sûr moins dramatiques. Réf : Blog Mythanalyse 27/11/2014 URL mythanalyse de la forêt La forêt a toujours été et demeure un lieu singulier, hétérotope, intensément chargé d’imaginaire. Un lieu de rupture avec l’ordinaire civilisationnel, où dominent les arbres et non les hommes, propice à l’étrange et dans lequel on ne pénètre pas sans un sentiment d’aventure. Quittant la lumière, lorsqu’on entre dans l’ombre des forêts, tous les sens s’activent, les yeux et les oreilles guettant dans le silence les puissances mystérieuses qui semblent l’habiter. Je vis dans un pays d’immenses forêts, le Canada, dont le drapeau, les billets de banque, les timbres postes affichent les symboles vivants : l’érable, l’orignal, le castor, le canard tout autant que Sa Gracieuseté la reine d’Angleterre. Et nous avons gardé la tradition autochtone des « coureurs des bois ». On peut y lire l’enracinement identitaire de la société québécoise et canadienne. La forêt européenne était le domaine des Celtes, des Gaulois (Astérix) ; elle est devenue le monde enchanté des Schtrumpfs. Le Liban consacre son drapeau à son cèdre emblématique, Belize à l’acajou, la Guinée orientale au kapokier, Haïti au cocotier. La nature a beaucoup changé Elle était d’abord la forêt omniprésente, primaire, dont le symbole demeure donc aujourd’hui lié à notre origine archaïque. Primates parmi les singes, nous sommes descendus non pas du ciel, mais des arbres ; nous avons cueilli, puis défriché, nous avons vécu dans les clairières puis nous sommes sortis de la forêt. Pour l’Occident, la déforestation était la condition de la civilisation : dessoucher pour cultiver, couper les arbres pour se protéger des animaux, pour construire sa maison, sa « cabane au Canada », pour se chauffer, pour cuire. La forêt a d’abord été magique, peuplée d’esprits ; puis christianisée, elle est devenue divine, mystique et providentielle, un espace originaire, primaire, qu’on oppose à l’agitation urbaine, elle est demeurée un havre de paix, de retraite, de méditation, de sagesse. Sa puissance surhumaine nous en impose. Ses arbres géants inspirent le respect ; ses immenses feux naturels sèment la frayeur, mais ils assurent aussi son rajeunissement. Le mythe est ambivalent, protecteur autant que menaçant. Refuge de l’ermite, refuge contre les ennemis, mais aussi antre du magicien, elle éveille la crainte des esprits, des animaux, des brigands, des hors-la-loi qui s’y cachent. Ainsi, la forêt d'Aokigahara au pied du Mont Fuji a la réputation d'être le lieu le plus hanté du Japon. Là où la civilisation en vient à bout, déboisée, elle s’est désacralisée. Elle est devenue une ressource naturelle exploitable à merci, jusqu’à ce que les poètes nostalgiques ne lui confèrent à nouveau une magie romantique. Aujourd’hui elle garde le souvenir profondément ancré de toutes ces métamorphoses, mais elle a pris de nouvelles valeurs : patrimoniales, touristiques, écologiques. On l’a isolée, comme les populations autochtones ; on l’a promue dans le tabernacle de la nature au rang de parcs nationaux et réserves naturelles qu’il faut protéger sous peine de sanction. Poumon amazonien de l’humanité, réservoir de biomasse, modèle d’écosystème équilibré, elle a acquis de nouvelles fonctions vitales : la protection contre l’érosion, la résorption du CO2, la lutte contre le réchauffement climatique. Elle est désormais un enjeu politique mondial, une revendication des partis Verts. En témoigne la fable qu’évoque le célèbre film de science-fiction en 3D Imax Avatar réalisé par James Cameron en 2009, et son remake prévu pour 2018. Les méchants soldats américains en quête d’un minerai rare susceptible de résoudre la crise énergétique qui sévit sur la planète Terre, menacent de destruction une population innocente qui habite un arbre cosmique aux extraordinaires frondaisons sur une très lointaine planète. Et avec l’écologie, elle accède aussi à un statut numérique supérieur : on scrute son état de santé par satellite, on géolocalise ses essences précieuses dont on suit à la trace les coupes sauvages pour les réprimer, on étudie les déplacements de ses espèces vivantes. Lorsque c’est possible, on reboise. Et encore mieux, encore plus : l’idée de la création originelle qu’elle symbolise bascule aujourd’hui dans l’utopie de la création humaine à venir, celle d’une nouvelle nature, numérique, sous dôme sur une Terre dévastée ou sur une autre planète que nous coloniserions pour survivre ou pour conquérir le monde. Mieux que le bois synthétique, la forêt asservie dans la main de l’homme apparaît à l’horizon du futur comme un artefact. Elle rejoindra les espèces en voie de disparition dans les zoos des métropoles. À travers ces scénarios successifs et contradictoires dont la mémoire feuilletée s’est accumulée dans nos inconscients collectifs, la forêt est demeurée un mythe immense, et la violence qu’elle subit, son étiolement voire sa disparition même dans les pays en développement, en Amazonie, au Mexique, en Afrique, sur les grands territoires d’exploitation forestière du Canada et d’Europe du Nord, résonne dans nos imaginaires comme une menace directe contre la vie humaine. Les forêts, ce sont les lieux des origines, des poches primitives qui subsistent sur la surface de plus en plus chauve de la planète Terre, alors qu’émerge l’anthropocène, aussi fier et transformateur que dévastateur. La forêt et devenue objet de culte. La forêt demeure un symbole de la nature. Nous l’interprétons selon une opposition binaire entre l’irrationnel et le rationalisé, entre l’obscurité et la lumière, entre la peur et la domination humaine. Nombreux sont les récits mythiques qui mettent en scène les hommes et les filles des arbres (les nymphes). Dans plusieurs cultures il est de tradition de planter un arbre lors de chaque naissance (en Amérique latine, notamment au Panama, mais aussi encore en Europe). Les Papous de Nouvelle Guinée qui vivent dans des cabanes accrochées aux cimes des arbres appellent la forêt “leur maison”, la respectent et la célèbrent comme telle dans leur foi animiste. Nous avons toujours mytifié la forêt. Elle a été et demeure le bois sacré, le sanctuaire des origines. Elle a été la forêt enchantée, celle de Brocéliande, celle des druides, celle du cycle arthurien, la foret magique, la forêt hantée, telle la forêt hercynienne de l’ancienne Germanie, la forêt des contes de fée, du Petit Poucet, de Blanche Neige et les sept nains, du Chaperon rouge. Et comme dans beaucoup de mythes, la partie vaut pour le tout. L’arbre est symbole de la vie, de puissance, de généalogie, de liberté. S’il est vivant, et même mort, on ne le coupe pas sans angoisse, fût-ce légère. La tronçonneuse moderne est associée à la torture, au cauchemar. On honore le cèdre du Liban, le baobab africain, l’arbre cosmique des Sumériens antiques, dont les racines plongent jusqu’aux eaux primordiales, dans « l’abime chaotique du commencement ». Et tous les arbres sacrés, l’arbre de la révélation du Bouddha, le chêne de Saint-Louis, l’arbre de la sagesse, l’arbre aux pommes d’or, l’arbre de la connaissance, l’arbre à palabres, le pommier de Newton, incarnent nos racines telluriques, identitaires, autant que nos aspirations à nous élever dans le ciel des divinités. Dans ces forêts gothiques qu’évoque Chateaubriand comme des cathédrales, avec ses rayons de lumière qui percent le feuillage comme à travers des vitraux religieux, nous saisit la peur de nous perdre et d’être épiés par les esprits qui se cachent dans les arbres, de subir la magie qui envoûta la Belle au bois dormant, de tomber nez-à-nez avec des loups, des ours, ou avec Robin des Bois. Ou encore avec un cerf immense portant une croix lumineuse entre ses bois, comme ce chasseur infatigable qui, bouleversé par cette apparition divine devint Saint-Hubert. Cette vision de Saint Hubert, bien des images religieuses et des tableaux célèbres l’ont inscrite dans notre imaginaire occidental. Dans toutes les cultures la forêt est propice à ces apparitions de saints, de malins génies, de monstres, d’ombres mouvantes, de bruits insolites, de gnomes, lutins, farfadets, de faunes, d’elfes (une tradition nordique et anglosaxone), de liéchis slaves, esprits gardiens de la forêt, sans ombre, qui peuvent se faire aussi petits qu’une souris ou aussi grands qu’un arbre, de dryades (mythologie grecque), de djinns (tradition maghrébine), d’ogres, de sorcières, de dragons cracheurs de feu. Nous entendons les chuchotements d’arbres aux branches tordues qui se parlent entre eux à notre passage. Goethe a évoqué ainsi le « Roi des aulnes » (der Erlkönig) de la tradition germanique, qui fait peur à l’enfant chevauchant dans la forêt avec son père : Mein Sohn, was birgst du so bang dein Gesicht? Siehst Vater, du den Erlkönig nicht? Den Erlenkönig mit Kron und Schweif? Mein Sohn, es ist ein Nebelstreif. Mon fils, pourquoi caches-tu ton visage effrayé ? -Mon père, ne vois-tu pas le roi des aulnes, le roi des aulnes avec sa couronne et sa queue. - Mon fils, c'est un nuage qui passe. Aujourd’hui, les soldats romains de César ne s’y aventurent pas sans trembler à la pensée d’y rencontrer Astérix et Obélix musclés par la potion magique du druide Panoramix. L’infans au sein du couple mère-père Je dis bien « mère-père », car l’habitude langagière qui place le père avant la mère dans nombre de locutions courantes reflète certes le machisme de nos sociétés, mais aucunement l’expérience de l’infans qui a vécu neuf mois en osmose avec le corps de la mère avant de voir naître à lui un homme – un inconnu, un autre -, qui prétend lui donner certes de l’amour, mais aussi exercer sur lui une autorité étrangère. Les traditions mythologiques identifient souvent la terre à la mère, Gaïa, et le ciel au père (là ou résident les dieux de l’Olympe, mais aussi le dieu biblique). Ce lien qu’établit l’arbre par ses racines avec la terre et par ses cimes avec le ciel a donc pris force de symbole cosmique. Et l’être humain immergé dans la forêt réactualise ainsi la mémoire inconsciente de son impuissance infantile (passivité) au sein du couple mère-père : un stade de la gestation de l’homo fabulator que nous avons nommé « le carré parental » dans notre théorie de la mythanalyse. Nous l’avons décrit comme le stade qui suit la naissance (le chaos) et crée les premières organisations synaptiques du cerveau fabulatoire (*). L’infans n’est pas encore capable de distinguer ses organes du monde qui naît à lui. D’où son impuissance émotive entre le désir de la mère nourricière et protectrice et la peur de la puissance étrangère du père. Ce sont les émotions mêmes de l’homme au milieu de la forêt qui fait corps avec lui entre la terre-mère et le ciel-père. C’est la même passivité hypersensible à toutes les imaginations biologiques qui peuvent s’emparer de l’infans, comme de l’homme démuni, pris d’anxiété, infans sans parole, sans défense dans la forêt, livré à la seule imagination de ses émotions. La richesse des mythologies, celle des contes et légendes en témoigne puissamment. On y retrouve ce schéma biologique universel, certes diversement décliné selon la variété des civilisations et des cultures, mais toujours fortement actif dans toutes sortes de situations de l’adulte, et jusque dans nos rapports les plus actuels à la forêt. La forêt ne cessera jamais d’être un imaginaire mythique ambivalent : celui des origines, tissées d’ombres et de lumières, celui de nos racines, celui de nos utopies de l’âge adulte : la forêt mythique de notre enfance, la forêt numérique entièrement sous notre contrôle, ou plutôt sous le contrôle du grand ordinateur central, qu’évoque La Matrice, ou Le soleil vert, le film d'anticipation américain réalisé par Richard Fleischer, sorti en 1973 et inspiré du roman Make room! Make room! d'Harry Harrison. La dynamique des stades de la gestation fabulatoire Il ne faut pas considérer les stades de la gestation fabulatoire comme des périodes séparées qui apparaissent les unes après les autres, se succèdent selon des ruptures, des discontinuités et se remplacent. Il faut plutôt les voire dans leur continuité accumulatrice, comme des séquences qui correspondent au développement biologique de l’infans et se renforcent ou s’opposent en se liant. Ainsi, le stade du pingouin élargit le monde de l’ourson, qui lui-même dynamise celui de la tortue sur le dos, tandis que le stade du homard s’oppose à l’impuissance des stades précédents. Et tous ces stades successifs se maintiendront comme un réseau associatif dans la mémoire inconsciente au stade papillon adulte. Qui n’a jamais été pris d’angoisse en se perdant dans la forêt ? Cela m’est arrivé en raquette à la tombée du jour, ayant perdu mon chemin, ne reconnaissant plus ni arbres ni vallon à la seule lumière de la neige de plus en plus noire, dans le silence total d’un froid de plus en plus menaçant. La mythanalyse, en associant la forêt par ses racines et ses cimes à la mère et au père, réactive chez l’adulte le stade du carré parental. Resurgit alors de sa mémoire inconsciente la frayeur de l’infans qui se souvient intensément du chaos du stade précédent lié à l’accouchement. La crainte de mourir s’empare alors de nous dans ce monde étranger de la forêt qui nous impose ses lumières et ses ténèbres mêlées, son immensité infinie et ses menaces. Nous sommes submergés par une conscience hyperactive qui avance devant nous à la cherche des chemins et de la lumière. Un univers devant nos pas inconnu, que nous avons transgressé en sortant du sentier. Pour le mythanalyse qui se croyait perdu, désarmé par le mythe obscur de la forêt, tout s’éclaire alors. Nous avons associé la forêt au carré parental. Est-ce crédible ? Peut-être allons-nous trop loin. Peut-être faut-il s’interroger encore. Rien ne peut être plus erroné que la généralisation de ce genre d’association. On a trop vu l’abus caricatural dans la théorie freudienne de ces incessantes identifications de tout objet aux deux sexes, le phallus ou le vagin, pour ne pas vouloir tomber à notre tour dans ce travers. # Le paramètre sociologique de la mythanalyse Il ne faut jamais universaliser la mythanalyse dans ses interprétations des stades de gestation de l’imaginaire, fussent-ils biologiques et donc à cet égard susceptibles de généralisation. D’une part en raison des contextes géographiques de la naissance et d’autre part en raison des interprétations culturelles diverses, voire divergentes qui peuvent résulter de ces déterminants géographiques et sociaux. Et en effet, qu’en est-il de ceux qui naissent dans les déserts de glace ou de sable, les autochtones qui ne connaissent que la toundra ou les oasis? Leur réactualisation du stade du carré parental est certainement déclenchée par d’autres figures de la nature que celle de la forêt primordiale. Je ne saurais dire lesquelles. À moins qu’elle ne demeure absente ou très limitée dans leur imaginaire adulte. C’est bien possible, mais je n’en connais pas les effets éventuels. D’autres que moi, qui connaissent mieux ces cultures, pourront se pencher très utilement sur cette question. (*)Mythe art: La dynamique du carré parental, peinture acrylique sur toile, 92 x 153 cm, 2014. Le souvenir du chaos est ici marqué par ces gesticulations noires qui emplissent encore l’espace fabulatoire – exception faite du corps de la mère. Réf : Blog Mythanalyse 20/11/2016 URL The parental square of mythic fabulations The development of the infans’ mythic fabulations is determined inside the frame of the parental square by the mother, the father, the baby and the other (the society). This mapping is of course too geometrical and its equilibrium – or unbalance – depends on the dynamic and tensions between the imagos and roles of the actors. I tried therefore to express here these dynamics showing that the mother maintains her intense link with the baby, but that the new born world takes the lead, meanwhile the father appears aside, under the influence of the other, which will gain prominence, but keeps a lateral power at the beginning in comparison with the biological determinants. The chaotic stage which emerges with the birth starts immediately troubling this nice matrix, and will for sure never fully disappear, even in the adult stage. Myself being born in October 1941 in Paris occupied by the Nazis, l for sure keep in my unconscious memory a deep inscription not only from my own emotions due to the biological chaos which overwhelmed me at the time of my birth, but also of my parents scared by the Second world war. I marked them by saturating the rectangle of the canvas with black disordering threatening shapes. Other parental squares may look much less dramatic. Réf : Blog Mythanalyse 23/11/2014 URL Das elterliche Quadrat und die mytische Einbildungskraft Mehrmals habe ich schon unterstrichen, dass die Entwickelung der mythischen Einbildungskraft des infans bei der Strukturierung des elterlichen Quadrats bestimmt wird: die Mutter, der Vater, das infans und der andere (die Gesellschaft). Diese Darstellung scheint sicher zu geometrisch und simplifizierend, da sein Gleichgewicht – oder Ungleichgewicht – von der Dynamik und Spannung der imagos und Rollen des Aktoren abhängig wird. Ich habe deswegen in diesem Gemälde versucht, diese Dynamik auszudrücken, und zu zeigen, dass die Verbindung des infans mit der Mutter stets fundamental bleibt, während die neu geborene Welt zum Kind kommt, und es beherrscht. Der Vater erscheint auch bei der Seite unter Beeinflussung des anderen (die Gesellschaft), die mit der Zeit wirksamer sein wird, die aber am Anfang im Vergleich mit den biologischen Faktoren lateral bleibt. Die chaotische Phase, die mit der Geburt ausbricht, stört sofort diese schöne Ordnung, und wird nie, sogar im adulten Stadium, völlig verschwinden. Ich selbst, da ich in Oktober 1941 in zurzeit von den Nazis besetzten Paris geboren wurde, behalte ich sicherlich in meinem unbewussten Gedächtnis eine tiefe Einschreibung, nicht nur von meinen eigenen Emotionen dem biologischen Chaos entgegen, das mit dem Reißen aus dem mütterlichen Körper hervorkommt, sondern auch von den Ängsten meiner Eltern der Drohungen des zweiten Weltkrieges entgegen. Ich habe sie hier mit schwarzen unordentlichen Formen dargestellt, die den elterlichen Raum erfüllen. Andere Fälle sind sicher weniger dramatisch. Réf : Blog Mythanalyse 24/11/2014 URL El cuadro parental de fabulación mítica Subrayé varias veces que el desarrollo de la fabulación mítica del infans (el niño) está determinado por la estructura del cuadro parental: la madre, el padre, el niño y el otro (la sociedad). Por supuesto esa esquematización parece demasiado geométrica y simplificadora, pues su equilibrio – o desequilibrio – depende de la dinámica y tensión entre las imagos y los rollos de los actores. Intenté entonces expresar aquí esas dinámicas mostrando la importancia del vínculo mantenido entre la madre y el infans, mientras que el nuevo mundo nasció al niño y crece y el padre aparece. Esa matriz se volverá más y más determinada por el otro, pero en el inicio son los determinantes biológicos que se imponen principalmente. La fase emergente del chaos perturba por cierto desde el parto esa estructura parental, y nunca desaparecerá totalmente hasta en la fase adulta. Ío mismo, nascido en Octubre 1941 en Paris ocupado por los Nazis, tengo sin duda presente in mi memoria inconsciente la huella profunda no solamente de mis propias emociones frente al chaos biológico nascido con el arrancamiento del cuerpo maternal, pero también de las ansiedades de mis padres frente a la Segunda guerra mundial. Así se satura el espacio natal de la matriz parental con formas negras desorganizadas y amenazadoras. Otros casos están por cierto menos dramáticos. Réf : Blog Mythanalyse 20/11/2014 URL 父母方块的动态 我曾多次强调指出,infans(拉丁语:婴儿)神话虚构的发展是由父母方块的结构确定的:母亲,父亲,infans和其他。这种简化肯定是过于像几何图像了,它的平衡 – 或者它的不平衡 – 取决于各个角色意象和角色在压力之下的动态。 因此我在这里尝试表达这些动态,展示出,母亲的角色保持着关键,而初生的新世界占据了上风,父亲勾勒其意象的轮廓,两个都是在其他 – 社会 - 的影响之下,而这个其他变得越来越重要,但在一开始相对于生物的决定因素保持着边缘性。 伴随分娩出现的混沌阶段肯定扰乱了这种美好的组织形式,它永远不会被完全超越,即使是在成人阶段。 我本人1941年10月出生在纳粹占领下的巴黎,在我无意识的记忆里,我不仅保留了我自己面对分娩和从母体拔出的特殊生理混乱时的各种情绪的深刻印记,还有我父母面对第二次世界大战的混乱时的恐慌的印记。在这里,我通过让父母方块的空间充满混乱的各种黑色来表示。其他的情况当然没有这么戏剧化。 Réf : Blog Mythanalyse 26/11/2014 URL </td |

