
Référence : 212002 Titre : La conscience Date : 2012 Famille/Série Icone Observations : Bibliographie Chacun de nous est un dieu qui ne le sait pas. Chacun de nous est un dieu dès qu'il en prend conscience. Chacun est un dieu qui se crée lui-même, libre et responsable de lui-même et des autres. Un dieu puissant ou souffrant, solitaire ou social, douloureux ou joyeux, soumis ou rebelle. Comme les dieux grecs. Réf : Blog Hyperhumanisme 04/01/2012 Chacun de nous est un dieu, une déesse, puissant ou faible, triste ou joyeux. Chacun de nous est un dieu qui se crée. Chacun de nous est un dieu qui souffre ou qui rayonne, responsable de lui-même et des autres. Chaque oiseau, chaque chat, chaque arbre, chaque roche, chaque herbe est un dieu qui se crée, qui naît, qui vit, qui meurt. Les Grecs ont vu juste. Hölderlin, Goethe Nietzsche ont réveillé la pensée grecque. Je suis un dieu qui s'éveille et qui s'endort, qui rêve et qui crée, qui gagne ou qui perd les petites et les grandes batailles de la vie. Chacun de nous est un dieu, dès qu'il en prend conscience. Réf : Blog Mythanalyse 04/01/2012 URL |

Référence : 212003 Titre : Divilité endormie Date : 2012 Famille/Série Icone Observations : Bibliographie La nature est dieu Chaque herbe, chaque arbre, chaque insecte, chaque roche, chacun de nous est une divinité. La nature est dieu. La matière-énergie est dieu qui se crée lui-même. Spinoza l'a compris. Il n'a pas été compris. Réf : Blog Nouveau Naturalisme 04/01/2012 |

Référence : 212004 Titre : e-sensibilié Date : 2012 Famille/Série Observations : Bibliographie Attention. Ce qui n'était qu'une nouvelle interprétation conceptuelle ou intellectuelle de la nature, comme mon manifeste sur la "Nouvelle Nature3 ou l'Hypernature, devient une sensibilité actuelle, réelle et saturante. L'art ne pourra manquer de la refléter, de l'exprimer, de l'explorer. Réf : Blog Nouveau Naturalisme 08/01/2012 Cette nouvelle dimension de la vie humaine ne concerne encore qu'une infime minorité - 5% de la population peut-être - mais qui augmente vite et atteindra sans doute 15% d'ici 2020. Elle est saturante pour ceux qui sont numériquement équipés, par exemple d'un téléphone intelligent. Au-delà des évocations commerciales et utopiques d4un nouveau "style de vie digital", cela mérite beaucoup d'attention et des analyses aussi fines que critiques et retenues. Réf : Blog OINM 08/01/2012 |

Référence : 212005 Titre : Ethique planétaire; le paradoxe du numérique Date : 2012 Famille/Série Observations : Bibliographie Le paradoxe de l'éthique numérique Ce n'est pas ici d'éthique dans la programmation informatique, ni dans la gestion d'une entreprise de produits ou services numériques que je veux parler. Ce sont certes des vertus fondamentales. Mais j'aborde une question beaucoup plus importante qui touche à notre évolution même. Je fais ici le pari que le développement accéléré et extensif des technologies numériques va avoir un impact majeur sur l'émergence d'une conscience planétaire plus exigeante et d'une éthique planétaire de plus en plus incontournable. Les raisons en sont difficiles à contester. Les voici: 1 - Les technologies numériques vont augmenter notre information planétaire, non seulement sur tous les évènements qui surviennent partout dans le monde, mais aussi sur tous les scandales qui contreviennent aux droits humains fondamentaux, suscitant une prise de conscience indignée et des pressions multiples pour y mettre fin. 2 - Les technologies numériques créent une transparence plus démocratique de l'information. Il devient de plus en plus difficile pour un dictateur ou pour un malfaiteur de faire ses manigances secrètement, sans que cela se découvre à temps ou que cela finisse par se savoir et que cela entraîne sa perte. 3 - Les technologies numériques et la technoscience permettent de mieux faire des investigations, de lire des disques durs d'ordinateurs, de retracer des itinéraires de porteurs de gadgets numériques et téléphones mobiles, de scruter par satellite des sites, de déchiffrer une ADN, de sorte que les crimes sont plus difficiles à commettre sans laisser de trace révélatrice. Et cela se sait. 4 - La puissance des technologies numériques devient telle que nous sommes contraints de prendre conscience non seulement de notre nouvelle puissance et liberté créatrices, mais aussi des risques auxquels nous soumettons notre environnement et notre vie humaine actuelle et future, tant du point de vue de la pollution que des manipulations génétiques. Nous réagissons déjà en imposant des commissions de contrôle bioéthique; nous nous efforçons de contrôler et sanctionner les pollueurs, les recherches génétiques et nucléaires dévoyées. 5 - Nous créons et soutenons conséquemment des agences internationales de contrôle nucléaire et biologique; nous soutenons la montée en puissance - encore chaotique, il est vrai -, des agences des Nations Unies, qui peuvent permettre de sanctionner et de réprimer les Etats voyous, de contrôler l'honnêteté des élections, de déloger des dictateurs criminels, d'imposer une "taxe carbone" sur les pollueurs ou une taxe Tobin sur la spéculation financière cynique et galopante qui nous menace aujourd'hui. On pourrait énumérer encore d'autres aspects. Mais l'essentiel est déjà là. Et il est irréversible. Le développement accéléré des technologies numériques va faire évoluer notre cerveau humain et nous obliger à assumer une conscience et une éthique planétaires nouvelles et elles-mêmes en croissance accélérée. Elles vont aussi nous donner les moyens de savoir tout ce qui prétend se faire à l'insu de nos yeux numériques planétaires et d'y mettre fin avec des sanctions préventives et avec la force si nécessaire. Les technologies numériques vont créer aussi un équilibre des forces entre adversaires, qui dissuadera les uns et les autres de commettre l'irréparable, comme lors des dernières guerres mondiales. Raymond Aron a fort bien analysé cette problématique de la dissuasion nucléaire réciproque, à l'époque encore très proche ou nous étions sous la menace permanente d'une nouvelle guerre mondiale entre les deux blocs de la guerre dite "froide". Cela vaut aussi aujourd'hui pour les centres numériques de pouvoir militaire et financier, qui sont vulnérables réciproquement et dont dépendent toutes les forces stratégiques des grandes puissances, comme des petites. Je le souligne souvent: il est paradoxal que ce soit une technologie, basée sur un code aussi basique que le binaire, qui nous contraigne finalement à évoluer anthropologiquement si radicalement, au niveau de notre conscience et de notre éthique. Il est paradoxal que ce soit une technologie si triviale que le numérique qui nous fasse évoluer biologiquement si radicalement au niveau même de notre esprit, de nos synapses et de nos réseaux cérébraux. Le numérique est désormais au coeur de notre humanisme. C'est en ce sens que j'appelle à un hyperhumanisme: plus d'humanisme par plus de liens et donc plus de solidarité planétaire, à l'opposé de l'individualisme fondateur de l'ancien humanisme bourgeois. La beauté de cette évolution de CyberProméthée, c'est que cette nouvelle puissance de l'humanité lui enlève le choix de son évolution. Nous sommes contraints biologiquement par la technologie à plus de sagesse et de responsabilité éthique de l'esprit. Réf : Blog Hyperhumanisme 07/01/2012 |

Référence : 212006 Titre : La fumée des tweets Date : 2012 Famille/Série Observations : Bibliographie La cigarette et le tweet Que nous dit la mythanalyse de la cigarette ? Qu'elle a été le têtage social de l'homme virilement branché pendant deux ou trois générations. Aujourd'hui que nous dit la mythanalyse de la tweetomanie ? Qu'elle remplace la cigarette de l'adulte nerveusement branché qui tête le sein de la société. Même dépendance. Même goudron ? Même nicotine ? Mêmes accidents cardiovasculaires ? Réf : blog Mythanalyse 22/01/2012 URL |

Référence : 212007 Titre : La montée en puissance des femmes Date : 2012 Famille/Série Observations : Bibliographie La planète des femmes Tout un changement de mythe à venir. Réf : Blog Mythanalyse 01/02/2012 URL |

Référence : 212008 Titre : Le scandale humain permanent Date : 2012 Famille/Série Icone Observations : Bibliographie Le scandale permanent de notre planète Le problème permanent de notre planète n'est pas géologique ni naturel: il est humain. Il est le scandale permanent de nos sociétés humaines. Réf : Blog Hyperhumanisme 01/02/2012 |

Référence : 212009 Titre : Ce nom fera fortune Date : 2012 Famille/Série Icone Observations : Bibliographie La banalité du "numérique" Il y a dix ans, nous étions sous le "choc du numérique". Aujourd'hui, alors que le numérique se généralise, devient notre nouvelle nature, notre nouvelle cosmogonie, notre nouvelle sensibilité, alors que nos sociétés et notre style de vie deviennent de plus en plus numériques, c'est de plus en plus par commodité que nous employons encore le mot. Cette rapide mutation m'incite à parler d'un NOUVEAU NATURALISME. Bien sûr, qu'il est numérique. Il ne sera bientôt plus nécessaire de le rappeler chaque fois. Nous ne parlons de l'air que nous respirons que lorsqu'il est exceptionnellement pur ou pollué. Ou lorsqu'il manque. Réf : Blog OINM 05/02/2012 Le réel demeure incontestablement plus surprenant, plus mystérieux que le monde virtuel que nous bricolons. Plutôt que de les opposer, nous gagnerons beaucoup à conjuguer le réel et le virtuel comme deux mythes qui se complètent nécessairement, jusqu’à créer une nouvelle réalité où nous allons vivre désormais. Un nouveau naturalisme à explorer pour les artistes et les philosophes, car il ne sera plus jamais le même. Nouveau bien qu’il ressemble plus à celui des sociétés que nous avons appelées «primitives» qu’au réalisme que nous avons inventé à la Renaissance et que nous appelions encore tout récemment «la modernité». Réf : Blog Nouveau Naturalisme 08/02/2014 |

Référence : 212010 Titre : e-sensibilité Date : 2012 Famille/Série Texte Observations : Bibliographie L'univers est-il fragile? Des millions de couleurs numériques sur nos écrans, des milliards de mouvements, de liens, une hypersensibilité technologique inutile, polluante, envahissante, un abus d'excès. Paradoxalement, dans nos environnements urbains, dans la vitesse des tourbillons, ce sont les codes réduits de formes et de couleurs signalétiques qui s'imposent. Imagine-t-on un feu rouge avec des variations d'un million de couleurs? Il faut réapprendre la simplicité des sens, des formes, des couleurs, des sons, retrouver l'excitation des cinq sens dans un tsunami numérique qui noie et banalise tout dans une consommation instantanée qui nous aliène. Réf : Blog OINM 02/02/2012 |

Référence : 212011 Titre : e-vibration Date : 2012 Famille/Série Texte Observations : Bibliographie Plus de 5000 tweets par seconde lors de la capture de Bin Laden, plus de 12000 lors du Super Bowl. Pour dire quoi d'intéressant? D'original? Ce ne sont que des frémissements numériques qui ondulent sur la surface de la Terre, des e-vibrations du corps social planétaire qui a la chair de poule ou une petite chaleur d'excitation. Les twitteurs aiment se brancher sur le flux ondulatoire et se sentir portés par la vague. Un petit coup de cheville sur la planche à surfer. Réf : Blog OINM 07/02/2012 |

Référence : 212013 Titre : Hygiène de l'art Date : 2012 Famille/Série Pilule Observations : Bibliographie Pilules pour l'hygiène de l'art. Réf : Blog Avenir de l’Art 10/02/2012 URL |

Référence : 212014 Titre : Psychanalyse Date : 2012 Famille/Série Pilule Observations : Bibliographie Pilules défoulantes, inversantes, renversantes, toxiques chez la plupart des patients, à ne pas prescrire dans les cas graves. Réf : Blog Mythanalyse 10/02/2012 URL |

Référence : 212016 Titre : Virus informatiques Date : 2012 Famille/Série Pilule Observations : Bibliographie La contamination virale, qui nous obsédait il y a dix ans, semble être en régression spectaculaire. Maintenant ce sont les logiciels espions qui nous envahissent, et le taguage de profil des internautes pour le marketing ciblé, qui se répandent sans retenue. Réf : Blog OINM 10/02/2012 |

Référence : 212019 Titre : Pharmacopée des imaginaires sociaux Date : 2012 Famille/Série Pilule Observations : Bibliographie De loin préférables aux pilules psychanalytiques. Réf : Blog Mythanalyse 11/02/2012 URL |

Référence : 212020 Titre : Est-ce possible? Date : 2012 Famille/Série Pilule Observations : Bibliographie L'art demeure toujours archaïque Je reviens sur l'imaginaire du temps, que j'ai déjà abordé plusieurs fois. En tant qu'artiste, je résiste à l'idée du temps ou d'une chronologie dans mon travail qui m'interdirait de reprendre des pratiques initiées il y a vingt ou quarante ans. De même que j'ai dénoncé dans les années 1970 l'obsession avant-gardiste des artistes. Le progrès n'est pas une dimension intéressante en art. L'art demeure, en quelque sorte toujours archaïque, même en étant actuel. Ainsi j'ai repris en 2010 le thème des contre-empreintes de mains que j'avais adopté au début des années 1970 en relation avec la déconstruction du mouvement Support/Surface. De même, je suis revenu à la Pharmacie Fischer et aux prescriptions de pilules que j'avais initiée il y a bientôt quarante ans, non seulement en ligne, comme la pratique s'en est développée depuis de la part des fournisseurs professionnels, mais aussi en performance, comme je l'ai fait en octobre 2010 au musée d'art moderne de Céret et comme je vais le faire en mars 2012 à la Galerie parisienne, à Paris. En quelque sorte, le problème qui m'intéresse demeure d'actualité, même si ma pratique des contre-empreintes de mains change aujourd'hui de sens, posant moins un geste pictural scolastique et abordant plutôt la question sociale de la violence et de la souffrance humaine. Je ne veux pas, en tant qu'artiste, m'enfermer dans une chronologie linéaire. Je ne saurais être hors temps: ce serait un idéal absolu extraordinairement désirable, mais évidemment impossible. Du moins ai-je choisi de prendre mon temps, d'en être le maître et non l'esclave. Je ne me laisserai pas dévorer par le cannibalisme du temps qu'incarne le titan grec Cronos. Parlant ainsi, je ne me mets aucunement en contradiction avec la question de "l'avenir de l'art", que je n'ai jamais inscrit dans une perspective linéaire de progrès, mais plutôt comme un désir de voir l'art se tourner vers une pratique philosophique et mythanalytique et comme une prédiction démystificatrice de la domination abusive des technologies numériques en art. Leur importance sera reconnue comme une pratique à l'égal des autres, ni plus et plutôt moins importante. Réf : Blog Avenir de l’Art 24/02/2012 URL Ralentir le temps Puisque le temps social accélère à l'âge du numérique, du fait de la puissance des ordinateurs et des exigences de temps réel et de réponse immédiate dans le web 2.0, la pharmacie Fischer Inc met en vente sans plus tarder sa nouvelle molécule dans les pilules pour ralentir le temps. Elles ont un puissant effet calmant et peuvent être prescrites à tout âge, sous réserve d'effets secondaires désagréables. Dans ce cas, arrêter le traitement immédiatement. Réf : Blog OINM 23/02/2012 |

Référence : 212021 Titre : Mythanalyse du tweet Date : 2012 Famille/Série Observations : Bibliographie Allumer une cigarette et aspirer la fumée, c'est le symptôme d'une demande d'affection, d'un désir d'emplissement, de lien, de sécurité et d'apaisement, qui réactive le tétage du nouveau-né au sein maternel. Le désir de twitter, d'envoyer un court message aux autres, même lorsqu'on a rien à dire, à peine un prétexte, le plus souvent anecdotique, c'est un substitut au désir d'allumer une cigarette, qui lui aussi ne comporte pas de message, si ce n'est le désir de lien virtuel au sein maternel qu'on éprouve. La bouche demande un apaisement et emplit les poumons, comme le lait maternel emplissait l'estomac du nouveau-né, pour assurer son existence. La fumée est le corps virtuel de la société. Elle euphorise, comme le lien du tweet. Elle érotise, comme le tweet (désir d'amour). La pulsion qui nous faisait allumer une cigarette s'exprime désormais par le tweet. L'envie nous en prend plus ou moins souvent, éventuellement de plus en plus en cas de dépendance. L'avantage du tweet sur la cigarette, ce n'est pas seulement qu'il ne nous infligera pas un cancer des poumons, ce n'est pas seulement non plus qu'il coûte moins cher que les paquets de cigarettes, c'est surtout qu'il socialise beaucoup plus, du moins virtuellement, que la cigarette. Il ne se contente pas d'aspirer: il exprime. Il envoie un volute qui est un message à distance, adressé à nos abonnés, à nos amis sur twitter. Le tweet que nous exprimons sera virtuellement lu par quelques centaines ou milliers d'abonnés. Peu importe que personne ne prête beaucoup d'attention aux tweets des autres. En réalité, on twitte pour soi. Le tweet répond à une pulsion numérique. Il relève d'une dépendance existentielle que nous avons développée vis-à-vis du corps virtuel de la société, du besoin d'y impulser une vibration individuelle. Il exprime le besoin d'exister, de se lier aux autres internautes pour qu'ils aient conscience de notre existence. Nous avons besoin de cette conscience extérieure qui reconnait et confirme la nôtre. Le tweet est un message qui semble réel, que d'autres liront. Le tweet, c'est la fumée de la cigarette qu'on allumait, quasiment tout aussi éphémère et volatile que la fumée, mais qui nous donne l'illusion de l'être beaucoup moins et de concrétiser réellement notre lien au corps social (maternel), d'appeler à un échange de messages avec les autres qui le prendront en compte. Durkheim parlait du lien organique de l'individu au corps social comme d'une nécessité. Il lui opposait l'anomie des désordres sociaux et de la solitude propice au suicide. Nous investissons beaucoup dans ce lien à la société qui est l'extension du lien au corps maternel. Le mythe de l'unité, de la solidarité, des liens sociaux, des hyperliens numériques a un fondement biologique, celui de l'unité originelle du fœtus avec le corps maternel. Nous en gardons adultes la nostalgie, nous en éprouvons la nécessité vitale, symbolique, économique, culturelle. Nous devons assumer adultes la séparation, sa nécessité, mais nous en compensons le manque de toutes sortes de manières, individuelles et institutionnelles. Les religions et les Eglises en sont les modalités les plus répandues. De même, aujourd'hui, les médias sociaux tels que Facebook en tirent des milliards. La cigarette et le tweet en sont des variantes laïques gestuelles, quasiment rituelles. Réf : Blog Mythanalyse 12/02/2012 URL |

Référence : 212023 Titre : Pulsion et dépendance Date : 2012 Famille/Série Observations : Bibliographie L'envie pressante d'ouvrir son ordinateur, de vérifier ses messages, de publier un tweet, de mettre une image en ligne. La pulsion numérique relève d'une dépendance existentielle que nous avons développée vis-à-vis du corps virtuel de la société, du besoin d'y impulser une vibration individuelle. Elle exprime le besoin d'exister, de se lier aux autres internautes pour qu'ils aient conscience de notre existence. Nous avons besoin de cette conscience extérieure qui reconnait et confirme notre existence. Réf : Blog OINM 12/02/2012 |

Référence : 212024 Titre : Nouvelle sensibilité Date : 2012 Famille/Série Observations : Bibliographie Ethique planétaire 2 L'information planétaire à laquelle nous accédons désormais crée une augmentation de notre conscience au vu du scandale permanent de l'humanité. Le frisson numérique que nous éprouvons en découvrant les horreurs quotidiennes, que ce soit en Irak, en Libye, en Syrie, en Afrique, ou dans les mines à ciel ouvert d'Amérique du Sud, ou chez nous, dans les pays du Nord, exprime notre émotion éthique, notre réaction d'indignation contre les exploitations, les violences, les massacres. Ce frémissement numérique, c'est donc aussi celui que nous inspirent les transgressions répétées de notre éthique planétaire. Réf : Blog Hyperhumanisme 12/02/2012 Stade 2: le frémissement numérique Les effets de la dépendance numérique se manifestent en émotions de plus en plus sensibles. Réf : Blog OINM 13/02/2012 |

Référence : 212025 Titre : Pleinement vôtre Date : 2012 Famille/Série Observations : Bibliographie Nous tendons à conquérir et à occuper le cyberespace au moins autant que l'espace réel. La nature a horreur du vide, Nous aussi. Le vide angoisse. Nous remplissons l'espace numérique de liens, d'images, de documents, de musique, de tout. Nous remplissons nos disques durs, pourtant de plus en plus immenses. Nous remplissons les fonds océanique de la toile sans répit. C'est devenu un vrai capharnaüm où les robots de nos moteurs de recherche circulent comme des hordes innombrables de harponneurs. Toujours plus plein. Et nous n'en sommes qu'aux premières années de cette cyberbulle qui gonfle cesse. Pourquoi? Avons-nous tant de choses à dire, à trouver, à emmagasiner, à archiver, à consommer, à jeter? Faisant le plein de nos espaces, réels, imaginaires ou numériques, nous nous donnons une illusion plus grande d'exister. Le plein, c'est nous, notre projection; nous qui prenons plus d'espace et donc d'existence. Il y a dans ce mot d'existence la particule ex, qui renvoie à l'extérieur. Depuis que nous avons été expulsé de l’utérus maternel et mis au monde, nous avons grandi, grossi, accumulé, conquis. La multiplication cellulaire est le processus même de la vie. La famille grandit. L'espèce humaine aussi se gonfle de milliards d'individus. Et il nous faut marquer nos territoires pour assurer notre sécurité. Diminuer de volume, rétrécir comme une peau de chagrin - l'expression le dit bien -, c'est une tristesse, une perte d'existence, le début d'une disparition. L'annonce de la mort et l'anxiété qui l'accompagne. Etre, c'est prendre de l'espace. Exister, c'est prendre de l'espace à l'extérieur. De la hauteur, de la largeur, de la profondeur, de l'espace en trois et quatre dimensions. Les métaphores du langage autant que nos désirs et nos usages individuels et sociaux le rappellent sans cesse. L'espace c'est nous. L'imaginaire mythique de cette plénitude, de cet épanouissement, de ce développement, de cette croissance, de cet enrichissement, de cette grossesse, de cette conquête, de cette mondialisation est tout simplement biologique. Réf : Blog Mythanalyse 13/02/2012 URL |

Référence : 212026 Titre : Les Chinois adopteront-ils la Saint-Valentin ? Date : 2012 Famille/Série Observations : Bibliographie Si oui, c'est aujourd'hui, en Chine, le 14 février. Un test à suivre de leur adoption de nos coutumes et de notre capitalisme sentimental... Réf : Blog Hyperhumanisme 15/02/2012 |

Référence : 212028 Titre : Les mythes ne sont pas des bêtises Date : 2012 Famille/Série Observations : Bibliographie On entend tous les jours dire que telle ou telle idée, tel ou tel fait est un mythe. Dans le langage courant, un mythe est une fausseté que beaucoup croient vraie par naïveté. Ce serait un mythe que l'alcool fait vivre vieux, que l'âme-soeur se rencontre sur l'internet, que la poudre de corne de rhinocéros est aphrodisiaque, etc. La télépathie est un mythe, etc. Nous entretenons ainsi beaucoup de mythes, que tout esprit rationaliste, c'est-à-dire moderne, s'empressera de démystifier. Et c'est vrai que les humains croient à beaucoup de faussetés. Mais cette confusion d'esprit nous aveugle lorsque nous ne voulons pas admettre que Dieu, le rationalisme, le progrès, l'Histoire, la vérité, la nature, la modernité sont eux des mythes fondateurs de notre civilisation occidentale, voire de notre prétendue lucidité. Il faudrait mettre une majuscule à tous ces mots, parce qu'ils désignent de fait des croyances, c'est-à-dire des récits fondateurs de notre vision de l'origine et de la finalité du monde. Et dans ce cas, il ne s'agit pas de bêtises! Ces mythes architecturent nos imaginaires sociaux, structurent nos valeurs, déterminent nos comportements. Ce sont des imaginaires, mais dont on ne pourra nier le sérieux, ni la réalité sociale. C'est au nom de ces mythes que nous démystifions la bêtise de nos superstitions quotidiennes. C'est au nom de la modernité et de la lucidité (le mythe de la lumière) que nous nous moquons de ces bêtises d'usage courant. Rien n'y fait: les hommes mettent confusément les mythes et les faussetés dans le même sac. Ils ne sont pas encore prêts à reconnaître l'importance et l'actualité de ces mythes fondateurs de nos civilisations et à cesser d'appeler mythes nos bêtises. Je constate tous les jours la difficulté, l'incapacité qu'ils ont à prendre conscience de l'importance de la mythanalyse. Sans doute justement parce qu'ils se croient modernes! Et qu'ils croient qu'ils ont Raison. Et lorsque je dénonce cet aveuglement, cet obscurantisme, c'est encore aux mythes de la lumière et de l'ombre que je fais référence pour justifier mon énervement. Nous voilà enfermés dans un cercle vicieux de l'esprit humain. Oui, les grands mythes sont eux-aussi des faussetés, mais de ceux-là nous ne pouvons pas nous passer, même pour dénoncer des stupidités. Tout notre langage et notre pensée sont métaphoriques. Ils véhiculent des images et des références mythiques inconscientes pour raisonner, interpréter et agir. Mais il y a de bons et de mauvais mythes, des mythes utiles et des mythes pervers, de grands mythes et des bêtises banales. Il ne faut quand même pas confondre Dieu et le chocolat. Réf : Blog Mythanalyse 15/02/2012 URL Les mythes entre confusionnisme théorique et bêtisier populaire La mythanalyse est encore confrontée tant au bêtisier populaire qui traite de mythe tout ce qui est faux et un confusionnisme théorique sidérant de la part de beaucoup d'intellectuels et écrivains académiques. On peut certes le déplorer. Mais j'y vois plutôt un domaine de réflexion vivant et significatif de ce qui circule dans les imaginaires sociaux. Les façons de parler populaires ne devraient pas nous étonner. Le rationalisme ordinaire se prétend moderne et se moque donc de la naïveté infantile des mythologies anciennes. En outre, le rationalisme moderne nie évidemment, contre toute évidence, qu'il puisse exister aujourd'hui encore en Occident des mythes actuels qui surplomberaient nos imaginaires collectifs. Pour lui, le temps des mythes est terminé; celui de la science est commencé. Ces esprits démystifiés ne sauraient imaginer que nous soyons aujourd'hui sous l'influence d'autant de mythes, sans le savoir, que l'étaient les Égyptiens, les Grecs ou les Germains anciens. Or c'est bien cela qu'observe la mythanalyse! Quand aux spécialistes, en général des historiens érudits des mythologies anciennes, aucun d'entre eux n'a jamais proposé aucune théorie articulée de l'origine des mythes. Pour eux, les mythes remontent à des temps obscurs, pour lesquels nous n'avons plus de documents, ou flottent dans les airs comme des archétypes ahistoriques et universels, ou ils nous viennent d'une peur fort répandue de la mort. Nous les avons inventés jadis pour nous expliquer l'origine et la destinée du monde, parce que nous nous interrogions confusément sur ces questions sans avoir de réponse. Mais, au-delà de citer Hésiode ou Homère, aucun de ces spécialistes ne tente d'expliquer pourquoi ces poètes les ont formulés ainsi, sauf à invoquer de vieilles traditions orales. Et certes l'érudition de ces mythologues ou mythographes, souvent admirable, tient lieu de science, permet des typologies, établit des liens, des ensembles, des filiations, des diversités entre plusieurs versions, voire croit pouvoir y déceler des structures linguistiques ou anthropologiques. Mais cela s'arrête là. L'origine ancienne des mythologies leur cache l'actualité de l'origine des mythes, qui est biologique et non pas historique; toujours renouvelée dans l'actualité et non pas un trésor hérité d'un lointain passé. C'est là précisément que situe la différence selon laquelle se constitue la théorie de la mythanalyse. En tout temps les hommes ont développé une pensée magique fondée sur les mythes en autorité dans leurs sociétés. Aujourd'hui comme hier. La modernité elle-même est un mythe. Réf : Blog Mythanalyse 14/10/2014 URL |