Référence : 21308 Titre : Le stade de la tortue sur le dos (série 4/10) Date : 2012-2014 Technique : Acrylique sur toile Famille/Série Le bestiaire de la mythanalyse, 10 toiles Dimensions 122 x 92,5 Signature | Provenance Collection particulière Observations Expositions Centre Pompidou Bibliographie Les mythes sont des drames, heureux ou malheureux, souvent tragiques, comme la vie des humains. Pandore, lorsqu'elle ouvre la boîte de tous les maux malgré les avertissements, ne nous condamne pas qu'au pire, car elle referme le couvercle à temps pour n'en pas laisser échapper l'espérance. Lorsque le nouveau-né fabule en commençant à interpréter le monde qui est né à lui au moment de l'accouchement, il est réduit à l'impuissance, comme une tortue sur le dos, dépendant malgré tous ses efforts du bon vouloir de ceux qui l'entourent dans le carré familial. Réduit à gesticuler vainement, à crier, à hurler par moments pour se faire entendre et parvenir à ses fins, il est pris dans le drame, la crainte et l'espérance. Ce stade de la tortue sur le dos va durer plusieurs mois, entre sourire de séduction et cris de réclamation, animés par l'instinct de vie. Il lui faudra attendre longtemps pour acquérir un peu d'autonomie gestuelle et sortir de son impuissance passive. Il en tirera un désir de revanche et de puissance à la mesure de sa frustration et de son exaspération infantile, cet instinct de puissance que j'ai appelé Prométhée et attaché aux deux instincts freudiens, Éros et Thanatos. Ce stade de la tortue sur le dos, exceptionnel dans le règne des mammifères, sera déterminant pour sa vie d'adulte. Il est partie constituante à l'origine des mythes. Ref : Blog Mythanalyse 25/06/2014 URL le nouveau-né comme une tortue sur le dos De l'impuissance prolongée naît instinctivement le désir de puissance: Prométhée. Réf : Blog Tweetart 26/06/2014 C'est le monde qui vient à l'enfant Contrairement à l'expression courante qui dit que l'enfant vient au monde, comme il est d'évidence pour les adultes qui assistent à l'accouchement, il est d'évidence aussi que pour le nouveau-né, c'est le monde qui accouche dans sa conscience. Le fœtus, déjà, dans la vie utérine interprétait sans doute confusément les impressions que ressentaient ses sens en formation, des bruits, notamment organiques du corps maternel, mais aussi des mouvements, des bruits, voire de la musique, peut-être des lueurs à travers les membranes utérines, des satisfactions ou des douleurs physiologiques. Incapable d'en expliquer l'origine, il fabulait peut-être confusément, émotivement et n'était certainement pas capable de séparer ces sensations de son propre corps fœtal-maternel. Après l'accouchement, ces sensations se multiplient et se diversifient. Les spécialistes nous disent qu'il n'est pas au début de sa vie extra-utérine capable de faire un net distinguo entre son corps et ces sensations extérieures. Il est ce qu'il ressent et perçoit. Ses sens eux-mêmes sont encore en formation et déterminent autant qu'ils sont déterminés par les percepts. Au stade de la tortue sur le dos, il ne sait encore rien ou presque de ce qu'il est. Il en est réduit à l'exercice de ses instincts et à des émotions. Il voit peu à peu apparaître autour de lui des regards et des formes qu'il va progressivement interpréter selon des critères de satisfaction physiologique. Accouche autour de lui, vient à lui - et même au début confusément dans lui, mêlé à son propre corps, mêlé dans sa conscience, indistinct dans sa psyché, des signaux, des lumières, des mouvements, des couleurs, des sensations thermiques et tactiles qui sont les premiers signes du monde qui naît, du naît à lui, qui vient à l'infans. Autrement dit, c'est le monde qui se crée avec et autour de lui. Un monde totalement nouveau, plus nouveau que le nouveau né, un monde ex-nihilo que l'infans va interpréter biologiquement et affectivement. Ces premières fabulations, ces premières interprétations sont plus imaginaires que réelles. Et peu à peu, dans l'écosystème du carré familial, l'infans va progressivement construire des liens de fréquence, de promiscuité, de plaisir ou de peur, où la puissance des figures de la mère, du père, de l'Autre vont s'imposer, comme des pôles structurants de la psyché de l'infans. Il faudra des jours, des mois, des années et peut-être toute une vie n'y suffira-t-elle pas, pour interpréter le monde qui est né avec l'infans, articuler les fabulations, hiérarchiser les récits, la syntaxe des récits qui se mettent en place. L'enfant devenu adulte ne cessera jamais d'imaginer le monde, qui lui demeurera à jamais étrange, avant même d'y introduire des fabulations rationalistes, des théories scientifiques, des procédures instrumentales. Il; demeurera soumis à ses trois instincts primaires; l'instinct de plaisir qui naît des satisfactions qu'on veut répéter, Thanatos, qui veut détruire ce qui a fait peur, et Prométhée, l'instinct de puissance qui prend sa revanche sur l'impuissance angoissante et frustrante du stade prolongé de la tortue sur le dos. C'est ainsi que nous expliquons la constitution des mythes, ces récits qui tendent à expliquer ce qu'est le monde, son origine et sa destinée. Les poètes, les peintres, les philosophes qui tenteront, adultes, de préciser ces récits mythiques fondateurs, les célèbreront, transformeront, les inventerons, ou les rejetterons selon les besoins de leur propre psyché autant que de la conscience collective de leur société. Puis, lorsque la société évoluera et se centrera sur de nouveaux mythes, ceux auxquels elle croyait avant passeront au rayon des mythologies (décrédibilisées) et sédimenteront dans l'inconscient collectif sous les mythes nouveaux qu'on célèbre et que la mythanalyse explore dans leur actualité. Réf : Blog Mythanalyse 16/07/2014 URL Tout langage est métaphorique. Toute logique est familiale. Il faut prêter attention aux images que véhicule le langage courant. Le langage est constamment une construction métaphorique. C'est pourquoi la mythanalyse lui donne une si grande attention. Nous imaginons le monde. Toute rationalité est une construction métaphorique construite sur structure syntaxique issue d'une logique familiale. Ainsi, lorsque je dis que l'enfant après la naissance poursuit son développement fœtal au "sein" de la "matrice" familiale, je dis en fait qu'il était encore inachevé au moment de sa naissance. Il va encore passer par le stade de la tortue sur le dos, puis de la conquête d'autonomie à quatre pattes avant d'être capable de se tenir debout. Tout autre mammifère - il est vrai, sur quatre pattes - est capable de se tenir debout dans les minutes qui vont suivre sa naissance et de trouver les mamelles auxquelles s'alimenter. Cette dépendance prolongée est décisive dans la structuration de la psyché humaine, qui en gardera définitivement les images et la logique familiale. Réf : Blog Mythanalyse 06/09/2014 URL Le nouveau-né traverse d’abord un premier stade de dépendance biologique totale, comme une tortue sur le dos qui agite bras et jambes, et pleure. De ce premier stade de frustration viendra par la suite, comme une revanche, son instinct de puissance. (Mythanalyse) The baby experiences first a stage of total biological dependence, alike a turtle on its back, waiving arms and legs and shouting his frustration. This may create as a desire of revenge his future instinct of power. (Mythanalysis) El niño atraviesa una primera fase de dependencia biológica total, llorando, agitando los brazos y las piernas como una tortuga en posición de espalda; así crece, como un deseo de venganza, su instinto de poder. (Mitanálisis) Das neugeborene Kind erlebt zuerst die schwierige Zeit einer totalen biologischen Abhängigkeit, weint, und bewegt Arme und Beine wie eine Schildkröte auf dem Rücken. Daher lässt sich sein zukunftiger Machtinstinct erklären. (Mythoanalyse) Réf : Blog Avenir de l‘Art 16/09/2014 URL </td |

Référence : 21309 Titre : Le stade de l’ourson (série 5/10) Date : 2012-2014 Technique : Acrylique sur toile Famille/Série Le bestiaire de la mythanalyse, 10 toiles Dimensions 122 x 92.5 Signature | Provenance Collection particulière Observations Expositions Centre Pompidou Bibliographie 在"背上的乌龟"阶段之后是幼熊阶段,这时儿童能够坐着,通过爬行四下移动。面对这个他刚刚开始与之互动的外部世界,他意识到自己身体的自主性。他的各种虚构随着他的各种发现发展变化。(神话分析) Après le stade de la tortue sur le dos, l'enfant va prendre conscience d'une certaine autonomie de son corps face au monde. Il va devenir capable de s'asseoir, puis d'acquérir une mobilité à quatre pattes. Commence alors ce que j'appelle le stade de l'ourson. La séparation de sa conscience de lui-même et de celle de "l'extérieur" va entraîner des changements majeurs dans sa fabulation du monde. Il fait l'expérience nouvelle d'un face à face et d'un pouvoir de manipulation avec ses jambes et ses bras-mains, alors qu'il était au stade précédent principalement dans un développement oral, usant de sa bouche pour connaître les objets qui s'approchaient de lui. Il acquiert la conscience de la profondeur de l'espace et de sa capacité à s'y déplacer, près du sol, certes, et cela change son angle de vue et ses sensations d'appréhension. Il découvre son pouvoir d'interactivité avec le monde dans une sorte de corps à corps musculaire. Il peut ramper vers sa mère, lancer ou aller chercher des objets, s'éloigner de sa position assise, dans toutes les directions. Son regard s'active autant que ses muscles. Il part à la découverte, fait des expériences, ludiques ou douloureuses, et veut en savoir plus sur ce nouveau monde qui se dresse face à lui comme un défi, mais aussi comme un magma désirable, où il va apprendre de plus en plus à faire des distinctions, à contourner ou à saisir. Il n'est plus victime passive, immobilisée, mais il devient un être pro-actif. Il exerce et renforce ses trois instincts, de plaisir, de pouvoir et de destruction: Eros, Prométhée et Thanatos. Ses aventures suscitent de nouvelles logiques, de nouveaux buts, de nouveau désirs, de nouvelles frayeurs, de nouveaux pouvoirs, donc de nouveaux récits: toute une nouvelle fabulation dans son interprétation du monde. Ainsi, d'un stade à un autre, celui du chaos originel, celui de la tortue sur le dos, puis maintenant celui de l'ourson, assis ou rampant, les mythes fondateurs de son rapport au monde évoluent, se consolident ou s'effacent dans sa conscience, mais non pas dans sa mémoire inconsciente, où ils demeureront actifs. Et il crée surtout de nouveaux mythes correspondant à ce nouvel état. Dans cette peinture, dont la reproduction accompagne ce texte, j'ai tenté de mettre en évidence l'expérience du face à face de l'infans et du monde, qui est à son échelle, encore confus ou chaotique, mais qui commence à se structurer au rythme de ses interactions. Ref : Blog Mythanalyse 21/09/2014 URL Après le stade de la tortue sur le dos vient le stade de l’ourson, lorsque l’enfant peut se tenir assis et acquiert la mobilité à quatre pattes. Il prend conscience de l’autonomie de son corps en face à face avec le monde extérieur avec lequel il commence à interagir. Ses fabulations évoluent avec ses découvertes. (mythanalyse) After the stage of the turtle on its back, the baby enters the stage of the Teddy bear. Getting aware of the autonomy of his body, he starts to sit and crawl, interacting face to face with the external world. His imaginary interpretations change according to his discoveries (mythanalysis). Después de la fase de la tortuga en posición de espalda, el niño atraviesa una segunda fase, la del osito. Tomando consciencia de la autonomía de su cuerpo, el niño aprende mantenerse sentando, gatear e interactuar con el mundo exterior, interpretándolo con nuevas fantasías según sus descubrimientos (mitanálisis). Nach der Zeit der Schildkröte auf dem Rücken erlebt das Kind die des Teddybärchens. Mit der Entdeckung seiner körperlichen Eigenständigkeit fängt er an, der äußeren Welt engegen zu sitzen, zu krabblen, und sie seinen Ergbnnissen entsprechend mit neuen Fantasien zu interpretieren (mythanalyse). 在 »背上的乌龟 »阶段之后是幼熊阶段,这时儿童能够坐着,通过爬行四下移动。面对这个他刚刚开始与之互动的外部世界,他意识到自己身体的自主性。他的各种虚构随着他的各种发现发展变化。(神话分析) Réf : Blog Avenir de l’Art 26/09/2014 URL Qu'est-ce que les mythes ? les mythes sont les récits métaphoriques selon lesquels à l’âge adulte nous fabulons infantilement l’étrangeté du monde – passé present, futur - , comme nous n’avons cessé de l’imaginer, faute de pouvoir le saisir, dès le stade foetal puis dans le carré parental Ref : Blog Mythanalyse 29/11/2014 URL </td |

Référence : 21310 Titre : Le stade du pingouin (série 6/10) Date : 2012-2014 Technique : Acrylique sur toile Famille/Série Le bestiaire de la mythanalyse, 10 toiles Dimensions 122 x 92.5 Signature | Provenance Collection particulière Observations Expositions Centre Pompidou Bibliographie Lorsque l’enfant enfin se redresse en position verticale et fait ses premiers pas, il accède au stade du pingouin et pénètre le monde. Son interprétation fabulatoire du monde va évoluer avec la hauteur du regard et la mobilité des jambes. Les personnes et les objets sont conquis au fur et à mesure qu’il les atteint et les saisit. Il les déchiffre et commence à les nommer. As soon as the child finally manages to stand up vertically and makes his first steps, he attains the stage of the penguin and enters the world. His imaginary interpretation of the world changes according to the height of his eyes and the mobility of his legs. Reaching and griping persons and objects, he begins to decipher and name them. Cuando el niño al fin crece hasta ponerse de pie y dar el primer paso, el alcanza la fase del pingüino y entra en el mundo. Su interpretación fabulosa del mundo cambia según la altura de su mirada y la movilidad de sus piernas. Alcanzando y agarrando personas y objetos, el empieza descifrar y nombrarlos. Wenn das Kind endlich auf seine Beine steht, und seine ersten Schritte macht, erreicht er die Phase des Pinguins, und tritt in die Welt ein. Seine imaginäre Weltanschauung ändert sich nach seiner Beweglichkeit und nach der Höhe seiner Augen. Er erobert die Personen und Objekte die er erreichen und greifen kann, und fängt an, sie zu dechiffrieren, und mit Wörtern zu benennen. Ref : Blog Mythanalyse 06/10/2014 URL Le stade du pingouin – mythe art Lorsque l’enfant enfin se redresse en position verticale et fait ses premiers pas, il accède au stade du pingouin et pénètre le monde. Son interprétation fabulatoire du monde va évoluer avec la hauteur du regard et la mobilité des jambes. Les personnes et les objets sont conquis au fur et à mesure qu’il les atteint et les saisit. Il les déchiffre et commence à les nommer. As soon as the child finally manages to stand up vertically and makes his first steps, he attains the stage of the penguin and enters the world. His imaginary interpretation of the world changes according to the height of his eyes and the mobility of his legs. Reaching and griping persons and objects, he begins to decipher and name them. Cuando el niño al fin crece hasta ponerse de pie y dar el primer paso, el alcanza la fase del pingüino y entra en el mundo. Su interpretación fabulosa del mundo cambia según la altura de su mirada y la movilidad de sus piernas. Alcanzando y agarrando personas y objetos, el empieza descifrar y nombrarlos. Wenn das Kind endlich auf seine Beine steht, und seine ersten Schritte macht, erreicht er die Phase des Pinguins, und tritt in die Welt ein. Seine imaginäre Weltanschauung ändert sich nach seiner Beweglichkeit und nach der Höhe seiner Augen. Er erobert die Personen und Objekte die er erreichen und greifen kann, und fängt an, sie zu dechiffrieren, und mit Wörtern zu benennen. 企鹅阶段 – 神话分析,布面丙烯,92 x 122 cm,2014 当儿童终于站起来,迈出最初的步子时,他来到了“企鹅阶段”,进入这个世界。他对世界的虚构解读将会随着目光的高度和双腿所及的范围不断发展。随着他逐渐与人们和各种事物接触,理解它们,他征服了这些人和事物。他对它们进行辨认并开始给它们起名字。 Réf : Blog Avenir de l’Art 12/10/2014 URL </td |

Référence : 21311 Titre : Le stade du homard (série 7/10) Date : 2012-2014 Technique : Acrylique sur toile Famille/Série Le bestiaire de la mythanalyse, 10 toiles Dimensions 122 x 183 Signature | Provenance Collection particulière Observations Expositions Centre Pompidou Bibliographie le mythe de l’humanoïde homardisé Voir photo sur le blog La science fiction, que ce soit dans les films, les jeux vidéo ou la bande dessinée, réactivent des monstres moyenâgeux aux cuirasses de homard. Cherchant à évoquer le futur, les créateurs reprennent toutes les formes les plus archaïques de notre imaginaire: animaux chimériques mêlant les organes de diverses espèces - queues, cornes, ailes, griffes et palmes, poil et écaille -, guerriers cuirassés, indigènes primitifs et bêtes hybrides de chair vive et de quincailleries vieillottes - tubes, gaines, boîtiers, engrenages, leviers, rotules, pistons et j'en passe. Il semble bien difficile d'inventer un avenir inédit et faute de mieux on rafistole. Il est vrai que les réseaux numériques et les algorithmes sont invisibles et difficiles à représenter. Les univers qui se situent au-delà de la vitesse de la lumière échappent à nos sens aussi bien qu'à notre esprit. La science-fiction est vieillotte et même archaïque. Notre imaginaire, pourtant, est obsédé par le futur! Ref : Blog Mythanalyse 02/11/2011 URL Avec la crise de l’adolescence vient le stade du homard. C’est la revanche du stade de la tortue sur le dos. L’enfant affirme sa force et son individualisme. Il fabule plus que jamais face au monde adulte auquel il se confronte, ou dont il s’évade dans les médias sociaux et les jeux vidéo. Éros et Prométhée, l’instinct de puissance, le gouvernent. The beginning of the adolescence crisis launches the stage of the lobster. It sounds like a revenge on the stage of the turtle on its back. The adolescent wants to affirm his strength and personality. He develops more imagination than ever confronting the adult world or escaping from it into social media and video games. Eros and Prometheus rule him. Mit der Adoleszenz fängt die Phase des Hummers. Es scheint ihm, als wäre es eine Revanche für die Phase der Schildkröte auf dem Rücken. Der junge beweist seine neue Kraft und Eigenart. Er fabuliert der Erwachsenenwelt entgegen wie niemals zuvor, konfrontiert sich oder entflieht in die sozialen Medien und Videogames. Eros und Prometheus beherrschen ihn. Cuando viene la adolescencia el niño entra en la fase del bogavante, aquella le parece como una revancha sobre la fase de la tortuga en posición de espalda. El adolescente afirma su nueva fuerza y su individualismo. El fantasea más que nunca confrontándose al mundo adulto, o escapándose en los medios sociales y videojuegos. Eros y Prometeo lo dominan. 龙虾阶段 – 神话分析,布面丙烯,122 X 183 cm,2013 随着青春期的危机到来的是“龙虾阶段”。这是“背上的乌龟阶段”的回报。孩子确立自己的力量和个人自由。他与成人世界发生对立,或者借助社交媒体和电子游戏来逃避,面对成人世界,他比以往任何时候进行更多的虚构。生之本能(eros)和权力的本能(普罗米修斯)支配着他。 Réf : Blog Avenir de l’Art 30/10/2014 URL </td |

Référence : 21312 Titre : Le stade du papillon (série 8/10) Date : 2012-2014 Technique : Acrylique sur toile Famille/Série Le bestiaire de la mythanalyse, 10 toiles Dimensions 122 x 92,5 Signature en bas, à droite | Provenance Collection particulière Observations Expositions Centre Pompidou Bibliographie Avec la mutation biologique de la puberté l’enfant arrive au stade du papillon, caractérisé par l’esquisse d’une personnalité en fonction de ses chromosomes et de ses premières fabulations. Il papillonne et imagine dans l’irréalité de ses désirs un monde à venir dans lequel il veut voler de ses propres ailes. Through the organic mutation of puberty the child enters the stage of the butterfly, characterized by the sketch design of diverse personalities according to his chromosomes and first fabulations. Flitting about the unrealism of his desires he imagines worlds where he wants to fly with his own wings. Cuando el niño enfrenta la mutación biológica de la pubertad, el va a atravesar la fase de la mariposa, caracterizada por sus intentos de esbozar una personalidad según sus cromosomas y sus interpretaciones fabulosas acumuladas desde el inicio de su vida. El mariposea imaginando en la irrealidad de sus deseos diversos mundos en donde el espera volar con sus propias alas. Mit Beginn der biologischen Mutation der Pubertät erreicht das Kind die Phase des Schmetterlings, die durch Persönlichkeit Skizze charakterisiert ist, die es nach seinen Chromosomen und imaginären aufeinanderfolgenden Weltanschauungen gestaltet. Er gaukelt, und stellt sich Welte vor, wo er nach seinen irrealen Wünschen mit eigenen Flügeln fliegen will. 随着青春期的生理变化,孩子来到了“蝴蝶阶段”,这个阶段的特征是建立在染色体和早期虚构之上的人格的初步形成。他像蝴蝶似的飞来飞去,在自己各种欲望的不真实中想象一个即将到来的世界,在这个世界中,他想要展开自己的双翅飞翔。 Réf : Blog Mythanalyse 12/10/2014 URL </td |

Référence : 21313 Titre : Le stade adulte (série 9/10) Date : 2012-2014 Technique : Acrylique sur toile Famille/Série Le bestiaire de la mythanalyse, 10 toiles Dimensions 183 x 122 Signature en bas, à droite | Provenance Collection particulière Observations Expositions Centre Pompidou Bibliographie Papillons génétiquement modifiés Le paradigme de la nature est devenu numérique. La nature est un agrégat de fichiers informatiques. Réf : Blog Nouveau Naturalisme 09/03/2013 Le stade fabulatoire adulte Comme des papillons modifiés génétiquement qui rejoignent le nuage informatique, chacun de nous est soumis au moment d’intégrer la société adulte à l’une ou l’autre des grandes figures mythiques, parfois divergentes, qui ont déterminé son interprétation du monde depuis le stade fœtal, et qui régentera l’accomplissement imaginaire de sa vie face au principe de réalité supposé gouverner les hommes. The adulthood. Alike genetically modified butterflies who enter into the iCloud, each of us, when it comes to integrate the adult society, is govern by the main sometimes divergent mythical figures, who have determined his or her interpretation of the world since its birth and will run the imaginary achievement of our life in front of the principle of reality which seems wrongly to govern humanity. La edad adulta. Así como mariposas genéticamente modificadas, cuando se unan a la nube informática, cada uno de nosotros en el momento de entrar en la sociedad adulta está sometido a una u otra figura mítica imponente, unas veces divergentes, que fijaron su interpretación del mundo desde su nacimiento y van a seguir determinando el cumplimiento de su vida frente al principio de realidad que pretende gobernarnos. Der Erwachsenenalter. Wie genetisch geänderte Schmetterlinge, die zum Cloud Computing anfliegen, jeder von uns wird, wenn die Zeit kommt, in die Erwachsene Gesellschaft sich zu integrieren, einer oder anderen mythischen Hauptfiguren unterworfen, die seit seiner fötalen Entwicklung seine Weltanschauungen hervorgerufen haben, und die die imaginäre Erfüllung seines Lebens dem Realitätsprinzip entgegen bestimmen werden, der angeblich uns regieren behauptet. 成人阶段 - 神话分析。信息云和转基因蝴蝶,布面丙烯,122 X 183 cm,2013 来到“成人阶段”,每个人在重要的神话人物之间犹豫,这些人物,有时候是有分歧的,自他降生以来决定了他对世界的解读。从现在开始,面对似乎支配着人们的现实原则,他要选出那个将会支配其人生的假想成就的人物。 就像是这些转基因蝴蝶加入信息云,我们每个人在融入成人社会的时刻都服从于重要神话人物中的某一个。这些神话人物有时候是不一致的,从胎儿阶段开始决定了他对世界的解读,并面对被认为是统治着人们的现实原则支配着他人生的想象成功。 Réf : Blog Mythanalyse 08/11/2014 URL </td |

Référence : 21314 Titre : Astrophysique Date : 2013 Technique : Acrylique sur toile Famille/Série Dimensions 182 x 130 Signature en bas, à gauche et titre en bas, à droite | Provenance Collection particulière Observations Expositions ECI Bibliographie Une nouvelle image du monde Nous affichons sur nos écrans cathodiques une nouvelle image du monde, en fichiers numériques traduits en couleurs saturées pour en augmenter la lisibilité. Notre regard évolue en conséquence autant que notre cerveau. Réf : Blog Nouveau Naturalisme 12/03/2013 Die Malerei heute wofür? Die Befragung der Malerei heutzutage ist nicht mehr über die Malerei selbst sondern über den Sinn und die Wärte der männlichen Gesellschaften. Die stilistichen Fragungen bleiben wichtig, aber ihre Bibliotek wurde durchaus gelesen. Die Erschöpfung ihrer möglichen stilistischen Figuren befreiet die Malerei, um nicht mehr über sich, über ihre Modalitäten sich zu widmen, sondern über die heutige Welt. Nicht mehr das Haar ihrer Pinseln anzugucken sondern die Äpfel, wie Jean-Luc Godard sagt. Was uns interesiert ist nicht mehr ihre Dekonstruktion. Was uns Sorge gibt, betrifft hauptsächlich ihre sozialen und ökologischen Herausforderungen in Beziehung auf der skandalösen Gewalt, Ausbeutung und Ungerechtigkeit der männlichen Verhalten. Das ist was die Befragung der Malerei mehr und mehr sein wird: eine kritisch fragende (aber trozdem schöne) Darstellung der heutigen Gesellschaften und ihrer Zukunft. Réf : Blog Avenir de l’Art 25/04/2013 URL </td |

Référence : 21315 Titre : Prométhée, le Diable et le mythomane Date : 2013 Technique : Acrylique sur toile Famille/Série Dimensions 182 x 130 Signature en bas, à droite et titre en bas, à gauche | Provenance Collection particulière Observations Expositions ECI, Centre Pompidou Bibliographie Le mythomane Pianoter pour évoquer la rencontre gréco-biblique de Prométhée agitant la boîte de Pandore et du Serpent ondulant pour présenter la pomme diabolique. Les deux mythes fondateurs et opposés de l'Occident. Nous voilà au coeur de cette peinture mythanalytique que j'entends explorer. J'y songe depuis le tournant des années 1980. J'avais déjà abordé le thème des liens entre art et mythanalyse en conclusion de mon livre L'Histoire de l'art est terminée (1981, Balland, Paris). Réf : Blog Mythanalyse 21/02/2013 URL Prometheus, the Devil and the mythanalyst When Prometheus meets the Devil, the mythanalyst creates the storytelling and the music. It is about rebellion against Zeus and God in favor of humankind’s consciousness, creativity and freedom. They question if it will be successful or end badly. (Updating old myths). Réf : Blog Mythanalyse 10/08/2014 URL </td |

Référence : 21316 Titre : Les amours numériques Date : 2013 Technique : Acrylique sur toile Famille/Série Fauvisme digital Dimensions 182 x 130 Signature en bas, à gauche et titre en bas, à droite | Provenance Collection particulière Observations Expositions ECI Bibliographie Fauvisme digital Les couleurs du marchand de glaces – et des fichiers numériques. Manger les couleurs. Réf : Blog Avenir de l’Art 21/02/2013 URL </td |

Référence : 21317 Titre : Tweet baiser Date : 2013 Technique : Acrylique sur toile Famille/Série Dimensions 80 x 62 Signature en bas, à gauche | Provenance Collection particulière Observations Expositions ECI Bibliographie UNE CONSCIENCE AUGMENTÉE Aujourd'hui est jour d'indignation. Un jour de plus face au scandale humain permanent de notre planète. Notre éthique planétaire est encore bien fragile; presque un mot creux pour les masses humaines que nous sommes. Pourtant, nous observons l’émergence d’une conscience augmentée en temps réel de cette masse réseautée d’êtres humains en quête de son unité par-delà les distances géographiques qui s’abolissent aujourd’hui dans le respect de sa diversité culturelle et linguistique. Ce concept de conscience augmentée, que je propose avec insistance depuis quelques années, et qui me paraît plus important pour notre avenir que le concept de réalité augmentée, parce qu'il est le fondement de l'éthique planétaire de l'hyperhumanité, il est manifestement moins populaire parce qu'il parle de cette accumulation de liens humains qui le fondent et non d'innovation technologique susceptible de rentabilité commerciale, mais il est la résultante historiquement la plus importante de la révolution numérique dans laquelle nous sommes engagés. Espérons qu'il prendra sa place bientôt dans le vocabulaire du XXIe siècle. Aujourd’hui, nous ne pouvons plus dire, comme à propos de la Shoah : je ne savais pas. Nous ne pouvons plus faire semblant d’ignorer tous les scandales, les crimes contre l’humanité qui se perpétuent quotidiennement sur notre planète. Plus d’information crée plus d’indignation, une conscience plus aigue dues atteintes aux droits humains élémentaires. Plus d’indignation crée plus de mobilisation collective pour mettre fin à l’inacceptable. Mais cette conscience augmentée ne s’applique pas seulement à créer plus d’exigence éthique planétaire. Le concept englobe aussi notre conscience de la diversité humaine, de la richesse de nos cultures, plus de tolérance aux variations de nos systèmes de valeur. Cette conscience augmentée, cette nouvelle hypersensibilité planétaire nous mobilise aussi par rapport à des enjeux écologiques, politiques, scientifiques, indigènes, etc. Cette conscience augmentée est nécessairement inclusive. Et nous voyons comment les médias et les opinions publiques se mobilisent immédiatement, en temps réel par rapport à une catastrophe naturelle, un tremblement de terre, un tsunami, ou un désastre humain (une guerre, une famine, une injustice révoltante). Nous croyons au progrès de cette conscience augmentée avec le développement de l’information et des liens. Et c’est un paradoxe magnifique que de constater ainsi l’effet bénéfique que peut avoir une innovation technologique aussi élémentaire et triviale que le code binaire jusqu'au niveau de l’exigence éthique la plus strictement humaine. Ref : Blog Hyperhumanisme 14/02/2013 </td |

Référence : 21318 Titre : Clavardage sur le web Date : 2013 Technique : Acrylique sur toile Famille/Série Dimensions 180 x 132 Signature en bas, à gauche et titre en bas, à droite | Provenance Collection particulière Observations Expositions ECI Bibliographie L'hyperhumanisme se fonde sur une conscience augmentée grâce aux liens numériques qui nous rapprochent virtuellement de l'Humanité inclusive de sa diversité. Ref : Blog Hyperhumanisme 21/02/2013 La conscience augmentée - débat On m'oppose que le concept de «conscience augmentée» serait un concept imprécis, ne désignant qu'une simple perception. Or c'est un concept-image, aussi légitime que ceux de réalité augmentée ou d'intelligence connective, ou d'espace virtuel. La conscience augmentée est générée par l'augmentation des informations que nous recevons et notre appartenance à des réseaux sociaux planétaires. Elle augmente avec la quantité, la simultanéité, la diversité des hyperliens au carrefour desquels nous nous situons désormais. Il n'est plus possible d'ignorer ce qui se passe sur la planète de bien et de mal, l'écologie, l'économie, la culture, la politique. Nous ne sommes plus des silos, des monades sans porte ni fenêtre, comme disait Leibniz. Nous partageons la conscience de l'Humanité, comme l'écologie devient globale et dépend de modifications mondiales. Ref : Blog Mythanalyse 27/02/2013 URL </td |

Référence : 21320 Titre : Hommage à Gutenberg Date : 2013 Technique : Acrylique sur toile Famille/Série Dimensions 61 x 91 Signature en bas, à gauche | Provenance Collection particulière Observations Expositions ECI Bibliographie L’âge du numérique, c’est le triomphe de Gutenberg, l’inventeur du caractère mobile. L’internet diffuse non seulement les textes, mais aussi les images et les sons avec un simple alphabet binaire. Réf : Blog Avenir de l’Art 21/02/2013 URL L'hyperhumanisme doit beaucoup à Gutenberg L'humanisme doit beaucoup à la diffusion des livres grâce à l'imprimerie de Gutenberg, et aujourd'hui l'hyperhumanisme est né de l'extension planétaire de l'internet. Le code binaire informatique est l'aboutissement de l'invention de l'alphabet phonétique (non analogique), puis du caractère mobile de Gutenberg, ancêtre du 1 et du 0. Réf : Blog Hyperhumanisme 12/03/2013 Le papier peut-il être numérique ? Nous rendons des hommages hautement mérités à Marshall McLuhan. J’ai moi-même été parmi les premiers à enseigner ses théories à la Sorbonne au début des années 1970. Il a été un remarquable philosophe de la technologie et des communications, notamment des implications sociologiques de l’oralité, de l’imprimerie et des médias électriques. Mais il est nécessaire de situer McLuhan dans son époque et de ne pas lui attribuer le mérite de ce qu’il ne pouvait pas connaître. Car nous lui octroyons aussi un rôle de pionnier et de visionnaire du numérique et c’est là une affirmation très discutable. Curieusement, encore aujourd’hui, nous méconnaissons autant que lui le changement radical de paradigme que constitue le passage de l’âge de l’énergie à l’âge de l’information. C’est un sujet de réflexion qu’il nous faut approfondir, tant il a suscité de malentendus et de contresens. Il faut réanalyser les origines de la révolution numérique. Son effet de surprise est dû à la puissance technologique du code binaire, mais sa genèse a été longue et date manifestement de l’invention des premiers alphabets phonétiques qui ont rompu avec l’écriture pictographique, longtemps avant l’ère chrétienne. Bien entendu, c’est seulement aujourd’hui que nous sommes capables de le comprendre, et à condition de nous opposer aux théories célèbres de McLuhan, l’auteur célèbre de La Galaxie Gutenberg (1962), qui nous a fait découvrir l’importance des communications électriques, mais nous induit collectivement en erreur encore aujourd’hui pour comprendre le numérique. Nous avons admiré chez McLuhan l’intelligence provocatrice d’un analyste pionnier des nouveaux médias – le téléphone, la radio, la télévision et en général l’audio-visuel -, et donc des débuts de la société de l’information. Il a eu cette intuition géniale que les médias ne sont pas seulement des ponts entre nous et la nature, mais un nouvel écosystème. Et beaucoup, dont je suis, s’accordent à penser que Marshall McLuhan a été le premier à comprendre l’importance déterminante des technologies. Mais son vocabulaire le retient dans la limite historique de son temps. Certes, dans le dernier chapitre d’Understanding Media, abordant l’automation, McLuhan, s’essaie à analyser la cybernétique comme une des applications majeures de l’électricité. Mais la grande rupture de la civilisation occidentale n’a pas été, comme il l’affirme, celle de l’électricité, qui clôt seulement l’âge du feu, mais bien celle de la cybernétique qui initie un nouvel âge de l’humanité, l’âge du numérique. Ce qui attire d’abord l’attention, c’est l’opposition surprenante – que je qualifierai de thermique – que McLuhan établit entre les médias qu’il qualifie de chauds ou de froids. L’analogie est difficile à argumenter et paraît vite arbitraire. Son analyse des effets de l’invention de l’imprimerie est pénétrante, mais ses propres propositions typographiques de mots-images, de mots-objets dans Counterblast, évoquent plus l’odeur du plomb fondu gutenbergien que le code binaire de l’information numérique. De même, le bombardement dramatisé des électrons à travers l’écran télévisuel sur les téléspectateurs fait image, mais demeure peu convainquant du fait de sa banalité physique réelle. Et cela le conduit à affirmer que le médium, c’est le message, qu’il considère donc comme un massage. On ne peut manquer d’être surpris par le caractère très physique, mécanique et thermique lui aussi de l’idée de massage, qu’il tente de nous imposer En outre, en un temps où notre tradition humaniste nous empêchait d’admettre l’impact de la technologie sur nos structures cognitives, aussi bien que sociales, l’idée était certes nouvelle. Et elle demeure actuelle. Nous voyons bien que le téléphone cellulaire, comme l’internet, deviennent des outils de socialisation extrêmement puissants, alors même que les contenus qu’ils transmettent sont souvent insignifiants, comme dans le clavardage, ou dans les échanges anodins de téléphones cellulaires entre jeunes : - Où es-tu? - Je suis là. - Moi aussi. - On se reparle tout à l’heure. Mais la formule de McLuhan était aussi simpliste que géniale et il est grand temps de revaloriser l’importance des contenus, si l’on veut résister précisément à ce massage aliénant des mass médias. Il faut continuer à préserver les industries du livre, des journaux et des magazines, qui diffusent une pensée moins superficielle, moins simplificatrice et plus analytique que ces média-massages. McLuhan a eu trop raison, s’enthousiasmant pour ce qui est devenu une faiblesse de l’époque actuelle. Nous ne pouvons pas faire l’économie de la valeur des contenus et de la pensée critique, aujourd’hui moins que jamais tant les dangers de massification sont grands. Le numérique, même s’il tire avantage de l’électricité, et joue encore un évident rôle de massage social, ne traite pas de l’énergie. Nous sommes désormais dans une société de l’information, qui, comme son nom l’indique, prétend survaloriser les contenus et a banalisé l’électricité. Il ne faut pas les confondre comme McLuhan. Le numérique est d’une toute autre nature que l’électricité, et infiniment plus puissant. D’ailleurs, l’énergie détruit l’information. L’imaginaire théorique de McLuhan appartient à l’âge du feu et de l’industrie mécanique et électrique. Cet exemple montre que c’est aussi au simple niveau des métaphores du langage que l’on peut repérer les mythes qui soutiennent un grand récit théorique, et pas seulement dans les fascinantes figures des fabulations conceptuelles. Et s’il était encore avec nous, McLuhan serait sans doute le premier à souligner, comme il le disait souvent, que nous continuons communément à interpréter à tort le monde d’aujourd’hui avec les concepts et les contenus d’hier. Malheureusement, c’est ce qu’il a fait lui-même, y compris dans plusieurs de ses postulats fondamentaux, qui deviennent contreproductifs. Fausses divergences Mais nous découvrons aussi, outre ce genre d’aveuglement, des bouleversements dont nous tirons de multiples conclusions aussi fausses que les prétendues divergences qui les fonderaient. Ainsi, McLuhan a cru pouvoir affirmer que les médias électriques nous ramèneraient à une multisensorialité comparable à celle de l’oralité d’avant l’invention de l’imprimerie. Le règne de Gutenberg, celui de l’imprimé, auquel l’Occident doit tant, n’aurait donc duré que quelques siècles. Il n’aurait été qu’une parenthèse dans notre évolution. Il est vrai que nous remettons aujourd’hui en question le journal et le livre imprimés sur papier, pour les proposer en ligne, sur des liseuses ou des tablettes électroniques. Et les industries de pâte à papier sont en recul. Nous nous acheminerions vers une civilisation « papier zéro ». Il faudrait alors se demander si ces grandes idées de la modernité occidentale, notamment l’individualisme, l’esprit critique, le rationalisme, dont McLuhan attribue le développement à l’imprimerie, ne seraient pas aujourd’hui menacées par le triomphe du numérique, sa nouvelle culture basée sur le temporel plutôt que le spatial, le multimédia plutôt que le visuel, et sa sensibilité événementielle, émotive, ludique, de consommation accélérée, à l’opposé de l’effort et de sa durée. Les sociétés de masses de l’âge du numérique ne deviendraient-elles pas alors beaucoup plus manipulables et sujettes à un nouvel obscurantisme ? Ce n’est pas exclu. Mais pour en juger, il faut d’abord relever plusieurs erreurs communément répandues, attribuées à des ruptures qui n’existent pas. En annonçant la fin de la « galaxie Gutenberg » au nom de l’électricité, McLuhan s’est lui-même mystifié. La révolution numérique, bien au contraire en a assuré le triomphe. Et aujourd’hui, en pensant la révolution numérique avec les concepts de la théorie mcluhanienne, on se trompe d’époque, tombant dans une double ingénuité : celle de McLuhan et la nôtre. Nous avons tous pris le numérique pour une nouvelle application de l’électricité, alors qu’il repose sur le code binaire. L’homme lettré cède la place à l’homme numérique, l’alphabet même va-t-il céder à la pression incessante et aux flux omniprésents de l’image, qui vaut désormais plus que mille mots ? Il ne faut pas se tromper de révolution : c’est le passage de l’alphabet analogique à l’alphabet phonétique qui a été la rupture initiatrice de l’évolution contemporaine vers le code binaire. On peut relever un ensemble d’au moins cinq erreurs d’origine mcluhanienne qui se sont renforcées les unes les autres et nous aveuglent encore. Première erreur. Contrairement à ce qu’on affirme en cette période dite d’une nouvelle oralité, on typographie plus que jamais. Force est de constater que nous n’avons jamais tant écrit, ni tant lu qu’aujourd’hui. Nous passons quotidiennement des heures à naviguer sur les sites de l’internet, à écrire et lire des courriels, des messages sur nos écrans de téléphone, à envoyer des textos, à clavarder sur internet, à lire les bandeaux textuels des journaux télévisuels, à écrire et envoyer des cv, à enregistrer et lire des informations sur les plateformes des médias sociaux, à produire du contenu en ligne, etc. On crée des sites web, qu’il faut animer constamment, on rédige parfois quotidiennement, un, voire plusieurs blogs. On écrit plus sur écran qu’on n’a jamais écrit sur papier. On envoyait il y a encore quinze ans une lettre de temps en temps. Aujourd’hui, on écrit des courriels et des messages tous les jours à profusion. Même les jeunes sont devenus hyperactifs, apprenant par nécessité à. maîtriser un minimum d’orthographe, et même des codes savants d’écriture abrégée. Nous avions quelques machines à écrire. Maintenant, on estime à plusieurs milliards le nombre de claviers d’ordinateurs actifs sur la planète, sans compter les claviers de téléphones, de tablettes, de liseuses et d’innombrables équipements et gadgets. Le volume de transmission des messages vocaux sur les réseaux téléphoniques est devenu marginal par rapport aux échanges de données écrites. La commande vocale demeure rare. Et le clavier d’ordinateur n’est en fait qu’une machine à écrire électronique qui remplace avantageusement les vieux casiers de caractères mobiles de plomb de Gutenberg et en automatise la manipulation. Certes, je peux désormais diffuser aussi des sons et des mouvements et les mêler aux textes et aux images. Il ne s’agit là cependant aucunement d’une oralité du larynx ni d’une gestualité du corps, comme on semble le prétendre implicitement, mais plutôt d’une extension remarquable de l’écriture. L’internet est devenu une véritable imprimerie pour la musique, le cinéma et la télévision. Le fait que je puisse maintenant télécharger des milliers de films et d’œuvres musicales est une véritable apothéose de la reproduction et diffusion dont Gutenberg a initié l’âge d’or. En outre, pour les œuvres tombées dans le domaine public, ce téléchargement devient gratuit, immédiat et souvent d’excellente qualité, donc d’autant plus fréquent. Ainsi des milliers de films, dont beaucoup de long-métrages célèbres, deviennent disponibles chez-soi gratuitement. Il en est de même pour la télévision. Mieux encore, nous avons inventé l’imprimerie en 3D, qui permet d’écrire, diffuser et reproduire à distance en trois dimensions et avec une extrême précision n’importe quel objet manufacturable ou organe du corps humain. Deuxième erreur. Le web 2.0, le clavardage, les forums en ligne et les échanges sur les réseaux sociaux nous ramèneraient à l’interactivité sociale et aux rituels collectifs de l’ancienne oralité, alors que la lecture du livre a favorisé l’individualisme. Ne sous-estimons pas l’impact du multimédia. Mais ses vertus multisensorielles écraniques ne sont pas aussi grandes qu’on l’a prétendu. On suggérait souvent plus avec moins – c’est l’art de la litote. La profusion d’images et de sons coupe souvent l’élan de l’imaginaire. Les vertus de l’interactivité sont indéniables quant aux commodités, mais plus contestables dans le domaine de la création culturelle. L’interactivité n’est qu’une pale imitation réductrice de l’interaction imaginaire, mentale et physique. Rappelons que ce réseautage opère en ligne, c’est-à-dire à distance et le plus souvent dans l’anonymat. On ne saurait nier le succès des jeux multi-usagers, du karaoké en ligne, ou du pingpong et autres sports vidéo que proposent les marques de logiciels Wii ou Kinect. Mais ces rituels électroniques demeurent très limités, sans commune mesure avec la gestualité de proximité et l’interactivité visuelle, olfactive et tactile des fêtes tribales. Le vaudou en ligne n’est pas pour demain. Troisième erreur. On oublie à tort que ce bouleversement a commencé il y a six mille ans avec l’invention de l’alphabet phonétique qui a succédé à l’écriture idéographique. Il faut rappeler ici que le génie de Gutenberg ne fut pas d’inventer l’imprimerie, qui existait déjà et dont le premier exemple connu est chinois, The Diamond Sutra, un livre conservé à la bibliothèque du British Museum et qui date du IXe siècle. L’invention de Gutenberg est celle du caractère mobile d’imprimerie, qui en a accéléré la puissance. Et contrairement à ce qu’on dit, le code binaire des technologies numériques ne constitue pas une rupture par rapport à l’alphabet phonétique. L’alphabet phonétique, qu’il compte 26 ou 30 lettres selon les langues, rompait déjà avec le caractère analogique de l’écriture idéographique. Il s’est imposé comme un code abstrait et instrumental. Le numérique en est la simplification. Dans la transmission numérique comme dans l’affichage cathodique, qu’il s’agisse de textes, d’images, de mouvement ou de sons, les octets et les pixels sont autant de caractères mobiles réduits à une plus simple expression, plus polyvalente que les caractères du code alphabétique ou du code musical. Cette réduction à deux signes, 1 ou 0, a permis de donner au code binaire la puissance et la rapidité de l’électricité et d’établir la convergence des médias. Il est l’aboutissement ou l’accomplissement de l’invention des caractères mobiles de Gutenberg. Quatrième erreur. Pour en finir avec Gutenberg, on invoque aussi le succès commercial des liseuses et des tablettes électroniques qui se multiplient. Mais ce succès, qui a tardé, demeure très limité, quoiqu'en proclament les prosélytes commerciaux et le matraquage médiatique : moins de 7% de l'édition aux États-Unis, moins de 2% en France, un chiffre d'affaires marginal au Québec. Et les ventes de liseuses plafonnent, tandis que les tablettes servent à tout sauf à la lecture des livres. Encore les liseuses ne gagne-t-elle du terrain que dans la mesure où elles imitent de mieux en mieux le bon vieux livre papier et son ergonomie : la matité du papier et de l’encre, le format de poche, une sonorisation qui nous fait entendre le bruit des pages virtuelles que l’on croit encore tourner, la légèreté, la manipulation conviviale des pages, voire l’odeur de l’encre d’imprimerie en sachet diffuseur, la baisse des prix, etc. Les Japonais ont même commercialisé une liseuse imitant l’interactivité manuelle et le libre mouvement des pages lorsqu’on la penche dans un sens ou dans un autre. C’est paradoxalement le livre papier imprimé qui demeure le modèle incontournable du succès de ces imitations électroniques. Cinquième erreur. On nous dit que le livre disparaîtrait. Les maisons d’édition et les entreprises de presse seraient d’ailleurs en crise. Nous numérisons tant les livres, qu’ils semblent être aspirés dans les écrans cathodiques de nos ordinateurs. Les bibliothèques, une fois leurs livres scannés se trouvent-elles dévalorisés, comme des entrepôts de masters originaux, qui deviendront peut-être des lieux déserts ? Alors, est-ce pour de bon la fin du papier, de l’écrivain papier, du livre papier, et des bibliothèques ? Les avons-nous construites, ces dernières années, avec tous ces budgets douloureux à obtenir, à contre-courant de l’évolution, de l’évidence des nouvelles merveilles du numérique et des besoins des nouvelles générations ? Le livre va-t-il devenir un simple artefact de collection, de musée, de décoration, comme dans cette colonne de livres dressée dans l’entrée de la vieille bibliothèque de Prague, que les groupes d’écoliers photographient avec leur téléphone cellulaire, comme s’ils regardaient un zèbre dans un zoo ? Les bibliothèques virtuelles sont en plein essor. Mais elles demeurent des bibliothèques qui proposent des livres. Elles donnent même accès à ces livres qui ne sont plus disponibles, anciens, épuisés, protégés dans des iconothèques, ou en vente lointaine, dans d’autres pays, ou simplement en vente seulement en ville, alors qu’on vit à la campagne. Nous ne pouvons plus nous passer de tous ces réseaux numériques de la société de l’information dans laquelle nous sommes immergés. C’est en milliards de pages que l’on compte les sites web. Nous nageons, nous surfons, nous plongeons dans un océan de lettres de l’alphabet. Paradoxalement, et contrairement à la prophétie de McLuhan, nous connaissons une deuxième phase du développement de l’alphabétisme, encore beaucoup plus extensive que la première, cette fois immersive. On nous annonce triomphalement qu’en 2012 il s’est vendu dans le monde autant de livres numériques que de livres reliés avec une couverture dure (hard cover). On voudrait y voir l’annonce d’une mutation et de la fin du livre. Il faut plutôt se réjouir de cette augmentation impressionnante de l’industrie du livre. Qu’un tiers des livres qui sont mis sur le marché aujourd’hui soient numériques, toutes catégories confondues, est une bonne nouvelle, car nous ne parlons pas tant de substitution de supports de publication que d’une augmentation d’un tiers de la production globale de livres. Que ces livres soient sur écran électronique plutôt que sur papier ne change pas le fait que ce soient des livres. En fait, le numérique n’est pas le contraire du papier, ni davantage son ennemi mortel qui vise à le remplacer. Aussi paradoxale que puisse paraître cette affirmation aux cyberintégristes, le numérique n’est dans ce domaine que le complément du papier. On s’efforce d’ailleurs aujourd’hui d’inventer du « papier cathodique ». Qu’on puisse y ajouter du son et du mouvement constitue un enrichissement du texte, et ne signifie pas sa disparition. Le fait qu’Amazon et autres grandes compagnies bénéficient de l’électronique et puissent vendre des livres sur papier ou sur écran constitue un grand progrès technologique de l’imprimerie et une grande chance pour le livre. L’internet offre aussi une nouvelle puissance de promotion, de diffusion et de vente du… livre papier ! Il y a là une magnifique complémentarité. On a même pu dire que l’internet est « l’imprimerie du XXIe siècle ». Sans doute, mais il ne faut pas généraliser, car le livre papier qui sort d’une presse est loin de faiblir. Il demeure dominant, de loin, et c’est plutôt le livre numérique qui ne tient pas ses promesses mirifiques, et dont la croissance a fléchi en 2012. Les dernières études montrent qu’il s’essouffle un peu, quoiqu’affirment ses champions : seulement 16% des Américains ont acheté à ce jour un livre numérique, tandis que 89% des lecteurs réguliers achètent toujours des livres papier (Bowker Market Research, 2012). On peut prévoir que le livre numérique ne se substituera pas au livre papier, mais offrira un support supplémentaire et différent pour des activités où il se spécialisera : livres techniques et professionnels exigeant une actualisation constante, livres épuisés introuvables, livres-jeux et multimédia. Quoi qu’il en soit, nous ne sommes pas confrontés à une « parenthèse Gutenberg » qui se refermerait, mais au contraire, grâce au numérique, au triomphe de l’imprimerie électronique à caractères mobiles. Nous avons même développé une grande crainte par rapport à la conservation de ce nouveau continent de lettres de l’alphabet. Car la dangereuse contrepartie de cette deuxième révolution lettriste, c’est la fragilité de ce patrimoine électronique. L’oralité de jadis cultivait au moins la mémoire et nous lui devons l’extraordinaire conservation de textes qui datent de plusieurs milliers d’années. Je n’en dirais pas autant de ceux que nous confions aujourd’hui à la seule mémoire des disques qu’on appelle « durs », beaucoup plus volatiles que les plaques de terre cuite de jadis. Pour autant, il n’y a pas lieu de craindre, faute d’écriture et de lecture, un retour à l’obscurantisme. Le numérique nous permet tout au contraire d’espérer de nouveaux progrès humains. Vive e-Gutenberg ! Nous sommes devenus les nouveaux lettrés du numérique. Réf : Blog OINM 05/11/2014 </td |