Référence : 212029 Titre : L'homme planétaire Date : 2012 Famille/Série Icone Observations : Bibliographie L'homme planétaire émerge aujourd'hui, celui qui a une conscience planétaire. Il prend en compte et respecte à l'égal de lui-même tous les humains de la Terre. Il prend en compte et respecte la diversité de toutes les langues et de toutes les cultures. Il a cependant une préférence marquée pour les cultures qui respectent le plus les droits élémentaires universels de l'homme. Et il est engagé dans la promotion de l'éthique planétaire qui est fondée sur le respect de ces droits universels. Réf : Blog Hyperhumanisme 16/02/2012 |

Référence : 212030 Titre : L'homme universel Date : 2012 Famille/Série Icone Observations : Bibliographie Oui, au sein de la diversité culturelle il y a une conscience planétaire universelle qui émerge, celle de l'homme qui veut progresser vers le respect planétaire des droits universels de notre éthique hyperhumaniste. L'homme universel, c'est ce qui nous est commun à tous, quels que soient notre culture, notre langue, notre sexe, la couleur de notre peau, et qui exige pour tous les mêmes droits fondamentaux de sécurité physique et alimentaire, de liberté de penser et d'expression. Cet homme universel, il recule devant nous avec l'horizon, mais il ne disparaît pas de notre vue. Nous cheminons vers lui, malgré tous les détours, reculs, obstacles et dénégations que nous subissons. Il y a l'oeil de Caïn derrière nous et cette figure impérative de l'homme universel et divers devant nous. Réf : Blog Hyperhumanisme 17/02/2012 |

Référence : 212031 Titre : L'unité de mesure de l'intensité numérique Date : 2012 Famille/Série Observations : Bibliographie Solitude et dépendance Nous pouvons adopter le tweet/sec ou TPS - tweet par seconde - comme unité de l'intensité numérique. Ainsi nous observons l'augmentation rapide de cette intensité: - 6939 TPS le 31 décembre 2010 à minuit au Japon pour la nouvelle année 2011 - 500 TPS le 2 mai 2011 lors de la capture de Bin Laden - 7,064 TPS le 25 août 2011 lors de la démission de Steve Jobs - 8,860 TPS le 28 août 2011 lors des MTV Video Music Awards - 25,088 TPS le 9 décembre 2011 lors du Castle in the Sky airs au Japon. - 9,420 TPS le 8 janvier 2012 lors d'un évènement sportif, le Denver Broncos quarterback Tim Tebow’s 80-yard overtime touchdown - 12,233 TPS le 5 février 2012 lors du Super Bowl Le Japon accumule évidemment les records de TPS quotidiens. D'une façon plus sensitive, nous avons distingué les petites sensations, le frémissement, le frisson et l'orgasme numérique dans la e-sensibilité. Jusqu'à quels records irons-nous dans cette pulsion et cette dépendance au numérique? Soyons clairs: le numérique est un catalyseur, une drogue, mais l'intensité que nous mesurons en TPS, c'est en fait celle de la demande de lien social, d'affection avec le corps social, qui exprime positivement le manque symptomatique de solidarité et l'angoisse de la solitude qui étreignent les individus au sein de la masse sociale. Les TPS mesurent un manque, une frustration autant qu'un désir et une dépendance compensatoire. Réf : Blog Mythanalyse 16/02/2012 URL |

Référence : 212032 Titre : Nature écranique Date : 2012 Famille/Série Observations : Bibliographie Une image numérique du monde Notre cosmogonie est devenue numérique, dans tous les sens du mot. Elle se mesure en toute chose. On l'avait oublié, depuis les Grecs, mais on y est revenu depuis la Renaissance et aujourd'hui plus que jamais. Structures et nuances se chiffrent. J'insiste donc sur la signification d'une esthétique quantitative. Mais notre image du monde relève aussi désormais dans sa représentation, dans son interprétation, dans sa modélisation, dans son instrumentalisation de l'omniprésence du code binaire sur lequel se fonde le numérique. Nous l'approchons, nous l'interprétons, nous la contrôlons, nous la transformons avec des appareils électroniques, des algorithmes, des logiciels, des fichiers numériques et en fausses couleurs. C'est en ce sens que le numérique est devenu notre nouvelle nature et que je parle de Nouveau naturalisme. L'art actuel peut rejeter cette évidence ou en diverger avec une conscience aiguë de ses raisons. C'est là une posture tout à fait légitime et éventuellement fort intéressante. Car le numérique, malgré son efficacité évidente, ce n'est pas une vérité, mais seulement un codage trivial, ainsi que la métaphore contemporaine sur laquelle se base la science. L'art actuel peut aussi s'y soumettre dans les délices de l'hypnose. Il peut encore l'explorer, la questionner, la critiquer, sans en nier ni la puissance, ni les vertus, ni les utopies, ni le mythe, ni les dangers. C'est le choix que j'ai fait. Réf : Blog Avenir de l’Art 15/02/2012 URL La nouvelle nature est numérique Elle est numérique dans tous les sens du terme. Sa représentation, son interprétation, sa modélisation, son instrumentalisation sont désormais quantitatives. Et elles s'élaborent avec le code binaire des appareils électroniques, des algorithmes, des logiciels, des images et de leurs fausses couleurs. Réf : Blog Nouveau Naturalisme 15/02/2012 Répétition de l'évidence Elle était hantée par les esprits, célébrée et redoutée, elle a été romantique, puis trivialement matière première, aujourd'hui elle est numérique. C'est le fondement du nouveau naturalisme. Il faut répéter cette évidence, que peu de gens perçoivent. Réf : Blog Nouveau Naturalisme 04/11/2012 |

Référence : 212033 Titre : Les mythes archaïques du numérique Date : 2012 Famille/Série Observations : Bibliographie Mythanalyse du numérique 2 Nous abordons souvent le questionnement mythanalytique du numérique, qui repose sur un code binaire élémentaire, mais qui a réactivé des croyances mythiques parmi les plus archaïques et les plus importantes. Celle de l'unité universelle, celle de la puissance créatrice humaine (CyberProméthée), celle de la lumière, celle de la noosphère teilhardienne et de son point Omega d'achèvement de notre évolution. Avec ces croyances mythiques et à leur appui, nous avons réinventé les délices et les affres d'une magie archaïque, elle aussi, mais qui se traduit par une efficacité technique dont nos plus puissants chamans n'auraient pas osé rêver il y a à peine une génération. Voilà un domaine de recherche qui nous accapare avec passion. La mythanalyse embrasse bien sûr beaucoup plus que le numérique, mais le numérique s'offre à nous comme un champ d'analyse étonnamment significatif et démontre sans équivoque notre thèse: nous avons autant de mythes que les Grecs, le plus souvent les mêmes, car les mythes sont d'origine biologique autant que sociale, et nous ne le savons pas, parce qu'ils s'expriment autrement, moins selon des figures anthropomorphiques que dans les mythologies anciennes (des dieux et des déesses), mais davantage dans notre imaginaire technoscientifique, économique et écologique. Réf : Blog Mythanalyse 17/02/2012 URL Mythanalyse du numérique (2) Nous allons donc tenter d’explorer les imaginaires sociaux de cet âge du numérique émergent. Nous pensions qu’il s’agissait d’une révolution technologique et scientifique. Mais nous y redécouvrons les croyances ingénues, les espoirs, les peurs et les émotions des vieux mythes des origines et du futur, que réactive spectaculairement le numérique. Il est paradoxal qu’un code binaire élémentaire, ait réveillé ces vieux mythes de l’humanité, que nous croyions dépassés, ceux de la lumière, de l'unité universelle, de la puissance créatrice humaine (CyberProméthée), ou ceux, aussi futuristes et spirituels, de la noosphère teilhardienne et de son point Omega d'achèvement de notre évolution. La mythanalyse embrasse bien sûr beaucoup plus que le numérique, mais le numérique s'offre à nous comme un champ d'analyse étonnamment significatif et démonstratif de notre thèse. Nous nous croyons « modernes » et libérés des « superstitions et autres mythes infantiles ». Nous pensons que le rationalisme nous a permis de nous « démystifier ». Pourtant, nous adhérons aujourd’hui encore, à l’âge du numérique, de la technoscience, et des nanotechnologies, à autant de mythes que les Égyptiens ou les Grecs, et qui demeurent le plus souvent de nouvelles déclinaisons des mêmes croyances archaïques, car les mythes sont d'origine biologique, quelles qu’en soient leurs variations sociales. Mais pas plus que les Égyptiens ou les Grecs nous ne savons que nos croyances actuelles sont mythiques, sans doute parce qu'elles s'expriment autrement, moins selon les figures anthropomorphiques des mythologies anciennes (des dieux et des déesses), mais davantage en puissances abstraites, tels que le Progrès, l’Histoire, la Raison, le Travail, le Futur qui nous ont dominés depuis le XIXe siècle, puis dans les grands acteurs de notre imaginaire technoscientifique, économique et écologique, et plus précisément aujourd’hui dans notre dépendance aux prodiges du numérique. Et il est tout aussi étonnant que le numérique ait réactivé la pensée magique, ses rituels, des malins génies et des démons, qui semblent réveiller des sorcelleries primitives. Réf : Blog Mythanalyse 10/08/2012 URL |

Référence : 212034 Titre : Socrate, premier penseur binaire Date : 2012 Famille/Série Observations : Bibliographie Socrate demande à l'esclave: - Puisque ce n'est pas faux, alors est-ce que c'est vrai? - Oui, c'est vrai, répond l'esclave - Et puisque cela est vrai, pourrait-on affirmer que c'est faux? - Non, répond immédiatement l'esclave, ce n'est pas faux.. (Cinquième méditation péripatéticienne) Réf : Blog Twitter 23/02/2012 Pensée binaire Pourquoi la pensée binaire occupe-t-elle et structure-t-elle tant notre esprit? Pourquoi lui avons-nous accordé un statut de vérité et une telle puissance logique de raisonnement? Pourquoi avons-nous aujourd'hui, à l'âge du numérique, fondé notre évolution humaine sur les technologies associées à un code binaire, 1 ou 0, qui est devenu l'alpha et l’oméga de tous nos algorithmes, de l'informatique? Cette tendance humaine remonte loin dans le temps, dans les oppositions asiatiques du yin et du yang, religieuses du bien et du mal, aussi bien que dans la fondation du rationalisme grec. Socrate est le champion déclaré de ce mode de pensée binaire supposé accoucher de la vérité. - Si ce n'est pas vrai, alors peut-on dire que c'est faux? demande Socrate à l'esclave. - Oui assurément, répond l'esclave, cela ne peut être que faux. - Alors tu es d'accord avec moi que c'est faux, demande Socrate. - Oui, assurément, cela est faux, dit l'esclave. La logique classique, dite de Port-Royal, identitaire et du tiers exclu, le rappelle avec la plus grande vigueur: A est A, A ne peut pas être B. Le rationalisme classique correspond à la généralisation de l'individualisme et de la famille conjugale fondée sur l'union durable d'un seul père et d'une seule mère, à l'opposé des sociétés antérieures basées sur les familles indivises et sur la magie. C'est la mythanalyse qui explique cette domination de la pensée binaire par la théorie du carré parental associant le biologique binaire (un père et une mère) et le déterminisme de l'autre (la société), qui institue la famille individualisée, le monothéisme, le rôle paternaliste du roi, du prince, de l'État, et maternel de notre mère l'Église catholique. Nous avions antérieurement la domination de la logique participative, celle de la magie, de l'alchimie, de l’irrationalisme, en même temps que la structure sociale de la famille indivise, communautaire associant le nouveau-né aux mères et aux pères du groupe (l'oncle maternel ayant plus de pouvoir que le père biologique), et le polythéisme - plusieurs dieux, ayant chacun sa rationalité et son pouvoir. Mais pourquoi ce fondement biologique et social de la pensée binaire, qui aboutit aujourd'hui au code binaire de l'informatique et à sa célébration urbi et orbi, connaît-il un tel succès au moment précisément où la rigidité de la famille conjugale éclate? Au moment où des pratiques de transexualité s'affirment ainsi que les mariages homosexuels? Au moment où le principe de non détermination en science, les logiques floues, les systèmes complexes, les lois du chaos, la physique quantique remettent en cause le rationalisme classique binaire? Voilà une grande question, à laquelle il nous faudra répondre. Réf : Blog Mythanalyse 23/02/2012 URL |

Référence : 212035 Titre : Consommation, consumation Date : 2012 Famille/Série Observations : Bibliographie La planète Terre est devenue objet de consommation. Tout se mange. Nouvelle religion d'anthropophagie planétaire? Faut-il encore distinguer les ogres et ceux qui sont mangés? Ou admettre que c'est le consommateur qui finalement s'autoconsomme? S'autoconsume. Quel est le mythe qui fonde cette nouvelle religion? Réf : Blog Nouveau Naturalisme 12/02/2012 |

Référence : 212036 Titre : Définitivement fermé Date : 2012 Famille/Série Observations : Bibliographie Closed for ever De son vivant, Dieu était fort affairé. Ouvrant son bureau aux aurores, le fermant à la tombée de la nuit, il ne cessait de devoir répondre à des milliards de prières, d'inscrire sur ses fiches individuelles des milliards de péchés et pas mal de bonnes actions. Ses registres devenaient si épais qu'il ne parvenait plus à faire face à toutes ces activités humaines qu'il se devait de tenir à jour sur ses listes. Il n'avait même plus le temps de se pencher sur les urgences de ceux qui lui adressaient sans répit des suppliques, mettaient des cierges dans les églises, se confessaient, demandaient des grâces et des sacrements. Et c'était sans compter les procédures d'accueil et de sélection des arrivants, toujours plus nombreux, à la porte de Saint-Pierre, dont il fallait chaque fois vérifier les états de service dans les registres, avant de les envoyer aux Enfers, au Purgatoire ou de choisir leur rang au Ciel. L'augmentation démographique était devenue telle, que Dieu ne trouvait plus assez de volontaires parmi les morts placés au Purgatoire, pour consacrer leurs journées à ce travail bureaucratique ennuyeux, répétitif et souvent stressant. Pour l'an 2000 après Jésus-Christ, Dieu décida donc de numériser tous ses registres, mais c'était une gigantesque tâche, et un énorme budget. En outre, il ne trouva pas d'algorithme assez subtil pour bien discriminer les âmes pieuses, évaluer les valeurs religieuses et les arrières pensées des morts, et pour garantir une qualité absolue de tri et d'évaluation. Il devenait incapable de gérer tous les fichiers en temps réel et avait de plus en plus mauvaise conscience de son retard, qui augmentait tous les jours et créait des embouteillages et d'interminables queues aux guichets. Les plaintes et les réclamations aussi, qui s'en suivaient, devenaient ingérables dans un délai raisonnable. Devant son incapacité à répondre correctement et équitablement à tous, sachant que l'humanité allait grossir encore de quelques milliards d'individus, il décida de fermer son bureau et de prendre sa retraite. Il y avait droit depuis longtemps, étant donné son âge. Et après cette décision difficile mais nécessaire, il put enfin se détendre et être heureux. Maintenant, il repose en paix. Amen. Si seulement les humains n'avaient pas imaginé que Dieu veille sur chacun d'eux, les espionne sans cesse, enregistre toutes leurs pensées et leurs actes, et fait le bilan comptable lors de leur mort pour décider de leur éternité, Dieu n'aurait pas été pris dans cette logique infernale et serait resté le dieu inaccessible qu'il avait voulu être depuis toujours. Le Diable est dans les détails. L'imaginaire humain est rarement cohérent, pour ne pas dire toujours ambivalent, contradictoire, dès qu'on l'examine attentivement, comme nos rêves. Ce sont aussi ces incohérences et ces absurdités qui le rendent si étonnant et significatif pour le mythanalyste. Réf : Blog Mythanalyse 28/02/2012 URL De l'éthique individuelle à l'éthique collective La magie est une tradition païenne, qui vise la puissance et le contrôle des esprits et des personnes. Mais son évolution religieuse monothéiste a prétendu nous révéler le sens de notre vie, visant moins à changer le monde d’ici-bas qu’à y faire régner une morale individuelle prometteuse d’au-delà paradisiaque. Pour la religion, ce n’est évidemment pas la technoscience, mais l’éthique qui nous sauvera, faute de quoi le Dieu monothéiste peut nous faire périr par le déluge ou par ses habituels fléaux. Le christianisme n’avait pas l’ambition d’imposer une morale collective, mais plutôt de nous inviter chacun individuellement à sauver notre âme dans un monde terrestre de péché destiné à finalement disparaître. Nous savons aujourd’hui deux choses de plus qui sont de la plus grande importance. Premièrement, nous sommes passés de l’idée d’une morale individuelle capable de nous sauver individuellement à une éthique planétaire, seule capable de nous sauver collectivement. Deuxièmement, ce n’est pas la technoscience mais l’éthique planétaire, qui pourra changer le monde pour le meilleur. Car que nous importerait de sauver un monde toujours aussi scandaleux que celui d’aujourd’hui, si nous ne croyions pas à notre capacité de l’améliorer considérablement ? Et l’esthétique ne saurait être un cache-misère, un voile artistique sur des horreurs insupportables. Elle ne se justifie que si elle se lie à l’éthique. Nous redécouvrons cette idée ancienne de lien entre le beau et le bien ! Elle doit être capable de nous donner accès à cette valeur morale qui nous dépasse individuellement. Déjà Robert Motherwell exprimait cette exigence : « sans conscience éthique, un peintre n’est qu’un décorateur ». Nous parlons bien sûr désormais d’éthique laïque, car l’éthique religieuse ne peut sauver que des âmes individuelles. Jadis, seul Dieu pouvait sauver le monde. Et aujourd’hui c’est l’humanité qui a le pouvoir de détruire ou de sauver la Terre. Face aux scandales terrestres, contre l’homme l’art plaide pour l’humain. Il peut contribuer à une sortie de crise aussi bien politique qu’esthétique. Notre fragilité humaine ne saurait nous dispenser d’en embrasser l’ambition. Je voudrais, pour le dire, avoir des mots rageurs, écrire avec de l’encre rouge l’indignation profonde que l’on ressent face à l’exploitation et au cynisme généralisés qui entraînent tant de manques flagrants et répétés aux droits humains élémentaires auxquels nous assistons. On peut donc prédire que c’est la vision éthique des artistes, qui déterminera de plus en plus leur représentation du monde. La beauté que l’homme peut ajouter collectivement au monde est éthique, dans le sens où l’on parle par exemple de commerce équitable, de développement durable et solidaire. Et elle constitue la seule réponse possible, en fait incontournable, au désenchantement généralisé d’aujourd’hui. L’éthique, c’est seulement l’exigence de justice humaine, ici-bas, et non pas divine, au-delà, comme le promettait la religion. En ce sens, et en ce sens seulement, l’art pourrait devenir un art de vivre ensemble. Voilà l’art de l’avenir. Réf : Blog Hyperhumanisme 24/03/2015 |

Référence : 212037 Titre : Mythanalyse des nanoparticules Date : 2012 Famille/Série Observations : Bibliographie Les nanotechnologies explorent la matière à une échelle infinitésimale (le milliardième de mètre) et renvoient à la mécanique quantique. Elles détectent, modélisent, exploitent des objets qu’on pourrait appeler techno-phénoménaux, parce qu’ils sont produits par des technologies dont on observe ou plus exactement dont on interprète les procédures. Celles-ci résultent directement de nos outils. Leurs caractéristiques sont inséparables de celles de nos instruments, principalement des instruments de spectroscopie, tels que le microscope à effet tunnel, le STM ou Scanning Tunneling Microscope ou le microspoce à force atomique AFM, décrit comme un nano-palpeur. On sait que toute matière, même apparemment la plus solide et dense, est parcourue par des tourbillons d’atomes en constante réorganisation, qui comportent donc aussi des trous, ou lacunes, surtout en surface. Dans le cas du STM, on parvient à induire avec sa pointe, de la taille d’un atome, un courant qui traverse cette soupe atomique (effet tunnel) et dont on déduit qu’une nanoparticule a pénétré. Ne devrait-on pas se limiter à dire que ces effets résultent de l’impact de nos nano-instruments dans la matière? Est-ce que ce sont des objets technologiques imaginaires ? En tout cas des objets fantômes, peut-être seulement des traces. Ils ne sont pas analogiques; nous ne pouvons pas les voir à l’œil nu, ni même avec de puissants microscopes, puisqu’ils sont plus petits que la longueur d’onde de la lumière. Ce sont des images numériques, construites, modélisées, procédurières. Lorsque nous créons par lithographie des nano-électrodes en or pour capter une nanoparticule invisible et en observer le comportement, nous sommes dans l’artifice et le flou, presque dans un récit fabuleux. L’invisibilité de ces nano-effets donne lieu à de nombreuses métaphores pseudo-descriptives, dont la confusion, la diversité et les contradictions métaphysiques sont significatives de notre difficulté même à les conceptualiser, à les imaginer, et encore plus à les représenter. On construit des images indicielles, c’est-à-dire des images qui visualisent une mesure. On parle aussi d’interactions, d’images conceptuelles, d'expériences de pensée, d’occurrences (traces événementielles), de dispositifs, d’imag’actions, d’objets transmodaux, d’un mélange d’images expérimentales (réelles) et d’images de synthèse (imaginaires), auxquelles on reconnaît un pouvoir d’évocation. Plus l’horizon de la matière recule devant nos instruments, moins nous voyons, plus nous conceptualisons et imaginons. Nous observons qu’à cette limythe la théorie de la lumière qui repose sur la dualité onde-corpuscule et qui a inspiré la théorie de la mécanique quantique, semble devenir universelle et que selon les cas, nous penchons pour des représentations de particules ou d’ondes. Elles sont « à mi-chemin entre le voir et le savoir » soulignent la sociologue de la connaissance Anne Sauvageot et les physiciens Xavier Bouju et Xavier Marie dans la préface des actes consacrés à un colloque sur le sujet Images & mirages @ nanosciences (Hermann, 2011)*, sauf que nous ne voyons pas ces particules et ne savons pas ce qu’elles sont, puisqu’elles « transgressent les frontières entre le réel et le fictif », comme ils le rappellent aussi. Nous atteignons manifestement avec les nanotechnologies un far west scientifique, en ce sens que ces territoires d’une nouvelle frontière de la matière-énergie que nous explorons, ne sont plus soumis à aucune des lois que nous connaissons, telles que les trois dimensions. La science rejoint l’affabulation. C’est cela qui l’intéresse et en même temps c’est la limythe avec laquelle elle doit composer, comme lorsqu’elle aborde les questions de l’éternité ou des particules plus rapides que la lumière. Ce qui donne de la crédibilité à ces images-signes, c’est évidemment notre connaissance de l’échelle infinitésimale de la matière, qu’elle soit vivante ou non. Nous savons que l’échelle atomique n’est qu’un horizon qui reculera indéfiniment dans la lunette de nos microscopes électroniques et spectroscopiques. Nous avons besoin de les visualiser pour les imaginer, pour y croire, pour les penser, même scientifiquement. Et nous devons inventer des formes et des couleurs pour l’invisible, comme si nous étions capables d’accommoder notre vision jusqu’à percevoir ces objets nanotechnologiques. Nous tentons de nous représenter ces particules avec des images d’artistes en fausses couleurs, en les grossissant. Même s’ils sont en mouvement incessant, nous les imaginons à une échelle de visibilité, en décidant d’arrêts sur images, que nous plaçons dans un espace qui semble dynamique, en utilisant les codes visuels stéréotypés des graphes quantitatifs. Nous jonglons avec l’irreprésentable. Nous adoptons des contrastes de couleur qui assurent leur lisibilité sans enlever à leur mystère. Bref, même s’ils relèvent de paramètres indiciels, nous les iconisons dans l’espace visible comme des nano-objets, selon les codes symboliques de notre culture. Plus ils sont invisibles, plus nous fabriquons de fausses images qui prétendent à la crédibilité, inévitablement arrangées selon nos codes culturels d’imagerie scientifique. Il faut souligner ici, de façon plus générale, que l’imagerie scientifique, qui prétend à l’objectivité d'une" interprétation a-culturelle, a-historique et non subjective, est inévitablement soumise à notre culture, à notre idéologie, à notre époque, à notre subjectivité, et généralement revêt un aspect kitsch bonbon. D’ailleurs, la preuve en est que rien ne vieillit plus vite que l’imagerie scientifique. Les nano-images ne sont pas des mirages, car les mirages semblent très réels, à moins qu’il ne s’agisse de « mirages quantiques », donc imperceptibles! Ce sont des imaginaires technologiques auxquels nous attribuons une puissance d’autant plus grande qu’elle est invisible et mystérieuse. Si nous persistons dans ces recherches incertaines, ce n’est pas seulement par désir de connaissance. Nous en espérons de nouveaux pouvoirs. Et cette hypothèse inquiète autant qu’elle promet. Les nanotechnologies, aussi scientifiques qu’elles prétendent objectivement être, tendent inévitablement à la magie. Elles ont comparables à notre imaginaire alchimique, qui croyait aux affinités entre les esprits de la matière. Et les alchimistes pensaient pouvoir ainsi produire de l’or. Ainsi, selon les relevés industriels, on utilise déjà des nanoparticules de dioxyde de titane et d’oxyde de zinc dans des crèmes solaires et dans des cosmétiques, dans des enduits extérieurs, des peintures et des vernis d’ameublement. Il semblerait aussi qu’on ajoute des nanoparticules d’oxyde de cérium (une terre rare qui accélère l’oxydation) comme un catalyseur du carburant pour les automobiles. Et nous commençons à concevoir des nanomoteurs, capables de pénétrer dans les tissus les plus subtils de nos organes vivants pour y déposer des médicaments nanométriques. Nous pensons aussi pouvoir modifier des structures atomiques, y introduire des particules retraçables ou capables de durcir un métal, ou de le fragiliser, et ces possibilités encore difficiles à contrôler sont sujettes à des débats de société qui pourraient être aussi importants que ceux qui concernent les OGM. Plusieurs associations militent déjà activement contre l’utilisation des nanoparticules. Elles déclarent craindre que les nanomatériaux se révèlent toxiques pour les tissus humains. Elles diffusent des études qui mentionnent le risque de causer des mutations de l’ADN et d'induire des changements de la structure cellulaire pouvant conduire à la mort de la cellule, comme un empoisonnement au mercure. Nous élaborons une nanotoxicologie qui étudie, suivant l’exemple des enquêtes sur le danger de cancer qui serait relié à la saturation de notre environnement par les ondes courtes, notamment du fait de l’utilisation grandissante des téléphones portables, les risques potentiels d’une dissémination à large échelle de nanoparticules dans l'environnement. La revue Nanotoxicology a été créée en 2007. Et même dès 1986 Eric Drexler, dans son livre sur les nanotechnologies, Engines of Creation, après avoir insisté sur les possibilités extraordinaires que nous pouvons espérer des nanoparticules, se fait dramatique. Il redoute que ces particules, si on les introduit dans des tissus vivants, ne les corrompent et ne créent des cellules dangereuses autoreproductibles, entraînant des catastrophes biologiques. On peut craindre aussi que ces nanomanipulations de la matière et de l’énergie permettent un jour de créer des armes de destruction massive, telles que des bombes au graphite nanochargées, qui seraient capables de détruire les ondes courtes des réseaux de communication, voire de déstabiliser les structures atomiques du métal ou du béton. On évoque même une « gelée grise », qui serait un amas de nanoparticules susceptible de se répandre et de détruire tous les objets solides inertes ou vivants, et jusqu’à la croute terrestre elle-même. Pourtant, le portail français officiel des nanosciences et des nanotechnologies le souligne : « les scientifiques ne sont pas unanimes quant à la définition de nanoscience et de nanotechnologie ». Et en France une commission créée par le CNRS en 2004 a renoncé en 2007 à poursuivre ses enquêtes sur les dangers possibles des nanoparticules, faute de pouvoir se mettre d’accord sur la définition de celles-ci, ni davantage sur la détection de leurs effets potentiels. Il est donc permis de se demander comment des particules invisibles dont l’existence est si insaisissable qu’elles relèvent encore de la spéculation, peuvent être ainsi manipulées et traitées industriellement en grande quantité pour être ajoutées à des crèmes, des peintures ou des médicaments. Il y a dans cette conviction, que ce soit celle de groupes militants, de manufacturiers ou d’agences de publicité, de la pensée magique, qu’elle soit pour ou contre. Ces grands espoirs ou ces grandes peurs, qui évoquent des pouvoirs gigantesques, extraordinaires ou épouvantables de ces particules fantomatiques, font penser aux esprits bienfaisants et malfaisants du Moyen-âge. On les conjure ou on prétend les asservir, on a pour cela des procédures, des formules, des discours. Et tant qu’on n’aura pas démontré l’existence bien réelle de ces esprits de la matière, tant qu’on ne sera pas capable de les observer et de les mesurer, il sera permis de n’y voir que des affabulations comparables à celles de la vieille magie. Cela fait penser au breuvage mêlé de poudre d’or que buvait la duchesse d’Angoulême quotidiennement pour augmenter l’éclat de son teint, qui était naturellement fort beau; mais elle fut gravement intoxiquée par cette mixture précieuse. On ne doutera pas que ces fabricants de crèmes et de peintures tentent d’ajouter des molécules d’oxyde de zinc ou de titane dans leurs mélanges, mais il ne s’agit que de micromolécules, et en aucun cas de nanoparticules. Cet abus de déclarations faisant référence aux nanosciences et aux vertus de l’infiniment petit donne un air de surpouvoir scientifique à ces produits et donc permet d’en justifier les prix de vente élevés, ce qui est courant notamment en cosmétique. Mais ce ne sont que des invocations à des pouvoirs magiques. En fait d’innovation, un retour à la vieille alchimie. Et beaucoup de gens y croient. _______________________ * Cette publication fait suite à un remarquable colloque organisé en 2010 à l'Université de Toulouse Le Mirail. Un cederom accompagne le livre et montre un choix d'images scientifiques et de nanoart qui illustrent les propos des intervenants. Réf : Blog Mythanalyse 05/03/2012 URL |

Référence : 212038 Titre : Même Dieu n'est pas parfait Date : 2012 Famille/Série Icone Observations : Bibliographie Ce n'est qu'une invention humaine, et de loin pas la meilleure. Réf : Blog Mythanalyse 10/14/2012 URL </strong |

Référence : 212001 Titre : Qu'est-ce que l'art ? Date : 2012 Famille/Série Icone Observations : Bibliographie Seuls maîtres de notre destin Le temps n’est plus de sauver son âme, chacun pour soi, comme au temps des religions individualistes. Notre destin est redevenu collectif, comme dans les sociétés que nous avons appelées « primitives ». Il nous faut assumer collectivement nos responsabilités humaines. C’est ce que j’appelle l’hyperhumanisme, qui est une conscience augmentée des liens qui unissent les hommes. Nous savons désormais que nous sommes tous dans le même avion, qu’il n’y a pas de pilote venu du ciel ou de l’enfer, et que le temps presse. Nous voilà seuls maîtres de notre destin. Une situation qui nous paraît entièrement nouvelle dans notre évolution, mais dont nous tardons à prendre pleinement conscience, même si elle date en fait de la Révolution française : il nous faut apprendre à piloter nous-mêmes. Encore faut-il que nous sachions où nous voulons aller et donc que nous donnions nous-mêmes un sens à notre aventure collective, que nous choisissions ensemble une direction et des valeurs que nous puissions partager. Réf : Blog Hyperhumanisme 10/02/2014 |

Référence : 212041 Titre : Casseroles numériques Date : 2012 Famille/Série Observations : Bibliographie Tintamarre des casseroles numériques contre la loi scélérate 78 du gouvernement Charest. Réf : Blog Avenir de l’Art 28/05/2012 URL </strong |

Référence : 212043 Titre : Le Festival québécois des casseroles Date : 2012 Famille/Série Observations : Bibliographie Tous les soirs, à la tombée de la nuit, un nouveau festival d'été, festif et panquébécois, qui nous met sur la map internationale plus vite que les autres festival d'été. Réf : Blog Tweetart 06/06/2012 </strong |

Référence : 212045 Titre : Défendre l'Office national du film contre les coupures du gouvernement Har-peur Date : 2012 Famille/Série Observations : Bibliographie Mobilisation contre le premier ministre canadien Harper qui a décidé de fermer à Montréal la cinémathèque et la robothèque de l'ONF. Réf : Blog Tweetart 05/06/2012 </strong |

Référence : 212046 Titre : La montre TWITTER Date : 2012 Famille/Série Observations : Bibliographie Enfin la montre TWITTER Et voilà enfin la montre Twitter, qui vous permet constamment et simultanément de savoir l'heure et recevoir tous les tweets de ceux que vous suivez. Vous ne manquerez plus les info en temps réel qui vous permettent de penser et d'agir sans cesse à bon escient. La montre Twitter - ou montre tweet, comme on dit désormais - est dotée du système Bluetooth et les tweets s'affichent donc aussi sur votre téléphone mobile, qui demeure d'un usage plus facile pour répondre ou envoyer vous-même des tweets urgents. Il existe plusieurs modèles, pour le travail, pour le loisir, pour les soirées, et aussi pour la plongée soumarine, garantie jusqu'à cent mètres de profondeur. Réf : Blog OINM 06/06/2012 |

Référence : 212047 Titre : Carré rouge Date : 2012 Famille/Série Observations : Bibliographie Dénonçons la loi spéciale du gouvernement Charest contre les étudiants québécois, scandaleuse et illégitime. Réf : Blog Avenir de l’Art 22/05/2012 URL </strong |

Référence : 212048 Titre : Carré noir sur fond blanc, art et politique Date : 2012 Famille/Série Observations : Bibliographie Le célèbre tableau de Malevitch, Carré noir sur fond blanc (1915) était un geste pictural, suprématiste, extrême. Malevitch explorait ainsi les limites de la peinture, dont il présageait une issue sans retour. Et le même carré noir sur fond blanc, généralement fait de deux pièces de feutre superposées, épinglé sur la poitrine, est devenu aujourd'hui le signe de ralliement des manifestants contre la politique ultra-conservatrice du gouvernement Har-peur à Ottawa. Ce changement de signification est très significatif de notre nouvelle vision de l'art. Cantonné il y a un siècle à une démarche esthétique, aussi majeure ait-elle pu être, le carré noir sur fond blanc prend aujourd'hui une dimension toute autre, sociale, d'engagement politique et je n'hésiterai pas à dire: éthique. Un engagement en faveur de la culture, certes, dont Har-peur* démontre qu'il y est idéologiquement allergique, mais aussi contre la droite musclée, en faveur de l'écologie, de l'humanisme et de la démocratie. Le noir signifie l'obscurantisme de Har-peur et le blanc, l'espoir que nous gardons, d'en venir à bout. Je l'ai écrit dans "L'avenir de l'art": c'est désormais l'.éthique qui inspire l'esthétique. * Har-peur, une petite dérive du nom du premier ministre canadien Harper. Réf : Blog Hyperhumanisme 05/06/2012 |

Référence : 212049 Titre : Malevitch actualisé Date : 2012 Famille/Série Esquisse Observations : Esquisse transformée en un diptyque de toiles en 2014 Bibliographie Le célèbre Carré noir sur fond blanc du peintre suprématiste Malevitch (1915) actualisé en Quick Response. Réf : Blog Tweetart 10/06/2012 Malevitch QR Du suprématisme du peintre Malevitch en 1915 au code-barre Quick Response d'aujourd'hui, que s'est-il passé? Avons-nous changé de planète ? Non. Mais de civilisation: oui. Et plus encore. Nous sommes entrés dans l'âge du numérique. Réf : Blog OINM 11/06/2012 Un futur Quick Response Le mouvement Fluxus, John Cage, Robert Filliou et tant d’autres, prônaient de rapprocher l’art et la vie. Au point de ne plus les différencier. Leur influence a été immense et durable. Il faut expliciter cette idée en mentionnant la philosophie qu’elle implique. L’art est cosa mentale, disait Léonard de Vinci. La vie aussi se pense et se construit. Le futur aussi est cosa mentale. Mais aujourd’hui le temps change vite. Le monde vibre. Ses oscillations s’accélèrent. L’humanité précipite tant le pas, qu’elle doit donc aussi inventer rapidement les réponses qu’exigent les nouveaux défis qu’elle se lance à elle-même. Nous ne vivons plus tant dans le réel, que dans le possible, dans une virtu-réalité. J’ai donc actualisé le célèbre tableau suprématiste Carré noir sur fond blanc de Malevitch qui osait en 1915 nous annoncer la mort de la peinture. J’y ai inséré le code barre qui lie l’art, la philosophie et la vie dans un engagement pour un futur Quick Response. On ne peut plus s’en remettre aux idées et aux recettes traditionnelles. Il nous faut désormais penser dans l’urgence. Et ce n’est pas le moindre des risques qui s’annoncent. Car le futur diverge. De plus en plus soudainemen. Et nous lance des défis. Mais il ne faut pas se laisser prendre aux apparences. Le futur n’est pas un esprit malin et mystérieux qui erre ou nous impose ses caprices. Ce sont les hommes qui décident de ce que sera le futur. De fait, c’est l’humanité qui diverge et qui doit être à la hauteur de ses propres audaces. Quoiqu’en disent les postmodernistes désabusés, le formule demeure vitale : Souviens-toi du futur ! Il sera ce que nous en ferons. Réf : Blog OINM 12/05/2013 |

Référence : 212051 Titre : Art et vie QR Date : 2012 Famille/Série QR Observations : Bibliographie Réf : Blog Avenir de l’Art 08/06/2012 URL </strong |

Référence : 212054 Titre : La nécessaire mutation du cerveau humain Date : 2012 Famille/Série Observations : Bibliographie La divergence hyperhumaniste Quel que soit l’impact fulgurant de la nouvelle technoscience sur notre évolution récente, je dirai que notre avenir ne dépend plus tellement de nos futures innovations technologiques : nous sommes assurés qu’il y en aura beaucoup, des spectaculaires, quasiment magiques, qui changeront nos vie quotidiennes. Mais pour garder le contrôle sur notre avenir, face à une technologie instrumentale qui progresse exponentiellement et dépasse les capacités de notre conscience, ou de notre sagesse humaine, qui, elle, n’a guère progressé depuis le néolithique jusqu’à aujourd’hui, pour ne pas hâter le pas vers notre propre autodestruction, avec nos moyens technologiques inédits, il va être nécessaire, une fois de plus, de nous engager davantage dans cette grande divergence de l’éthique que j’ai déjà soulignée. C’est la plus difficile, certainement, de toutes les divergences que nous avons inventées. Mais le progrès de notre éthique planétaire sera fondamentalement beaucoup plus déterminant que celui de nos technologies. C’est d’elle que dépendra désormais principalement notre évolution, et même sans doute notre survie. Réf : Blog Hyperhumanisme 01/07/2012 Serons-nous capables de diverger ingénument pour le progrès humain? Nous ne pouvons pas persévérer dans la crise postmoderne et le désenchantement cynique ou nihiliste qu’elle a provoquée, comme si c’était une base permanente. Nous ne pouvons pas nous abandonner à l’agitation brownienne de l’humanité. Le temps n’est plus de cultiver le fatalisme comme dans la tragédie grecque ou dans l’Islam. La vie n’est pas non plus un jeu vidéo où tout serait permis et tout serait indifférent. On ne peut pas recommencer plusieurs fois la partie pour s’amuser. Nous ne jouons qu’une fois et il faut gagner. Le temps n’est plus de jouer au magicien, ni de se prendre pour des chamans, ni d’épater le public avec des jeux de cartes truqués, ou même avec un ordinateur. Il faut en finir avec les illusions et avec l’illusionnisme, qu’il soit archaïque ou numérique. A quoi cela servirait-il de repérer et d’élucider les grands mythes du numérisme, d’en décrire la puissance magique, encore plus grande que celle des anciens chamans, à quoi cela servirait-il, si la mythanalyse n’avait qu’un but théorique de démystification ? La mythanalyse est aussi une pratique dénonciatrice, qui exige l’engagement éthique et l’action. Elle nous dit qu’il faut en finir avec le seul culte de l’argent et du divertissement. Et qu’il faut maîtriser la puissance du numérique. La situation de l’humanité est trop grave pour que nous continuions à nous étourdir dans les futilités et à fermer les yeux face au scandale permanent de l’extrême misère humaine de milliards d’entre nous sur la Terre. La vitesse du progrès technologique nous oblige à relever d’immenses défis. Nous savons que le sens de la vie ne nous est pas donné d’avance, mais que c’est à nous de le construire. Confrontés à des problématiques inédites, nous sommes contraints de construire un nouveau sens et décider d’une nouvelle orientation qui puissent nous permettre de poursuivre notre évolution. Tout est encore possible, le meilleur comme le pire. Mais le temps n’est plus de sauver son âme, chacun pour soi, comme au temps des religions individualistes. Notre destin est redevenu collectif, comme dans les sociétés que nous avons appelées « primitives ». Il nous faut assumer collectivement nos responsabilités humaines. C’est ce que j’appelle l’hyperhumanisme, qui est une conscience augmentée des liens qui unissent les hommes. Nous savons désormais que nous sommes tous dans le même avion, qu’il n’y a pas de pilote venu du ciel ou de l’enfer, et que le temps presse. Il nous faut donc apprendre rapidement à piloter nous-mêmes. Encore faut-il que nous sachions où nous voulons aller et donc que nous donnions nous-mêmes un sens à notre aventure collective, que nous choisissions ensemble une direction et des valeurs que nous puissions partager. Les enjeux ne sont plus seulement épistémologiques ou sociologiques, mythanalytiques ou esthétiques. Ils sont éthiques. L’objectif prioritaire de notre évolution n’est désormais plus la puissance de la technoscience, qui progressera à coup sûr. C’est un objectif beaucoup plus difficile, qui est humain : la nécessité d’une éthique planétaire. Je n’évoque ainsi, bien entendu que les droits élémentaires de chaque être humain à boire de l’eau potable, à manger à sa faim, à disposer d’un toit et d’une sécurité physique minimale, à recevoir des soins médicaux et une éducation de base. Je ne parle que de ces droits de l’homme si souvent déclarés et constamment bafoués. Cette éthique planétaire est la seule valeur, la seule vérité qui soit universelle et que nous puissions réaffirmer face au relativisme généralisé de notre temps. La divergence du futur que nous devons assumer n’est pas dans la conception et la rédaction de cette éthique planétaire, déjà connue ; elle est dans la volonté partagée de la faire prévaloir. Voilà le grand défi qui nous parait encore impossible, au point de susciter l’ironie et la risée de la majorité des gens. Mais il est possible d’y parvenir. Par étapes sans doute. Mais avec persévérance. A coup sûr pas par magie, mais avec l’aide sans doute des technologies numériques, qui contribuent à augmenter nos liens humains, notre conscience du sort de tous et du scandale généralisé des violences, des exploitations humaines, des injustices cyniques, de la misère intolérable qui sévissent dans tant d’endroits divers de la Terre. Nous ne pouvons plus dire que nous ne le savions pas. Il faut y mettre fin. Notre espèce s’est constituée à la suite de nombreuses mutations de notre cerveau. L’éthique planétaire est devenue notre plus grand défi humain, le plus difficile que nous ayons jamais eu à relever, mais le plus important, le plus déterminant de notre avenir. Descendre des arbres et marcher en posture verticale, ou mettre le pied sur la Lune n’est rien en comparaison du défi de l’éthique planétaire. Certes, on nous objectera que c’est une vue de l’esprit, presque une attitude de désadaptation aux pressions économiques et à la realpolitik. Pourtant, ce défi s’impose à nous non seulement pour des raisons morales, mais aussi pour des raisons de survie, qui sont d’ordre biologique. L’éthique planétaire nous viendra par nécessité, comme notre queue de primate nous a quitté par inutilité. C’est pour cela que je crois à cette mutation de notre cerveau et à l’émergence de l’hyperhumanisme. Si non, je garderais des doutes insurmontables sur notre avenir. Réf : Blog Hyperhumanisme 10/08/2012 Les divergences du futur Nous le savons aujourd’hui : nous, les hommes, ne sommes pas descendus du ciel, mais des arbres. Au cours d’une lente évolution, devenus animaux parmi ceux qui se redressent, par un extraordinaire accomplissement, nous avons réussi à prendre position en tête de la nature. Et un jour, un lointain jour du futur, nous deviendrons des dieux. D’abord des dieux semblables à ceux qu’avaient inventés les Grecs anciens, encore régis par Prométhée, Éros et Thanatos. Puis des dieux accomplis, qui honorerons l’éthique. C’est alors, alors seulement, que nous serons de vrais dieux. Pas des dieux éternels, car nous ne compterons plus les millénaires, mais des dieux qui se reproduiront et se répandront dans l’univers sans le détruire, l’honorant comme nous-mêmes. Nous aurons apaisé nos désirs, empli nos manques d’hommes. Nous serons l’univers. Mais nous aurons encore la tâche incessante, par une ultime divergence à peine imaginable, d’y ajouter la justice préventive et compensatoire qui fait si cruellement défaut à la violence de sa nature. Nous ne pourrons plus dire comme Spinoza : c’est ainsi. Il faudra aller encore plus loin dans l’éthique. Et lorsque nous y parviendrons, nous aurons achevé le long cheminement de toutes les divergences du futur, jusqu’à l’origine des temps. Réf : Blog Hyperhumanisme 05/07/2013 |

Référence : 212055 Titre : Une question à élucider Date : 2012 Famille/Série Observations : Bibliographie mythanalyse de la divergence (2) Mythanalyse et divergence: deux concepts sur lesquels je travaille intensivement. J'ai déjà abordé leur articulation, mais Il faudra bien que je développe davantage cette analyse. Bien sûr, la mythanalyse est une divergence par rapport à la psychanalyse et à la sociologie. Mais que serait une mythanalyse de cette rébellion, de cette rupture, de ce projet alternatif qu'est la divergence? Une réflexion à mener, pour moi incontournable. Qu'est-ce que ce rejet de l'autorité? Comment la comparer avec la dialectique? La divergence est une brisure de la pensée linéaire. Comment la rapprocher de la pensée en arabesque? Réf : Blog Mythanalyse 30/06/2012 URL Inverser le mythe cosmogonique Nous le savons aujourd’hui : nous, les hommes, ne sommes pas descendus du ciel, mais des arbres. Au cours d’une lente évolution, devenus animaux parmi ceux qui se redressent, par un extraordinaire accomplissement, nous avons réussi à prendre position en tête de la nature. Et un jour, un lointain jour du futur, nous deviendrons des dieux. D’abord des dieux semblables à ceux qu’avaient inventés les Grecs anciens, encore régis par Prométhée, Eros et Thanatos. Puis des dieux accomplis, qui honorerons l’éthique. C’est alors, alors seulement, que nous serons de vrais dieux. Pas des dieux éternels, car nous ne compterons plus les millénaires, mais des dieux qui se reproduiront et se répandront dans l’univers sans le détruire, l’honorant comme nous-mêmes. Nous aurons apaisé nos désirs, empli nos manques d’hommes. Nous serons l’univers. Mais nous aurons encore la tâche incessante, par une ultime divergence à peine imaginable, d’y ajouter la justice préventive et compensatoire qui fait si cruellement défaut à la violence de sa nature. Nous ne pourrons plus dire comme Spinoza : c’est ainsi. Il faudra aller encore plus loin dans l’éthique. Et lorsque nous y parviendrons, nous aurons achevé le long cheminement de toutes les divergences du futur, jusqu’à l’origine des temps. Réf : Blog Mythanalyse 05/07/2013 URL |

Référence : 212056 Titre : Placebo numérique Date : 2012 Famille/Série Observations : Bibliographie Une pathologie numérique qui se répand. Le numérique est une drogue, dont la dépendance compense une angoisse du vide existentiel. Donc une drogue qui peut être utile. Un placebo numérique sans effet chimique secondaire, mais dont l'abus se diagnostique comme une perte d'autonomie. Dérive illusionniste. Réf : Blog OINM 11/04/2012 |

Référence : 212058 Titre : Hyperhumanisme en action Date : 2012 Famille/Série Observations : Bibliographie La relève hyperhumaniste Confondant les sceptiques et ceux qui dénonçaient l'apathie du confort mou, le Québec a démontré qu'il a désormais une fière relève dans la nouvelle génération. Les leaders étudiants du printemps de l'érable ont montré qu'ils avaient une conscience politique solide, de l'audace pour exprimer leurs convictions, du courage pour se dresser, des dents pour parler, des jambes pour marcher, une maturité magnifique pour gérer leur révolte, pour négocier avec le gouvernement, un sang-froid spectaculaire, une persévérance hors du commun. Bravo Martine Desjardins, Gabriel Nadeau-Dubois, Leo Bureau-Blouin, et tant d'autres qui les ont accompagnés. Ce sont de futurs leaders politiques du Québec que nous espérons. Honte au gouvernement Charest. Réf : Blog Hyperhumanisme 12/06/2012 </strong |

Référence : 212059 Titre : Photographie d'une âme (2) Date : 2012 Famille/Série Observations : Bibliographie Photographie d'une âme monothéiste On notera la persistance de la structure résiduelle des acides polynucléiques, qui donne à penser que le monothéisme maintient autour de Dieu une présence familiale, comme dans la mythologie gréco-romaine autour de Zeus/Jupiter (Vénus, des fils et filles, des dieux, demi-dieux et héros, de la Pythie, des Gorgones et notamment de Méduse, qu'on retrouve dans le catholicisme sous les figures de la Vierge Marie, du Christ fils de Dieu, du Saint-Esprit, des anges et archanges, des Saints, Saintes et Bienheureux, et même du Diable et des démons pour régner sur les enfers. Réf : Blog Mythanalyse 14/06/2012 URL Photographie numérique J'affirme avoir photographié une âme dans un accélérateur mental. La photographie est ici affichée sur mon écran au 1/1 000 000e. L'âme ainsi affichée présente une structure évidente de mappemonde qui me questionne sur sa nature. Il n'y a plus de frontière crédible entre photographie numérique et image synthétique. Les fichiers numériques de la caméra et ceux de l'ordinateur sont de même nature informatique et deviennent mixables et interchangeables. La question se pose alors; qu'est-ce qui demeure vrai? Qu'est-ce qui demeure crédible? Qu'est-ce qui demeure réel? Une captation numérique est une image. Une image scientifique est une modélisation de captations instrumentée de fréquences réelles, une image de synthèse est générée non seulement par un ordinateur, mais aussi par nos concepts et notre imagination humaine, qui sont bien réels. Réf : Blog OINM 15/06/2012 |

Référence : 212060 Titre : Photographie d'une âme (2) Date : 2012 Famille/Série Observations : Bibliographie Photographie d'une âme monothéiste On notera la persistance de la structure résiduelle des acides polynucléiques, qui donne à penser que le monothéisme maintient autour de Dieu une présence familiale, comme dans la mythologie gréco-romaine autour de Zeus/Jupiter (Vénus, des fils et filles, des dieux, demi-dieux et héros, de la Pythie, des Gorgones et notamment de Méduse, qu'on retrouve dans le catholicisme sous les figures de la Vierge Marie, du Christ fils de Dieu, du Saint-Esprit, des anges et archanges, des Saints, Saintes et Bienheureux, et même du Diable et des démons pour régner sur les enfers. Réf : Blog Mythanalyse 15/06/2012 URL Photographie numérique (2) Je m'interroge sur cette photographie, affichée sur mon écran cathodique. Les couleurs reflètent-elles celles de l'âme réelle que j'ai captée au 1/1 000 000e dans mon accélérateur mental? Ou sont-elles de fausses couleurs déterminées par le logiciel que j'ai utilisé? La redondance de sa paroi circulaire indique-t-elle un mouvement de rotation de l'âme sur elle-même? Ou une épaisseur de plusieurs couches de la membrane extérieure? La structure polynucléique visible en tâches bleutées et points dispersés suggère-t-elle une matière granuleuse ? Un processus de reproduction? Nous pouvons nous interroger aussi sur l'existence d'un axe orthogonal croisé, légèrement incliné, avec un équateur visible. Le nom d'espèce que je lui ai attribué, en la qualifiant d'âme monothéiste pour la distinguer du type polythéiste détecté hier, est-il légitime? Ne seraient-ce pas divers états de la même espèce d'âme, que je ne devrais pas distinguer en termes opposés, comme me l'a suggéré la bigarrure du spécimen capté précédemment ? Cette même structure polynucléique que j'évoquais ne résulte-t-elle pas d'une structure polythéiste résiduelle qui serait encore présente dans une âme monothéiste? La littérature scientifique disponible dans le domaine demeure muette sur ces questions. Autant d'hypothèses que seules d'autres photographies improbables d'âmes vivantes permettront peut-être de préciser. Et mon père, qui était professeur au Muséum d'histoire naturelle de Paris, directeur du laboratoire de malacologie, spécialiste des mollusques invertébrés et notamment des moules et des patelles, n'est plus là pour m'aider dans la caractérisation et l'identification de ces spécimens. Réf : Blog OINM 16/06/2012 |