Référence : 21319 Titre : La société de masse Date : 2013 Technique : Acrylique sur toile Famille/Série Dimensions 162 x 130 Signature en bas, à gauche et titre en bas, à gauche | Provenance Collection particulière Observations Expositions ECI Bibliographie Mythanalyse des masses sociales Il convient de parler au pluriel des masses sociales, car elles peuvent se former et se déplacer simultanément au sein d'une même société, et entrer alors inévitablement dans un conflit qui assurera la victoire de l'une et éliminera l'autre; ou varier significativement dans leur gestation et leur profil d'une société à une autre. On devrait aussi se demander si, à la différence des foules, les masses sont visibles. Si nous avons vraiment conscience de faire partie d'une masse - et si oui, de quelle masse et qui vise quoi? Les masses existent-elles? La question se pose dans nos sociétés du Nord, où coexistent des deux forces, celle d'un individualisme exacerbé, et celle d'une conscience de masse. Comment ces deux pôles sont-ils compatibles? Comment s'articulent-ils? Sont-ils liés? Nous voyons bien que dans les sociétés très organiquement liées, comme les sociétés japonaise ou chinoise ou russe ancienne. dans les sociétés qu'on appelle collectivistes, l'individualisme ne compte guère par rapport à la soumission au groupe. Sans doute pouvons-nous caractériser les sociétés occidentales de classes moyennes comme un cas particulier qu'on appellera "sociétés hyperindividualistes de masse". C'est un paradoxe, mais probablement pas une contradiction, l'intégration forte à la masse permettant sans danger d'éclatement une marge bien réelle de pseudo liberté individuelle. Je peux librement choisir de boire du Coca plutôt que du Pepsi, de manger du pain biologique ou industriel, d'aller en vacances à la mer ou à la montagne, voire d'être homo ou hétérosexuel. Le système de masse, soutenu par ses médias, son système de gestion, de consommation, de contrôle, est assez puissant pour programmer ces choix et les offrir sans que la coquille se fracture. La question est alors de savoir qui génère, contrôle, oriente ces masses, qui, une fois en mouvement, peuvent devenir très puissantes. Le fascisme, le maoïsme, le communisme ont su maîtriser cette dynamique. La masse devient alors redoutable, elle dévore tout obstacle sur son passage, comme un énorme insecte, comme le cloporte de Kafka. Le concept de masse sociale, en temps plus normal, disons démocratique, correspond-il à la réalité? Est-il un pôle imaginaire de notre conscience? Une peur? Ou une réalité qu'on peut décrire et mesurer? L'imaginaire du concept de masse s'enracine dans quel mythe? Celui de la fusion organique? Celui de l'unité sociale dans laquelle se réfugie l'individu effrayé par la conscience de sa propre liberté? Répond-il à la peur des fils qui se rassemblent soudain dans l'ombre et sous l'autorité absolue du père? Lorsqu'on observe les traits de caractère de personnages comme Staline, Mao, Hitler, Mussolini, Franco, on découvre que ces leaders ont été créés, soutenus, adulés par des humains en quête d'un chef capable de les protéger contre leurs peurs, contre la misère réelle, contre les boucs émissaires (les méchants juifs, socialistes, républicains, homosexuels, gitans, etc.) Bref, contre la peur de l'Autre, du différent. On croit être capable d'analyser le phénomène des masses fascistes. Hannah Arendt a clairement décrit le dispositif, basé sur le ressentiment du faible. Mais dans le cas des démocraties marchandes - je préfère ce terme à celui de démocratie bourgeoise ou de classe moyenne, car il est beaucoup moins confus, pouvons-nous parler de masses démocratiques? Masses des fils qui ne se réclament pas de la protection d'un père? Une masse peut-elle s'autogérer? Je ne le crois pas. La figure du père tout puissant semble être la clef de voûte de tout phénomène de masse. Nous, les fils libertaire, nous devrions donc redouter toute idée de masse sociale. Question à reprendre et à approfondir, car elle touche certainement à une clé du système social actuel. Ref : Blog Mythanalyse 12/06/2011 URL La conscience augmentée (1) Le numérique, comme Janus, a deux visages : celui de la puissance, mais aussi celui de la solidarité humaine Nous vivons de plus en plus sur une planète hyper. De même que nous parlons de «réalité augmentée» pour désigner les médias enrichis qui lient grâce aux réseaux numériques des images ou la captation de sites touristiques à des informations historiques, biographiques, scientifiques, etc., de même nous pouvons appeler «conscience augmentée» cette connaissance de plus en plus englobante et immédiate que nous donne l’information planétaire sur le web. C’est ainsi que nous nous engageons dans des campagnes en faveur des équilibres écologiques à respecter de l’autre côté de la planète tout autant que dans notre cour. Cette globalisation de la conscience, c’est aussi celle de l’économie et de la spéculation financière ; c’est celle du commerce international, de la santé publique, de la sécurité alimentaire, de l’aventure scientifique et spatiale. Et la conscience que nous avons sans cesse, de tous les évènements qui bousculent les sociétés, de tous les scandales qui surgissent sans cesse sur notre globe terrestre, créent en nous une exigence éthique de dénoncer les criminels, de sanctionner, de légiférer, d’intervenir pour secourir les hommes qui souffrent de calamités naturelles, de désastres des guerres, de violences. Nous avons créé les agences des Nations Unies, une cour de justice internationale, nous oeuvrons pour la coopération Nord-Sud, Sud-Sud, des organisations humanitaires «sans frontières». Cette conscience augmentée, c’est celle des liens, celle de notre appartenance non plus seulement à une famille, à un groupe social, à une nation, mais de façon inclusive à l’humanité, à l’humanité entière, par-delà les diversités, les conflits, les déchirements, les violences. Nous allons redécouvrir de plus en plus l’importance fondamentale, fondatrice, des liens de solidarité, comme une morale qui prend pouvoir de contrepoison politique face à l’anonymat dangereux des masses, aux manipulations et aux fascismes qui peuvent en résulter, comme l’histoire récente et l’expérience quotidienne nous le démontrent. Nous allons redécouvrir le sens de la morale confucéenne, celle des liens sociaux, qui fait écho aux liens des idéogrammes. Nous prendrons ainsi conscience de la nécessité d’une éthique planétaire. Une éthique qui est la base de l’hyperhumanisme auquel nous aspirons et qui deviendra plus importante que la technoscience elle-même comme moteur d’évolution de notre espèce – et sans doute même pour sauver notre planète et notre espèce de l’autodestruction. Je n’ai pas de doute que la technoscience va poursuivre glorieusement son accélération, selon sa propre logique de compétition intellectuelle, commerciale et politique. Je n’ai donc pas d’inquiétude pour elle et il n’y a pas lieu de la défendre. Il n’en est pas de même de la morale planétaire, qui a tant de mal à s’imposer dans les esprits. Et si nous avons appris l’importance de contrôler démocratiquement et de contester les abus de pouvoir de ceux qui nous gouvernent, nous prenons aussi conscience de la nécessité de soutenir des institutions planétaires, notamment celles des Nations-Unies, qui peuvent nous permettre d’établir une meilleure gouvernance internationale. Nous appuierons de plus en plus vigoureusement les organismes humanitaires qui mettent en œuvre nos exigences de solidarité. Bref, nous militerons de plus en plus activement pour une éthique planétaire qui cible notre salut collectif par le respect des liens qui nous unissent chacun à chacun, par-delà les différences culturelles et identitaires. L’internet est un puissant outil de réseautage planétaire, d’éducation, et de développement. Il a permis aux organisations humanitaires d’augmenter spectaculairement leur capacité à promouvoir les droits de l’homme, à dénoncer les violences humaines, à sauver des vies face à la barbarie de certaines coutumes et gouvernements. L’internet joue un rôle stratégique en faveur de l’information internationale, qui est une condition essentielle d’un meilleur respect mutuel. Ce fut une vertu de Wikileaks de permettre la démystification des hypocrisies gouvernementales. En ce sens, le web n’est pas qu’un instrument, ni seulement une métaphore pour penser le monde. Il devient aussi un laboratoire populaire, partagé, d’informations, d’échanges, de solidarités, de conscience et d’innovation. La planète devient un hypertexte. Les technologies numériques resserrent nos liens mutuels, favorisent nos compréhensions réciproques. En évoquant une planète hyper, je dis hyper tout à la fois pour souligner l’augmentation de la conscience humaniste dont nous avons besoin et pour reconnaître l’importance des hyperliens comme structures mentales, psychiques, cognitives et sociales de notre espèce. L’internet fait émerger de nouveaux comportements humains. Il favorise la diversité culturelle, les échanges interculturels, l’accès aux bibliothèques publiques et à la culture. Bien sûr, il y a aussi des usages humains criminels de l’internet. Mais globalement le numérique est un outil stratégique de progrès humain et de paix. Voilà une technologie binaire, qu’on pourrait qualifier de triviale, et qui constitue pourtant une divergence majeure en soi ; plus encore : constitutive de notre «conscience augmentée», que nous partageons comme membres de la même humanité, elle devient un outil de progrès humain et finalement d’hyperhumanisme. En ce sens, e-Confucius devient le symbole de notre e-planète, notre hyperplanète. Ref : Blog Mythanalyse 17/02/2013 URL Une conscience augmentée Comment appeler ce grand mythe nouveau de l’humanité planétaire interactive à la conquête d’elle-même dans le cybermonde du web planétaire ? Nous le nommerons l’hyperhumanité. Hyper parce qu’il se constitue par multiplication des liens numériques, les hyperliens ; hyper aussi pour souligner l’émergence d’une conscience augmentée en temps réel de cette masse réseautée d’êtres humains en quête de son unité par-delà les distances géographiques s’abolissent aujourd’hui dans le respect de sa diversité culturelle et linguistique. Nous avons entrepris de tisser des hyperliens de plus en plus serrés sur la toile numérique qui recouvre peu à peu toute la Terre. Sur ce vaste réseau technologique, que relient les fibres optiques, les satellites, les serveurs, les routeurs, les modems, les ondes courtes et les terminaux, fixes et mobiles, nous nous sommes mis à communiquer en temps réel, en tous sens, sans cesse et avec tous. La société de la communication planétaire interactive s’est répandue comme l’eau, comme une crue nourricière sur les vastes solitudes et les déserts d’incompréhension de la Terre. La société de l'information est née. Elle nous enthousiasme légitimement. Elle fait circuler sur ses larges bandes et à haute vitesse des milliards de données, de pages web, de fichiers de tous ordres, d’images et de messages interpersonnels vocaux, ou textuels, touchant à toutes nos activités humaines publiques, professionnelles et privées. Et quelles que soient les fractures, les divergences, les luttes persistantes, voire exacerbées, qu’on observe dans le web, nous ne pouvons en nier pour autant la dynamique intégratrice, encore plus puissante. Nous voyons apparaître une société de masse numérique, planétaire, qui oscille entre le fantasme d’elle-même et son incarnation réelle. Et nous aimons ce corps lumineux irradié, euphorisant, maternel. Ces liens hyperactifs renvoient à une nouvelle solidarité, une sorte de gigantesque corps social virtuel, une humanité numérique à laquelle nous aspirons tous à nous lier, comme en témoigne le succès spectaculaire des médias sociaux. Nous y multiplions les amis, nous recherchons cette chaleur humaine qui nait des clavardages et du web interactif. Nous développons avec ce corpus numérique des relations intenses, qu’elles soient utilitaires ou émotives. Cette nouvelle réalité est certes technologique, mais elle devient organique par les comportements humains qu’elle induit. Imaginairement nous hypostasions les réseaux numériques, qui ne sont qu’une technologie extensive, et leur attribuons une réalité supérieure à nous et au codage binaire qui les fonde, sous la forme d’un être réel auquel nous donnons des attributs susceptibles de répondre à nos désirs, à nos besoins, et de compenser nos manques et nos frustrations d’ici-bas. Nous sommes socialement enclins à ce type de fantasme, puisque c’est ce que nous faisons déjà depuis des millénaires en imaginant un dieu qui existerait réellement, puisqu’il nous rassemble dans son Eglise. Ce concept de conscience augmentée, que je propose avec insistance depuis quelques années, et qui me paraît plus important pour notre avenir que le concept de réalité augmentée, parce qu'il est le fondement de l'éthique planétaire de l'hyperhumanité, il est manifestement moins populaire parce qu'il parle de cette accumulation de liens humains qui le fondent et non d'innovation technologique susceptible de rentabilité commerciale, mais il est la résultante historiquement la plus importante de la révolution numérique dans laquelle nous sommes engagés. Espérons qu'il prendra sa place bientôt dans le vocabulaire du XXIe siècle. Ref : Blog OINM 14/02/2013 La conscience augmentée Par les hyperliens numériques, notre conscience planétaire augmente et nous développons une solidarité organique, comme membres libres et avertis des innombrables scandales auxquels nous aspirons à mettre fin. Nous ne vivons plus localement, mais conscients des multiples évènements qui menacent les droits humains en Syrie, au Mali, etc., qui menacent les équilibres écologiques, qui résultent des spéculations financières et créent des crises économiques. Stéphane Hessel nous invitait à nous indigner et à nous engager. C'est cela la conscience augmentée, une hyperconscience que développe paradoxalement une technologie triviale et son code binaire. Ref : Blog Hyperhumanisme 11/03/2013 </td |