Référence : 212062 Titre : Pulsion existentielle obsessive Date : 2012 Famille/Série Observations : Bibliographie La volonté-monde Pulsion existentielle obsessive qui nous anime, y compris dans notre volonté hyperhumaniste. Il ne suffit pas de dire que la vie a commencé il y a quatre milliards d'années dans les eaux bouillonnantes et salées des océans, puis qu'elle s'est adaptée progressivement à la vie terrestre depuis quatre cents millions d'années par petits écarts successifs. Le matérialisme a été conçu comme une libération de l’aliénation religieuse du créationnisme. Mais je peux comprendre que les créationnistes jugent les explications de Darwin bien insuffisantes pour expliquer notre existence. On ne peut pas expliquer notre existence en la réduisant à un mécanisme simpliste de la matière. D’autant plus que la matière n’est qu’un moment éphémère d’équilibre apparent de l’énergie. Depuis le XIXe siècle, les sciences de la vie ont connu un développement spectaculaire. La matière atomique est devenue elle-même dynamique et vivante : nous savons désormais créer électro-chimiquement une vie élémentaire. Nous devrions donc parler de vitalisme et non plus de matérialisme. Le vitalisme, dans sa formulation actuelle, est athée. Certes, nous avons longtemps été réticents par rapport à ce concept qui semble, au premier abord, aussi simpliste que «la vertu dormitive du sommeil» dont se moquait Molière. Mais le reproche ne vaudrait-il pas tout autant pour beaucoup d’autres concepts « opératoires » de la science? Newton nous a bien démontré pourquoi l’attraction est une chute. Sait-on pour autant expliquer ce qu’est une force ? Nous ne devrions plus redouter que certains l’interprètent comme une dynamique surnaturelle qui pourrait réintroduire un mystère païen. Nous ne considérons dans le vitalisme, qui n’est pas une théorie constituée, que Ou le magnétisme ? Le vitalisme est une puissance matérielle de la matière, une puissance évidente de développement biologique et de divergence de la nature. Ce n'est pas parce que nous n'avons pas la capacité de l'expliquer qu’il n’existe pas. Si non, l’univers lui-même n’existerait pas. Le fait que nous soyons de plus en plus capables de déchiffrer des processus physiques, chimiques, physiologiques de la vie ne signifie pas que nous sachions expliquer le vitalisme qui les a créés, mais seulement que nous sommes parties prenantes de la vie. Sans ce vitalisme de la nature, nous ne serions pas là aujourd'hui pour en parler. J’appelle volonté-monde ce vitalisme qui habite l’univers, sa puissance atomique et son expansion depuis le big-bang. Cette volonté-monde se manifeste dans la naissance des étoiles, dans les éruptions solaires, dans la sève qui gonfle les végétaux chaque printemps, dans nos pulsions sexuelles, dans l’instinct de création de chaque artiste, de chaque entrepreneur, de chaque enfant qui part à la conquête du monde et de sa vie. Toutes les mythologies des origines du monde ont imaginé cette volonté-monde en acte. N’est-ce pas ce que nous dit aussi la Bible ? Les grandes philosophies ont diversement formulé cette volonté-monde. Les unes, comme le bouddhisme et le taoïsme l’ont rejetée, la considérant comme la cause de toutes nos souffrances et nous invitent à consacrer nos vies à nous en libérer. Les autres l’ont considéré comme une puissance fondamentale, soit positive, soit négative, de notre évolution et de nos comportements humains. Hegel a appelé dialectique de la Raison cette volonté-monde qui nous conduit, selon lui, par devers les chaos de la thèse et de l’antithèse vers l’accomplissement de notre Histoire. Schopenhauer a décrit le monde comme volonté et comme représentation et nous voit comme des victimes inconscientes de cette puissance aliénatrice. Marx a célébré les accomplissements du travail, la lutte et la révolution. Nietzsche nous annonce le Surhomme. Freud nomme Eros et Thanatos les deux grandes pulsions qui déterminent nos comportements. L’existentialisme sartrien décline métaphysiquement cette dialectique entre le néant et l’être pour nous affirmer que nous sommes ce que nous faisons. Cette volonté-monde c’est la pulsion existentielle obsessive qui habite chacun de nous dans son désir de vivre, et dans son refus de la mort. Chacun veut réussir socialement, créer quelque chose qui lui survive : enfants, entreprise, œuvre. L’adolescent anonyme consacre d’immenses efforts à exister socialement dans l’univers des réseaux sociaux. Que ne faisons-nous pas, quotidiennement, pour exister, pour exister plus qu’hier, pour nous accomplir nous-mêmes. La perfection, c’est l’être plus. Dans CyberProméthée (2003) j’ai décrit la genèse en chacun de nous cet instinct de puissance qui nous obsède dès la naissance. Cette volonté d’exister, d’être au monde, elle est en chacun de nous comme la sève dans la plante, comme l’énergie du magma terrestre, comme le jaillissement du volcan, comme la chute des corps célestes, comme la rotation de la Terre sur elle-même, comme la faim, comme la pulsion sexuelle, comme l’ambition du politicien, comme l’excitation de l’explorateur, comme la volonté du chercheur scientifique, comme l’ego de l’artiste, comme la persévérance du champion sportif, comme le dolorisme du saint, comme la lutte contre la mort du mourant. Elle est dans la volonté de gagner du joueur, de s’enrichir du spéculateur, de tuer du chasseur. Elle est chez Hitler comme chez Gandhi. Pour le pire et pour le meilleur. Elle est. L’univers est volonté-monde. L’homme en est partie prenante : volonté-monde lui aussi. L’artiste, le philosophe sont volonté-monde. Le vitalisme est volonté-monde. L’instinct de création est volonté-monde. La divergence est volonté-monde. Le futur est volonté-monde. Ne me demandez pas pourquoi la volonté-monde est. Elle est le grand mystère. Elle est l’être. L’être qui veut. Les esprits faibles l’ont appelé Dieu. Les créationnistes croient ingénument que tout est expliqué dans les mots de la Bible, qui n’est qu’une mythologie parmi tant d’autres. Reconnaître la puissance incontestable de la volonté-monde, ce n’est aucunement se déclarer créationniste ! Les matérialistes athées dont je suis n’y voient qu’une énergie en acte, qui a créé l’évolution et la vie, l’intelligence des plantes et celle des hommes, capable tout autant de se répéter que de diverger vers l’inconnu. Réf : Blog Hyperhumanisme 17/06/2012 La volonté-monde qui pulse dans la nature Dans la sève des arbres, dans les rivières qui dévalent, dans les mouches à feu des nuits d'été, dans les migrations des oiseaux, des caribous, des éléphants, dans les pulsions reproductives de tout ce qui vit, dans l'inquiétude de la canne qui veille les allées et venues de ses canetons, dans les océans, les éruptions solaires, les galaxies qui tournoient, dans les big bang et les trous noirs, dans l'énergie noire des espaces sidéraux, dans le mouvement perpétuel des atomes. Dans mon esprit aussi, dans ma volonté obsessive d'exister. Réf : Blog Nouveau Naturalisme 25/06/2012 |

Référence : 212063 Titre : Facebook en question Date : 2012 Famille/Série Observations : Bibliographie La déroute annoncée de Facebook Contrairement à Google, Microsoft ou Apple, Facebook ne développe pas de produits nouveaux, ni de nouvelles technologies. Il est dysfonctionnel parce que obèse et non spécifique. Il ne respecte pas la vie privée de ses usagers. Il est volatile. Réf : Blog Art et Economie 20/06/2012 |

Référence : 212064 Titre : Crise de l'économie imaginaire Date : 2012 Famille/Série Observations : Bibliographie L'économie de l'illusion La crise économique actuelle, essentiellement d'origine financière, née de la déréglementation et des abus de la spéculation, c'est celle de l'économie imaginaire, qui a eu un impact dévastateur sur l'économie réelle. Elle doit beaucoup à la digitalisation électronique des bourses, à la planétarisation immédiate de l'information financière, au ludisme de l'informatique et à l'engouement pour une monnaie dématérialisée. Pour remédier à la crise actuelle - et cela prendra du temps -, c'est à l'économie imaginaire qu'il faut s'attaquer, en la régulant. Elle a perdu le sens du réel. Aujourd'hui, à force de voler dans l'apesanteur ludique des grands jeux financiers, elle a reçu du plomb dans l'aile, mais cela ne suffit pas. Il faut l'attacher au sol. Réf : Blog Art et Economie 21/06/2012 |

Référence : 212065 Titre : Ecole interrogative Date : 2012 Famille/Série Observations : Bibliographie Mythanalyse interrogative La mythanalyse n'est pas un système de concepts, mais une pratique de questionnement. Nous ne voulons plus nous limiter à une approche sociologique comme à l'époque où j'avais fondé l'Ecole sociologique interrogative avec le collectif d'art sociologique dans ma cave à Paris. Bien sûr, la sociologie demeure une dimension fondamentale de notre pratique, mais il faut l'élargir aujourd'hui au questionnement philosophique et mythanalytique. Et je sors de ma cave. Je conçois aujourd'hui une école interrogative en ligne. Réf : Blog Myhanalyse 21/06/2012 URL |

Référence : 212066 Titre : Conscience interrogative Date : 2012 Famille/Série Observations : Bibliographie L'école sociologique interrogative des années 1970, que j'ai créée avec le collectif d'art sociologique dans ma cave à Paris, était fondée sur la pratique d'un questionnement sociologique. Aujourd'hui, ma pratique artistique devient de plus en plus philosophique - on dit que c'est normal, que cela vient avec l'âge -, et je me rends compte que mon activité est celle de ce qu'on pourrait appeler une école interrogative. Et elle n'est plus dans la cave de ma maison. Elle est en ligne. L'hyperhumanisme repose sur une conscience interrogative du sort des autres, de ceux qui sont exploités, violentés, écrasés par ce qu'on appelle pudiquement le sort et qui est la volonté de puissance des riches et puissants. Il faut donc lutter collectivement pour plus d'équité, pour une éthique planétaire. Réf : Blog Hyperhumanisme 21/06/2012 |

Référence : 212068 Titre : Art philosophique en ligne Date : 2012 Famille/Série Observations : Bibliographie Philosophe twitteur L'école de la philosophie est interrogative avant de prétendre construire un système théorique. L’évidence dominante n’est que ce répète tout le monde. Le visionnaire n’est pas celui qui déjante, mais s’interroge sur ces évidences et sait poser les bonnes questions. Toute réflexion, qu’elle porte sur le passé, le présent ou sur une vision du futur, donc toute école de pensée devrait être interrogative, avant de construire. Mais c’est à partir des grands penseurs classiques que se construit une philosophie de l’Âge du numérique. Mes trois philosophes préférés sont Confucius pour l’éthique, Spinoza pour le matérialisme et Nietzsche pour la démystification de la pensée. Ils sont tous trois allés jusqu’au bout de leur questionnement, sans peur ni conformisme, quoi qu’il leur en ait coûté à tous trois dans leur vie personnelle et sociale. Philosophe twitteur? Pourquoi pas. Une question ramassée en quelques mots peut être d'une plus grande puissance de questionnement qu'un traité de cent pages. Cet observatoire philosophique du numérique pratique plus le questionnement que le compte-rendu. L'observation n'exclue pas le questionnement ! Réf : Blog OINM 24/06/2012 Tweet philosophie, École interrogative en ligne, autant de nouveaux médias philosophiques que le numérique nous permet de développer. Des dispositifs légers, d'usage facile, capables de rejoindre beaucoup de monde quotidiennement dans une pratique d'art actuel. Réf : Blog Avenir de l’Art 25/06/2012 URL |

Référence : 212069 Titre : La beauté est celle de la question Date : 2012 Famille/Série Observations : Bibliographie Que nous dit l'art de l'économie ? Il pose des questions sur le sens de l'économie et sur l'imaginaire qui anime ses acteurs. Cet art est interrogatif. Réf : Blog Art et Economie 24/06/2012 |

Référence : 212071 Titre : L'art d'exprimer la question Date : 2012 Famille/Série Observations : Bibliographie L'art de choisir la question et de l'exprimer, voilà l'avenir de l'art. Réf : Blog Avenir de l’Art 26/06/2012 URL |

Référence : 212072 Titre : Esthétique interrogative Date : 2012 Famille/Série Observations : Bibliographie Aujourd'hui, nous ne poursuivons plus une esthétique impressionniste, cubiste, fauviste, ou hyperréaliste , mais interrogative. Nous nous questionnons sur la nature de l'univers, sur la fragilité de notre écologie, sur les moyens de remédier au réchauffement et aux bouleversements de la nature qui nous menacent. Le nouveau naturalisme est fondé sur une perception interrogative. Réf : Blog Nouveau Naturalisme 21/06/2012 |

Référence : 212073 Titre : Torre de Babel das artes Date : 2012 Famille/Série Observations : Bibliographie O mito da Torre de Babel é um mito muito actual pela celebraçao da diversidade cultural, incluindo as artes contemporaneas. Tambem bvale como mito da sociedad da informaçao. Ana Longoni, do Buenos Aires e Cristina Freire do Sao Paolo descrevem os efeitos perversos da dominaçao norte-americana no campo da escritura da historia oficial das artes. Sublinham a politica dos museus, das revistas e das galerias comerciaes do Nova Iorque para impor internationalmente suas artistas e ignorar as artistas dos paises perifericos como os de America Latina. .Esso "nos obrigam a repensar os relatos inaugurais e canonicos do conceitualismo global e ainda hegemonico" diz Cristina Freire. E acrescenta: "as praticas conceituais tornam-se bastante relevantes para se repensar os rumos seguidos pelas instituiçoes - entre as quais cabe descatar alguns museus -, as exposiçôes e os arquivos diante da globalizaçao e dos programas neoliberais centrais, que condicionam as politicas culturais mundo afora." Ana Longini insiste com muita força sobre a urgencia de "resgatar do esquecimento"... "um corpo consistente, polifônico e vital de novas vocez dentro da historiografia da arte no continente; a Rede Conceitualismo do Sul se propoe como plataforma para articular e potencializar esses esforços de pesquisa que nasceram solitarios e separados entre si.". Tambem assinala os textos criticos de Rachel Weiss no artigo Papers d'Art (N° 93, 2007, Girona, Catalogna) sobre "un sistema artistico cada vez mais submisso e mercantilizado". No Mexico uma artista como Felipe Ehrenberg afirmou-se como cidadaos da Manchouria, um pais dificil de localizar para declarar a suo periferismo. No Quebec tambem temos artistas importantes como Denys Tremblay, o qual se-fiz campeon do Periferismo frente a dominaçao de uma Historia metropolitania da arte que ele decidi enterrar numa performance espectacular e ironica em Paris, invitando-me a participar como autor do livro A Historia da arte se terminou. (1981). O critica da arte Pierre Restany tambem assistou a o evento evocando o enterro do Napoléon na igeja monumental dos Invalides. Réf : Blog Avenir de l’Art 22/06/2012 URL Multiplicité des Tours de Babel Il y a autant de Tours de Babel sur la planète Terre que de centres périphériques. Chacun est une Tour de Babel de nos socialités humaines. Chaque village, chaque bourgade, chaque quartier, chaque ville, chaque capitale, chaque métropole, qu'elle soit de Bolivie ou de Serbie, de Côte d'Ivoire ou d'Ethiopie, d'une province chinoise ou de Birmanie, de New York ou de Paris et de chaque hameau perdu au bout d'un chemin de terre. Un immense réseau de Babel qui devient numérique, connecté en temps réel. Sans centre et sans circonférence. Théoriquement un rhizome. Mais il y a de Tours plus hautes que d'autres, plus cosmopolites que d'autres, plus puissantes que d'autres. Réf : Blog Mythanalyse 23/06/2012 URL |

Référence : 212074 Titre : Toudos periferistas Date : 2012 Famille/Série Observations : Bibliographie Diversité artistique Le mythe de la Tour de Babel est le mythe fondateur de notre société de l'information et de la diversité linguistique et cultuelle que nous célébrons aujourd'hui dans notre ère post-colonialiste. Cette posture nouvelle, qui nous aide à nous affranchir des impérialismes successivement grec, romain, arabe, européen et américain, vaut aussi pour la diversité des arts. La grande époque de New-York, qui nous a imposé le pop art et l'art conceptuel des années 1960-1970 est terminée. Elle aura duré cinquante ans. Il nous faut donc aujourd'hui célébrer et consolider le vieux mythe de la Tour de Babel, plus actuel que jamais, et dont l'impérialisme du Vatican nous a imposé pendant des siècles une interprétation faussée par sa volonté d'hégémonie. Réf : Blog Mythanalyse 22/06/2012 URL Toudos periferistas Melhor dito temos que fallar de muitas Torres de Babel das artes hoje no planeta Terra. Ha de descobrir os nuevos centros perifericos da Rede planetaria.Nao so os centros de Nova Iorke, de Londres, de Paris, de Madrid, mas de Porto Allegre, de Beijing, de Punta Arenas, de Abidjian, de Bengalore, de Perth, de Montréal, de Napoli, de Istanbul, de Saint-Petersburg, etc. Cada uno lugar torna-se un centro periferico de su mundo. Toudos tornam-se periferistas. Réf : Blog Avenir de l’Art 23/06/2012 URL </strong |

Référence : 212075 Titre : La divergence numérique Date : 2012 Famille/Série Observations : Bibliographie IBM a développé un superordinateur, qu’il a appelé Watson, capable, nous dit-on, de répondre en langage naturel à toutes les questions qu'on lui pose. Sans doute Sherlock Holmes, s’il était encore avec nous, aurait réagi selon son habitude : "Elémentaire, mon cher Watson" (Le retour de Sherlock Holmes, un film de 1929). Le numérique n'était encore en 1969 qu'une affaire de spécialistes, une zone réservée de la recherche militaire la plus secrète. Il s'est étonnamment répandu, banalisé depuis. Près de 30% de l'humanité sera bientôt connecté à l'internet. Depuis 1995, le web s'est répandu comme un tsunami numérique sur la planète. Nous n'étions en 1995 que vingt-six ans après l'exploit d'Apollo 11. Moins que l'espace d'une génération. C’est le 2 septembre 1969, qu’est né l’internet. En fait, ce n’était alors encore qu’une communication laborieuse et limitée entre deux ordinateurs reliés par un câble de 4,50 m de longueur, à l’université de Californie de Los Angeles. Puis on a élargi les distances en reliant des ordinateurs situés dans les universités de Stanford, Santa Barbara et l’Utah. On peut en discuter la date, mais il faut souligner le rôle de Licklieder, du MIT, qui eut la vison de l’importance de ces futurs réseaux de communication. On doit citer aussi Leonard Kleinrock, qui théorisa dès 1961 la commutation et la transmission d’informations par « paquets », Paul Baran et Douglas Engelbart, dont nous allons reparler. Les auteurs sont plusieurs. Ce fut une histoire militaire autant qu’universitaire, comme le rappelle la signification d’Arpanet, créé par la Defense Advanced Research Projects Agency pour assurer la sécurité de ses communications en temps de guerre grâce à un réseau (network) décentré et multipolaire, qui deviendra notamment le MILnet (Military Network). Voilà 60 ans aussi, que Douglas Engelbart a inventé au Stanford Reearch Institute la fameuse souris dont nous nous servons encore aujourd’hui pour déplacer le curseur sur nos écrans d’ordinateur. C'était un mécano élémentaire dans un boîtier en bois. Il n’en reçut aucun dividende financier, mais le SRI vendit le brevet à Apple qui a donné à ce petit rongeur à queue numérique l’expansion que l’on sait. On attribue aussi généralement à Engelbart le concept d’intelligence collective, dont il a exposé la philosophie dans Augmenting Human Intellect: A Conceptual Framework. Aujourd’hui, seulement deux générations plus tard, alors que nous comptons plus d’un milliard d’ordinateurs connectées sur la planète à l’internet grâce au Web et au sans fil, et encore beaucoup plus de téléphones intelligents il est bon de rappeler que c’est avec un câble de 4,50 m que tout a commencé. De petites inventions peuvent avoir un impact immense sur toutes nos activités humaines en quelques décades. C’est cela qui caractérise l’évolution de notre espèce, avec l’accélération que nous expérimentons à l’époque actuelle. Les technologies numériques nous permettent de développer de nouveaux paradigmes, ceux de la nature, de la vie, de l’intelligence et de la mémoire artificielles. Nous passons de la domination de la biosphère à des utopies numériques de conception humaine. Je ne suis certes pas de ceux qui proposent de généraliser la loi de Moore (la puissance, la mémoire et la vitesse de nos ordinateurs doublent tous les dix-huit mois) à l’évolution humaine. Mais le numérique prend manifestement la place la Nature aussi bien que de Dieu dans notre conception de l’avenir. Devons-nous pour autant mettre une majuscule au numérique et en faire une nouvelle religion, comme plusieurs gourous actuels ? Dieu nous garde de toute religion et de leurs faux prophètes, même s’ils sont reconnus et célébrés à l’envi. Les êtres humains faibles d’esprit ont toujours tendance à renoncer à leur liberté de pensée et à leur dignité, pour s’en remettre à une intelligence supérieure, qu’elle soit naturelle, divine, ou aujourd’hui numérique et s’y soumettre. Cela tient sans doute au fait que le numérique acquiert à un rythme exponentiel un pouvoir instrumental d'interprétation et de transformation de l’univers, qui est totalement inédit. Nous sommes passé de la chasse et de la cueillette à l'agro-industriel, de l'exploitation des ressources naturelles à la modélisation numérique, du naturel à l'artificiel, de l'idée d’adaptation à celle de la divergence. Nous nous rendons réellement, selon l'expression si connue de Descartes, "maîtres et possesseurs" de la nature. C'est là véritablement une nouvelle révolution copernicienne. Réf : Blog OINM 25/06/2012 |

Référence : 212077 Titre : La mythanalyse thérapeutique Date : 2012 Famille/Série Observations : Bibliographie Devenir conscient que Dieu est un mythe actuel, comme jadis Zeus ou Wotan et opter pour l'athéisme, c'est se libérer personnellement d'un mythologie toxique, aliénatrice, et récupérer sa dynamique vitale. Réf : Blog Mythanalyse 26/06/2012 URL |

Référence : 212078 Titre : Une question nouvelle Date : 2012 Famille/Série Observations : Bibliographie Une thérapie mythanalytique est-elle pensable ? Peut-on user de la mythanalyse comme de la psychanalyse ou de la psychologie dans un but de thérapie individuelle? Ou la mythanalyse se limite-t-elle à une science humaine des imaginaires sociaux, une sorte de sociologie théorique des imaginaires collectifs? A priori la mythanalyse traite des inconscients sociaux et n'a ni compétence, ni méthode, ni expérience dont se prévaloir au niveau individuel. D'ailleurs on rappellera que cela ne s'est jamais fait. La mythanalyse, objectera-t-on encore, à supposer même que ce soit une science humaine, ce que la plupart contestent, ignorant même son existence, ne saurait être une thérapie, pas plus que la sociologie. Ce serait seulement une science d'observation et d'interprétation. Pourtant, j'en ai usé pour moi-même et en apprécie aujourd'hui les excellents résultats. Faut-il s'étonner que la mythanalyse puisse avoir un impact individuel alors qu'inversement la théorie psychanalytique met en scène des figures collectives, tels que totem, tabou ou archétypes et en use dans les analyses individuelles? Personne ne soutiendra que l'inconscient personnel est sans relation avec l'inconscient collectif, et réciproquement. Et il serait difficile de nier l'impact des grands mythes, comme Dieu ou le Progrès, et des imaginaires sociaux sur chacun de nous. Cette dimension sociale des inconscients individuels est une évidence que les lacaniens ou les ethnopsychanalystes nous ont appris à prendre en compte. Repérer les mythes actuels les plus déterminants d'une société, c'est ce que fait la mythanalyse, et elle intensifie ainsi la conscience sociale des imaginaires sociaux qui nous influencent.. Mais elle ne se limite pas à ce constat. J'ai toujours insisté sur la possibilité supplémentaire qu'elle nous donne d'évaluer les mythes en fonction de leurs effets positifs ou destructeurs. Ainsi, une société postmoderne accuse un grave déficit de croyance en elle-même, qui peut devenir dévastateur collectivement tout aussi bien qu'individuellement. On sait d'expérience qu'une société colonisée ou vaincue tend à s'autodétruire. Elle cultive alors les figures inconscientes de l'échec, de la faiblesse. Cela est arrivé fréquemment et j'en ai encore la mémoire lors des deux échecs référendaires québécois. De même, tout parti politique en fait l'expérience lorsqu'il doit encaisser une cuisante défaite électorale. La mythanalyse ne peut allonger la société sur le divan, mais elle peut elle aussi créer une prise de conscience salvatrice des forces et des faiblesses de son imaginaire et de ses mythes, voire donner des avertissements ou des conseils d'orientation. Tout le monde le fait tous les jours, notamment en politique et dans tous les débats sociaux. On demandera alors selon quelles valeurs la mythanalyse mènera-t-elle son évaluation et son diagnostic ? La question vaut aussi pour les psychanalystes ou les psychologues. Conformisme, esprit libertaire? Un débat s'impose, certes, mais qui n'est pas plus rédhibitoire pour la mythanalyse que pour la psychanalyse. Toutes deux visent à faire cesser la souffrance et à rétablir un processus vital dynamique. Alors quelle méthode adopter en mythanalyse? Le principe d'une thérapie mythanalytique consiste à mener un dialogue avec le patient qui lui fasse prendre conscience des principaux mythes auxquels croit, selon lui, la société avec laquelle il s'identifie - par exemple dieu, ou le futur, la loi du plus fort, le progrès, le libéralisme, le socialisme, le conservatisme, l'amour, la justice, le destin, la fatalité, le travail, la nature, etc. Et pour compléter cette prise de conscience, le mythanalyste lui demandera aussi de nommer les valeurs, mythes ou projets auxquels sa société, selon lui, ne croit pas, par exemple le néolibéraslisme, l'athéisme, la justice sociale, l'indépendance, le sport, le racisme, la guerre, etc. Cette première partie de l'analyse peut être longue et demande de la finesse pour repérer les déclinaisons fines de ces grandes figures mythiques et de leurs attributs. Dans une deuxième étape, le mythanalyste invitera le patient à évaluer ces mythes, pour les classer comme positifs ou négatifs, porteurs ou destructeurs. Et à se demander en quoi telle ou telle valeur est positive ou négative; par exemple peut-on être réaliste et optimiste à la fois. Le pacifisme implique-t-il une tolérance extrême? Le dialogue aboutira à préciser et évaluer des configurations mythiques meilleures ou périlleuses et à analyser leurs articulations et leurs effets. La troisième étape visera à faire évaluer par le patient quels sont les mythes collectifs de sa société d'appartenance auxquels il croit lui-même et ceux qu'il rejette. Nous aurons alors un portrait de l'impact de l'inconscient collectif sur l'inconscient individuel du patient. A partir de ce stade, la thérapie consiste à dialoguer avec le patient pour lui faire prendre conscience de son équation mythanalytique individuelle (identifications et écarts avec les mythes dominants de sa société). Nous découvrirons avec lui quels sont les liens entre ses attitudes personnelles, optimiste, volontariste, défaitiste, fataliste, rebelle, conviviale, etc. et les figures mythiques de sa société d'appartenance. En bout de course, le dialogue consistera à faire prendre conscience par le patient du fait qu'il est "sous influence" des mythes identitaires de sa société ou en réaction contre eux . De sorte qu'il lui appartiendra de désigner les mythes qui lui ont fait du mal et ceux qui pourraient lui redonner les énergies vitales dont il a besoin pour restaurer sa volonté-monde positive. C'est en apprenant à devenir lui-même mythanalyste que le patient acquiert la capacité de se libérer de mythes toxiques et à adopter des mythes bénéfiques. Bref, le patient élucide des façons de penser et les valeurs sociales qu'elles véhiculent, pour repenser et reconstruire ses valeurs propres. Ce n'est ici qu'une première esquisse du cheminement d'une thérapie mythanalytique, telle que j'en ai fait l'apprentissage dans ma propre vie pour me libérer de ma névrose d'enfance, individuelle certes, mais surtout familiale et sociale, qui était liée aux imaginaires sociaux dans lesquels je baignais, celui de la guerre, car je suis né à Paris en 1941, mais aussi le dolorisme chrétien de ma mère, le stoïcisme de mon père, la peur du malheur et de la mort qui nous menace sans cesse comme une épée de Damoclès terriblement présente (du fait d'une grande mortalité dans ma famille). De cette morbidité, je me suis libéré en me confrontant au réel, à mes peurs dans la pratique de l'art sociologique, en consacrant mes efforts de sociologue à développer une compréhension des mythes collectifs, en construisant une théorie de la mythanalyse, et finalement en reniant les mythes qui m'avaient pesé, pour en adopter d'autres, qui me permettaient de me réconcilier avec le monde et avec moi-même. Sur ce dernier point, il ne s'agit là aussi que d'une esquisse. Mais je sais que le vouloir-vivre qui était en moi m'a permis de découvrir cette volonté-monde dont je fais aujourd'hui le grand mythe porteur de mon interprétation de l' univers. J'en espère, moi qui étais suicidaire dans mon enfance, de nombreuses années encore à vivre avec le meilleur de ma force vitale Quel retournement! Et je sais maintenant pourquoi j'ai quitté la névrose endémique de la société française à quarante ans pour émigrer au Québec. Je pensais y chercher, comme artiste et sociologue, un autre scénario sociologique, capable de me questionner et de renouveler mes intérêts théoriques. Mais ce que je suis venu surtout y chercher inconsciemment, ce que j'ai trouvé en Amérique du Nord , c'est une autre configuration mythique qui m'a libéré du mal français et m'a permis d'adopter la croyance collective au progrès et au bonheur possibles. La difficulté d'une analyse, qu'elle soit psychanalytique ou mythanalytique, c'est qu'une partie de la solution consisterait à changer de scénario de vie, celui qui a à l'origine du mal. Si le patient ne change pas de milieu familial ou de configuration mythique, il risque fort de ne pas pouvoir se libérer des causes qui entretiennent son malaise, même s'il en a pris conscience. Une thérapie mythanalytique est-elle possible?. Une voie me paraît s'ouvrir au niveau théorique et lorsque j'analyse mon propre cheminement, qui ne devrait rien avoir d'exceptionnel. Réf : Blog Mythanalyse 25/06/2012 URL |