Référence : 21321 Titre : Le drapeau de l’imaginaire Date : 2013 Technique : Acrylique sur toile Famille/Série Dimensions 192 x 122 Signature en bas, à droite et titre en bas, à gauche | Provenance Collection particulière Observations Expositions ECI Bibliographie Une peinture qui reprend le thème d’une tweet image dessinée pour diffusion sur twitter en 2012. J’ai commencé à donner une suite au tweet art en peinture acrylique sur toile. Dans ces variations, le grand format de la toile permet d’enrichir les thèmes évoqués, voire de les approfondir sensiblement. Réf : Blog Avenir de l’Art 12/03/2013 URL </td |

Référence : 21322 Titre : L’agneau - loup Date : 2013 Technique : Acrylique sur toile Famille/Série Dimensions 192 x 122 Signature en bas, à droite et titre en bas, à gauche | Provenance Collection particulière Observations Expositions ECI Bibliographie peinture mythanalytique L'agneau et le loup forment un couple référentiel du bestiaire onirique. Ils sont dans nos fables et dans nos rêves. Venu du temps des bergers gardiens de moutons dans les landes, ce couple symbolise la méchanceté des puissants contre l'innocence désarmée des faibles. Un symbole de la vie animale et rurale, mais aussi des sociétés humaines en général. Et ce n'est pas tout: cette violence injuste sévit aussi depuis toujours sur les autels des religions,où l'on a plus sacrifié d'agneaux que de loups. Il est vrai que la viande de loup a moins bonne réputation que celle de l'agneau ou du mouton. Ces projection des relations humaines dans le monde des animaux trouve son pendant symétrique dans le monde des dieux. Non seulement les hommes donnent tout autant écho à leurs désirs, passions, jalousies, vengeances, trahisons, ruses, soumissions et peurs dans les figures des dieux de l'Olympe. Mais ceux-ci eux-mêmes s'incarnent occasionnellement dans des animaux, cygne, taureau, cheval, etc., lorsque les circonstances ou leurs passions les y incitent. Les incarnations divines et animales des hommes sont un grand sujet de réflexion. Les rapports entre les hommes et les figures animales (le serpent, le crocodile, l'aigle, la colombe, la baleine, etc. dans d'autres mythologies) relèvent tout autant de la mythanalyse que leurs rapports avec les dieux, et que les rapports de ceux-ci, évidemment, avec les animaux. J'ai déjà mis en scène Le mythomane, pianotant pour évoquer les mythes de Prométhée et du Diable. J'aborde ainsi ce que j'appelle une peinture mythanalytique, dont voici un autre exemple, et que je me propose d'explorer davantage dans une prochaine étape de mon travail. Réf : Blog Mythanalyse 12/03/2013 URL L'activation nocturne des mythes Lorsque l’enfant vient au monde, c’est en réalité le monde qui vient dramatiquement à lui, tel un chaos biologique qu’il interprète anxieusement dans ses premières fabulations. De là naissent les mythes qui vont formater durablement son psychisme et que raconteront les poètes (mythanalyse). When a child is born, in reality for him the world is born, dramatically, as a biological chaos, those first anxious interpretations will sharply be imprinted in his unconscious memory and give origin to the myths, which poets will narrate (mythanalysis). Wenn ein Kind geboren wird, erlebt es in Wirklichkeit die dramatische Geburt der Welt selbst, die ihm als ein biologisches Chaos erscheint, das es ängstlich versucht zu interpretieren. Aus diesen ersten Fabeln, die sich nachhaltig in seinem unbewussten Gedächtnis einprägen, entstehen die Mythen, die der Dichter uns erzählt (mythoanalysis). Cuando nace un niño, nace en realidad dramáticamente en su consciencia el mundo mismo, como un caos biológico. Sus interpretaciones ansiosas se inscriben para siempre en su memoria inconsciente de donde nacen los mitos que nos cuenta el poeta (mitoanálisis). Réf : Blog Mythanalyse 07/09/2014 URL Le sommeil onirique Dans le sommeil nous retournons à l’état fœtal et réactivons oniriquement les circuits synaptiques de la mémoire psychique, de nos émotions, désirs et peurs, mais dans le désordre ou selon les seules logiques de l'inconscient, parce que libérés du contrôle rationnel et réducteur de l’état de veille. Réf : Blog Mythanalyse 28/11/2014 URL Myth Art: The lamb-wolf asleep Asleep we get back to the fetal state and reactivate in our dreams the synaptic networks of our psychic memory, emotions, desires and fears, which merge in disorder or according to our unconscious logic, since they are then free from the rational control and reduction of the waking state. Réf : Blog Avenir de l’Art 29/11/2014 URL Mythos Kunst : Der Lammwolf schlafend Wenn wir schlafen kehren wir zur Fetalzeit zurück, und reaktivieren wir die synaptischen Verbindungen des psychischen Gedächtnisses, seiner Emotionen, Wünsche und Ängste, diesmal aber in Unordnung oder der Logik des Unbewussten unterworfen, da sie frei vom vernünftigen und reduzierenden Kontrolle des erwachten Zustandes hervorkommen. Réf : Blog Avenir de l’Art 30/11/2014 URL </td |

Référence : 21402 Titre : Changer l’art en argent et vice versa 9.000 $ Date : 2014 Technique : Acrylique sur toile Famille/Série Market Art Dimensions 61 x 51 Signature en bas, à droite | Provenance Collection particulière Observations Valeur indiquée sur le tableau = Valeur de référence de la première vente Expositions Centre Pompidou Bibliographie voir bibliographie Changer l’art en argent et vice versa 5.000 $ Changer l’argent en art et vice versa 10.000 $ Changer l’argent en art et vice versa 5.000 $ </td |

Référence : 21403 Titre : Changer l’art en argent et vice versa 8.000 $ Date : 2014 Technique : Acrylique sur toile Famille/Série Market Art Dimensions 61 x 51 Signature en bas, à droite | Provenance Collection particulière Observations Valeur indiquée sur le tableau = Valeur de référence de la première vente Expositions Bibliographie voir bibliographie Changer l’art en argent et vice versa 5.000 $ Changer l’argent en art et vice versa 10.000 $ Changer l’argent en art et vice versa 5.000 $ </td |

Référence : 21405 Titre : Changer l’art en argent et vice versa 6.000 $ Date : 2014 Technique : Acrylique sur toile Famille/Série Market Art Dimensions 61 x 51 Signature en bas, à droite | Provenance Collection particulière Observations Valeur indiquée sur le tableau = Valeur de référence de la première vente Expositions Bibliographie voir bibliographie Changer l’art en argent et vice versa 5.000 $ Changer l’argent en art et vice versa 10.000 $ Changer l’argent en art et vice versa 5.000 $ </td |

Référence : 21406 Titre : Changer l’art en argent et vice versa 5.000 $ Date : 2014 Technique : Acrylique sur toile Famille/Série Market Art Dimensions 61 x 51 Signature en bas, à droite | Provenance Collection particulière Observations Valeur indiquée sur le tableau = Valeur de référence de la première vente Expositions Bibliographie L’alchimie du market art A force de suivre la fièvre de l’art market, c’est donc aujourd’hui du « market art » qu’il faut parler, tant l’alchimie qui s’est imposée entre l’art et l’argent a transformé la fonction de l’art dans la société. Le temps est-il révolu de l’art qu’on admirait pour sa poésie, son esthétique, ses thèmes, son style ? Oui, ce qui nous fascine désormais dans l’art semble être plus que tout sa cote sur le marché international de l’art. Faut-il le regretter ? Peut-être, mais c’est loin d’être sûr. Faut-il s’en indigner ? Oui, si l’on s’indigne des excès du capitalisme. Faut-il l’accepter comme un fait de société que l’on observe objectivement ? Oui, si l’on est sociologue. Oui et non si l’on est mythanalyste. Faut-il s’en réjouir ? Malgré les effets pervers, j’affirme que oui, si l’on croit à l’importance fondamentale de l’art dans les sociétés humaines. Rien ne peut davantage confirmer l’importance du mythe de l’art que cette valeur financière que nous lui reconnaissons aujourd’hui, dans notre monde actuel où l’argent a pris la relève de la religion et est devenu l’être suprême. La magie de l’art rivalise avec la sorcellerie des vieux chamans. Elle est même plus efficace. Et la légitimité que le capitalisme prétend obtenir avec la célébration de l’art vaut bien celle qu’y recherchait jadis les rois, les papes, les chefs de guerre. Elle est même beaucoup plus acceptable, beaucoup moins aliénatrice. Et mis à part la volatilité inévitable des cotes boursières de plusieurs de nos artistes actuels, on lui doit aussi la reconnaissance publique de l’immense valeur des œuvres d’artistes maudits, méprisés de leur vivant, morts dans la misère comme Van Gogh ou Gauguin. Lorsque c’est Jean-Michel Basquiat, le marginal d’origine haïtienne de New York mort dans la détresse à 30 ans qui est devenu dans les années 2010-2011 l’artiste le plus coté au monde, qui reprochera au market art de compenser la misère qu’a connu un artiste avant son « quinze secondes de gloire ».. Cette alchimie actuelle de l’art en argent et vice-versa vaut mieux que celle de jadis qui prétendait changer le plomb en or. Elle transforme le génie humain d’immenses créateurs que nous n’avions pas toujours su reconnaître de leur vivant en millions de dollars. Cette issue matérielle est-elle détestable, en comparaison de la gloire de Dieu et de puissants auquel on identifiait jadis l’art ? Disons que cette alchimie est beaucoup plus humaine, lucide – et équitable. Que ce soient de grands capitalistes qui en profitent est finalement secondaire, voire anecdotique par rapport à cette célébration contemporaine du mythe de l’art. Que ces grands capitalistes s’en servent de placement et les mettent dans des coffre forts ou dans des ports francs, voire qu’ils s’en servent pour échapper au fisc ou pour le blanchiment d’argent demeure anecdotique en comparaison de cette reconnaissance incroyable de la valeur humaine de l’art. De toute façon, ils donneront finalement à des musées ces œuvres dans lesquelles ils ont investi tant d’argent, voire ils construiront des musées pour donner accès à tous à ces œuvres qu’ils ont eu le pouvoir d’acheter. Que plusieurs mauvais artistes, mais plein de talent entrepreneurial s’inscrivent eux aussi au sommet de ce palmarès capitaliste demeure tout autant anecdotique. Ce sont les riches collectionneurs qui les ont achetés, ni vous, ni moi. Et la postérité saura faire ses choix. Quand nous reprochons aujourd’hui à de grands musées publics de dépenser l’argent des contribuables pour acheter des œuvres qui ne vaudront plus grand-chose dans un futur proche, nous oublions que ce genre d’erreur a toujours été monnaie courante par le passé. Les entrepôts de nos musées ne regorgent-ils pas d’œuvres aujourd’hui jugées insignifiantes d’artistes très prisés et célébrés de leur vivant par les institutions et les collectionneurs ? Il faut ici faire la part inévitable des choses faute du recul que seul pourra donner le temps. L’Académie française ne fait pas mieux avec le choix de ses écrivains. Réf : Blog Mythanalyse 13/03/2015 URL Market Art – Alchimie 1 Le market art s’impose aujourd’hui, consacrant le mythe du capitalisme créatif, comme il célébra jadis les mythes de la Nature, de Dieu ou du Travail. L’argent est devenu une religion. Le mythanalyste ne saurait s’en étonner, même s’il se questionne sur ses vertus et ses vices. The Market Art runs today’s creation, enshrining the myth of the creative capitalism, as well as it celebrated formerly the myths of Nature, God or Labour. Money has become a religion. The mytoanalyst should not be surprised, even if he questions its virtues and vices. 后现代炼金术. 艺术市场. 把艺术变成钱. 反之亦然. Fischer银行 艺术神话 Das Market Art beherrscht heute die Kunst, und feiert den kreativen Kapitalismus, genauso wie sie sich früher den Mythen von Natur, Gott oder Arbeit gewidmet hat. Das Geld ist eine Religion geworden. Der Mythoanalyst darf nicht sich davon erstaunen, obwohl er seine Tugenden und Laster befragen soll. El market art domina ahora, celebrando el capitalismo creativo, como el arte se ha dedicado en el pasado a los mitos de la Naturaleza, de Dios o del Trabajo, pues el dinero se volvió una religión. El mitoanalysta no debe asombrarse de eso, aunque tiene que cuestionarse sobre sus virtudes y vicios. Réf : Blog Avenir de l’Art 28/05/2015 URL Market Art – alchimie postmoderne 2 Alchemy does not pretend being reversible and allow to change back gold in lead and mercury. The Market Art, which runs today’s creation, is reversible – a basic principle for double speculation. It enshrines the myth of the creative capitalism, as well as it celebrated formerly the myths of Nature, God or Labour. Money has become a religion. The mytoanalyst should not be surprised, even if he questions its virtues and vices. L’alchimie ne prétend pas être réversible et rechanger l’or en plomb et mercure. Le market art qui s’impose aujourd’hui, est circulaire, permettant une double spéculation. Il consacre le mythe du capitalisme créatif, comme il célébra jadis les mythes de la Nature, de Dieu ou du Travail. L’argent est devenu une religion. Le mythanalyste ne saurait s’en étonner, même s’il se questionne sur ses vertus et ses vices. Alchemie beansprucht keine Reversibilität; sie will nicht das Gold ins Blei und Quecksilber zurück verwandeln. Das Market Art, dass die heutige Kunst beherrscht, muss auch umgekehrt funktionieren – es ist das Grundprinzip der Kunstspekulation. Diese Kunst feiert den kreativen Kapitalismus, genauso wie sie sich früher den Mythen von Natur, Gott oder Arbeit gewidmet hat. Das Geld ist eine Religion geworden. Der Mythoanalyst darf nicht sich davon erstaunen, obwohl er seine Tugenden und Laster befragen soll. Alquimia no busca la posibilidad de la Reversibilidad. Ella no intenta restituir plomo y mercurio a partir del oro. El market art domina ahora por prometer esa reversibilidad, pues está basado sobre la doble especulación de compra y venta por aumentar el provecho. Ese principio es básico para alcanzar su celebración del capitalismo creativo, así como el arte se ha dedicado en el pasado a honorar los mitos de la Naturaleza, de Dios o del Trabajo, pues el dinero se volvió una religión. El mitoanalysta no debe asombrarse de eso, aunque tiene que cuestionarse sobre sus virtudes y vicios. Réf : Blog Avenir de l’Art 06/06/2015 URL Le progrès de l’art L’art s’est successivement soumis à la magie, à la religion, au pouvoir, à l’esthétique, et maintenant au capitalisme spéculatif : il est devenu un produit financier. De quel progrès parle-t-on ? Réf : Blog Avenir de l’Art 06/09/2018 URL </td |

Référence : 21407 Titre : Changer l’argent en art et vice versa 10.000 $ Date : 2014 Technique : Acrylique sur toile Famille/Série Market Art Dimensions 61 x 51 Signature en bas, à droite | Provenance Collection particulière Observations Valeur indiquée sur le tableau = Valeur de référence de la première vente Expositions Bibliographie market art : alchimie postmoderne Le market art s’impose aujourd’hui, consacrant le mythe du capitalisme créatif, comme il célébra jadis les mythes de la Nature, de Dieu ou du Travail. L’argent est devenu une religion. Le mythanalyste ne saurait s’en étonner, même s’il se questionne sur ses vertus et ses vices. The Market Art runs today’s creation, enshrining the myth of the creative capitalism, as well as it celebrated formerly the myths of Nature, God or Labour. Money has become a religion. It is no surprise for the the mytoanalyst, even if he questions its virtues and vices. 后现代炼金术. 艺术市场. 把艺术变成钱. 反之亦然. Fischer银行 艺术神话 Das Market Art beherrscht heute die Kunst, und feiert den kreativen Kapitalismus, genauso wie sie sich früher den Mythen von Natur, Gott oder Arbeit gewidmet hat. Das Geld ist eine Religion geworden. Der Mythoanalyst darf nicht sich davon erstaunen, obwohl er seine Tugenden und Laster befragen soll. El market art domina ahora, celebrando el capitalismo creativo, como el arte se ha dedicado en el pasado a los mitos de la Naturaleza, de Dios o del Trabajo, pues el dinero se volvió una religión. El mitoanalysta no debe asombrarse de eso, aunque tiene que cuestionarse sobre sus virtudes y vicios. Réf : Blog Avenir de l’Art 19/12/2015 URL Un produit financier La valeur indiquée sur le tableau est la valeur de référence de la première vente, ineffaçable dans l’historique de l’évolution spéculative du produit financier. Réf : Blog Avenir de l’Art 22/10/2016 URL </td |

Référence : 21409 Titre : Changer l’argent en art et vice versa 8.000 $ Date : 2014 Technique : Acrylique sur toile Famille/Série Market Art Dimensions 61 x 51 Signature en bas, à droite | Provenance Collection particulière Observations Valeur indiquée sur le tableau = Valeur de référence de la première vente Expositions Bibliographie voir bibliographie Changer l’art en argent et vice versa 5.000 $ Changer l’argent en art et vice versa 10.000 $ Changer l’argent en art et vice versa 5.000 $ </td |

Référence : 21411 Titre : Changer l’argent en art et vice versa 6.000 $ Date : 2014 Technique : Acrylique sur toile Famille/Série Market Art Dimensions 61 x 51 Signature en bas, à droite | Provenance Collection particulière Observations Valeur indiquée sur le tableau = Valeur de référence de la première vente Expositions Bibliographie voir bibliographie Changer l’art en argent et vice versa 5.000 $ Changer l’argent en art et vice versa 10.000 $ Changer l’argent en art et vice versa 5.000 $ </td |

Référence : 21412 Titre : Changer l’argent en art et vice versa 5.000 $ Date : 2014 Technique : Acrylique sur toile Famille/Série Market Art Dimensions 61 x 51 Signature en bas, à droite | Provenance Collection particulière Observations Valeur indiquée sur le tableau = Valeur de référence de la première vente Expositions Bibliographie L'art et l'argent L'art et l'argent constituent une configuration mythique aujourd'hui triomphante. L'art a toujours été lié au pouvoir, à sa légitimation ou, dans les moments de rébellion, à sa contestation. Les rois, les papes, les chefs de guerre, les marchands et aujourd'hui les spéculateurs n'ont cessé d'utiliser l'art pour asseoir leur pouvoir. Le capitalisme a pris la relève des grands systèmes de pouvoir précédents. Il est devenu l'algorithme des relations sociales, leur structure même et leur mode opératoire. On peut le déplorer, mais ce système est moins détestable que ne le furent les pouvoirs sans limites des religions et des dictatures armées. Il est logique que les collectionneurs les plus puissants se construisent à eux-mêmes des musées pour y exposer leurs icônes, comme jadis les religions construisaient des temples à leurs dieux et appelaient les meilleurs artistes à les embellir. Certes l'art actuel de ces nouveaux musées privés qui se multiplient n'a plus la valeur pédagogique des vitraux et des peintures de jadis, qui illustraient le catéchisme pour le peuple analphabète. Compréhensible aux seuls initiés, l'art d'avant-garde apparaît au grand public comme un mystère qui renforce l'aura des grands prêtres du capitalisme. Rien de bien nouveau donc, en termes de mythanalyse des rapports entre l'art et le pouvoir. Il en a toujours été ainsi. Leur déclinaison actuelle, nous l'appelons le "market art", un art créé par des artistes experts en marketing, capables de concevoir des produits ajustés aux exigences du marché spéculatif de l'art. Le market art se renforce en s'appropriant aussi à coups de dizaines de millions des œuvres d'artistes antérieurs, jadis célèbres ou, mieux encore, misérables comme Gauguin ou Van Gogh mais dont le capitalisme triomphant reconnaît la valeur avec des records d'enchères. Jeff Koons achète des peintures anciennes avec les millions de la vente de ses inflatable rabbits and dogs (une judicieuse assurance pour l'avenir de sa fortune personnelle). Cette alchimie contemporaine qui permet allègrement de changer l'art en argent et vice-versa n'est-elle pas plus rationnelle et plus productive que l'ancienne alchimie qui s'entêtait à transmuter le plomb en or? Ceux qui s'en offusquent et qui dénoncent ce market art devraient plutôt se réjouir de voir aujourd'hui le capitalisme qu'ils déclarent honnir rendre un tel hommage à l'art qu'ils veulent eux aussi adorer? Dans tous les systèmes sociaux l'art a joué un rôle fondamental, à la mesure du puissant mythe de la création qu'il incarne. Le capitalisme lui aussi n'est-il pas devenu "créateur"? La Banque Fischer en atteste et bat monnaie en son nom. Réf : Blog Mythanalyse 11/03/2015 URL Market Art – alchimie postmoderne 2 Alchemy does not pretend being reversible and allow to change back gold in lead and mercury. The Market Art, which runs today’s creation, is reversible – a basic principle for double speculation. It enshrines the myth of the creative capitalism, as well as it celebrated formerly the myths of Nature, God or Labour. Money has become a religion. The mytoanalyst should not be surprised, even if he questions its virtues and vices. L’alchimie ne prétend pas être réversible et rechanger l’or en plomb et mercure. Le market art qui s’impose aujourd’hui, est circulaire, permettant une double spéculation. Il consacre le mythe du capitalisme créatif, comme il célébra jadis les mythes de la Nature, de Dieu ou du Travail. L’argent est devenu une religion. Le mythanalyste ne saurait s’en étonner, même s’il se questionne sur ses vertus et ses vices. Alchemie beansprucht keine Reversibilität; sie will nicht das Gold ins Blei und Quecksilber zurück verwandeln. Das Market Art, dass die heutige Kunst beherrscht, muss auch umgekehrt funktionieren – es ist das Grundprinzip der Kunstspekulation. Diese Kunst feiert den kreativen Kapitalismus, genauso wie sie sich früher den Mythen von Natur, Gott oder Arbeit gewidmet hat. Das Geld ist eine Religion geworden. Der Mythoanalyst darf nicht sich davon erstaunen, obwohl er seine Tugenden und Laster befragen soll. Alquimia no busca la posibilidad de la Reversibilidad. Ella no intenta restituir plomo y mercurio a partir del oro. El market art domina ahora por prometer esa reversibilidad, pues está basado sobre la doble especulación de compra y venta por aumentar el provecho. Ese principio es básico para alcanzar su celebración del capitalismo creativo, así como el arte se ha dedicado en el pasado a honorar los mitos de la Naturaleza, de Dios o del Trabajo, pues el dinero se volvió una religión. El mitoanalysta no debe asombrarse de eso, aunque tiene que cuestionarse sobre sus virtudes y vicios. Réf : Blog Avenir de l’Art 06/06/2015 URL </td |

Référence : 21413 Titre : Eve et Pandore Date : 2014 Technique : Acrylique sur toile Famille/Série Mythanalyse Dimensions 102 x 102 Signature | Provenance Collection particulière Observations Expositions Centre Pompidou Bibliographie Mythanalyse de la divergence Voir illustration sur le blog Ève et Pandore comparant la pomme et la boîte de la divergence La répétition du même: voilà ce que refuse et brise la divergence. Elle casse le refrain de la causalité. Elle papillonne dans l'arabesque. Elle regarde de tous côtés, dans l'apesanteur. Elle s'aventure dans l'incertain. Et elle risque l'affirmation transgressive. Pourquoi ce besoin fondamental d'échapper à la permanence, à la stabilité, à la sécurité physique et mentale, et d'opter pour la divergence, son incertitude, ses risques physiques et mentaux. Qu'en espère-t-on de plus? Faut-il que nous ayons une si forte frustration au cœur même de notre condition humaine? La divergence est emblématique de notre instinct de puissance sur le monde. Présente au sein même des mécanismes d'évolution de la nature, elle est devenue le moteur, le symbole de notre évolution humaine, qui repose beaucoup plus sur la divergence que sur la simple adaptation. C'est la divergence qui creuse l'écart entre l'animal humain et les autres espèces vivantes, beaucoup plus inertes et lentes que nous dans leur évolution. L'homme diverge parce qu'il n'est jamais satisfait. Il veut du nouveau, plus de puissance. Tel est le troisième instinct. Freud à l'époque où il a vécu, n'aurait pas dû se limiter à Éros et Thanatos. Prométhée compte autant qu'Éros et plus que Thanatos. La divergence est résistance au pouvoir et à l'institué. Elle est délinquante. Elle est suraffirmation de liberté. Elle est la création. Et elle en assume le vertige fondateur. Elle brise le monument et elle en lance les éclats dans un geste créatif recommencé. L’instinct de divergence qui anime l’être humain ne se manifeste qu’exceptionnellement dans l’espace public. Mais si l’on en cherche l’origine, on peut supposer que c’est dans le carré parental, lorsque le nouveau-né s’agite en tous sens comme une tortue sur le dos, lorsqu’il crie et rage d’impuissance, parfois pendant de longs moments, qu’il ressent ce besoin biologique de rébellion ou d’échappatoire. Fils ou fille, il s’inscrit en faux contre son sort et contre ceux dont il dépend et qui ne peuvent pas ou ne tentent pas de satisfaire à son besoin d’accéder à un autre monde. On pourrait donc, si cette hypothèse est plausible, attribuer cet instinct de divergence, qui deviendra éventuellement instinct de création, à la révolte du fils contre le père, ou plus généralement pensé que selon ce schéma traditionnel de la psychanalyse freudienne, à la révolte de la fille ou du fils contre père ou mère ou contre les deux réunis. L’expression en est forte dans plusieurs mythologies, notamment grecque et biblique dans la civilisation occidentale. On constate même que ce sont des divergences radicalement dramatiques qui sont évoquées pour expliquer l’origine du monde tel qu’il est. Ainsi, c’est en tuant son père, le titan monstrueux Cronos, que Zeus imposa son pouvoir olympien. C’est en trompant Zeus pour lui voler le feu et le transmettre aux humains, que Prométhée put donner aux hommes un peu de la puissance et du savoir divins. C’est en ignorant les avertissements de Zeus que Pandore ouvrit la fameuse boîte de la conscience et de tous les maux qui viennent avec. Et c’est en désobéissant à Dieu qu’ Ève offrit la pomme de la connaissance à Adam et la partagea avec lui, au prix des grandes souffrances à venir. Prométhée fut puni cruellement par Zeus courroucé et Adam et Ève furent chassés du Paradis terrestre par un Dieu nom moins courroucé. Ce que nous disent ces mythes, c’est donc aussi que la divergence appelle la punition par les pères incarnant l'autorité et ne s’accomplit que dans la douleur. Il nous faut donc aujourd’hui réécrire ces mythes doloristes et réinterpréter positivement les figures non seulement de Prométhée, mais aussi d’Ève et de Pandore auxquelles nous devons la conscience et la liberté, en soulignant que la connaissance de notre sort n’implique pas nécessairement la fatalité tragique. A nous d’en transgresser la négativité pour affirmer notre pouvoir humain de création et de progrès. Il nous faut aujourd’hui réécrire nos vieux mythes ou en inventer de nouveaux, qui soient porteurs d’espoir. Et ne pas oublier que Pandore, précisément, avait pris soin de refermer la boîte avant que s’en échappe aussi l’espérance, qui nous demeure le plus précieux des biens. Elle picote Sisyphe, elle le bouscule lorsqu'il remet sa charge sur ses épaules, pour qu'il essaie un autre sentier d'escalade que les matins précédents. Comme on peut le constater, ce sont des fils, Zeus et Prométhée, qui se sont révoltés contre le père, mais aussi des filles : Ève et Pandore, qui incarnent toutes deux le même rôle, l’une dans le mythe biblique, l’autre dans le mythe grec, en faisant accéder la race humaine à la conscience. Zeus ayant pleinement incarné son nouveau rôle patriarcal en se substituant à Cronos, il est permis de dire que ce sont le titan Prométhée et les deux premières femmes de la race humaine, Ève et Pandore, qui incarnent le mythe de la divergence dès l’origine du monde. Il et elles ont changé la fatalité et ouvert la voie de l’évolution humaine. Le mythe de la divergence se décline diversement dans l'histoire humaine, selon des moments d'extrême intensité sociale, comme la Révolution française (le roi paternaliste est guillotiné), ou selon des innovations sectorielles, en science, en philosophie, en art. Mais on attend encore que la psychanalyse freudienne, profondément machiste, consacre un nouveau chapitre de sa théorie à la révolte de la fille, alors que la mythanalyse nous impose immédiatement une nouvelle vision des rôles en explorant et soulignant l’importance première des mythes de la divergence. Et face au misérabilisme freudien, il est permis d'opter pour une mythanalyse joyeuse. Bien sûr, l'inscription du droit au bonheur dans la constitution américaine n'est pas un gage de félicité pour tous, loin de là, comme on peut le constater tous les jours. Le choix du Bhoutan de substituer la célébration du "bonheur intérieur brut" - le BIB au Produit intérieur brut qui mesure la performance globale de l'économie de chaque pays, est un vœu pieux d'inspiration bouddhiste, encore qu'il prétende très rationnellement établir un indice plus inclusif de divers paramètres légitimes: la croissance et le développement économiques, la conservation et promotion de la culture bhoutanaise, la sauvegarde de l'environnement et utilisation durable des ressources et une bonne gouvernance responsable. Certes, ce pays est l'un des plus pauvres de la planète, mais du moins opte-t-il contre la fatalité pour une vision d'avenir optimiste. De la parole à l'action, le chemin peut-être un grand défi, mais que l'esprit positif de l'imaginaire collectif pourra inciter à relever. Réf : Blog Mythanalyse 29/06/2014 URL Les deux mythes fondateurs de la femme en Occident La liberté est donnée à l'artiste de réécrire les mythes, de les comparer, d'en créer de nouveaux. Dans cette rencontre des deux mythes fondateurs de la femme en Occident, le biblique et le grec, l'enjeu est de reconnaître ce que l'humanité doit à la transgression de la première femme, qui a donné à l'homme la conscience du bien et du mal et la liberté qui vient avec. Une comparaison plus approfondie des deux récits met en lumière l'interdit biblique et l'avertissement dont s'est contenté Zeus. Tandis que le dieu de la Bible condamne sans recours, le Zeus d' Homère laisse à Pandore la possibilité de sauver l'espérance. Certes, ces deux mythes expliquent l'origine de la souffrance et des maux qui vont frapper l'humanité, mais leurs perspectives sont divergentes: le grec est moins négatif et doloriste que le biblique, puisque l'espoir demeure, sur lequel nous fondons notre évolution. Cette peinture-ci est d'un style que je dirai féminin (stéréotype), tandis que la suivante (dans mon prochain blog), évoque la puissance et la virilité titanesque (stéréotype masculin). On pourrait aussi parler d'une tessiture dramatique de la voix qui passe du soprano au baryton. Réf : Blog Mythanalyse 18/07/2014 URL </td |

Référence : 21414 Titre : Hommage au carré noir de Malevich, art vie philosophie Date : 2014 Technique : Acrylique sur toile Famille/Série Dimensions 2 fois 92,5 x 92,5 Signature | Provenance Collection particulière Françoise Galland Observations Diptyque Expositions Musée Vasarely Budapest Bibliographie Exposition en hommage au Carré noir sur fonds blanc de Malevitch pour son centenaire Deux codes Quick Response en hommage à Malevitch. Scannées ces deux peintures acryliques sur toile (92 x 92 cm), de 2014, affichent les trois mots: « Art, vie, philosophie ». Mais j’ai poussé la destruction du 2e code QR à la limite de sa lisibilité numérique, indiquant ainsi la suprématie de la vie sur le numérique. Dans le cadre de l’exposition Thoughts around the Black Square, international exhibition at the Museum Vasarely of the Museum of Fine Arts / OSAS organisée par Dora Maurer, présidente de l’Open Structure Art Society, mai/septembre 2015. Réf : Blog Avenir de l’Art 12/05/2015 URL </td |

Référence : 21414-1 Titre : Malevitch Quick Response Date : 2014 Technique : Acrylique sur toile Famille/Série Dimensions 92,5 x 92,5 Signature | Provenance Collection particulière Françoise Galland Observations Tweet en 2012 transformé en 2 Toiles en 2014 Expositions Musée Vasarely Budapest Bibliographie Malevitch actualisé Le célèbre Carré noir sur fond blanc du peintre suprématiste Malevitch (1915) actualisé en Quick Response. Réf : Blog Tweetart 10/06/2012 Malevitch QR Du Carré noir sur fond blanc de Malevitch en 1915 aux carrés noirs sur fond blanc des codes-barres Quick Response d’aujourd’hui: l’image change moins que le sens que nous lui donnons. Dire que tout a été fait en peinture, comme on le répète à satiété aujourd’hui, c’est prendre les choses à l’envers. Car ce n’est ni le pigment, ni la composition, ni même la forme qui fait la peinture. Comme Marcel Duchamp l’a montré en intitulant Pharmacie un paysage (1914), avec l’urinoir nommé Fontaine (1917), ou en ajoutant des moustaches et une barbichette à la Joconde (LHOOQ, 1919), c’est le sens social que nous lui attribuons. Le carré noir sur fond blanc a été l’absolu emblématique du suprématisme russe, puis l’annonce de la mort de la peinture par Malevitch, aujourd’hui une icône numérique d’identification rapide. Et qui scannera cette peinture avec son téléphone intelligent y lira «Art, vie, philosophie»: le sens que j’ai le pouvoir de lui donner. Autre déclinaison actuelle: lorsque je porte aujourd’hui sur ma chemise un carré noir sur fond blanc, cela ne renvoie plus au suprématisme. C’est un signal de protestation codé socialement pour s’afficher contre le gouvernement ultra-conservateur canadien du premier ministre Harper. Réf : Blog Avenir de l’Art 10/06/2012 URL Malevitch Quick Response, the painting is the social meaning From the Black Square on white ground of Malevich in 1915 to the black squares of today’s QR barcodes the image changes less than the meaning we give to it. This is a complete mistake to say again and again nowadays that everything has been done in painting, as a painting is not made of its pigment, composition or forms. Marcel Duchamp did show it by calling Pharmacy a landscape (1914), claiming Fountain an urinal (1917), or growing a moustache and a goatee to the Mona Lisa: a painting is made of the social meaning we impute to it. A black square on white ground has expressed the emblematic absolute of Russian Suprematism, a few years later it announced the death of painting by Malevich. Today it has become a digital icon of quick identification. And if you scan my painting with a smartphone you will read the words “Art, Life, Philosophy”: the meaning l have to power to give to it. Réf : Blog Avenir de l’Art 05/12/2014 URL Una obra de pintura cambia con su significación social Desde el Cuadro negro sobre fondo blanco de Malévich en 1915 hacia los códigos de barras Quick Response de hoy vemos que la imagen cambia menos que el sentido que lo damos a ella. Por lo tanto es un error fundamental que repetir hasta la saciedad hoy que se ha hecho todo con la pintura hasta su obsolescencia. Marcel Duchamp lo ha demostrado titulando Farmacia un paisaje (1914), Fuente un urinario (1917), o añadiendo bigotes y una perilla en el retrato de la Gioconda (LHOOQ, 1919): no es el pigmento, tan poco la composición o las formas que hacen la pintura, sino el sentido social que se atribuye a ella. El cuadro negro sobre fondo blanco ha expresado el absolutismo extremo del suprematismo ruso antes que Malévich lo dio el sentido de anunciar el fin de la pintura, y hoy lo vemos como icono digital QR de identificación rápida. El que escañera mi pintura con su teléfono inteligente podrá leer: “Arte, vida, filosofía”: el sentido que tengo poder de darlo. Réf : Blog Avenir de l’Art 07/12/2014 URL Malevitch Quick Response : Der Sinn eines Gemäldes Vom Schwzarzen Quadrat auf weißem Grund (Malevitch, 1915) bis zu den heutigen schwarzen Quadraten auf weißem Grund des Quick Response Barcode sieht man, dass das Bild sich weniger geändert hat, als der soziale Sinn den wir ihm geben. Wenn man so häufig heutzutage wiederholt, dass alles Mögliche im Bereich der Malerei schon gemacht wurde, fällt man in ein grundsätzliches Irrtum. Wie Marcel Duchamp es deutlich gezeigt hat, wenn er eine Landschaft Apotheke (1914) oder ein übliches Urinal Becken Brunnen (1917) genannt hat, oder wenn er der Mona Lisa (LHOOQ, 1919) Schnurrbärten und ein Spitzbart hinzugefügt hat, es sind weder das Pigment, noch die Komposition oder die Formen, die ein Gemälde schaffen, sondern der Sinn den wir ihm geben. Das weiße Quadrat auf weißem Grund wurde als absolutes Symbol des russischen Suprematismus anerkennt, während Malevitch einige Jahre später als eine Ankündigung des Todes der Malerei interpretiert hat. Heute seine Vermehrung in den QR Barcodes gilt als digitale Ikone der schnellen Identifizierung. Und derjenige der mein Gemälde mit seinem Smartphone scannt; wird die folgenden Wörter lesen: Leben, Kunst, Philosophie: es ist der Sinn, den ich fähig bin, ihm zu geben. Réf : Blog Avenir de l’Art 06/12/2014 URL 马列维奇二维码 马列维奇二维码,布面丙烯,92 x 92 cm,2014 从1915年马列维奇的《白底上的黑方块》到今天二维码中白底上的无数黑方块:图像的变化并没有我们赋予它的意义的变化那么大。说绘画中的一切都已经有人做过了,正如人们今天喋喋不休重复的那样,是理解错了。因为构成绘画的既不是颜料,也不是构图,甚至不是形状。正如马塞尔·杜尚通过将一幅风景画命名为《药房》(1914),将小便器命名为《泉》(1917),或者给蒙娜丽莎加上两撇小胡子和一撮山羊胡(LHOOQ,1919)所展示的那样,构成绘画的是我们授予它的社会意义。白底上的黑方块曾经是俄国至上主义的绝对象征,然后是马列维奇对绘画已死的宣称,今天已经成为快速识别的一个数字图像。用智能手机扫描这幅画的人会读到“艺术、人生、哲学”的字样:这就是我有能力赋予它的意义。 Réf : Blog Avenir de l’Art 05/12/2014 </td |

Référence : 21414-2 Titre : Art, vie philosophie, Malevitch QR Date : 2014 Technique : Acrylique sur toile Famille/Série Dimensions 92,5 x 92,5 Signature | Provenance Collection particulière Françoise Galland Observations Tweet en 2012 transformé en 2 Toiles en 2014 - reproduit dans Ligeia "Art et futur" p 177 Expositions Musée Vasarely Budapest Bibliographie La divergence de Malevitch réaffirmée Reprenant le tableau Carré Noir sur fond blanc du peintre suprématiste Malevitch (1915), inventeur avec Kandinsky de l'art abstrait, multipliant les carrés noirs sur fond blanc en code Quick Response pour en actualiser le sens - en le modifiant complètement -, s'est imposé à moi la nécessité d'échapper, au nom de la vie, de l'art et de la philosophie à toute systématisation - ici numérique -, pour réaffirmer l'urgence QR du droit à la divergence, à la liberté d'être, de créer, de penser. Réf : Blog OINM 28/11/2014 Art, vie, philosophie Du Carré noir sur fond blanc de Malevitch en 1915 aux carrés noirs sur fond blanc qui se multiplient dans les codes-barres Quick Response d’aujourd’hui, nous voyons bien que l’image change moins que leur sens social. Malevitch inventait ainsi, avec le suprématisme, presqu’en même temps que Kandisnky, la peinture abstraite. Puis, en 1920 il en changea le sens pour nous signifier la mort de la peinture. Beaux paradoxes! En reprenant aujourd’hui ce thème du carré noir sur fond blanc qui se répand avec les codes-barres QR, je dis que, même si tout a été fait en peinture, comme on le répète à satiété aujourd’hui, ce n’est ni le pigment, ni la composition qui font la peinture : c’est le sens social que nous lui donnons. Qui scannera cette peinture avec son téléphone intelligent y lira ma célébration de l’art, la vie, la philosophie, mais dont je commence à désarticuler le code-barres QR pour rappeler que la vie, l’art et la philosophie échappent toujours finalement à tout système réducteur. Réf : Blog Avenir de l’Art 09/12/2014 URL Kunst, Leben, Philosophie Vom Schwzarzen Quadrat auf weißem Grund (Malevitch, 1915) bis zu den heutigen schwarzen Quadraten auf weißem Grund des Quick Response Barcode sieht man, dass das Bild sich weniger geändert hat, als der soziale Sinn den wir ihm geben. Mit diesem Werk hat Malevitch den Suprematismus, und quasi gleichzeitig mit Kandinsky die abstrakte Kunst erfunden. In 1920 hat er wieder den Sinn des Werkes geändert, um uns den Tod der Malerei uns anzukündigen. Es sind schöne Paradoxen. Als ich heutzutage dieses Thema des schwarzen Quadrat auf weißem Grund wieder betrachte, das sich mit QR-Code ausbreitet, will ich feststellen, dass obwohl man immer wieder wiederholt, dass die Malerei erschöpft ist, dass man alles Mögliche mit ihr schon gemacht hat, ihr Sinn weder vom Pigment noch von der Komposition abhängt, sondern vom sozialen Sinn den wie ihr geben. Derjenige, der diese Malerei mit seinem Smartphone scannt, wird meine Zelebration der Kunst, des Leben und der Philosophie lesen, dessen QR-Code ich zu lockern anfange, um zu erwähnen, dass das Leben, die Kunst und die Philosophie immer doch schließlich jedes Control System ausbrechen. Réf : Blog Avenir de l’Art 10/12/2014 URL Art, Life, Philosophy Starting from the Black Square on a White Backgroundpainted by Malevich in 1915 to its multiplication in today’s barcodes Quick Response, we have to admit that images are less changing than their social. Malevich thus invented almost simultaneously with Kandinsky the abstract painting. Later, in 1920, he changed the meaning of this painting, declaring that he announced with it the death of painting. Splendid paradoxes! Reactivating today this pattern of black squares on white background, l say again that even if everything has been made in painting, as many repeat scornfully, this is not the pigment, nor the composition which make a painting exist, but the social meaning which we give to it. Those who will scan this painting with their smart phone will read that l celebrate Art, Life, Philosophy. But l also start destroying this QR barcodes to reaffirm too, that art, life and philosophy always escape finally any reductive system. Réf : Blog Avenir de l’Art 11/12/2014 URL </td |