Référence : 212079 Titre : Cuba numérique Date : 2012 Famille/Série Observations : Bibliographie Pour évoquer les nouvelles possibilités de développement des pays du Sud qu’offrent les industries numériques, je prendrai l’exemple provoquant de Cuba, qui a choisi la divergence politique et est sorti vainqueur de la révolution castriste de 1959 contre le dictateur Batista qui avait fait de l’ile un paradis de casinos, de débauche et de corruption sous domination américaine. Il est difficile d’ignorer toutes les critiques politiquement vertueuses des démocraties marchandes contre cette petite ile qui s’obstine dans son rêve de société communiste et subit la logique souvent perverse de son choix dans une lutte courageuse et inévitablement dure contre tous ceux qui veulent en finir avec elle. Sa population paye le prix, très cher, de cette voie alternative, mais bénéficie en retour de politiques d’égalité sociale et raciale, de santé publique, d’éducation, et de culture uniques dans les iles des Caraïbes. Parmi de nombreux autres événements internationaux qu’elle organise, le congrès international INFORMATICA de La Havane accueille tous les deux ans quelques deux mille participants d’une vingtaine de pays, et en particulier, bien sûr de l'Amérique latine. Un câble numérique sous-marin relie désormais l'île au Vénézuéla et donc au web mondial avec beaucoup plus de vitesse et de largeur de bande que ne le permettait le satellite, et cela malgré le blocage obsolète et contreproductif de Cuba qu'imposent encore les États-Unis contre les avis répétés des Nations Unies. On le sait, non seulement Cuba démontre envers et contre tout un engagement politique et une conscience aiguë des inégalités qui fracturent notre planète, mais Cuba a bâti aussi une faculté d'informatique très importante et donc une grande expertise digitale - une expertise unique dans les Caraïbes. L'île a développé des services numériques locaux pour soutenir ses priorités en santé publique, éducation et culture, et cela malgré ses ressources financières très limitées. Il y a à Cuba un ministère dédié à l'informatique, ce qui est rare, des entreprises et des institutions telles que Citmatel, fournisseur de services internet et de solutions multimédia (notamment Bazar de Cuba, Soy Cubano pour le commerce électronique, et des produits pour l'enseignement à distance), Desoft pour les logiciels, Cubarte pour la culture, l'ICAIC pour le cinéma, Cedisap pour la santé, Avante, Disaic, Datazucar, Copextel, et beaucoup d'autres qui constituent un pôle de recherche et développement pour la production de technologies, de services et de contenus qui assurent à Cuba une position enviable. En outre, le projet Nova lancé en 2009 par le gouvernement a permis de développer un système opératoire très complet basé sur le logiciel libre, "fait par les Cubains pour les Cubains", qui permet d'échapper au coût des licences Microsoft. D'où cette idée qui semble s'imposer que Cuba prenne l'initiative de concevoir des applications numériques alternatives à celles du Nord pour le développement du Sud. Lorsque nous observons l'inventivité africaine pour créer des services mobiles performants de banque et de micro-payement (Wizzit*, m-pesa, Safaricom), de vérification de l'authenticité des médicaments (mPedigree*), de santé publique, d'éducation, de prévention, d'emploi, etc., nous voyons bien que ce continent, qui compte aujourd'hui sans doute plus de téléphones cellulaires que de prises électriques, est devenu un incontestable incubateur d'applications technologiques mobiles pour les pays émergents. Au Brésil, le gouvernement a mis au point un téléphone intelligent pour le recensement de 2011. Cela a permis aux agents des services démographiques d’interviewer directement, sans formulaire écrit, les citoyens, y compris les analphabètes, en enregistrant sur leur écran les réponses au questionnaire envoyées directement au serveur central pour y être colligées. En outre, ce téléphone a permis de géolocaliser automatiquement tous les répondants, dispersés dans un pays immense, souvent sans cadastre, et ainsi de donner à tous une identité nominale individuelle permettant de les prendre en compte dans les bases de données du registre civil pour les services publics (santé, éducation, subventions d’aide familiale, professionnelle, etc.) De même en Inde, le système Aadhaar d’identification individuelle biométrique (photographie numérique de l’iris et de l'empreinte digitale), piloté et financé en partie par un puissant industriel et mécène, Nandan Nilekani, a permis d’attribuer systématiquement au 1,2 milliards d’habitants de ce pays, quels que soient leur âge, leur sexe, leur statut social, leur marginalité rurale, une carte d’identité qui manquait cruellement à beaucoup de personnes démunies – on estime que 400 millions d’Indiens vivent sous le seuil de la pauvreté -, et qui n’avaient pas même d’existence légale enregistrée dans leur pays. Cela a permis à tous d’exister civilement, de voter, d’ouvrir un compte en banque et de demander accès aux services publics qu’ils n’obtenaient éventuellement auparavant que selon le bon vouloir des autorités locales et en échange de pots de vin. L’OCDE a estimé que ce sont ainsi quelques 85% des milliards de dollars versés par l’État qui sont détournés par les fonctionnaires et les chefs de villages! L’Observatoire français Netexplo des innovations numériques, découvre et prime chaque année de telles initiatives. Et elles sont innombrables, ces innovations en technologies numériques qui pourraient contribuer au développement durable humain, mais aussi économique, social, écologique dans les pays pauvres, etc. Il faudrait seulement qu’une petite partie des milliards de dollars des industries numériques n’aillent pas seulement dans le développement des jeux vidéo, mais aussi dans ce développement numérique alternatif. Cuba a la pleine capacité de contribuer en première ligne à la création de cet "autre monde possible" dont nous avons tant parlé, dans sa version numérique alternative à celle du capitalisme sauvage des pays riches. Il faut bien sûr espérer d'abord que Cuba rejoindra rapidement les autres pays d'Amérique latine pour la pénétration du téléphone mobile à des prix plus compétitifs qu'aujourd'hui. Et Cuba trouvera certainement de nombreux appuis stratégiques dans ce développement auprès des Nations Unies (coopération Sud-Sud soutenue par l'UNDP), des Fondations et des PME du Nord. La Fédération internationale des Associations de multimédia constitue une plateforme stratégique à cet égard. Cuba devrait désormais compter avec quatre domaines d'excellence exemplaire pour les pays émergents: la santé, l'éducation, la culture et le numérique pour le développement - quatre objectifs qui sont d'ailleurs étroitement liés, car le numérique est devenu une technologie basique pour la santé comme pour l'éducation et la culture. Les besoins et le marché du numérique de développement sont immenses, encore plus stratégiques que ceux des industries capitalistes, et beaucoup plus urgents pour l'humanité qui souffre. Alors que les industries numériques du Nord sont aujourd’hui orientées principalement vers la technoscience, la finance, l’économie, la gestion et le divertissement, nous évoquons donc ici une divergence à peine émergente, mais promise à un développement futur majeur : celui des applications numériques de développement des pays pauvres. Réf : Blog OINM 28/06/2012 |

Référence : 212080 Titre : De la pensée matérielle à la pensée psychique Date : 2012 Famille/Série Observations : Bibliographie A l’âge du feu dominaient les énergies dont usait l’homo faber prométhéen pour construire le monde matériel ici-bas, sur la Terre. A l’âge du numérique, dans cette société de l’information que nous célébrons désormais, c’est le code binaire nous permet de développer de nouvelles métaphores, et de créer une nouvelle image du monde. Nous sommes passés d’une étape matérielle, celle de l’énergie constructrice de notre habitat à une étape psychique de notre évolution, celle de l’agglutinement humain. Les hommes communiaient jadis dans une vision animiste de l’univers dont ils partageaient l’élan. Ils célébraient collectivement cet esprit selon des rites sociaux, des initiations, des sacrifices et des danses qui renforçaient les liens organiques de leurs sociétés. Ce mode de socialisation a évolué avec l’apparition des monothéismes, des communautés religieuses, des Eglises, des offices, de la prière, du rite de la communion et de la célébration collective d’un même ailleurs transcendantal, dont Durkheim a fait le nouveau mode de solidarité sociale « organique ». Aujourd’hui, l’athéisme et la jouissance de la société de consommation semblent avoir amoindri cette solidarité fondamentale de nos sociétés au profit d’un culte nouveau de l’individualisme et de l’égoïsme matérialiste. Chacun se souciant avant tout de son bonheur personnel et basant sa réussite sur une accumulation de biens matériels, la base familiale elle-même de la solidarité sociale semble avoir éclaté. Nous avons progressivement institué le règne de la machine-outil, l’anarchisme, le chacun pour soi, et le bonheur matériel. Durkheim s’inquiétait de l’émergence de ces solidarités sociales minimales qu’il appelait « mécaniques », qu’il jugeait anxiogènes et dont il soulignait l’anomie, propice à une augmentation des taux de suicides. Mais le besoin fondamental d’indivision des communautés humaines, le désir sécurisant d’appartenance au groupe a survécu sous les apparences d’atomisation de nos sociétés. La technologie elle-même a évolué : la machine cybernétique, qui traite des ensembles de données et gère des informations liées a pris le relais de la machine mécanique. Nous assistons donc aujourd’hui au retour d’un désir d’intégration sociale, notamment dans les nouvelles générations. On ne saurait expliquer autrement le succès des nouveaux médias sociaux et ce qui se présente comme une dépendance aux liens numériques. Ainsi Facebook, notre nouvelle Eglise mondiale va-elle compter bientôt un milliards de paroissiens. Et beaucoup d’entre nous communient quotidiennement sur Twitter. Le matérialisme nous a désaliénés et individualisés. Plus que nous n’étions capables de le supporter. Nous éprouvons aujourd’hui un besoin compensatoire de rétablir l’indivision psychique du corps social auquel nous appartenons, comme des bancs de poissons, comme des nuages d’étourneaux qui évoluent dynamiquement dans l’espace comme un seul être. Cette unité psychique de l’humanité, c’est la réactivation incessante nourricière et apaisante de chaque nouveau-né au corps maternel. Le numérique fait fonction de cordon ombilical. Le psychique s’est réimposé dans notre conscience humaine comme une dimension existentielle irréductible. Ce retour du psychique s'exprime dans le meilleur comme dans le pire, dans la nouvelle conscience d'une éthique planétaire comme dans les dérives des sectes et les ingénuités de la poppsychologie. Réf : Blog Hyperhumanisme 29/06/2012 |

Référence : 212082 Titre : Mythanalyse du numérique Date : 2012 Famille/Série Observations : Bibliographie Nous allons donc tenter d’explorer les imaginaires sociaux de cet âge du numérique émergent. Nous pensions qu’il s’agissait d’une révolution technologique et scientifique. Mais nous y redécouvrons les croyances ingénues, les espoirs, les peurs et les émotions des vieux mythes des origines et du futur, que réactive spectaculairement le numérique. Il est paradoxal qu’un code binaire élémentaire, ait réveillé ces vieux mythes de l’humanité, que nous croyions dépassés, ceux de la lumière, de l'unité universelle, de la puissance créatrice humaine (CyberProméthée), ou ceux, aussi futuristes et spirituels, de la noosphère teilhardienne et de son point Omega d'achèvement de notre évolution. La mythanalyse embrasse bien sûr beaucoup plus que le numérique, mais le numérique s'offre à nous comme un champ d'analyse étonnamment significatif et démonstratif de notre thèse. Nous nous croyons « modernes » et libérés des « superstitions et autres mythes infantiles ». Nous pensons que le rationalisme nous a permis de nous « démystifier ». Pourtant, nous adhérons aujourd’hui encore, à l’âge du numérique, de la technoscience, et des nanotechnologies, à autant de mythes que les Égyptiens ou les Grecs, et qui demeurent le plus souvent de nouvelles déclinaisons des mêmes croyances archaïques, car les mythes sont d'origine biologique, quelles qu’en soient leurs variations sociales. Mais pas plus que les Égyptiens ou les Grecs nous ne savons que nos croyances actuelles sont mythiques, sans doute parce qu'elles s'expriment autrement, moins selon les figures anthropomorphiques des mythologies anciennes (des dieux et des déesses), mais davantage en puissances abstraites, tels que le Progrès, l’Histoire, la Raison, le Travail, le Futur qui nous ont dominés depuis le XIXe siècle, puis dans les grands acteurs de notre imaginaire technoscientifique, économique et écologique, et plus précisément aujourd’hui dans notre dépendance aux prodiges du numérique. Et il est tout aussi étonnant que le numérique ait réactivé la pensée magique, ses rituels. des malins génies et des démons, qui semblent réveiller des sorcelleries primitives. Réf : Blog Mythanalyse 29/06/2012 URL |

Référence : 212083 Titre : Du feu au numérique Date : 2012 Famille/Série Observations : Bibliographie L'Âge du numérique Après l’Âge du feu, voici venir l’Âge du numérique, dont l’émergence, la nouveauté radicale, puis l’accélération stupéfiante ont été un choc. Médias, technoscience, écologie, biologie, structures sociales, politique, économie, éducation, médecine, culture : rien n’y échappe, tant à l’échelle mondiale que dans le détail de nos vies individuelles. Avec le tournant du millénaire, le monde réel a basculé dans le virtuel. L’économie imaginaire a entraîné l’économie réelle avec elle dans une crise mondiale dévastatrice. La bioinformatique déchiffre et manipule audacieusement nos gênes. L’astrophysique n’affiche plus sur nos écrans que des fichiers numériques. La mécanique quantique et les nanotechnologies sont devenues fabulatoires. Les nouvelles générations s’évadent dans les médias sociaux avec le sentiment d’y accéder à une existence plus réelle que ce qu’on appelle encore la réalité. Cette opposition entre le monde d’ici-bas que nous dévalorisons et celui d’en haut que nous survalorisons a une histoire, on pourrait dire des hauts et des bas. Le monde animiste, qu’on a appelé « primitif » était d’une seule pièce. Les hommes faisaient partie de la nature dont ils célébraient les esprits. Cette unité a été déchirée par Platon, qui nous voyait ici-bas dans la pénombre d’une caverne, enchaînés par des simulacres et des ombres trompeuses, sans pouvoir nous retourner vers la pure lumière de la vraie réalité qui resplendissait dans le ciel des idées, que seul le sage voyait. Le christianisme a renforcé cette opposition, qualifiant de vallée des douleurs et de péché la terre d’ici-bas et glorifiant la lumière pure de Dieu pour nous inviter à nous tourner vers le ciel. Puis, cette curieuse topologie a été inversée par les hommes de la Renaissance qui ont substitué la trilogie de l’humanisme, du rationalisme et du réalisme d’ici-bas à celle du Dieu du ciel incarnant le vrai, le bien et le beau. Revalorisant la vie terrestre et contestant la théologie de l’Église, on a dénoncé de plus en plus l’obscurantisme du Moyen-âge. La science expérimentale nous libérés de la superstition et s’est affairée à représenter et explorer la réalité matérielle d’ici-bas. Mais après avoir bâti pendant cinq siècles, un réalisme qui semblait répondre à nos exigences rationnelles et humanistes, c’est la science elle-même qui a décrédibilisé ce réalisme si difficilement conquis. Elle n’y croit plus. Elle a abandonné l’observation matérielle et l’instrumentation optique et opté pour la modélisation numérique. Elle s’est rapprochée de l’imaginaire de la science fiction et explore des hypothèses de plus en plus idéelles. Elle s’est dématérialisée et flirte avec les chimères. Avec l’émergence de l’âge du numérique, notre cosmogonie s’inverse encore une fois. Nous revenons à une sorte d’idéalisme platonicien. Nous dévalorisons à nouveau la réalité d’ici-bas, ce monde trivial de nos sens, pauvre en informations, qui n’intéresse plus la science, tournée désormais vers l’exploration des complexités invisibles qu’elle modélise numériquement. Nous le dévalorisons aussi parce qu’il nous résiste, nous déçoit et nous frustre dans nos désirs, en comparaison de l’ailleurs numérique des réseaux sociaux où nous avons le sentiment d’accéder à une existence plus reconnue, plus gratifiante, plus réelle. Nos sociétés humaines actuelles ont délaissé la métaphore de l’énergie et adopté celle de l’information. Notre science n’interprète plus l’univers avec des concepts thermodynamiques de chaleur et d’énergie, mais avec le code binaire des algorithmes que nous programmons. L’homme du numérique ne frotte plus deux cailloux pour faire jaillir une étincelle et allumer un feu. Il a en main un silex intelligent dont jaillit l’information. Avec cet ordinateur miniaturisé, il téléphone, il se connecte à l’internet, gère et joue. En un mot, nous sommes passés de l’âge du feu à l’âge du numérique. Étions-nous à ce point blasé de la grande épopée de l’énergie, du vent, de l’eau, du feu, du soleil, de l’électricité, du nucléaire ? Comment cette révolution anthropologique a-t-elle pu être tout à la fois si douce, si subite et si puissante ? Notre évolution humaine, une fois de plus, a basculé vers de nouvelles idées, de nouveaux projets, de nouvelles aventures. Nous migrons vers un ailleurs virtuel. L’Âge du numérique met un terme à la crise de la postmodernité et ouvre la voie à une nouvelle aventure de l’humanité, sous le signe de la divergence et de la création, avec les enjeux fabuleux, les excitations et les risques qu’implique cette liberté. Mais ce qui explique le succès quasi immédiat du numérique, c’est qu’il réactive en fait nos mythes les plus archaïques et répond à notre irrépressible fascination pour la pensée magique. Réf : Blog OINM 29/06/2012 |

Référence : 212084 Titre : Le paradoxe du code binaire Date : 2012 Famille/Série Observations : Bibliographie Le paradoxe, c'est que cette technologie numérique que nous avons inventée et que nous développons tous les jours selon un rythme effréné n'est plus une technologie comme les précédentes. Elle n’est basée que sur un code binaire trivial – 1/0, et pourtant elle implique aussi une révolution cérébrale, une mutation éthique de l'être humain, afin que nous soyons capables d'assumer raisonnablement notre nouveau pouvoir exorbitant sans nous détruire nous-mêmes et avec nous la planète. Cette technologie numérique exige une responsabilité numérique, celle de l'hyperhumanisme. Pour que l'anthropocène numérique ne soit pas la dernière période de notre évolution terrestre, il va falloir que notre cerveau se transforme. La technologie nous oblige à instaurer une éthique à proprement parler planétaire. Serons-nous capables d’évoluer dans ce sens ? Par quelle mutation de notre cerveau reptilien y parviendrons-nous ? L’« intelligence connective » que développe le numérique au niveau planétaire y contribuera certainement : plus d’information, en temps réel, crée plus de conscience, plus d’exigence, plus de sens de nos responsabilités. Mais la dysfonction actuelle évidente entre notre cerveau et notre pouvoir instrumental de création et de destruction constitue le grand défi de l’Âge du numérique. Et il faudra que cette conscience grandissante ait le pouvoir de changer nos connections neuronales. Il faudra que nos idées modifient notre propre physiologie humaine. Ce ne sera pas la première fois, certes, à en juger par la rapidité et la divergence de l’évolution de notre espèce en comparaison des autres. Et nous savons aujourd’hui que contrairement à ce que nous avons longtemps cru, les cellules neuronales continuent à se renouveler pendant toute notre vie. Nous avons découvert que le cerveau est étonnamment plastique, et que ses cellules sont beaucoup plus polyvalentes que ce qu’on affirmait. Elles peuvent s’adapter et prendre la relève des fonctions d’autres cellules détruites par un accident. Bref, le cerveau est capable d’évoluer rapidement. Dès le moment où l’homme est descendu, non pas du ciel, comme on a cru si longtemps, mais des arbres comme l’a affirmé Darwin, et a adopté une posture verticale pour se déplacer, à la différence des autres primates, il a réorienté son évolution en développant des capacités cérébrales très supérieures à celles qu’on observe chez les autres animaux. Et cette divergence se traduit par des mutations mentales, psychologiques, sociales qui s’inscrivent biologiquement dans le corps (colonne vertébrale, cerveau conceptuel, habileté manuelle, etc.). Irons-nous jusqu’à parler alors de transformations génétiques ? Oui : l’évolution de notre corps actuel le confirme. Mais à la différence de Darwin, nous ne l’attribuons pas à une sélection naturelle opportuniste, qui élimine les désadaptés et assure la survie de ceux qui ont des écarts génétiques accidentels devenus utiles. Il s’agit de mutations génétiques résultant de projets humains, d’imaginations alternatives, de conceptualisations de l’avenir, bref d’une conscience et d’une volonté proactive d’évolution. Réf : Blog OINM 01/07/2012 |

Référence : 212085 Titre : Notre prochain grand mythe fondateur Date : 2012 Famille/Série Observations : Bibliographie Notre prochain grand mythe fondateur, le réel nouveau qui s’imposera à nous, qui va nous revenir en plein visage après que nous ayons laissé aller notre planète à un scandale moral permanent, sera celui de l’éthique planétaire. Nous en percevons déjà les signes avant-coureurs dans la conscience émergeante de beaucoup d’hommes de diverses cultures. Et malgré les ironies que cette idée suscite aujourd’hui de la part des réalistes durs et linéaires, malgré son caractère aujourd’hui encore utopique, et l’aveuglement qu’elle rencontre, je crois que sa logique, sa puissance d’évidence et notre nouvelle sensibilité humaine reconfigureront en ce sens notre vouloir-monde. Un sens hyperhumaniste. Hyper pour plus d’humanisme, et pour les hyperliens humains qui, malgré tous les obstacles, tisseront le futur. Sisyphe réussira à donner la plénitude de son sens humain à l’aventure hasardeuse de Prométhée. Réf : Blog Mythanalyse 01/07/2012 URL |

Référence : 212089 Titre : La magie du silex intelligent Date : 2012 Famille/Série Observations : Bibliographie Cyber néo primitif L’homme du numérique ne frotte plus deux cailloux pour faire jaillir une étincelle et allumer un feu. Il a en main un silex intelligent dont jaillit l’information. Avec cet ordinateur miniaturisé, il téléphone, il se connecte à l’internet, gère et joue. En un mot, nous sommes passés de l’âge du feu à l’âge du numérique. Étions-nous à ce point blasés de la grande épopée de l’énergie, du vent, de l’eau, du feu, du soleil, de l’électricité, du nucléaire ? Comment cette révolution anthropologique a-t-elle pu être tout à la fois si douce, si subite et si puissante ? Notre évolution humaine, une fois de plus, a basculé vers de nouvelles idées, de nouveaux projets, de nouvelles aventures. Nous migrons vers un ailleurs virtuel. L’Âge du numérique met un terme à la crise de la postmodernité et ouvre la voie à une nouvelle aventure de l’humanité, sous le signe de la divergence et de la création, avec les enjeux fabuleux, les excitations et les risques qu’implique cette liberté. Mais ce qui explique le succès quasi immédiat du numérique, c’est qu’il réactive en fait nos mythes les plus archaïques et répond à notre irrépressible fascination pour la pensée magique. Réf : Blog Mythanalyse 04/07/2012 URL le silex intelligent Après l’Âge du feu, voici venir l’Âge du numérique, dont l’émergence, la nouveauté radicale, puis l’accélération stupéfiante ont été un choc. Médias, technoscience, écologie, biologie, structures sociales, politique, économie, éducation, médecine, culture : rien n’y échappe, tant à l’échelle mondiale que dans le détail de nos vies individuelles. Avec le tournant du millénaire, le monde réel a basculé dans le virtuel. L’économie imaginaire a entraîné l’économie réelle avec elle dans une crise mondiale dévastatrice. La bioinformatique déchiffre et manipule audacieusement nos gênes. L’astrophysique n’affiche plus sur nos écrans que des fichiers numériques. La mécanique quantique et les nanotechnologies sont devenues fabulatoires. Nous pensons avoir démontré l'existence de le la "particule de Dieu" comme on a appelé avec humeur le bozon de Higgs. Les nouvelles générations s’évadent dans les médias sociaux avec le sentiment d’y accéder à une existence plus réelle que ce qu’on appelle encore la réalité. Cette opposition entre le monde d’ici-bas que nous dévalorisons et celui d’en haut que nous survalorisons a une histoire, on pourrait dire des hauts et des bas alternatifs. Le monde animiste, qu’on a appelé « primitif » était d’une seule pièce. Les hommes faisaient partie de la nature dont ils célébraient les esprits. Cette unité a été déchirée par Platon, qui nous voyait ici-bas dans la pénombre d’une caverne, enchaînés par des simulacres et des ombres trompeuses, sans pouvoir nous retourner vers la pure lumière de la vraie réalité qui resplendissait dans le ciel des idées, et que seul le sage voyait. Le christianisme a renforcé cette opposition, qualifiant de vallée des douleurs et de péché la terre d’ici-bas et glorifiant la lumière pure de Dieu. Nous avons tourné les yeux vers le ciel pour l'adorer. Puis, cette curieuse topologie a été inversée par les hommes de la Renaissance qui ont substitué la trilogie de l’humanisme, du rationalisme et du réalisme d’ici-bas à celle du Dieu du ciel incarnant le vrai, le bien et le beau. Revalorisant la vie terrestre et contestant la théologie idéaliste de l’Église, on a dénoncé de plus en plus l’obscurantisme du Moyen-âge. La science expérimentale d'observation nous libérés de la superstition et s’est affairée à représenter et explorer la réalité matérielle d’ici-bas. Darwin a affirmé que nous n'étions que des animaux descendus des arbres. Mais après avoir bâti pendant cinq siècles, un réalisme qui semblait répondre à nos exigences rationnelles et humanistes, c’est la science elle-même qui a décrédibilisé ce réalisme si difficilement conquis. Elle n’y croit plus. Elle a abandonné l’observation matérielle et l’instrumentation optique, et opté pour la modélisation numérique. Elle s’est rapprochée de l’imaginaire de la science fiction et explore des hypothèses de plus en plus idéelles. Elle s’est dématérialisée et flirte avec les chimères. Avec l’émergence de l’âge du numérique, notre cosmogonie s’inverse donc encore une fois. Nous revenons à une sorte d’idéalisme platonicien. Nous dévalorisons à nouveau la réalité d’ici-bas, ce monde trivial de nos sens, pauvre en informations, qui n’intéresse plus la science, tournée désormais vers l’exploration des complexités invisibles dont elle échafaude les programmes informatiques. Nous le dévalorisons aussi parce qu’il nous résiste et nous frustre dans nos désirs, en comparaison de l’ailleurs numérique des réseaux sociaux où nous avons le sentiment d’accéder à une existence plus gratifiante et donc plus réelle. Nos sociétés humaines actuelles ont délaissé la métaphore de l’énergie et adopté celle de l’information. Notre science n’interprète plus l’univers avec des concepts thermodynamiques de chaleur et d’énergie, mais avec le code binaire des algorithmes que nous programmons. Le silex taillé de l'âge du feu est devenu un silex intelligent, qui nous connecte avec l'ailleurs. Réf : Blog OINM 04/07/2012 |

Référence : 212090 Titre : Dans le clapotis du web (2) Date : 2012 Famille/Série Observations : Bibliographie Les flux et les reflux du web, les reflets des écrans liquides, le va et vient quotidien des messages, des images, des fichiers, qui y flottent comme des bouchons qu’on retrouve d’une fois à l’autre près de la rive, ce petit bruit régulier des alarmes, le clapotis cathodique sur les rochers du monde réel, le rythme des jours, des matins et des soirs sur l’horizon bleuté, les objets surprenants qu’on y trouve ou qui s’échouent sur la plage, les lignes de pêche qu’on y lance, assis sur un tabouret Google, en variant les hameçons et les appâts pour attirer les gros poissons, le brouhaha des autres vacanciers de la station balnéaire, tout cela a un air de vacances au bord de mer, qui me rappelle la Bretagne de mon enfance. Le mouvement coloré des baigneurs, des voiles qui évoluent, des plus gros bateaux qui passent au lare, offre un divertissement agréable et sans fatigue, toujours le même et toujours renouvelé. Et quand le clapotis durcit avec les marées, agité par des vagues plus profondes, il fait remonter à la surface des algues ou des coquillages plus intéressants. Mais dans l’ensemble, le clapotis du web est d’une régularité apaisante. Le soir, généralement le vent tombe et la surface de l’écran devient lisse et plate comme un miroir, effaçant toute profondeur, toute trace de vie. Au cours de ces longues heures passées quotidiennement au bord de l’eau, je me sens toujours en vacances, tantôt pêcheur, tantôt crabe, tantôt mollusque, tantôt baigneur, tantôt voyeur, tantôt surfeur, tantôt plongeur dans le bleu et l’écume de cet écran qui reflète le monde sans en laisser voir le fond. Réf : Blog OINM 21/07/2012 |

Référence : 212091 Titre : Le clapotis du web Date : 2012 Famille/Série Observations : Bibliographie Une Atlantide liquide Les précieux dossiers, les idées géniales, les images créatrices que nous confions au clapotis du web, ont une espérance de vie fragile. Leur vieillissement prématuré est flagrant. Le cybermonde est plein d’épaves qui flottent à la dérive sur les réseaux numériques. Et l’océan du cybermonde engloutit dans ses cimetières marins et ses gouffres abyssaux les sites web à peine nés, dont on perd déjà la mémoire. Les années se succèdent au rythme des seuls printemps. Se mêlent à ces milliards de pages Web disparues à jamais, d’autres milliards de courriels, de textos, de photos numériques, de données, d’archives, qui ne laisseront pas le moindre fossile pour la postérité dans les sédiments du web. Les arts numériques des années 1980, 1990, 2000, 2006, 7, 8 ne sont déjà plus que des fantômes d’eux-mêmes, des descriptions, des articles de revues, des vidéos, quelques photos d’écrans ou d’installations difficilement recensés et sans commune mesure avec les œuvres qu'ils évoquent. Le cybermonde est plein de continents perdus. Un nouvel Atlantide y disparaît au fur et à mesure qu’il se forme par simple renouvellement constant des vagues de 1 et de 0, sans faire plus de bruit que le clapotis de l’eau, sans même que des big crushs soient nécessaires pour hâter son effondrement liquide. C’est un paradoxe bien étrange que ce rythme de disparition constante du cybermonde, dont l’horizon avance devant nos voiles, sans que nous puissions regarder en arrière, comme dans le mythe d'Orphée. Et s’il existe une Méduse du cybermonde, elle ne pétrifie pas les aventuriers qui regardent le passé, mais les liquéfie à jamais. Les archéologues futurs qui fouilleront les dépotoirs d'aujourd'hui en quête d’une culture glorieuse et innovatrice du passé y découvriront des couches de sédimentation informatique de plus en plus fines comme un feuilleté de plastiques et de métaux lourds comprimés, mais aucun contenu. L’archéologie du numérique s’annonce comme une tâche impossible. Réf : Blog OINM 20/07/2012 Les sociétés écraniques (2) L’application qui nous propose de transformer notre iPhone en miroir, par exemple pour se maquiller, ne fait qu’activer la caméra intégrée, qui nous regarde et nous filme. L’écran est un miroir humain, social, politique. Le réel s’est dissout simultanément dans les écrans des laboratoires de physique et de biologie, qui n’affichent plus que des fichiers numériques du réel. Toute notre connaissance astrophysique actuelle, la plus pointue, la plus instrumentale, se réduit paradoxalement à de l’imagerie scientifique. Les perceptions tactiles ou à l’œil nu n’ont plus de valeur scientifique aujourd’hui. Toute notre connaissance est produite par des appareillages électroniques et des programmes algorithmiques. - Le mythe de la surface. La réflexion impliquait jadis de la profondeur de pensée. La superficialité était une faute de l’esprit. On creusait la vérité, on explorait les arcanes de l’âme. La psychologie elle-même avait établi une topologie des profondeurs, et la psychanalyse freudienne retournait les pierres de nos traumatismes enfouis dans l’obscurité caverneuse de l’inconscient. C’est Lacan qui a fait remonter l’inconscient et la psychanalyse à la surface, comme un plongeur qui donne un coup de talon, réduisant cette épaisseur des couches de la psyché à la surface du langage et des jeux de miroir de la société. Surfant sur la toile de la communication, il s’est intéressé aux mass media, où l’esprit dérive comme un bouchon au gré des ondes. Perte de quille, perte de racines, perte de profondeur : pourquoi pas? Au risque de l’obscurantisme émotif. Déréalisation et nomadisme vont de pair, mais cumulent leurs effets psychologiques, qui se traduisent en une déchirure dramatique de la conscience par rapport à ses repères antérieurs. Non seulement l’homme renonce à son unité profonde, intégratrice avec le monde, dont il jouissait dans les cosmogonies primitives, mais il perd aussi le sens du réel, de la gravité qui assurait son équilibre, et les racines où il puisait sa sève. Il passe d’une identité psychologique à une identité électronique. C’est cette même apesanteur fantasmatique et vertigineuse, qu’on retrouve dans les métaphores du cybermonde, et qui est une sorte de catastrophe ou de précipitation ontologique. Réf : Blog OINM 31/01/2014 |

Référence : 212092 Titre : Bulles de gaz social Date : 2012 Famille/Série Observations : Bibliographie Les nouveaux médias gazéifiés et sucrés comme le coca-cola Le matérialisme et l’individualisme ne sont pas à la portée de toutes les âmes démunies. On ne sait pas encore apprécier la richesse humaine du matérialisme athée. On lui préfère l’aliénation et les illusions de la pensée irrationnelle, les promesses des religions, la réactivation des mythes archaïques. L’effet de balancier s’est donc fait sentir et nous assistons à un retour compensatoire vers un psychisme collectif qu’on croyait avoir démystifié définitivement. L’âge du numérique se prête à cette réactivation de l’élan social pour l’immatériel, l’irrationnel, le primitif, la religion, le communautarisme, le tribalisme, les croyances dans des ailleurs plus gratifiants. Le numérique décline toutes les facettes de l’empire du psychisme, et notamment cet agglutinement humain des masses sur les réseaux sociaux. On aime les nouveaux médias gazéifiés et sucrés comme le coca-cola, qui nous réintègrent à la masse. Notre époque ne délaisse pas les plaisirs de la consommation matérielle, mais elle est désormais attirée tout autant par les douceurs d’un psychisme de masse qui nous donne l’illusion d’échapper aux résistances du réel pour nous retrouver ensemble dans un ailleurs euphorisant. Réf : Blog Mythanalyse 05/07/2012 URL |

Référence : 212093 Titre : Le mirage numérique Date : 2012 Famille/Série Observations : Bibliographie Le numérique? Le numérisme en 2D, en 3D! En IMAX,? Interactif! Immersif! Mais ne serait-ce pas un nouveau mirage ? Et pourquoi croyons-nous tant à sa réalité ? La nouveauté est-elle une panacée universelle? Je trouve plus d'analyses pertinentes et approfondies dans les "vieux" journaux et magazines que sur l'internet, qui mise davantage sur l'événementiel spectaculaire. Je passe quotidiennement autant d’heures le nez dans des livres que sur mon écran. Car pour prendre le temps de réfléchir, de comprendre, il ne suffit pas de se faire remplir comme un vase au robinet numérique qui coule à flots de capsules de tout, y compris d’information, de citations et d’images. Certes, je ne circule plus en ville à cheval, je n’écris avec une machine à écrire ; mais deviendrai-il désuet aussi de lire un livre, une revue spécialisée, de regarder un tableau, ou même de méditer silencieusement devant l’immobilité de la nature ? Faut-il consentir à se laisser hypnotiser par l’agitation vibrionnante du numérique ? Cet effet de mirage du numérique n’est pas sans vertus évidentes. Mais pourquoi nous piège-t-il comme une drogue ? Pourquoi crée-t-il chez chacun de nous une telle dépendance ? Pourquoi lui accorder un tel monopole ? Pourquoi en faire un parti pris si exclusif qui transforme sa puissance en défaut – un mot qu’il faut lire à la lettre – je veux dire : un manque d’attention envers la réalité, une consommation de divertissement par rapport aux questions qui exigent un effort de concentration ? Qui a dit qu’il faut penser vite pour penser bien ? C’est Bill Gates, un vendeur de logiciels. Certes, les nouveaux médias sont imbattables pour la vitesse et pour les «utilités», mais la lenteur des vieux médias, la lenteur de l’esprit demeurent absolument nécessaires. J’ai besoin d’eux autant que des nouveaux. Le numérique est une technologie prodigieuse, mais il ne faut pas en faire une religion! Et c’est pourtant ce que nous faisons de plus en plus. Pourquoi ? L’efficacité ne suffit pas à l’expliquer. Nous croyons au numérique comme à une nouvelle promesse, comme à un nouveau mythe salvateur. Et c’est cet imaginaire qu’exalte le numérique que nous devons tenter de déchiffrer. Non seulement pour en comprendre le succès, mais aussi pour nous comprendre nous-mêmes. Car le mirage du numérique est un révélateur étonnant de nous-mêmes. Réf : Blog OINM 02/07/2012 |

Référence : 212094 Titre : Or bleu Date : 2012 Famille/Série Observations : Bibliographie L'or bleu cathodique Notre époque renoue avec le temps des grands navigateurs. Mais ce n’est plus la rotondité de la Terre que nous voulons prouver, ni les chemins maritimes de l’Inde que nous espérons découvrir, ni même un Nouveau monde américain que nous voulons conquérir, c’est le cybermonde, cet archipel de continents virtuels qui nous promettent un nouvel Eldorado dans une galaxie où nous trouverons en abondance l'or bleu cathodique. Réf : Blog OINM 05/07/2012 Le nouvel Eldorado numérique sur l'océan bleuté du web. C'est là que vous trouverez l'or bleu cathodique, hallucinant. Réf : Blog Tweetart 08/07/2012 |

Référence : 212095 Titre : Le numérique est un oxydant social Date : 2012 Famille/Série Observations : Bibliographie Comme l’eau, le numérique est un oxydant. Un oxydant est un atome, une molécule, ou un ion capable de capter un ou plusieurs électrons d’un corps en fixant de l’oxygène sur lui. N’est-ce pas exactement ce que font les liens numériques, ceux de la navigation sur le web comme ceux des réseaux sociaux ? Un membre de Facebook peut même capter des centaines d’électrons-amis. Le numérique agit sur la surface sociale comme un liquide oxydant qui la pénètre en fixant sur nous des hyperliens. L’oxydation numérique, comme l’eau se répand partout, elle dissout les structures rigides et fait circuler les atomes sociaux. Diluant la structure atomique et moléculaire de la société, elle la rend plus malléable et la vivifie. En l’imprégnant numériquement, elle la transforme. Au-delà de la métaphore du liquide, nous usons donc aussi de celle de l’action chimique. La société a pu être interprétée au fil du temps selon de multiples métaphores successives, comme un organisme, comme un mécanisme physique pris sous la tension de forces contradictoires, comme un agrégat moléculaire ou atomique, etc. On parle aussi beaucoup de contamination virale. En recourant à l’image de l’oxydation, en évoquant une réaction chimique je souhaite souligner que malgré son apparente douceur, la numérique agit en profondeur sur le tissu social. Un oxydant ne semble pas agressif, du moins au début ; mais lorsqu’il entame une surface, il ne la quitte plus. Il la mord et lui impose une mutation irréversible. Et c’est important, car en biologie aussi, nous savons qu’il n’y a pas de vie sans oxydation moléculaire. Pas de respiration, pas de digestion sans oxydation. La métaphore est pertinente" Mais l’oxydation implique aussi des effets destructeurs de vieillissement, que ce soit de la matière ou de la vie. Nous avons appris à faire appel à des antioxydants. Que pouvons-nous imaginer quant à la société numérisée ? Nous ne saurions en envisager les bienfaits tout en ignorant ses effets négatifs. Pas de création, pas d’évolution, pas de divergence sans destruction. Pas de vie sans la mort. C’est la vie ! Et pas de technologies numériques sans accélération du changement. Nous avons donc aussi un immense besoin d’antioxydants capables de limiter les effets pervers du numérique, ses abus, ses utopies naïves, ses pathologies, telles que la dépendance, la cybersurveillance maligne, le non-respect de la vie privée, la déréalisation. L'intégrisme numérique peut devenir aussi toxique que les fondamentalismes religieux, fasciste, communiste ou économique. Réf : Blog OINM 07/07/2012 |

Référence : 212097 Titre : Le liquide amniotique Date : 2012 Famille/Série Observations : Bibliographie L'immersion numérique liquide Nous retrouvons cette même métaphore aquatique et maritime, que j'ai souvent évoquée, dans le désir fondamental d’immersion des constructions en 3D, des salles de cinéma IMAX 3D interactif, ou des satosphères. L’obsession, qui était déjà évidente depuis longtemps dans les images stéréoscopique, est encore plus complète et achevée dans les installations artistiques avec casques-écrans d’immersion et gants de préhension virtuelle, ou dans les espaces immersifs CAVE (Cave Automatic Virtual Environment, dispositif inventé en 1991 par Dan Sandin à l’Electronic Visualization Laboratory (EVL) de Chicago). Ces techniques, développées pour des usages militaires et industriels, et même de chirurgie robotique à distance, ont été reprises par des artistes tels que Jeffrey Shaw (The legible city, réalisé avec Dirk Groeneveld,1989), Matt Mullican (Five to One, 1991), Petra Gemeinboeck (Uzume, en collaboration avec Roland Blach du Fraunhofer Institut, 2000), Char Davies (Osmose, 1995) et Maurice Benayoun ( de nombreuses installations immersives, préfigurant World Skin, produit pour Ars Electronica avec me musicien Jean-Baptiste Barrière, 1997). Le spectateur appareillé, comme avec un scaphandre de plongée, devient un plongeur dans les profondeurs d’un espace virtuel où il a l’illusion de se déplacer librement et de toucher ou de saisir des objets eux-mêmes immergés. Il est donc non seulement visiteur, mais en interaction avec ce monde virtuel liquide. En bougeant, ou seulement en tournant la tête, il éprouve des sensations de « plongée » ou de « contre-plongée ». L’expérience devient quasi corporelle et imite les repères habituels du monde matériel. C’est sans doute Char Davies qui a repris le plus systématiquement les sensations d’une expérience de plongée sous-marine, limitée, par exemple, à quinze minutes, et évoquant les perceptions d’équilibre, de respiration du plongeur, voire d’ivresse des profondeurs, dans ce qu’elle appelle significativement une « immersence ». C’est d’ailleurs par une forte respiration du plongeur qu’elle fait passer celui-ci d’un environnement à un autre (de la profondeur d’un arbre, de la pénétration dans une forêt, dans une feuille, dans une mare, jusqu’à l’irréalité d’une « zone abyssale »). La plupart de ces espaces immersifs liquides donnent lieu non seulement à des perceptions spécifiques, mais aussi à des scénarios narratifs détaillés conçus par les artistes et qui contribuent à préciser les sensations de plongée. La notion d’immersion liquide que j’évoque ici est explicite dans les nombreux textes des artistes eux-mêmes et de leurs commentateurs, notamment universitaires, dont je me suis inspiré dans ces descriptions. On les retrouvera aussi dans le livre collectif publié sous la direction de Michael Benedikt Cyberspace First Steps (MIT Press, 1991). Outre les textes de William Gibson, de Michael Benedikt et de Carl Tollander, je citerai ici les titres hautement significatifs des articles de Michael Hein, The erotic ontology of Cyberspace, et de Marcos Novak, Liquid architectures in cyberspace. Nous avons cité des expériences extrêmes et qui demeurent exceptionnelles dans les arts numériques. Mais c’est la même métaphore d’immersion que nous proposent, à des degrés moindres, ou même ordinaires, les innombrables logiciels de création en 3D incroyablement puissants et sophistiqués qui sont aujourd’hui disponibles pour la simulation industrielle et scientifique ou pour les jeux vidéo. Le simulacre numérique est un espace de plongée qui vise la perfection d’une fluidité lisse et totalement immersive comme celle d’un espace liquide, sans discontinuité. Nous y sommes au-delà des trois dimensions orthogonales, dans un espace courbe et euphorisé, comme si nous étions en apesanteur. Nous y découvrons un monde aussi déréalisé et immunopolitique que le monde sous-marin tel que nous le célébrons, ou aussi innocent que l’utérus maternel pour le fœtus. Rares sont les artistes qui y introduisent, comme Maurice Benayoun, des dimensions critiques rappelant à la conscience du plongeur notre monde réel de violence. Réf : Blog OINM 11/07/2012 |

Référence : 212098 Titre : La culture liquide Date : 2012 Famille/Série Observations : Bibliographie Le ruissellement numérique Nous rencontrons de nombreuses variantes du mythe aquatique originel du web, qui se métaphorise en ruissellement, flux, cultures numériques « liquides », et même en flots océaniques originels de la création du monde. Nous sommes dans le numérique comme des poissons dans l'eau, tantôt chaude, tantôt froide, tantôt polluée, tantôt cristalline, tantôt poisseuse, tantôt nourricière, tantôt agitée, tantôt sereine, qui peut geler ou s'évaporer. Et nous-mêmes, les poissons, nous y sommes nombreux et divers, gros et petits, solitaires ou grégaires, prédateurs ou victimes, bigarrés ou invisibles, beaux et laids, rapides ou lents, ludiques ou immobiles, lubriques ou apathiques, lisses ou hérissés, intelligents ou stupides, vieux sages ou ingénu fretin. Et nous nous côtoyons sans toujours respecter les bonnes mœurs, calculateurs, compétitifs, agressifs, pervers, sentimentaux, ambitieux, vaniteux ou distants. Mais tous, nous tentons d'y survivre et d'y trouver notre pitance, ou nous rêvons d'eau paradisiaque, équitable, utopique, frôlant le désir sans cesse sans pouvoir l’attraper. L'eau numérique n'est pas de l'eau bénite. Elle est vite obscure en profondeur. Nous usons souvent de métaphores aquatiques pour évoquer le surf sur la toile océanique, ou les profondeurs du web caché. Nous naviguons sur l’internet. Nous piratons des fichiers. Il est vrai que les flux numériques sont envahissants et puissants. Comme l’eau, ils se répandent, inondent le réel, traversent les frontières, et fécondent même les dunes de sable des Émirats arabes unis, où numéraire et numérique fusionnent dans des cités du multimédia innovatrices. En 2012, au Palais des congrès de Montréal, lors de la WCIT (World Conference on Information Technology), l’un des grands congrès mondiaux sur les technologies de l'information, c’est avec une « rivière numérique » que les organisateurs ont accueilli les visiteurs et invité à s’y baigner leurs invités de marque, tels Carlos Slim, magnat mexicain des télécommunications qui trône au premier rang des hommes les plus riches de la planète, Justin Rattner, directeur de la technologie de l'information chez Intel, Robert Youngjohns, président de Microsoft pour l'Amérique du Nord, Don Tapscott, célèbre gourou des TI et l'animateur de télévision américain Larry King. On avait même mis des roches pour traverser cette rivière constituée d’un flot de 0 et de 1 projetés sur le sol et encadrés de photographies de paysages canadiens. Et grâce à la réalité augmentée, les participants qui pointaient leur téléphone intelligent vers cette rivière voyaient défiler sur leur écran des noms d'entreprises canadiennes actives en technologies de l'information. Les flots de pixels bigarrés qui coulent sans cesse des robinets de la communication nous submergent quotidiennement. Je ne parlerai pas encore d’un déluge, mais nous sommes confrontés à un ruissellement numérique incessant, qui ramollit le réel, ou l’entraîne, et nous avec lui, vers des deltas incertains. Je ne pense pas ici seulement aux médias de masse, mais aussi aux arts dits numériques, dont les images ont désormais la fluidité insaisissable d’un fleuve qui nous noie. Nous ne pouvons plus même y naviguer et nous y orienter. Ces flots d’images interchangeables, transparentes, qui se mêlent comme les masses d’eau d’un torrent impétueux, perdent souvent toute existence réelle et tournent vertigineusement, indistinctement dans les siphons cathodiques de nos écrans. Le mouvement et la vitesse détruisent les images. Nous ne sommes plus dans la société de l’image, mais dans celle des flots chromatiques. Il suffit de tenter de suivre du regard l’histoire et les images d’un vidéo clip, pour prendre conscience de notre impuissance face à ce débordement stochastique de pixels. Guimauve numérique? Chaos irisé? En tout cas, plus d’image. Le rythme les cannibalise, et c’est leur seul message, car les flux cannibalisent le sens, et nous avec elles, si nous n’y prenons garde, dans un massage émotif qui frise l’obscurantisme. L’interactivité éventuelle que des artistes multimédia leur imposent ne fait qu’ajouter au divertissement ou à la performance d’effets spéciaux écraniques ou rétiniens qu’il est vain de vouloir ralentir, ordonner ou interpréter. Je suis de ceux qui résistent et suggèrent de redécouvrir les vertus iconiques de l’arrêt sur image. Je ne suis pas prêt à renoncer à l’image au nom de la vitesse. Face au flot chaotique des impressions que captent nos sens, la vue, l’ouïe, le toucher, l’odorat, notre cerveau a appris au cours des millénaires à distinguer des formes, les séparer du fond confus dans lequel elles circulent, à les construire, les structurer, les catégoriser, les lire et leur donner un sens. Ce n’est pas un hasard. Ce n’est pas seulement d’ordre culturel. C’est un comportement biologique, que nous partageons avec les animaux, et sans lequel nous ne pourrions survivre. Les expériences avec les champignons hallucinatoires que décrit Aldous Huxley nous le confirment. Nous allons devoir apprendre à nouveau, face au ruissellement d’octets, à faire émerger un cosmos lisible, un ordre et un sens de ce chaos numérique. C’est précisément le rôle des artistes. Ainsi, le monde numérique, en ce stade primitif, se présente à nous comme une nouvelle et fascinante aventure. Mais l’art n’est pas celui qu’on croit. Ou, en d’autres termes, après avoir détruit l’image, les artistes vont devoir la reconstruire. Après nous avoir plongé dans la confusion chaotique du multimédia, les artistes vont devoir réinventer le système iconique des beaux-arts! Car la culture est devenue liquide et le robinet ne ferme plus. Réf : Blog OINM 23/07/2012 |

Référence : 212099 Titre : Cybermasque Date : 2012 Famille/Série Observations : Bibliographie la nouvelle Cyber Nous embarquons tous pour cette nouvelle Cyber mythique. Autochtones et immigrants y cohabitent sereinement, mais sans s’y croiser. Les immigrants envoient encore des courriels traditionnels à leurs familles. Les jeunes surfent fébrilement sur les plateformes des médias sociaux et chattent sur leurs écrans de cellulaires; ils s’agitent sur Twitter, Youtube, Facebook, Google + et autres. Ils téléchargent de la musique et des films et suivent les nouvelles de leurs tribus. Ils remuent frénétiquement les consoles des jeux. Ils font des photos et des vidéos avec leurs portables et les envoient tous azimuts. L’ancienne génération navigue sur Google plus calmement; elle y cherche ses destinations de vacances et réserve des gites chez l’habitant. Elle y consulte la météo, les infos médicales, les soins pour les chats et les chiens. Elle y gère ses comptes de banques et autres utilités qui demandent de l’attention. Elle magazine dans les boutiques virtuelles et hésite entre une liseuse et une tablette électroniques. Progressivement, les diverses générations d’internautes établissent leurs quartiers respectifs, dans la fébrilité du centre ville, dans les agglomérations de banlieue, ou au contact de la nature en campagne, avec une totale insouciance de la rapidité du temps numérique qui les illumine et les efface sur les écrans à un rythme impitoyable, comme les lucioles sur une lampe. On voit passer dans le ciel étoilé des multitudes d’oiseaux bleus, puis les lumières de Tokyo-Ginza. Il y a déjà plusieurs planètes dans le cybermonde, les plus anciennes et les cyberpunks. Sur Ginza, la différence s'estompe entre le réel et le virtuel. Le numérique s'impose à nos sens, et ce sont les parcs et les temples qui semblent devenir irréels. Réf : Blog OINM 11/08/2012 |