Référence : 21415 Titre : Breaking news : Sociological art on line Date : 2014 Technique : Acrylique sur toile Famille/Série Dimensions 122 x 92 Signature | Provenance Collection particulière Observations Projet Kickstarter de peinture participative Expositions Bibliographie Breaking News Plus que 10 jours avant la fin de course de mon projet Kickstarter de peinture participative. Excitation, espoir et anxiété: un sentiment mélangé et un compte à rebours incontournable où je ressens la dépendance vis-à-vis de tous et chacun. Comme si je m’étais présenté à une élection politique ou avais organisé un référendum. Des états d’âme inhabituels dans la pratique artistique. Une autre remarque: l’angoisse du tableau, qui a été un défi pour moi, mais que j’ai finalement surmonté en acceptant d’inclure dans l’image mes états d’âme mêlés aux indications triviales de tout tableau quantitatif. J’y trouve désormais le reflet de la tension éprouvée! Et je pense déjà au tableau final qui résultera de cette course contre le temps: tableau triomphal ou reflet d’un échec? L’avenir le dira. Je ne peux pas préjuger du résultat final… Réf : Blog Avenir de l’Art 29/09/2014 URL Art sociologique en ligne Plus que deux jours pour participer à mon projet d’art sociologique en ligne avec Kickstarter. https://www.kickstarter.com/projects/1100590172/collective-kick-art-postal-crowd-painting-by-herve Il atteint aujourd’hui $2.581 pour $2.500 minimum requis afin de se concrétiser. Le 9 octobre à 11.05 am, il sera clos. Je demanderai à tous les participants de m’envoyer leurs commentaires avant de concevoir la peinture qui évoquera cette expérience. Une carte postale et une impression numérique de cette peinture suivront et chaque participant recevra le cadeau annoncé en fonction du niveau de sa contribution. MERCI à tous ceux qui ont contribué à la réalisation de ce projet. Ils sont actuellement 53 personnes, et il reste encore deux jours avant la clôture de l’expérience. Réf : Blog Avenir de l’Art 06/10/2014 URL Kickstarter art postal Voir photo sur le lien KickstARTer art sociologique en ligne, en date du 6 octobre 2014 à 11:05 moins 3 secondes Au terme prévu de 30 jours cette expérience d’art sociologique en ligne a dépassé les espérances. Près de 1000 personnes ont visité la page et regardé un des vidéos. Et 57 contributeurs se sont engagés financièrement/artistiquement (de $1 à $500), atteignant un total de $3,011 pour un minimum requis de $2,500, assurant un résultat de 120%. Qu’ils en soient tous sincèrement remerciés. Je vais maintenant demander à tous les contributeurs et aussi les non-contributeurs à m’envoyer leurs commentaires, puis évoquer cette expérience par une peinture. Chaque contributeur recevra en retour un témoignage de sa participation selon son niveau d’engagement, tel qu’annoncé. Réf : Blog Avenir de l’Art 07/10/2014 URL ART avec KickstARTer Le projet, qui a été mis en ligne le 9 septembre 2014 pour 30 jours s'est terminé avec succès le 9 octobre. Avec 57+ participants et 120% de financement collectif, soit $3,011, pour un minimum admissible de $2,500 pour être activé. Merci à tous les contributeurs. La peinture qui va évoquer cette expérience d'art sociologique en ligne sera bientôt terminée et sa reproduction mise en ligne. Les contributeurs recevront les marques de remerciement annoncées sur la page du site. Réf : Blog OINM 24/10/2014 </td |

Référence : 21416 Titre : Art sociologique en ligne Date : 2014 Technique : Acrylique sur toile Famille/Série Dimensions 122 x 92 Signature | Provenance Collection particulière Observations Projet Kickstarter de peinture participative Expositions Bibliographie ART et ARGENT: une expérience de financement collectif avec Kickstarter Voici la peinture où j’évoque l’expérience de financement participatif que je viens de mener avec Kickstarter du 9 septembre au 3 octobre. 66 contributeurs se sont ainsi engagés financièrement, soit en ligne, soit autrement, avec des montants variant de 1$ à 500$, pour un total de $3,011, qui représente donc 120% du montant minimal requis de $2,500 pour que l’expérience soit un succès et que ce financement soit confirmé. J’ai reçu de nombreux commentaires suite à ma demande auprès des participants, que je remercie sincèrement. J’ai tenté d’évoquer ces réactions dans ce tableau, où j’exprime aussi mes propres sentiments au fil des jours. J’y vois les efforts de l’initiateur pour faire connaître le projet, et une sorte d’alchimie sociale où circule l’énergie de l’artiste se mélangeant aux implications des contributeurs par petites touches dirigées vers le sommet de la courbe de transformation croissante. Partie de l’altitude 0, le niveau de la mer, la côte s’élève par paliers successifs au fil de ces 30 journées d’escalade en territoire inconnu, vers le sommet ingénument couronné, comme il se doit. C’est alors, alors seulement, que la main de l’artiste a pu ouvrir le coffre-fort collectif et voir apparaître l’or de cet engagement social pour la création artistique; un instant de récompense après bien des moments de doute. J’ai trouvé un grand plaisir – et, je le vois dans les commentaires reçus, les contributeurs aussi – dans cette parodie des courbes de variation boursière et de rêves spéculatifs de nos sociétés d’aujourd’hui, fondées sur la religion de l’économie et du profit. En cela aussi, cette démonstration d’art sociologique en ligne vaut bien son pesant d’or! Réf : Blog Avenir de l’Art 10/11/2014 URL Changing money into art Here is the final painting concluding my Kickstarter experience. During one month of crowd funding (September 9/October 9) 66 contributors have taking directly part with amounts ranging from $1 to $500 online or otherwise and reaching a total amount of $3,011 – 120% of the minimal pledged for success. I received many comments and tried to give them echo as well as to my own feelings in this painting. You may see my efforts to publicize the proposition and the kind of social alchemy resulting from the artist’s energy and contributor’s implication merging into the accumulation of small touches converging towards the summit of the diagram. Starting from the sea level, the unknown mountain raises day after day, by successive stages, up to the dreamed summit, allowing finally the artist’s hand to open the collective safe box and see the money of the contributors appear. It shows the social commitment in favor of art creation. It was for me a reward after moments of doubt. This parody of the financial and speculative diagrams of stock exchanges gave me a great pleasure – as well as to the contributors, according to their comments, in our business and profit minded societies. This demonstration of sociological art on line is also worth its weight in gold! Réf : Blog Avenir de l’Art 11/11/2014 URL Geld und Kunst Ich zeige ihnen hier die Malerei, die mein Kieckstarter Experiment gemeinsamer Kunstfinanzierung in September-Oktober 2014 darstellt. 66 Teilnehmer haben dazu mit Beiträge zwischen $1 und $500 on line oder anderer Weise teilgenommen. Das Total hat $3,011 erreicht (120% der $2,500 minimal Summe). Wie ich erbitten hatte, habe ich viele Kommentare empfangen, und ich danke sehr dafür. Ich habe versucht, sie wie auch meine eigenen Gefühle in diesem Bild zu schildern. Man sieht die Bemühungen der Künstlerhand, um das Projekt kennen zu lassen, wie auch diese Art sozialer Alchimie, wo die Energie des Mahlers mit den Verpflichtungen der Teilnehmer sich verbindet. Die Verwicklungen der Beiträger erscheinen in der Ansammlung kleiner Pinselstrichen, die nach der Spitze der Geldkurve zusammen hinrichten. Diese Kunstlinie steigt während 30 Tagen von der grünen Meereshöhe durch aufeinanderfolgenden Stufen unbekannten Landstrichen bis zur gesehnten blauen gekrönte Spitze auf, wo es der Künstlerhand erlaubt wird, den Geldschrank zu eröffnen, und das Gold des sozialen Engagement für die Kunstschöpfung zu sehen. Es war für mich nach vielen Zweifeln ein Belohnungsaugenblick. Das Abenteuer hat mir, wie auch den Teilnehmern, wie ich in ihren Kommentare lesen kann, insgesamt viel Spaß gegeben. Es ist uns gelungen, eine Parodie der Diagramen spekulativer Variationen unseren Geldbesessenen Gesellschaften zu schaffen. Und dafür gilt auch diese Beweisführung soziologischer Kunst on line sein Goldgewicht. Réf : Blog Art et Economie 16/11/2014 Exhibition Art et économie humaine at HEC High School, France HEC Contemporary Art Space | 20 November 2014 to 6 March 2015 | Directed by Anne-Valérie Delval | Coordinator: Maxime Chevillotte | Scenography : Maxime Chevillotte & Hélène Maslard |Guided Tour : Hélène Maslard “Economie humaine”Opening: Wednesday November 19 // 6.30 pm| Curator: Paul Ardenne | Associate Curator: Barbara Polla Invited artists: Burak Arikan | Conrad Bakker | Yann Dumoget | IKHEA©SERVICES | Hervé Fischer | Sean Hart | Marc Horowitz | Joël Hubaut |Pierre Huyghe | Ali Kazma | Florent Lamouroux | Tuomo Manninen | Adrian Melis | Deimantas Narkevičius | Lucy + Jorge Orta | Jean Revillard | Camille Roux | Edith Roux | Benjamin Sabatier | Julien Serve | Zoë Sheehan Saldaña | Paul Souviron | “ECONOMIE HUMAINE” Contemporary art through the prism of economic actualities This exhibition sets out to explore the way today’s artists relate to the world of business, and to the economic sphere more generally, in the age of globalization. Two kinds of approach are evident:1. Artistic capture of the world of business, the economy and production.2. Games with economic indicators and the world of business.The emphasis on creativity and the vision of the artists contacted for this show help humanize the world of work and the economy. They reinstate human beings as conscious, lucid and concerned players.But why this exhibition? To demonstrate that the economy is not absent from the concerns of many contemporary To show how the artistic vision of the economy eventually “humanizes” it. By imitating it, bysubverting it, by broadening its practices sometimes to an absurd extent, by making it a subject not of tension but of relaxation.In the symbolic systems obtaining in our societies, a great deal of importance is accorded to politics, but much less to the material economy. If the economy does not, or not always direct politics, the fact is that the economic dimension is never secondary. Materialism doesnot exist as such: the economy, too, “writes” its symbolism, and never fails to be inscribed in representations of the world, beyond its concrete reality. It is normal, in this light, that artists should be interested in it – the artists we have chosen for this exhibition.Curiously, however, the history of art is sparing in works on economic themes. And when such works are found, moreover, their main point is to damn the economy, arguing thatwork and material exploitation degrade humanity. This banishing of the economy is one of the themes of early Christianity: Christ drove the merchants from the Temple and, in so doing, affirmed the primacy of the symbolic over the economic.As we know, Protestantism deeply changed our relation to the economic. For Protestants, economic success was conditioned by religious morals: success at Beruf (work) was a sign of election. This positive redefinition of the economy did not, however, mean that art suddenly started paying homage to it. Only a handful of works were produced on the subject of the economy before the 20th century: a few portraits of bankers in Flemish painting, a few representations of merchants, of cities and human activities; views of markets, fairs and ports. It was not until the coming of modernity that the economy began to be more substantially and also incisively represented in the field of art. This representation took two directions: a sibylline direction (playing with the economy) and a critical one (its role was devalued, it was stigmatised). On the sibylline axis, we might mention Marcel Duchamp, who in 1919 paid his dentist with a cheque that he himself had drawn, and Yves Klein, with his Zones of Immaterial Pictorial Sensibility – gold leaf exchanged for a simple piece of paper mentioning the transaction. And of course, the famous Merda d’artista series by Piero Manzoni, some 90 cans which the facetious Italian prankster filled with his excrement and sold for their weight in gold. As for the critical axis, this put forward the idea that the economy was the root cause of material and therefore social inequality between humans. A whole world of “social” painting, driven in part by the communist ideology, grew up on this concept, depicting exploited workers in degrading workplaces. The economy as a human calamity. And what of the economy for today’s artists? Artists’ views have matured. They are wary of caricatures and simplifications. Lucid, often measured, sometimes engaged, artists today are concerned above all to show the nature of the economic sphere. Going beyond clichés, they also enjoy playing with economic themes, subverting economic principles, and also creating parallel economic circuits, notably by means of participatory art. This is art that produces a singular mutation in contemporary man’s relation to materialism. It rematerializes the economy in deviated forms. It invites us to look more closely at the real economy. The artist here demonstrates that he is neither hypnotized nor mystified by the economy. His position is active, on his own scale, using his own weapons. Paul Ardenne, curator of the exhibition Barbara Polla, associate curator Réf : Blog Avenir de l’Art 18/11/2014 URL </td |

Référence : 21417 Titre : La nouvelle victoire de Samothrace Date : 2014 Technique : Acrylique sur toile Famille/Série Dimensions 92 x 153 Signature | Provenance Collection particulière Lucas Vamos Observations Expositions Bibliographie Le Titan de At the Edge of Tomorrow est descendu de son socle et s’avance vers nous pour célébrer la nouvelle Victoire de Samothrace, dans la tradition d’Yves Klein, dont j’avais oublié qu’il avait lui-même traité le thème, donnant à la sculpture grecque l’éclat céleste du bleu des anthropométries. Magnifique rencontre, au coeur du mythe, dans l’inconscient collectif. Cette peinture devient donc un nouvel hommage à Yves Klein Réf : Blog Avenir de l’Art 27/06/2014 URL Les icônes identitaires Après avoir peint cette anthropométrie acrylique sur toile de la Victoire de Samothrace dans la série des Titans du XXIe siècle sur laquelle je travaille actuellement, j'ai découvert qu'Yves Klein en avait déjà repris le thème en appliquant son célèbre ultrableu à une copie de la fameuse statue grecque. Cette oeuvre était peut-être demeurée dans ma mémoire sans que j'en aie conscience, ou la Victoire de Samothrace est-elle une figure si emblématique de notre culture occidentale qu'elle s'est imposée à moi en regardant le cyborg du film At the Edge of Tomorrow. Je ne saurais en décider, et cela importe relativement peu. Ce qui s'impose, c'est l'importance de la mémoire iconique des grandes œuvres de référence de la civilisation occidentale, comme la Joconde, Guernica, la Tour Eiffel, Tintin, etc. Nous avons en mémoire une sorte d'iconothèque que nous partageons tous et qui est devenue une racine identitaire distinctive par rapport au Bouddha asiatique, au masque africain ou aztèque, etc. La couleur bleue choisie par Yves Klein ou par Matisse pour ses papiers gouachés découpés est-elle même évocatrice d'une identité méditerranéenne. Notre imaginaire collectif repose sur un fond identitaire iconique auquel nous nous rattachons et que nous célébrons spontanément, inconsciemment, et qui perdure avec les générations. L'hybridation culturelle du monde actuel ne met que davantage en référence distinctive, en dialogue ou en confrontation ces grandes figures qui deviennent mythiques par l'importance référentielle qu'elle nous impose ou par laquelle elle nous permet de nous situer dans le vaste monde. Les musées tels que Le Louvre, où est exposée la sculpture grecque, les illustrations des livres d'école, les cartes postales, les guides de voyage, les timbres postes, Google et le cinéma qui y recourent constamment, comme dans le cas de ce film de science fiction dont j'ai repris la figure centrale et l'ai rapprochée spontanément de références de mon iconothèque occidentale, contribuent communément à la diffusion et à la célébration collective des ces icônes identitaires. La petite expérience que je viens de vivre dans ma rencontre imprévue avec Yves Klein peut paraître anecdotique. Mais elle est hautement significative et me paraît modestement merveilleuse. C'est ainsi qu'émergent les mécanismes de nos appartenances identitaires. Chaque culture sélectionne, impose et célèbre ses icônes pour répondre au besoin d'appartenance que nous éprouvons dans le chaos des masses sociales. Ces icônes identitaires nous apparaissent d'autant plus belles. Elles sont valorisées collectivement et donc valorisantes individuellement. Notre pensée quotidienne elle aussi, comme notre imaginaire, se construit autour de figures de style, dispositifs linguistiques et syntaxiques, lieux communs, connaissances banalisées, réductrices, mais communément partagés, qui permettent le vivre-ensemble de chaque communauté sociale, ainsi que le développement d'une conscience planétaire. Réf : Blog Mythanalyse 28/06/2014 URL </td |

Référence : 21418 Titre : Le nouvel enlèvement des Sabines par Boko Haram Date : 2014 Technique : Acrylique sur toile Famille/Série Dimensions 91 x 91 Signature | Provenance Collection particulière Observations Reproduit dans le livre « Mythanalyse de la couleur » Edition Gallimard 2023 Expositions Bibliographie Boko Haram: le nouvel enlèvement des Sabines Sans doute le sunnite Boko Haram, qui sévit dans le nord-est du Nigéria, n'a pas lu Tite-Live et ne s'inspire pas de son récit célèbre qui décrit l'enlèvement des Sabines par les premiers Romains, avec à leur tête Romulus, en quête de femmes pour ses hommes afin de pérenniser la fondation de Rome. Mais il n'en actualise pas moins le mythe, pour donner des femmes à ses guerriers et renforcer la prédication et le djihad. Tite-Live ne traitait pas les premiers Romains de terroristes, puisqu'il célébrait la fondation de Rome et il manquera sans doute à Boko Haram un grand écrivain et historien pour légitimer et célébrer ses tristes exploits. Il est vrai que «Boko Haram» signifierait, selon les spécialistes: «l'éducation occidentale est un péché». Le mythe traverse les cultures et les religions. Réf : Blog Mythanalyse 26/06/2014 URL </td |

Référence : 21419 Titre : Le plaisir Date : 2014 Technique : Acrylique sur toile Famille/Série Dimensions 153 x 92 Signature | Provenance Collection particulière Observations Expositions ECI Bibliographie Le plaisir buccal est immense comme un paysage qui se découvre d'instant en instant. Un univers profond, subtil, tactile, aux arrière goûts prolongés, parfois cruels, cannibales. Je prends conscience de points d'excitation, réceptifs de saveurs que je précise mentalement. Je construis mes perceptions gustatives par liens de point en point de mes papilles gustatives, pour en configurer les qualités, et les définir selon ma mémoire ou mes références éventuelles (goût de petits fruits murs, de vanille, acidité, sucre, comme le suggèrent les étiquettes des bouteilles de vin). C'est ainsi que je mange l'univers. Et je vois les couleurs de ce que je porte à ma bouche, le bleu, le violet, le rouge, le pourpre, le vert, qui m'annoncent les saveurs et les textures de ce que je vais ressentir. J'attribue des saveurs aux couleurs (vin blanc, rosé, rouge, glace verte, sucre blanc, orangeade, crème pistache, rosée, chocolat, bleuets, jaune d’œuf: les couleurs me mangent. Réf : Blog OINM 07/06/2014 Le plaisir buccal est immense comme un paysage qui se découvre d’instant en instant. Un univers profond, subtil, tactile, aux arrière goûts prolongés, parfois cruels, cannibales. Je mange l’univers, les couleurs me mangent. Réf : Blog Avenir de l’Art 07/06/2014 URL Le divan, le chevalet et la mythanalyse. Dans les années 1970, la mode était de soumettre les œuvres d'artistes et d'écrivains à des psychanalyses qui expliqueraient l'essentiel de chaque création. On donnait l'exemple du surréalisme, on citait «Un souvenir d'enfance» de Léonard de Vinci, avec lequel Freud fit école. Sublimation, légère narcose, traumatisme infantile: un appareillage de concepts théoriques se constituait. Georg Groddeck avec «La maladie, l'art et le symbole», Sarah Kofman avec «L'enfance de l'art», parmi tant d'autres psychanalystes, ont approfondi la recherche. Ainsi, «L'enfance aux cygnes» de Paul Valéry devait nous révéler le nec plus ultra de l'inconscient poétique de l'auteur. Comment douter que chaque créateur ait une biographie, un inconscient, voire des souvenirs traumatisants, une quête d'absolu symptomatique (Balzac), et que cela ait pu les influencer, voire les conduire à un cheminement de créateur ! Mais la psychanalyse ne réduira pas le génie à un symptôme, à une pathologie de l'inconscient. J'irai plutôt en chercher le processus du côté de la divergence mentale dont le créateur est capable et y voir non pas un symptôme mais une puissance psychique et intellectuelle hors du commun. Ce tableau, «Le plaisir», révélera-t-il la cruauté de son auteur en quête de plaisir, ses pulsions d'ogre jouisseur? Et cela rendra-t-il compte du tableau, de son propos et de son esthétique? Faut-il que le peintre s'allonge sur le divan et qu'un psychanalyste réussisse à le faire parler de son enfance désespérante ou transgressive ? A-t-il été battu, abusé ? A-t-il été pervers? Les malheurs de l'enfance de Niki de Saint-Phalle, violée par son père à l'âge de onze ans, explicités au début de l'exposition qui lui est actuellement consacrée au Grand Palais à Paris, ont évidemment contribué à déterminer son féminisme et plusieurs de ses œuvres. Mais toutes les petites filles et tous les petits garçons abusés ne deviennent pas des génies. La raison et l'aboutissement de l'oeuvre sont ailleurs, dans la volonté et la capacité de divergence de l'artiste. La psychanalyse de l'art est certes intéressante et pénétrante au niveau individuel de l'artiste, mais la reconnaissance sociale de l'oeuvre, qui fait que nous admirons Léonard de Vinci, Valéry ou Niki de Saint-Phalle, est à chercher du côté de sa résonance avec l'inconscient collectif, qui lui, n'a pas de biographie individuelle et ne relève pas de la psychanalyse, mais de la mythanalyse. Ces œuvres réactivent, animent des mythes anciens, en créent de nouveaux qui font vibrer notre psyché dans la mesure où nous sommes individuellement partie prenante de l'inconscient collectif. Réf : Blog Mythanalyse 12/11/2014 URL </td |