Référence : 212100 Titre : Mondialisation Date : 2012 Famille/Série Observations : Bibliographie Mondialisation ou hyperhumanité L'hyperhumanisme, ce n'est pas la mondialisation financière. L'éthique planétaire et la religion de l'argent sont les deux pôles opposés de la Terre. Réf : Blog Hyperhumanisme 25/07/2012 |

Référence : 212101 Titre : Cyberprimitifs Date : 2012 Famille/Série Observations : Bibliographie Après l’âge du feu, voici venir l’âge du numérique, dont l’émergence, la nouveauté radicale, puis l’accélération stupéfiante ont été un choc. Médias, technoscience, écologie, biologie, structures sociales, politique, économie, éducation, médecine, culture : rien n’y échappe, tant à l’échelle mondiale que dans le détail de nos vies individuelles. Avec le tournant du millénaire, le monde réel a basculé dans le virtuel. L’économie imaginaire a entraîné l’économie réelle avec elle dans une crise mondiale dévastatrice. La bioinformatique déchiffre et manipule audacieusement nos gênes. L’astrophysique n’affiche plus sur nos écrans que des fichiers numériques. La mécanique quantique et les nanotechnologies sont devenues fabulatoires. Les nouvelles générations s’évadent dans les médias sociaux avec le sentiment d’y accéder à une existence plus réelle que ce qu’on appelle encore la réalité. Cette opposition entre le monde d’ici-bas que nous dévalorisons et celui d’en haut que nous survalorisons a une histoire, on pourrait dire des hauts et des bas. Le monde animiste, qu’on a appelé « primitif » était d’une seule pièce. Les hommes faisaient partie de la nature dont ils célébraient les esprits. Cette unité a été déchirée par Platon, qui nous voyait ici-bas dans la pénombre d’une caverne, enchaînés par des simulacres et des ombres trompeuses, sans pouvoir nous retourner vers la pure lumière de la vraie réalité qui resplendissait dans le ciel des idées, que seul le sage voyait. Le christianisme a renforcé cette opposition, qualifiant de vallée des douleurs et de péché la terre d’ici-bas et glorifiant la lumière pure de Dieu pour nous inviter à nous tourner vers le ciel. Puis, cette curieuse topologie a été inversée par les hommes de la Renaissance qui ont substitué la trilogie de l’humanisme, du rationalisme et du réalisme d’ici-bas à celle du Dieu du ciel incarnant le vrai, le bien et le beau. Revalorisant la vie terrestre et contestant la théologie de l’Église, on a dénoncé de plus en plus l’obscurantisme du Moyen-âge. La science expérimentale nous libérés de la superstition et s’est affairée à représenter et explorer la réalité matérielle d’ici-bas. Mais après avoir bâti pendant cinq siècles, un réalisme qui semblait répondre à nos exigences rationnelles et humanistes, c’est la science elle-même qui a décrédibilisé ce réalisme si difficilement conquis. Elle n’y croit plus. Elle a abandonné l’observation matérielle et l’instrumentation optique et opté pour la modélisation numérique. Elle s’est rapprochée de l’imaginaire de la science fiction et explore des hypothèses de plus en plus idéelles. Elle s’est dématérialisée et flirte avec les chimères. Avec l’émergence de l’âge du numérique, notre cosmogonie s’inverse encore une fois. Nous revenons à une sorte d’idéalisme platonicien. Nous dévalorisons à nouveau la réalité d’ici-bas, ce monde trivial de nos sens, pauvre en informations, qui n’intéresse plus la science, tournée désormais vers l’exploration des complexités invisibles qu’elle modélise numériquement. Nous le dévalorisons aussi parce qu’il nous résiste, nous déçoit et nous frustre dans nos désirs, en comparaison de l’ailleurs numérique des réseaux sociaux où nous avons le sentiment d’accéder à une existence plus reconnue, plus gratifiante, plus réelle. Nos sociétés humaines actuelles ont délaissé la métaphore de l’énergie et adopté celle de l’information. Notre science n’interprète plus l’univers avec des concepts thermodynamiques de chaleur et d’énergie, mais avec le code binaire des algorithmes que nous programmons. L’homme du numérique ne frotte plus deux cailloux pour faire jaillir une étincelle et allumer un feu. Il a en main un silex intelligent dont jaillit l’information. Avec cet ordinateur miniaturisé, il téléphone, il se connecte à l’internet, gère et joue. En un mot, nous sommes passés de l’âge du feu à l’âge du numérique. Étions-nous à ce point blasé de la grande épopée de l’énergie, du vent, de l’eau, du feu, du soleil, de l’électricité, du nucléaire ? Comment cette révolution anthropologique a-t-elle pu être tout à la fois si douce, si subite et si puissante ? Notre évolution humaine, une fois de plus, a basculé vers de nouvelles idées, de nouveaux projets, de nouvelles aventures. Nous migrons vers un ailleurs virtuel. L’Âge du numérique met un terme à la crise de la postmodernité et ouvre la voie à une nouvelle aventure de l’humanité, sous le signe de la divergence et de la création, avec les enjeux fabuleux, les excitations et les risques qu’implique cette liberté. Mais ce qui explique le succès quasi immédiat du numérique, c’est qu’il réactive en fait nos mythes les plus archaïques et répond à notre irrépressible fascination pour la pensée magique. Nous sommes devenus des cyberprimitifs. Réf : Blog OINM 13/08/2012 |

Référence : 212102 Titre : Intimité et nudité numériques Date : 2012 Famille/Série Observations : </strong Bibliographie Ce corps numérique appelle à l’intimité. Il évacue les pudeurs. Après tout, au paradis, on n’a plus rien à cacher, comme dans les camps naturistes – c’était le cas du paradis terrestre -; mais ici-bas, la loi interdit de se déambuler nu dans la rue. Alors pourquoi la tendance actuelle est-elle de se dévoiler sans retenue dans l’espace public des médias sociaux, voire d’y devenir exhibitionniste? Et pourquoi ces anges innocents donnent-ils la clé et le code d’entrée de leur maison aux voleurs. Cette euphorie numérique risque de tourner à l’amertume du cauchemar si une législation réaliste ne lui est pas opposée. Il faut croire que la nouvelle génération des adolescents se croit au paradis terrestre réactivé. Y-a-t- il encore un peu d'intimité dans le cyberespace? Je ne le crois pas. Tout est enregistré et retraçable. La webcam se charge avec Google de compléter cette transparence du cybermonde qu'on appelle l'information, le panopticon, l'objectivité. On ne peut plus nier cette puissance du numérique, ni dans son aspect positif, ni dans l'effet pervers des médias sociaux auxquels on se confie dans l'intimité et qui s'étale ensuite sur les écrans. Voilà bien aussi l'erreur de ceux qui croient que leurs courriels demeurent privés grâce à un mot de passe, alors que Google les indexe pour vous aider à les gérer et que Facebook vous garantit la pérennité de tout ce que vous lui confiez, même si vous vous déinscrivez. Pas plus d'ombre dans le cybermonde que dans la peinture primitive : tous les logiciels sont véristes. Même dans les abîmes insondables sous le surf de l'internaute, même dans les profondeurs du web que le commun des mortels ne voit pas, les projecteurs des spécialistes éclairent comme en plein jour. L’ingénuité de nos adolescents nous apparaît aussi comme un symptôme criant du désir de cette solidarité tribale originelle que nos sociétés de masse semblent avoir détruite. Seul un profond sentiment de solitude peut inciter des jeunes et maintenant des citoyens de tous âges à aller mettre sur une plateforme publique d’échanges toutes sortes d’informations personnelles au vu de tous et sur lesquelles ils perdent contractuellement tout contrôle. Et le numérique appelle aussi au débordement de la sexualité. La pornographie est devenue un must du cyberespace. Nous savons tous qu’il existe une virtualité rose, qui est devenue plus que réelle : obscène. Plus réaliste que la réalité, avec ses exploitations, ses prédateurs, ses victimes, ses scandales de pédophilie. Avec ses zooms et ses pénétrations. De vraie chair, de débauche, de perversité et de secrétions des acteurs et des victimes qui y sont exhibés. Anatomique comme sur une table d’opération. Rose comme l'intimité des organes. Rose dans une lumière froide, bleutée du numérique. Réf : Blog OINM 19/08/2012 Le numérique existentiel et la souffrance Les médias rapportent et commentent abondamment le suicide en Colombie britannique d'une adolescente. Le journal Metro de Montréal en parle ainsi: Une jeune fille de 15 ans, de Coquitlam, en Colombie-Britannique, s’est enlevée la vie quelques semaines après avoir mis en ligne sur YouTube une vidéo expliquant qu’elle était victime d’intimidation. La GRC de Maple Ridge a confirmé qu’elle avait été avertie mercredi soir du décès d’Amanda Todd, étudiante en 10e année, mais n’a pas fourni de détails supplémentaires. Dans la vidéo mise en ligne le 7 septembre, Amanda Todd décrivait ses expériences, en mettant l’accent sur deux incidents. Le premier concernait un homme non identifié qui utilisait des scènes tournées par cybercaméra et dans lesquelles elle exposait ses seins nus lorsqu’elle était en septième année. Un an plus tard, l’homme avait fait circuler ces images sur Internet après avoir tenté de la faire chanter. Après avoir changé d’école, Amanda a de nouveau été victime d’intimidation et même de violence physique. Ce triste exemple est terriblement révélateur des effets pervers possibles - et fréquents - du numérique sur la vie des adolescents. Cette jeune fille avait manifestement développé le projet d'exister sur le web. Elle y présentait des vidéos, des photos; et l'une de ces photos qui la montrait peu vêtue, semble-t-il, circulait avec des commentaires sur le web. Elle avait investi son désir existentiel dans le monde virtuel; elle voulait y être célèbre et elle n'a pas été capable d'assumer psychologiquement l'intensité de cette existence. Plusieurs font l'hypothèse que son suicide même a été pour elle un moyen qu'elle a choisi pour atteindre cette célébrité. Malheureusement elle y est parvenue. L'enquête nous éclairera sans doute sur ses motivations. Elle a voulu construire sa personnalité dans le numérique et le résultat est catastrophique. Cet exemple mérite une analyse approfondie de la dépendance au numérique, des processus de socialisation qu'il constitue, mais aussi de la perte du principe de réalité qu'il provoque et de ses effets pervers. On ne saurait sous-estimer la gravité de la souffrance existentielle qu'il révèle et que le numérique a manifestement exacerbé. Réf : Blog OINM 13/10/2012 |

Référence : 212104 Titre : Homenage a Torres Garcia Date : 2012 Famille/Série Observations : Bibliographie El planeta al revés Para seguir con las obras de Torres Garcia y de Uriburu. Otro mundo es posible sin dominación del Norte sobre el Sur. En el marco de la IV conferencia de Buenos Aires sobre Arte y cultura del Antartico organizada por Andrea Juan en Buenos Aires (5-9 de septiembre 2012) Réf : Blog 30/08/2012 URL Mitoanalisis polar Pensar de los polos es tomar conciencia de nuestro vinculo con el cosmos. Los polos son puntos geométricos y simétricos del globo Tierra, y también son cargados de energía magnética en relación con el sistema-mundo. Los polos son conceptuales e imaginarios como el arte mismo y por eso también se relacionan con el mito de la creatividad análogo en la cosmogonía y en la creación artística. Los polos y las zonas del Ártico y del Antártico son espacios hostiles evocando el cosmos frio deshumanizado antes del origen del mundo o del fin del mundo. Símbolos fuertes de los mitos de nacimiento y de muerte. Nos otros entonces deseamos humanizarlos a través de la conquista militar, de la exploración científica o de la intervención artística. En ese último caso de creación en un espacio vacío, blanco y sagrado como el marco de la tela o como la pantalla del museo, el artista inscribe un gesto como de pintura o de corografía, o una performance en relación con el infinito del cosmos. Es una conquista artística, una apropiación del vacío, como de un artista quien pone el pié sobre el suelo de la Luna. Los polos y las zonas de hielo son un espacio mítico entre real y virtual, entre origen y fin, entre el vacio y el lleno, en breve un espacio de nacimiento del mundo y del ser humano. Un espacio de toma de consciencia mítica aguda, cuasi existencial. Daré una ponencia sobre el tema en la IV Conferencia Arte y Cultura del Antártico en Buenos Aires 55-9 Septiembre 2012 organizada por Andrea Juan. Réf : Blog Mythanalyse 30/08/2012 URL |

Référence : 212105 Titre : La Antartida Date : 2012 Famille/Série Observations : Bibliographie Los polos son vinculos del planeta con el cosmos. Abstractos y cargados de energia magnetica, reales y virtuales. Un espacio de silencio blanco, vacio como una tela para la creacion. Réf : Blog Avenir de l’Art 05/09/2012 URL |

Référence : 212106 Titre : L'Antartique Date : 2012 Famille/Série Observations : Bibliographie Le mythe antarctique Pôle Sud, point géométrique, conceptuel, lien imaginaire avec le cosmos, avec notre origine et notre mort. Vide blanc, silencieux de création et de mort. (Conférence de septembre 2012 sur La Antartida, Buenos Aires). Réf : Blog Mytahnalyse 13/09/2012 URL |

Référence : 212108 Titre : La nouvelle nature est digitale Date : 2012 Famille/Série Observations : Bibliographie L'Antarctique, terre de glace. Réf : Blog Avenir de l’Art 09/2012 URL |

Référence : 212111 Titre : Images de l'Antarctique Date : 2012 Famille/Série Observations : Bibliographie Un continente extremo, hostil para el ser humano, de muerte. Variation en images de l'Antarctique, à l'occasion de la 4e Conférence sur l'Antartida, Buenos Aires, septembre 2012. Réf : Blog Nouveau Naturalisme 05/09/2012 |

Référence : 212115 Titre : Fauvisme digital Date : 2012 Famille/Série Observations : Bibliographie Nous avons développé sur une sorte de nouveau fauvisme des couleurs sur nos écrans numériques. Non pas un fauvisme de révolte anarchiste, comme le firent les peintres du début du XXe siècle, mais un fauvisme de société de consommation, celle de la publicité, mais aussi celle de la consommation d'images. Ce sont les fausses couleurs de lisibilité chromatique de l'imagerie scientifique. une sorte d'abus kitsch aussi des colorations cinématographiques, des jeux vidéo, des industries du divertissement. Ici quatre variantes digitales de l'Antarctique. L'Antarctique de la nuit polaire, celui de la compétition politique et militaire, celui de notre anxiété écologique et celui qui nous relie au cosmos. (Images créées à l'occasion de la 4a Conferencia sobre la cultura y el arte de la Antartida, Bueos Aires, Septiembre 2012. Réf : Blog Avenir de l’Art 09/2012 URL Fauvisme digital Les fausses couleurs de nos écrans cathodiques, couleurs saturées, primaires, néoprimitivisme chromatique, rappelant les vitraux des églises gothiques? Ou plutôt un fauvisme chromatique de 1905 (Matisse, Derain, Vlaminck), qui n'en appelle plus à la révolte contre l'académisme bourgeois et à l'anarchisme, mais un fauvisme bonbon, celui de la publicité et de l'imagerie scientifique, emblématique de la société de consommation et de l'euphorisation artificielle de notre époque. (Ici une déclinaison chromatique de l'Antarctique, présentée lors de la 4a Conferencia de Buenos Aires sobre arte y cultura de la Antartida, septembre 2012) Réf : Blog OINM 13/09/2012 |

Référence : 212116 Titre : L'Antarctique en crème glacée fondante Date : 2012 Famille/Série Observations : Bibliographie Réf : Blog Avenir de l’Art 13/09/2012 URL </strong |

Référence : 212118 Titre : Images de l'Antartique Date : 2012 Famille/Série Observations : Bibliographie 1 - Andrea Juan: Performance dans l'Antarctique (photo) 2 - Hervé Fischer: Image digitale de l'Antarctique avec surimposition d'une reprise numérique de la photo d'Andrea Juan, `l'occasion de la 4e Conferencia de Buenos Aires sobre la Antartida (septiembre 2012). Réf : Blog Avenir de l’Art 06/09/2012 URL |

Référence : 212119 Titre : Dialogo antartico con Andrea Juan Date : 2012 Famille/Série Observations : Bibliographie Dialogo antartico con Andrea Juan (photos) Réf : Blog Avenir de l’Art 09/2012 URL </strong |

Référence : 212120 Titre : Dialogue polaire digital Date : 2012 Famille/Série Observations : Bibliographie Photo de performance d'Andréa Juan dans l'Antarctique reprise digitalement (Conférence de Buenos Aires sur l'Antarctique, 2012, lors de ma conférence sur la mythoanalyse polaire). Réf : Blog Avenir de l’Art 08/09/2012 URL |

Référence : 212124 Titre : L'artiste et la mort Date : 2012 Famille/Série Esquisse Observations : Bibliographie Sans la mort, il n'y aurait pas d'artistes. La mort est leur obsession. En célébrant le mythe de la création ils défient la mort dans leur oeuvre, qui leur survivra. La mort est-elle effrayante? Les artistes sont-ils tous morbides? Aucunement. La mort est l'envers de la médaille qu'implique notre célébration de la vie. Nous devons admettre tout d'abord que la mort sert l'évolution, du moins du point de vue biologique, en certains de ses aspects les plus déterminants. Les forêts ont incontestablement besoin de se renouveler pour se régénérer. Sans la mort, nous devrions aussi échapper au vieillissement, qui aboutit à une dégénérescence des individus qui serait bien pire que la mort. J'imagine mal la qualité de vie d'un de mes aïeux qui serait âgé de 2000 ans. Et nous devrions parler d'éternité de la vie, ce qui serait un scénario à repenser, ou plutôt à inventer totalement. Nous ne pourrions plus tuer, ni nos ennemis dans les guerres, ni les animaux et les végétaux que nous mangeons. Nos propres cellules ne mourraient pas constamment, ce qui impliquerait qu'elles ne vieillissent pas non plus, car dans l'état actuel elles meurent et se renouvellent constamment. Nous avons la plus grande difficulté à envisager et encore plus à analyser toutes les implications de telles hypothèses. Le Christ ne serait pas mort, mais les rois et les dictateurs deviendraient eux aussi éternels. En d'autres termes, le temps n'existerait pas. La reproduction, les naissances seraient elles encore possible? Disons: oui, au début de la création, jusqu'à ce que l'espace, qui, lui, n'est pas infini sur Terre, soit saturé. N'étant plus dans une perspective évolutionniste, telle que Darwin l'a conçue, nous nous retrouverions en plein créationnisme. Un jour Dieu aurait créé tous les êtres vivants, définitivement et en nombre limité calculé selon sa sagesse. Nous serions toujours entre nous, dans un monde fixiste. Serait-ce le paradis? Même schéma, mais incluant le mal, donc difficile à imaginer. Impossible à penser. Pour éviter cette impasse du raisonnement, il faudrait donc que nous combinons avec une liberté plus que fantaisiste les lois de l'évolution et l'absence de la mort. Nous coexisterions donc avec les dinosaures. Et beaucoup d'entre nous serions encore des primates vivant dans les arbres, tandis que ceux récemment nés circuleraient en voiture dans nos villes. Étrange scénario de coexistence! Nous laisserons aux humoristes plus talentueux que nous le plaisir d'imaginer cet étrange état de nature aussi contradictoire que le monde d'Alice au pays des merveilles. Laissons donc de côté ce questionnement d'ordre biologique trop contradictoire pour notre raisonnement et prenons une hypothèse simplifiée. Imaginons qu'un homme ait le privilège extraordinaire de ne jamais mourir et qu'il en soit conscient. Ajoutons, pour ne pas le faire trop souffrir éternellement, qu'à l'âge de 40 ans, en pleine santé et possession de ses moyens, il cesse de vieillir. Il pourrait certes imaginer un destin singulier, celui de témoin, de mémoire vivante, de grand sage que tous les hommes viendraient consulter, ou de "fou du roi", rappelant aux hommes tous leurs malheurs passés pour qu'ils évitent le pire. Mais comme nous ne lui donnerons pas un pouvoir de prescience, il serait constamment dans un choc du futur" qui l'obligerait à se réadapter sans cesse à tous les changements de vie que nous inventons. On peut se demander si cette désadaptation chronique ne deviendrait pas lourde à vivre. Imaginons donc que son esprit demeure constamment jeune et branché sur l'actualité, sans qu'il perde la mémoire : il vivrait dans une schizophrénie permanente, écartelé entre diverses personnalités liées aux époques successives qu'il aurait connues et qui deviendraient vite contradictoires. Ce scénario rencontre lui aussi tant de paradoxes et d'incongruités qu'il est difficile à poursuivre. Imaginons alors que je sois cet homme, et que je sache que je ne mourrai jamais, tout en gardant une bonne santé, une bonne mobilité et toutes mes capacités cérébrales. Imaginons donc que je devienne un vieil homme avec le corps d'un jeune. Comment penserais-je ma vie? Sans doute prendrais-je paradoxalement davantage le temps de vivre, n'étant plus pressé d'accomplir mes projets, de voir mes amis, de visiter un pays, un musée, de lire un livre, d'aller me baigner, puisque j'aurais "tout mon temps". Peut-être n'aurais-je plus l'énergie qui m'anime actuellement, alors que je sais que le temps m'est compté. Est-ce que je m'ennuierai? C'est possible, mais cela ne me ressemble pas. Je demeurerais donc excité par la réalisation de tous mes projets de livres, de peintures, de rencontres, de voyages. Mais il me semble que je n'aurais plus d'angoisse et que je deviendrais un simple jouisseur de la vie, avec le seul souci constant de gagner ma vie ou de m'assurer une retraite financière éternellement suffisante pour pourvoir à mon existence. Je n'aurais plus ce besoin impérieux, incessant, qui m'anime dans ma condition humaine réelle, de donner un sens à ma vie, qui me permette de mourir sans regret, sans frustration le jour venu. Et si nous étions tous dans ce même état de ne plus avoir peur de la mort qui ne nous atteindrait plus, nous n'aurions plus, aucun d'entre nous, ce besoin impérieux de nous surpasser constamment pour légitimer le privilège de la vie dont nous jouissons et pour survivre à notre mort dans la mémoire collective des hommes. Devrais-je conclure que c'est la mort qui nous oblige à donner un sens à notre vie? Cela ne fait aucun doute. Et c'est en ce sens que la mort sert à quelque chose. A quelque chose de majeur, qui est la grandeur de l'homme, ce par quoi il dépasse son état de nature, il diverge de l'animalité qui était son sort originel. La mort est la faiblesse de notre corps. Mais c'est sa fatalité qui crée la volonté de notre esprit de surmonter notre condition physiologique. La mort est un processus naturel. Mais la conscience que nous en avons tout au long de notre vie, l'angoisse qu'elle suscite en nous et donc la volonté que nous avons de la vaincre, voilà ce qui fait de nous une exception dans la nature. Du moins chez ceux qui sont assez fous pour y penser sans cesse plutôt que de jouir sagement et humblement de la vie quotidienne, sans autre ambition que d'en maintenir la jouissance le plus longtemps possible. Ces fous-là demeurent très marginaux, au moins dans leur volonté d'assumer pleinement cette divergence de l'esprit par rapport au corps. Cette victoire sur la fatalité de la mort, ardemment recherchée, n'est pas un caprice personnel, une affaire d'égo, fusse-t-il celui, mégalomane, d'un artiste comme le prétend Ben Vautier - cela demeurerait terriblement médiocre -, mais une victoire partagée avec une grande communauté d'hommes et de femmes qui ont contribué dans tous les domaines magnifiquement à l'histoire de l'humanité et qui m'ont fait ce que je suis. Certes nous sommes en présence d'un mythe, celui de la victoire de la vie sur la mort, de la vie "éternelle", que nous promettent les religions, mais incarnée dans le mythe de l'Homme. Je ne crois pas en Dieu, mais je crois en l'Homme. C'est le mythe porteur d'espoir que j'ai évoqué dans le livre que j'ai intitulé "Nous serons des dieux". Car cette victoire individuelle est partagée avec d'autres, qui y ont aspiré avec toute leur volonté. Cette victoire est celle qui me laisse espérer que le jour de ma mort ne sera pas misérable, mais que ce sera le plus grand jour de ma vie, celui qui scellera ma certitude de survie dans la mémoire des hommes. J'éprouverai alors ce que j'appellerai "la joie de la vie plus forte que la mort". Une mort joyeuse. Réf : Blog Avenir de l’Art 18/01/2016 URL |

Référence : 212125 Titre : Mort numérique Date : 2012 Famille/Série Esquisse Observations : Bibliographie Visite du cimetière de la Recoleta à Buenos Aires avec ma tablette numérique. Réf : Blog Avenir de l’Art 09/2012 URL |

Référence : 212126 Titre : Ice cream fraise et framboise Date : 2012 Famille/Série Esquisse Observations : Bibliographie Fauvisme digital (suite) Mitrailleuse bonbon, fraise et framboise. Réf : Blog Avenir de l’Art 09/2012 URL Youtube mortel Youtube aide à la démocratie contre les tyrans, mais peut aussi mettre le feu aux poudres, attiser l'intégrisme primaire et la guerre fanatique. C'est ce que nous démontre ce vidéo provocateur intitulé L'innocence des musulmans et mis sur Youtube en ce mois de septembre.. Réf : Blog OINM 15/09/2012 |

Référence : 212127 Titre : Fauvisme ou primitivisme digital Date : 2012 Famille/Série Esquisse Observations : Bibliographie De quelle couleur sont les balles ? Réf : Blog Avenir de l’Art 09/2012 URL |

Référence : 212128 Titre : Ceci n'est pas un ice cream Date : 2012 Famille/Série Esquisse Observations : Bibliographie Menthe et bleuets Réf : Blog Hyperhumanisme 20/09/2012 Le pixel ice cream Nous serions dans une société de l'information. Mais aussi dans la société de l'image. Des images que leur profusion, leurs supports numériques et leur mouvement incessant banalisent, ou même détruisent. Serions-nous alors dans une société "post-image" (comme on a dit "post-historique" ou "post-nationale") ? Est-ce pensable? Et la question fondamentale revient alors nous hanter plus que jamais : L'art pour quoi faire? Comment échapper au cycle production, consommation, destruction de l'image? Faut-il sauver l'image? Comment? Pourquoi? Pour qui? Ou faut-il la remplacer? Par quoi? Pourquoi? Pour qui? Où et Quand sommes-nous dans l'évolution de l'espèce humaine? Réf : Blog OINM 21/09/2012 |