Référence : 21420 Titre : I like Date : 2014 Technique : Acrylique sur toile Famille/Série Dimensions 102 x 102 Signature en bas, à droite | Provenance Collection particulière Observations Expositions Bibliographie L'amour Facebook et la chaleur fœtale L’illusion qui nous berce aujourd’hui tient à la sensation conviviale et affective que nous procure le web, tel un liquide nourricier, doux et tiède, où nous évoluons sans effort. C’est à se demander si la couleur de la prochaine génération de nos écrans cathodiques ne va pas virer du bleu azuré au rose chair de la tendresse. Nous y retrouvons des « amis », nous y attirons des « abonnés », les membres de Facebook passent leur temps à cliquer obsessionnellement l like comme autant de caresses pour se faire aimer. Nous nous y confions, photographies de notre vie privée à l’appui. Les adolescents aiment cette intimité numérique. L’interactivité crée la chaleur des échanges humains et du frottement des messages. Les utilisateurs, qui étaient au début des receveurs passifs, sont devenus proactifs ; ils y investissent de la créativité, donc de l’énergie. La métaphore thermique célébrée par McLuhan pour caractériser les médias électriques persiste dans l’humanité du numérique. La grande célébration de l’interactivité à laquelle nous assistons de nos jours, l’emphase mise sur le web 2.0 et sur l’idée de l’utilisateur-producteur de messages correspondent manifestement à des utilités, mais aussi à une survalorisation imaginaire de la chimie virale des échanges. Nous sommes transportés par une nouvelle sensibilité, celle du contact tactile numérique, de l’expérience virtuelle ou virtuexpérience : le biovirtuel vécu comme une intensité de l’esprit et de la peau – la peau électronique que décrit Derrick de Kerckhove. L’interactivité crée de l’émotion, des sentiments, de la fébrilité qui excitent les utilisateurs, rapprochent les amis, fidélisent les abonnés. Il ne faut pas chercher ailleurs le succès de Facebook, qui est avant tout psychique, presque biologique. Nous sommes rendus à une pratique sociale où l’important n’est pas d’avoir quelque chose à dire, mais de communiquer – d’avoir l’illusion de communiquer, d’être en contact, de coller. Là encore, McLuhan semble avoir été malheureusement trop perspicace. La puissance imaginaire du numérique tient au mythe de l’abondance communicationnelle, de la fluidité des liens et de l’échange fusionnel qu’il exploite. Cette technologie, qui est capable de réactiver, voir de bouleverser intimement nos vies, est décidément sentimentale. Les liens interindividuels que nous développons si facilement grâce à l’internet nous offrent l’euphorie d’un échange ombilical de fluides; ils nous rassurent en nous reconnectant au corps maternel de la société. Nous pouvons désormais clavarder en temps réel à distance, nous croire en téléprésence, ou nous rencontrer à travers nos avatars dans un espace collaboratif de jeu ou de vie artificielle tel que Second Life, et nous activer sur des plateformes numériques de socialisation comme Facebook, Google + et tant d’autres plus explicites de rencontre, d’échanges intimes, voyeuristes et sexuels. Sommes-nous dans la vie réelle en manque de cette Seconde Vie que nous offrent les jeux multi-usagers de rôles et de compensations ? Il semble bien que oui. Ces nouvelles possibilités interpellent évidemment les philosophes, les psychologues, les psychanalystes, les sociologues et les phénoménologues : toutes les sciences humaines. Et plus que tous, les artistes, qui créent ces espaces virtuels, leur donnent forme et les animent. Dans tous les cas, nous voilà dans ce qu’il faut bien appeler le web amniotique, ou dans cet utérus numérique qu’on a appelé La matrice et qui a donné son nom à la célèbre production cinématographique et de jeux vidéo des frères Andy et Larry Wachowski (1999-2003). Réf : Blog Mythanalyse 02/02/2014 URL Facebook Love Ballons, bouquet, cœur en quête d’amour qui monte des solitudes sociales. Un grand déséquilibre au cœur des masses. Réf : Blog Avenir de l’Art 04/05/2014 URL </td |

Référence : 21421 Titre : L'age du silex intelligent Date : 2014 Technique : Acrylique sur toile Famille/Série Dimensions 91 x 122 Signature | Provenance Collection particulière Observations Expositions 24Beaubourg – Montluçon - Tarbes Bibliographie le silex intelligent Nous voilà dans l'âge du silex intelligent, néo-cyber primitif d'un grand tournant dans l'histoire de notre évolution. Dans le creux de la main, non plus l'outil tranchant, grattant, non plus la pierre à feu, mais le silex de l'information, prolongement de notre main, de nos cinq sens et de notre cerveau. L'anthropocène nous surprendra - nous surprendra nous-mêmes ! Réf : Blog OINM 06/05/2014 Le smartphone a pour nous la même puissance que le silex pour l’homme préhistorique. L’outil multifonctionnel renvoie à l’outil universel qui coupait, grattait, tuait des mammouths… Le silex intelligent est très emblématique de cette évolution anthropologique, où nous avons remplacé, dans notre volonté de puissance, le silex par le téléphone mobile Réf : Catalogue « La main à l’œuvre » 2021 </td |

Référence : 21422 Titre : Cyber-anthropométrie de Transformer, nouveau Titan Date : 2014 Technique : Acrylique sur toile Famille/Série Dimensions 180 x 180 Signature | Provenance Collection particulière Observations Couverture de la revue Ligeia « Art et Futur » et reproduit dans le livre « L'Age hyperhumaniste » Edition de l’Aube Expositions Centre Pompidou Bibliographie Peinture et mythanalyse: les nouveaux Titans (suite) Ces nouveaux Titans, qu’ils soient construits avec le Lego ou qu’ils soient les héros de productions cinématographiques à grand spectacle, comme la série Transformer, ce sont les cyborgs de notre imaginaire numérique. Le bleu envahit la toile avec les mouvements de la brosse du peintre. Voilà un thème que j’ai repris plusieurs fois avec le plus grand plaisir, je l’avoue. Instinct de puissance et virilité affichés ? La peinture n’est pas l’homme qui la peint. La peinture explore et ose exposer le temps dans lequel vit l’artiste. De l’immobilité des femmes bleues de Matisse, qui prenaient la pose, au mouvement lent, performatif, de celles de Klein, nous sommes passés à une dynamique brutale. Les nouveaux Titans sont iconiques de l’âge du numérique. La peinture aborde la sociologie de l’imaginaire collectif. Elle est mythanalytique. Elle explore aussi les ressources et les limites de la création picturale. C’est pourquoi je suis revenu à maintes reprises sur ce thème. Réf : Blog Avenir de l’Art 17/07/2014 URL </td |

Référence : 21423 Titre : Cyber-anthropométrie 1 Date : 2014 Technique : Acrylique sur toile Famille/Série Dimensions 92,5 x 153 Signature | Provenance Collection particulière Fabrice Fischer Observations Expositions Centre Pompidou Bibliographie Les Titans du XXIe siècle Le cyborg, icône de l'âge du numérique, de l'imaginaire des jeux vidéo, de la technoscience, de l'empowerment (l'homme augmenté), prend la relève du nu féminin, si présent dans la peinture occidentale depuis la Renaissance, qui incarnait le désir incestueux de la mère. C'est le mythe de la puissance de l'homme, le fils du père, qui l'emporte sur celui de la mère, que célébraient encore les papiers gouachés en bleu et découpés de Matisse et les anthropométries bleues (les «pinceaux vivants» d'Yves Klein. Le cyborg a tué père et mère, Dieu et le nu féminin que décriaient déjà les peintres futuristes. Sous la figure de l'homme hybride, le robot anthropoïde, le cyborg, emblématique du XXIe siècle, incarne le fils triomphant, le nouveau Titan de notre temps. Le nu féminin n'apparaît plus que sous les traits caricaturaux d'une poupée synthétique érotisée, un objet-jouet soumis aux caprices et fantasme du cyborg. Réf : Blog Mythanalyse 13/06/2014 URL Cyber anthropométrie Après les femmes en papiers découpés de Matisse, puis les anthropométries d’Yves Klein (les « pinceaux vivants»), voilà une cyber anthropométrie. Réf : Blog Avenir de l’Art 27/05/2014 URL </td |

Référence : 21424 Titre : Cyber-anthropométrie 2 Date : 2014 Technique : Acrylique sur toile Famille/Série Dimensions 92,5 x 153 Signature | Provenance Collection particulière Observations Expositions Bibliographie Les déclinaisons iconiques du nu féminin qui ont pris tant d’importance dans la peinture occidentale depuis la Renaissance ont connu tout à la fois leur aboutissement et leur chant du cygne avec les papiers gouachés en bleu et découpés de Matisse, puis les «pinceaux vivants» des anthropométries d’Yves Klein. C’est aujourd’hui, dans l’imaginaire de l’Âge du numérique, celui de la technoscience, des jeux vidéo, de «l’homme augmenté» (empowered man), de l’utopie posthumaniste, l’icône du cyborg qui s’impose, tandis que le nu féminin s’efface, si non comme poupée synthétique érotisée. Voici donc pour le XXIe siècle une deuxième cyber-anthropométrie qui veut encore rendre hommage aux œuvres de Matisse et d’Yves Klein. Réf : Blog Avenir de l’Art 13/06/2014 URL </td |

Référence : 21425 Titre : Cyber-anthropométrie 3 Date : 2014 Technique : Acrylique sur toile Famille/Série Dimensions 92,5 x 153 Signature | Provenance Collection particulière Observations Expositions Bibliographie Les Titans du XXIe siècle, incarnations du triomphe des fils sur les mères et les pères, empowered, imbus de leur puissance. Cyberprométhée règne sur l’imaginaire de notre technoscience. Réf : Blog Avenir de l’Art 13/06/2014 URL Dramatisation mythique La plupart des mythes, si non tous sont des récits dramatiques, qui éventuellement tournent même à la tragédie, lorsqu'ils nous annoncent, par exemple, la fin du monde, ou une malédiction fatale. Ainsi Orphée perd-il Eurydice, ainsi Adam et Ève sont-ils chassés du paradis. Ainsi va mourir Hector dans un combat avec Achille lors de la guerre de Troie. Mais Achille a aussi été averti qu'il mourra peu après avoir tué Hector. Ainsi Prométhée est-il condamné à la torture par Zeus furieux de s'être fait dérober le feu. De cette tonalité dramatique sombre et souvent fataliste, Gilbert Durand avait cru pouvoir déduire que les mythes sont des récits que les hommes inventent parce qu'ils se savent condamnés à mourir et en cherchent la raison. Mais il faut aussi souligner que beaucoup de mythes évoquent la création et le bonheur. Dans le Bible, le Paradis terrestre est d'abord le mythe paradisiaque. Dans la mythologie grecque, Venus est le bonheur au féminin. L'amour est aussi célébrée par Psyché et Aphrodite. Et Éros est au rendez-vous. Sans compter Bacchus, les trois Grâces et la muse du poète. On compte sept divinités du bonheur dans la mythologie japonaise. En Chine, on célèbre les trois étoiles du bonheur, de la prospérité et de la longévité. Même l'époque moderne, qui naît en plein drame, celui de la Révolution française institue le mythe Progrès, qu'inscriront dans leur constitution les États-Unis et le Brésil. Et le bonheur est devenu le mythe axial de la société occidentale actuelle de consommation, qui nous vend le bonheur sous toutes ses formes et élude la souffrance et la mort. Réf : Blog Mythanalyse 25/06/2014 URL </td |

Référence : 21426 Titre : Cyber-anthropométrie 4 Date : 2014 Technique : Acrylique sur toile Famille/Série Dimensions 92,5 x 153 Signature | Provenance Collection particulière Observations Expositions Bibliographie Cyberanthropométrie titanesque Icône, en hommage à Henri Matisse et Yves Klein Réf : Blog Avenir de l’Art 13/06/2014 URL </td |

Référence : 21427 Titre : Ethan Date : 2014 Technique : Acrylique sur toile Famille/Série Dimensions 130 x 89 Signature | Provenance Collection particulière Ethan Milan Observations Expositions Centre Pompidou Bibliographie Le portrait numérique En confrontant le numérique à l’analogique, ici un portrait figuratif style bande dessinée et celui que j’exprime avec un code-barre QR, c’est une icône double et contradictoire que je fais naître. Celle d’une transition entre deux époques. Le portrait aux traits se lit avec les yeux et la mémoire. Le code-barre QR ne peut être lu qu’avec un appareil électronique, comme celui d’un iPhone. Il exprime moins et plus. Il situe Éthan, mon petit-fils, à l’âge du numérique et énonce une émotion. Et en jouant avec le noir et le rouge, j’ai pu y introduire une connotation ludique. Tout y est donc conceptuel. Ce n’est pas demain que mon cerveau pourra lire couramment des codes-barres! Et que Dieu, si je puis dire, nous en garde! L’image est totalement médiatisée. En revanche, le portrait aux traits se lit immédiatement, directement, même s’il est extrêmement simplifié. Et il exprime aussi une émotion, non pas la mienne, mais celle de l’adolescent et évoque son caractère rieur et spontané. L’art du portrait change. Il est emblématique des cultures, des civilisations, des grandes périodes de l’évolution humaine. Une exploration s’ouvre, où les portraits, anciens et nouveaux peuvent se superposer, s’imbriquer, s’opposer, se multiplier, se déjouer, se défaire et se recomposer. Un portrait amoureux numérique est-il possible ? Ou le portrait en code-barre QR est-il le signal de notre déshumanisation ? Réf : Blog Avenir de l’Art 23/04/2014 URL </td |

Référence : 21401 Titre : Changer l’art en argent et vice versa 10.000 $ Date : 2014 Technique : Acrylique sur toile Famille/Série Market Art Dimensions 61 x 51 Signature en bas, à droite | Provenance Collection particulière Observations Valeur indiquée sur le tableau = Valeur de référence de la première vente Expositions Bibliographie Un produit financier La valeur indiquée sur le tableau est la valeur de référence de la première vente, ineffaçable dans l’historique de l’évolution spéculative du produit financier. Réf : Blog Avenir de l’Art 23/10/2016 URL </td |

Référence : 21404 Titre : Changer l’art en argent et vice versa 7.000 $ Date : 2014 Technique : Acrylique sur toile Famille/Série Market Art Dimensions 61 x 51 Signature en bas, à droite | Provenance Collection particulière Observations Valeur indiquée sur le tableau = Valeur de référence de la première vente Expositions Bibliographie voir bibliographie Changer l’art en argent et vice versa 5.000 $ Changer l’argent en art et vice versa 10.000 $ Changer l’argent en art et vice versa 5.000 $ </td |

Référence : 21408 Titre : Changer l’argent en art et vice versa 9.000 $ Date : 2014 Technique : Acrylique sur toile Famille/Série Market Art Dimensions 61 x 51 Signature en bas, à droite | Provenance Collection particulière Observations Valeur indiquée sur le tableau = Valeur de référence de la première vente Expositions Bibliographie voir bibliographie Changer l’art en argent et vice versa 5.000 $ Changer l’argent en art et vice versa 10.000 $ Changer l’argent en art et vice versa 5.000 $ </td |

Référence : 21410 Titre : Changer l’argent en art et vice versa 7.000 $ Date : 2014 Technique : Acrylique sur toile Famille/Série Market Art Dimensions 61 x 51 Signature en bas, à droite | Provenance Collection particulière Observations Valeur indiquée sur le tableau = Valeur de référence de la première vente Expositions Bibliographie voir bibliographie Changer l’art en argent et vice versa 5.000 $ Changer l’argent en art et vice versa 10.000 $ Changer l’argent en art et vice versa 5.000 $ </td |

Référence : 21323 Titre : L’art change le monde Date : 2013 Technique : Acrylique sur toile Famille/Série Dimensions Signature en bas, à gauche | Provenance Collection particulière Observations Tweet en 2011 Expositions Bibliographie L’engagement artistique "La beauté sauvera le monde" écrivit Dostoïevski. C'était faire de la beauté ou de l'art un deus ex machina. Et comme la beauté est une valeur très relative ou changeante, nous ne pourrions plus affirmer rien de tel aujourd'hui. Dire aujourd'hui que "l'art change le monde" n'a plus la même résonance religieuse ou spirituelle". L'affirmation demeure au présent et elle réfère à une conception plus volontariste et humaine. J'ai d'ailleurs écrit dans L'avenir de l'art que "l'art trahira Dieu". Il est de bon ton de dire que l'art est impuissant à changer le monde. Nous observons pourtant que l'influence de la Renaissance, du classicisme, du romantisme, de l’impressionnisme, du surréalisme, etc. sont indéniables du point de vue de la sensibilité et de notre image du monde. Un art qui prendra désormais en compte la crise des valeurs que nous traversons avec une esthétique interrogative critique, en promouvant une éthique planétaire, pourra faire beaucoup pour changer le monde en le conscientisant davantage. Réf : Blog Avenir de l’art 12/04/2011 L'engagement artistique Un artiste est toujours engagé. Engagé artistiquement dans son oeuvre, dans l’exploration d’une esthétique, d’un thème, bref d’une vision du monde, fusse-t-elle seulement décorative. Engagé existentiellement, sans concession, comme le furent Van Gogh et Gauguin, Pollock ou Nicolas de Stael, Mais il peut aussi s’engager socialement, voir politiquement et chercher à exprimer cet engagement partisan ou éthique dans son oeuvre même. Les exemples sont nombreux, de Goya et Delacroix à Courbet, Otto Dix, Picasso, la Coopérative des Malassis ou Bansky, de Dada et John Heartfield à Klaus Staeck, d’Ernest Pignon-Ernest à Antonio Muntadas et aux artistes de l’arte conceptual d’Amérique latine et de beaucoup d’autres artistes d’Europe centrale soumis aux dictatures communistes. Il peut être engagé au nom du féminisme, de l’écologie, de l’orientation sexuelle. Les artistes de l’art corporel, tels Gina Pane et Journiac témoignent d’un engagement à la fois existentiel et formel. Et bien sûr, il faut faire la part dans ces engagements artistiques les plus divers entre divers dégrées de conformisme ou d’opportunisme qui en limitent la valeur éthique et l’authenticité qui en constitue une exigence incontournable, même si elle n’implique pas toujours de volonté d’action publique. La forme de cet engagement de l’artiste varie selon les époques et les contextes. Ses stratégies peuvent être des plus diverses. Pour notre époque actuelle, je dirai que les artistes engagés sont ceux qui croient que l’art peut changer le monde, selon diverses modalités, qui varient entre évocation, dénonciation, ou questionnement. Je me méfie de l’art partisan que voulaient le fascisme ou le communisme, qui usait principalement de l’évocation dénonciatrice. Pour l’art sociologique, j’ai donc préféré une démarche interrogative, qui fut celle de l’École sociologique interrogative et j’ai tenté de mettre en pratique une esthétique interrogative. Une question bien formulée est plus efficace aujourd’hui pédagogiquement qu’une représentation partisane. Il y a eu une époque ou le Tres de Mayo de Goya ou le Guernica de Picasso étaient insurpassables. Et cela demeure vrai en photographie; des photographies de guerre qui ont fait le tour du monde et créé un changement déterminant de l’opinion publique. Ce n’est plus possible avec la peinture. Quoiqu’il en soit des choix formels de l’art engagé, ce qui est toujours en jeu, c’est la priorité qu’il accorde à l’éthique sur l’esthétique. C’est l’éthique planétaire qu’il met en scène par son questionnement. On dit que ces notions d’engagement et d’éthique planétaire sont typiquement françaises et que les autres cultures sont plus pragmatiques, moins idéalistes. Sudhir Hazareesingh, professeur à Oxford, d’origine indienne, qui connaît remarquablement la vie intellectuelle française le souligne dans son dernier livre: Ce pays qui aine les idées (Flammarion, 2015). Il souligne cette spécificité messianique qu’il attribue à la Révolution française, Auguste Comte et sa religion de l’Humanité, suivi de nombreux intellectuels français défenseurs des droits universels de l’homme. Le lisant, j’ai découvert que je m’inscris ainsi dans une tradition qui n’aurait rien d’universel. Ce ne serait pas une raison pour m’en dissuader, bien au contraire. Ils sont nombreux sur notre planète, ceux qui ont voulu changer le monde.Le Christ, Bouddha, Mahomet, Napoléon, Hitler, Staline, Mao et j’en passe. Comme toujours pour le meilleur et pour le pire. Je me méfie des idées et des idéologues comme de la peste. Mais je crois à l’éthique planétaire, celle du respect des droits universels de l’Homme. Ce sont des idées banales, ordinaires, hors de tout esprit de conquête, mais manifestement très difficiles à respecter. Il faudrait que nous soyons plus nombreux à nous engager pour elles. Réf : Blog Avenir de l’art 12/01/2016 URL |