Référence : 212129 Titre : La gamme de couleurs ice cream Date : 2012 Famille/Série Esquisse Observations : Bibliographie Où se trouve aujourd'hui le marchand de couleurs? Plus chez le fournisseur de matériel artistique, mais chez le vendeur de glace. Les bacs enlignés de glaces de toutes les couleurs, plus saturées les unes que les autres, à la pistache, au bleuet, à la framboise, au citron déclinent toutes la gamme des colorants artificiels. Le kitsch a chassé le naturel. De la peinture crémeuse au tube grand format. C'est cela, le fauvisme digital.Nous consommons les couleurs, plus encore que les images qui les diffusent. Un environnement alimentaire, acidulé. Nous salivons les couleurs du monde. Le monde de l'estomac, qui l'a emporté sur les yeux. Et vient l'obésité de ce monde sucré, gazeux, de crème et de sucre glace. Antoni Miralda et Dorothée Selz avaient vu juste. Réf : Blog Avenir de l’Art 21/09/2012 URL Mythanalyse des couleurs La mode chromatique actuelle, c'est celle du marchand de glace, de ses alignements de bacs de crème de toutes les couleurs, y compris bigarrées. Nous aimons les couleurs saturées qui se mangent en crème glacée. Nous choisissons les couleurs que nous voulons sucer. Comme les bébés portent à leur bouche les hochets de couleur pour les téter. Les couleurs des bonbons nous attirent aussi. Nous aimons les colorants artificiels saturés et sucrés qui se mâchonnent comme des tétines. La victoire de l'estomac sur les yeux. Le monde se mange. Nous sommes immergés dans la société de consommation. Réf : Blog Mythanalyse 21/09/2012 URL |

Référence : 212133 Titre : Tank sanguinaire Date : 2012 Famille/Série Esquisse Observations : Bibliographie Thanatos Réf : Blog Mythanalyse 22/09/2012 URL |

Référence : 212134 Titre : Pixeliser l'ombre en position d'observation Date : 2012 Famille/Série Esquisse Observations : Bibliographie Nous ne sommes que poussière. Le tank minéralise la vie. Le tank nous renvoie à la poussière. tank-knat-tank-knat-tank-knat-tank-knat Réf : Blog Heperhumanisme 21/09/2012 |

Référence : 212135 Titre : Tank peint par un artiste Date : 2012 Famille/Série Esquisse Observations : Bibliographie (1% militaire) Réf : Blog Avenir de l’Art 09/2012 URL La pixelisation de notre image du monde Le pixel est de la matière chromatique. Il est partout dans la numérisation de tout. Le monde est en couleurs, en couleurs chromo saturées, en colorants artificiels. Kitsch. Le kitsch d'une société numérique de consommation. Réf : Blog OINM 28/09/2012 |

Référence : 212138 Titre : La joile guerre Date : 2012 Famille/Série Esquisse Observations : Bibliographie Thanatos en fête. Réf : Blog Mythanalyse 17/09/2012 URL |

Référence : 212139 Titre : La guerre en couleurs Date : 2012 Famille/Série Esquisse Observations : Bibliographie La guerre moderne Réf : Blog Mythanalyse 18/09/2012 URL |

Référence : 212140 Titre : Homenaje a mi amigo Norberto Griffa Date : 2012 Famille/Série Esquisse Observations : Bibliographie El pensamiento continuo de Norberto Griffa Homenaje a Norberto Luis Griffa, obra electronica, 2011 Gracias a Jorge Zuzulich, compilador, la casa editorial EDUNTREF ha publicado un libro sobre el tema del “pensamiento continuo de Norberto Griffa”, pensador excepcional y fundador en 1999 de la Licenciatura en Artes Electrónicas de la Universidad Nacional Tres de Febrero, la UNTREF. El libro reúne varios textos de Norberto Griffa mismo y de homenaje de sus amigos (1) y colaboradores con un prologo de Anibal Jozami, rector de la UNTREF. Norberto había escrito también sobre mi trabajó en el marco de un encuentro que había organizado y dedicado a mi arte sociológico y mitoanálisis en la UNTREF en 2002 (2). Su conocimiento de mis libros y praxis y la profundidad de su pensamiento me habían totalmente sorprendido. Me encanta encontrarlo también en ese libro, así como descubrir en la tapa del libro una imagen inspirada de mi obra electrónica de homenaje a Norberto Griffa cuando ha fallecido en fin del año 2011. Se ha reconocido también su papel tan importante en la formación en arte multimedia por la creación en 2012 del “Premio Norberto Luis Griffa a la creación audiovisual”. Desde la primera vez, de inmediato cuando él me llamo por teléfono de Buenos Aires a Montreal en 2001 hasta nuestro último encontró fin de Agosto 2011 en el café La Biela, fuimos amigos muy próximos y compartiendo muchísimas ideas y valores fundamentales. Así como lo escribe Graciela Taquini : “¡Ay Norberto! ¡Cómo te extrañamos! ____________ ( (1) Incluyendo “Le sourire philosophique de Norberto Griffa”, escrito fin de 2011 cuando he aprendido su fallecido. (2) Ese texto ya publicado en el catalogo de mi muestra en el Museo Nacional de Bellas Artes de Buenos Aires (2003) se encuentra también en el libro. Réf : Blog Avenir de l’Art 01/08/2014 URL |

Référence : 212141 Titre : Homenaje a Noberto Griffa (2) Date : 2012 Famille/Série Observations : Bibliographie Réf : Blog Avenir de l’Art 26/09/2012 URL El pensamiento continuo de Norberto Griffa Homenaje a Norberto Luis Griffa, obra electronica, 2011 Gracias a Jorge Zuzulich, compilador, la casa editorial EDUNTREF ha publicado un libro sobre el tema del “pensamiento continuo de Norberto Griffa”, pensador excepcional y fundador en 1999 de la Licenciatura en Artes Electrónicas de la Universidad Nacional Tres de Febrero, la UNTREF. El libro reúne varios textos de Norberto Griffa mismo y de homenaje de sus amigos (1) y colaboradores con un prologo de Anibal Jozami, rector de la UNTREF. Norberto había escrito también sobre mi trabajó en el marco de un encuentro que había organizado y dedicado a mi arte sociológico y mitoanálisis en la UNTREF en 2002 (2). Su conocimiento de mis libros y praxis y la profundidad de su pensamiento me habían totalmente sorprendido. Me encanta encontrarlo también en ese libro, así como descubrir en la tapa del libro una imagen inspirada de mi obra electrónica de homenaje a Norberto Griffa cuando ha fallecido en fin del año 2011. Se ha reconocido también su papel tan importante en la formación en arte multimedia por la creación en 2012 del “Premio Norberto Luis Griffa a la creación audiovisual”. Desde la primera vez, de inmediato cuando él me llamo por teléfono de Buenos Aires a Montreal en 2001 hasta nuestro último encontró fin de Agosto 2011 en el café La Biela, fuimos amigos muy próximos y compartiendo muchísimas ideas y valores fundamentales. Así como lo escribe Graciela Taquini : “¡Ay Norberto! ¡Cómo te extrañamos! ____________ ( (1) Incluyendo “Le sourire philosophique de Norberto Griffa”, escrito fin de 2011 cuando he aprendido su fallecido. (2) Ese texto ya publicado en el catalogo de mi muestra en el Museo Nacional de Bellas Artes de Buenos Aires (2003) se encuentra también en el libro. Réf : Blog Avenir de l’Art 01/08/2014 URL |

Référence : 212142 Titre : e-Earth Date : 2012 Famille/Série Observations : Bibliographie Terre 2.0 Notre planète se numérise. En anglais, une langue toujours plus rapide que les autres à forger des mots synthétiques des évolutions humaines, on parle depuis quelques années déjà de e-earth. Un mot que se sont appropriées aussi des ONG internationales convaincues des nouveaux enjeux qui sont liés à cette émergence accélérée de notre révolution anthropologique. Nous tendons tous à prendre notre place dans ce cyberespace, cet espace de gouvernance, selon l’étymologie, que nous soyons des individus, des institutions, des entreprises ou des nations. Les outils sont de plus en plus nombreux et accessibles: sites web, blogs, médias sociaux de toutes natures. Le cyberespace terrestre est devenu un espace d'existence et d'affirmation individuelle, collective, commerciale, professionnelle, culturelle, religieuse, artistique; un espace de conciliation et de dialogue, mais aussi de compétition, de malfaisance et de guerre. Un espace interactif qui pulse globalement et localement. Un espace où le Québec doit impérativement prendre sa place. Un espace plus important pour le rayonnement international du Québec que des ambassades (que nous n'avons pas le droit d'ouvrir). Réf : Blog OINM 27/09/2012 |

Référence : 212143 Titre : Chromatisation Date : 2012 Famille/Série Observations : Bibliographie Nos images se pixelisent en fausses couleurs sur nos écrans de télévision et d'ordinateur. On retrouve ces couleurs saturées et forcées aussi bien dans l'imagerie scientifique (pour des raisons de lisibilité), que dans les étalages de crème glacée (pour séduire nos papilles gustatives). Et cette surcolorisation contamine notre sensibilité perceptive, nos usages sociaux des couleurs dans la mode, l'alimentation, la pharmacie, le design, l'architecture. Je cherche les mots pour décrire cette tendance, qui constitue à mes yeux une nouvelle structure visuelle fondamentale et spécifique de notre image du monde. Fauvisme digital, néoprimitivisme, colorisation, chromatisation? L'impressionnisme nous a imposé les touches de couleur pure. Le pointillisme l'a transformé en pixelisation avant la lettre. Le fauvisme a usé des couleurs pour exprimer son anarchisme et sa révolte contre les valeurs de la bourgeoisie. Le Bauhaus et le néoplasticisme nous ont imposé le géométrisme et les couleurs primaires. Aujourd'hui, c'est la société numérique et de consommation qui a pris le pouvoir et généralise cette gamme de couleurs dérivée des colorants artificiels alimentaires. Voici donc le président Obama en cornet de crème glacée à la framboise pour la classe moyenne américaine. Adopter cette chromatisation suave et sucrée, qui est tout à la fois commerciale et numérique, c'est, après mon travail sur les codes digitaux et sur le monde financier, aborder une nouvelle étape de mon exploration des structures visuelles actuelles. C'est reprendre aussi mes recherches sur la sociologie des couleurs, engagées il y a quarante ans, et me préparer, à travers cette pratique picturale que je développe, à terminer mon livre sur la théorie sociologique des couleurs, dont j'ai retardé l'achèvement depuis autant d'années, faute de comprendre suffisamment le fonctionnement social des couleurs actuel, qui était d'ailleurs en émergence seulement. Je sais désormais comment caractériser, expliquer et démystifier les usages sociaux actuels de la couleur. C'est la peinture qui m'a permis d'avancer. Je me retrouve ainsi, comme toujours, dans un cheminement qui lie théorie et pratique, toujours aussi dans l'art sociologique, tel que je l'entends, envers et contre tout, depuis quarante ans aussi. Réf : Blog Avenir de l’Art 28/09/2012 URL |

Référence : 212144 Titre : On dit aussi que le cosmos est bleu Date : 2012 Famille/Série Observations : Bibliographie L'image du monde J'explore cette gamme chromatique qui domine notre société de consommation, qui est devenue une structure de base de notre perception, de notre image numérique du monde. Réf : Blog Avenir de l’Art 10/2012 URL |

Référence : 212145 Titre : On dit que la nature est verte Date : 2012 Famille/Série Observations : Bibliographie Le vert est devenu un marqueur symbolique de notre vision de la nature. Cela ne correspond pourtant pas à la réalité. Certes, les végétaux sont nombreux, mais ils sont loin d'être dominants dans la nature, principalement constituée d'eau, qui, elle, est liée à un autre marqueur: le bleu. En fait, l'eau, outre les minéraux qui la colorent, reflète principalement la lumière du ciel, qui n'est pas toujours bleu. Nous simplifions notre gamme symbolique des couleurs par une saturation conventionnelle qui est sociale plus que physiologique ou naturelle. Certes, l'homme est une manifestation de la nature. Réf : Blog Nouveau Naturalisme 03/10/2012 |

Référence : 212146 Titre : Nous colorons l'image du monde en fausses couleurs Date : 2012 Famille/Série Observations : Bibliographie Choisir Obama Le souci de la "couleur locale" qui caractérisait la peinture classique et le souci de respecter des variations réaliste de valeur en fonction de l'éclairage sont d'un autre temps. Nous avons même découvert que le noir et blanc qui a dominé la photographie, le cinéma et la télévision pendant des années, était tout sauf "réaliste". Il est devenu à nos yeux un summum de l'artifice et de l'art, par rapport auquel la photo et le cinéma en couleur ont même eu du mal à s'imposer. Nous les jugions vulgaires dans les années 1950-1970. Nous colorons aujourd'hui nos chefs d'oeuvre du cinéma noir et blanc. Nous colorons notre environnement, notre alimentation, nos médicaments, nous surcolorons nos cartes postales. Nous saturons notre image du monde, rivalisant avec les peintres fauvistes du début du XXe siècle. Mais cette chromatisation n'est plus une provocation anarchiste. Elle s'est institutionnalisée. Elle est devenue l'expression banale, ordinaire, signalétique de notre société numérique et de consommation. Nous sommes immergés dans une euphorisation perceptive. Pour bien des raisons, parmi lesquelles on ne saurait sous-estimer la marchandisation de nos démocraties, ni le besoin vitaliste de compenser nos sombres anxiétés face aux bouleversements qui nous surplombent. Réf : Blog OINM 03/10/2012 |

Référence : 212147 Titre : Peindre avec l'ordinateur Date : 2012 Famille/Série Observations : Bibliographie Messe médiatique Lors des débats entre les candidats américains à la présidence Obama et Romney sont suivis par quelque 50 millions de téléspectateurs et abondamment commentés dans tous les médias, nous assistons à une messe médiatique. Nous réagissons en temps réel par millions aux mêmes expressions corporelles ou verbales des candidats, nous scrutons le sourire sucré de Romney et celui, amoureux, d'Obama à sa femme au premier rang de l'assistance. Conscience et sensibilité planétaire simultanée quelles que soient les différences de réaction de chacun. Ces grandes messes des journaux télévisés et des grands débats politiques, le spectacle des jeux olympiques ou des grands matchs sportifs jouent le même rôle d'intégration communautaire aujourd'hui, à l'échelle planétaire, que les offices religieux de jadis. Elles mettent en scène le Nous humain. (peinture numérique, 2012) Réf : Blog Hyperhumanisme 04/10/2012 |

Référence : 212149 Titre : Chromatisme de la société numérique de consommation Date : 2012 Famille/Série Observations : Bibliographie Toutes les couleurs ont leurs raisons, même celles qui déraisonnent. L.image du monde de la société numérique de consommation nage dans la crème glacée. Cette gamme de couleurs alimentaires suavement saturées appelle au plaisir de la consommation. Couleurs sucrées, couleurs euphorisantes, qui font saliver, couleurs d'un paradis alimentaire qui se mange, qui se suce, qui rafraîchit et fait jouir les papilles. Couleurs fondantes dans la bouche, pas chères, accessibles à tous. Couleurs de la classe moyenne, celle qui dépense beaucoup pour la bouffe, couleurs pas chères populaires, couleurs kitsch qui flattent le mauvais goût. Couleurs artificielles, celles des colorants chimiques de synthèse, couleurs simulacres (goût de fraise, goût de cerise, saveur de framboise). Couleurs à profusion de l'abondance de tous les fruits du paradis terrestre. Et pour ajouter la cerise sur le sunday, oui comme un jour de soleil, couleurs de cornets de crème glacée de forme phallique, qui se sucent délicieusement. Réf : Blog Avenir de l’Art 30/09/2012 URL |

Référence : 212150 Titre : Mythanalyse de la nourriture Date : 2012 Famille/Série Observations : Bibliographie Le plaisir de déguster de belles saveurs. L'importance des fantasmes et des rites dans l'alimentation. Téter le cornet de crème glacée. Un thème de recherche à explorer, en relation avec le placenta et le cordon ombilical où le fétus puise la vie. Un instinct fondamental de la vie. Réf : Blog Mythanalyse 01/10/2012 URL |

Référence : 212151 Titre : Le prix unique au Québec pour les livres numériques aussi Date : 2012 Famille/Série Observations : Bibliographie L’urgence d’adopter au Québec le prix unique des livres. La preuve est faite que c’est très bénéfique pour les petites librairies dans les autres pays qui ont adopté cette législation (depuis 1981 en France: 30 ans déjà!). Nous avons absolument besoin de cette politique du prix unique au Québec. Je ne sais pas si nous pourrions la généraliser pour les versions numériques des livres; il est nécessaire de se pencher sur cette problématique et chercher une solution, pour que la compétition soit équitable entre nos éditeurs québécois et les Amazon.com de ce monde qui tentent de prendre des positions hégémoniques. Réf : Blog OINM 30/09/2012 |

Référence : 212152 Titre : Le pixel est une matière, autant que le pigment acrylique Date : 2012 Famille/Série Esquisse Observations : Bibliographie Le pixel numérique est une matière picturale. Autant ou aussi peu que les pigments de peinture à l'huile, acrylique ou à l'eau. Il est même aussi fluide. Il tache tout autant l'écran que le pigment la toile ou le papier. Il se répand aussi. Il faut souvent nettoyer. C'est l'expérience que j'en ai. Et peindre avec des pixels évoque aussi pour moi la pratique de la gravure si linoléum. Avec la gousse, on enlève de la matière. Avec le gomme cathodique, on enlève les pixels. La trace est la même, le geste très semblable. Avec cette différence qu'on peut annuler un geste dont on n'est pas satisfait, et même remettre de la matière. Cette peinture cathodique est l'exemple même des beaux-arts numériques sur lesquels j'insiste si souvent. Avec le numérique, je peux explorer, chercher, substituer, esquisser plus facilement et plus vite. Je peux choisir mes couleurs, dessiner avec une bonne boîte à outils et une large palette. Et je peux reproduire et diffuser à tout moment en ligne. Mais l'inconvénient, c'est l'éphémérité. Lorsque une peinture numérique est achevée, j'aime donc la reprendre à la peinture sur toile, pour lui donner une chance de perdurer. Mais aussi, parce que cette reprise devient aussi immédiatement une recréation, à une autre échelle, avec des couleurs en tubes différentes, et que cette reprise me conduit toujours ailleurs sur d'autres options créatrices. Ci-dessus un livre à la fraise, comme une crème glacée. Un travail en cours, stocké sur mon disque dur. Réf : Blog Avenir de l’Art 02/10/2012 URL |

Référence : 212153 Titre : Peinture numérique Date : 2012 Famille/Série Esquisse Observations : Bibliographie Le pixel est une matière, tout autant que le pigment du tube de peinture à l'huile ou acrylique, tout autant que le pigment de gouache ou d'aquarelle. Il est même moins fluide. Il tache tout autant l'écran que le pigment la toile ou le papier. Il se répand aussi. Il faut souvent nettoyer. C'est l'expérience que j'en ai. Et peindre avec des pixels évoque aussi pour moi la pratique de la gravure si linoléum. Avec la gousse, on enlève de la matière. Avec le gomme cathodique, on enlève les pixels. La trace est la même, le geste très semblable. Avec cette différence qu'on peut annuler un geste dont on n'est pas satisfait, et même remettre de la matière. Cette peinture cathodique est l'exemple même des beaux-arts numériques sur lesquels j'insiste si souvent. Avec le numérique, je peux explorer, chercher, substituer, esquisser plus facilement et plus vite. Je peux choisir mes couleurs, dessiner avec une bonne boîte à outils et une large palette. Et je peux reproduire et diffuser à tout moment en ligne. Mais l'inconvénient, c'est l'éphémérité. Lorsque une peinture numérique est achevée, j'aime donc la reprendre à la peinture sur toile, pour lui donner une chance de perdurer. Mais aussi, parce que cette reprise devient aussi immédiatement une recréation, à une autre échelle, avec des couleurs en tubes différentes, et que cette reprise me conduit toujours ailleurs sur d'autres options créatrices. Ci-dessus un livre bigarré comme une crème glacée. Un travail en cours, stocké sur mon disque dur. Réf : Blog OINM 30/09/2012 |

Référence : 212154 Titre : Mythanalyse de l'érotisme Date : 2012 Famille/Série Esquisse Observations : Bibliographie Un magnifique domaine de recherche et d'écriture. Pour un de ces jours. Réf : Blog Mythanalyse 02/10/2012 URL |

Référence : 212155 Titre : Liens biologiques Date : 2012 Famille/Série Esquisse Observations : Bibliographie Les liens humains sont empathiques, sublimés, intersubjectifs, sociaux, mais d'abord, fondamentalement, ils sont biologiques. Le lien basique, c'est l'amour, et toutes ses déclinaisons positives et négatives. Donc le sexe, disait Freud. Mais le sein, pour le nouveau-né est d'abord biologique, comme le cordon ombilical: la source de vie. Il est instinctif. C'est l'adulte qui l'érotise, le sexualise. Une déclinaison de l'instinct de vie, cette fois pour la reproduction de l'espèce, qui nous gouverne. À l'opposé, laisser souffrir l'autre, tuer l'autre, c'est souffrir soi-même, c'est tuer l'être humain que nous sommes. Lorsque les chiens de prairie, lorsque la saison sèche perdure et qu'il n'y a plus d'herbe, plus de végétaux pour les nourrir, décident de tuer leurs petits pour les manger, c'est l'instinct de survie de l'espèce qui les motivent, et qui est donc plus fort que le lien affectif. Réf : Blog Hyperhumanisme 03/10/2012 |

Référence : 212156 Titre : Le peintre mythanalyste Date : 2012 Famille/Série Esquisse Observations : Bibliographie Peinture numérique Pulsions. Est-ce que l'art est une sublimation des pulsions sexuelles, demandait Freud. Non. Il l'affirmait. Il ne doutait pas que c'en soit même la seule origine! Pas étonnant que les artistes soient tous des obsédés sexuels. Ou bien: pas étonnant que les artistes qui peignent beaucoup se calment. Réf : Blog Avenir de l’Art 10/2012 URL |

Référence : 212157 Titre : Le repos du guerrier Date : 2012 Famille/Série Esquisse Observations : Bibliographie Structure pulsionnelle, structure chromatique. Peinture numérique (2012). Réf : Blog Avenir de l’Art 10/2012 URL Depuis les guerres napoléoniennes contre la Russie que décrivait Tolstoï dans son célèbre roman Guerre et paix, les technologies militaires ont changé du tout au tout. Oubliez les chevaux et les boulets de canons : nous sommes passés au numérique. McLuhan l’a souligné : c’est la guerre qui fait le plus progresser les technologies. Ce fut vrai avec la maîtrise du feu, puis du fer. Il en est de même aujourd'hui avec l’âge du numérique. On a pu comparer les guerres actuelles à des jeux vidéo. Le général américain Schwarzkopf, responsable des opérations lors de la première guerre contre l’Irak, avait lui-même fait la comparaison lors d’une entrevue à la télévision et évoqué les militaires commandant à distance, à partir des États-Unis, les opérations sur le terrain, quasiment avec des joysticks. On sait d’ailleurs que l’entraînement des soldats se fait, comme celui des pilotes d’avion, avec des écrans de simulation et des consoles de jeux vidéo. Ils sont éventuellement équipés d’exosquelettes capables de décupler leurs forces physiques et de prothèses numériques leur permettant d’être branchés en permanence entre eux et avec leur commandement, de voir la nuit et de détecter des déplacements d’objets ou d’être humains cachés (vision intelligente et global positionning systems), etc. On utilise des drones espions, qui sont des avions sans pilote, télécommandés, qui prennent des photos ou qui bombardent, et on imagine déjà des guerres menées sans humains, par des soldats-robots. Les guerres sont aussi des guerres de communication. L’internet a été d’abord développé par les militaires américains pour construire des réseaux de communications afocaux que l’ennemi ne pourrait pas détruire. On utilise désormais des satellites espions permettant une surveillance globale des communications ennemies (le réseau Echelon, mis en place dès les années 1990 par les Américains et les pays du Commonwealth, et son pendant européen Galileo). Il s’agit notamment de surveiller touts les messages sensibles en les scannant et de satisfaire ainsi aux demandes d’intelligence des services secrets. Face aux menaces terroristes, ces infrastructures de cybersurveillance militaire et même civile (Patriot Act) ont été puissamment renforcées. Lors de la guerre de Yougoslavie de 1999, les Américains ont utilisé des bombes au graphite pour brouiller les communications ennemies, notamment au-dessus de Belgrade, et rendre ainsi les états-majors serbes inopérants. Les hackers professionnels sont désormais au service des Chinois, des Russes et des Américains, qui s’envoient secrètement des virus, des logiciels espions, et s’efforcent en permanence de déchiffrer les mots de passe des armées ou des réseaux électriques, soit pour s’y introduire, soit pour les paralyser. Cette cyberguerre est devenue permanente; et elle a été par moments très virulente. Les bunkers de béton armé de la deuxième guerre mondiale ont laissé place aux Firewalls sophistiqués des réseaux numériques actuels, que les adversaires tentent sans interruption de percer. Nous sommes désormais à l’âge de la i-Defense et de la guerre électronique. Le sujet est inépuisable et les technologies en constant développement. Nous n’avons parlé que de guerre. Et la paix? Bénéficie-t-elle, elle aussi, des progrès du numérique? Sans doute la parité des capacités numériques de chaque grande puissance assure-t-elle une sorte d’équilibre, comme celle des armes nucléaires. La dissuasion numérique existe, chacun se sentant vulnérable à l’autre. Mais en termes de paix, le numérique est manifestement aussi un outil de démocratie, de développement et d’éducation de plus en plus efficace. Les organismes humanitaires, qu’ils se consacrent à la défense des droits de l’homme, aux luttes écologiques, ou à l’aide aux populations démunies, recourent de plus en plus au numérique et en tirent une efficacité nettement accrue. Les laboratoires biologiques ne servent pas seulement à amasser des armes biologiques – théoriquement interdites -, mais aussi à développer des médicaments et des vaccins. Mais même en incluant la médecine dans les activités humanitaires, même en comptant l’UNESCO et les Nations Unies dans leur ensemble, qui oserait penser que les investissements dans le numérique pour la paix comptent pour beaucoup, alors que ceux pour la guerre engloutissent des milliards. Il faut être un optimiste convaincu pour croire que cette sinistre proportion évoluera peu à peu en faveur d’un âge du numérique pacifiste. L’horizon de cette divergence nous paraît encore éloigné à l’infini. La paix demeure une conquête plus difficile et incertaine que celle du numérique, même si elle serait pour l’humanité un bienfait infiniment supérieur au progrès technologique lui-même. L’algorithme de la paix reste à inventer. Il nous faudrait... une volonté numérique, mais sans devenir des cyborgs! Mais le jour viendra où nous y parviendrons, avec nos cerveaux d’hommes. Réf : Blog OINM 14/05/2013 |

Référence : 212158 Titre : La théorie freudienne de l'art est ignorante et aberrante Date : 2012 Famille/Série Esquisse Observations : Bibliographie peinture cathodique, 2012 La peinture est une obsession d'artiste. Sexuelle et sublimée ? C'est ce que disait Freud. Une obsession, oui. Sexuelle? Non. Beaucoup plus laborieuse, exigeante, difficile, sans orgasme. Une épreuve, parfois une souffrance, un défi, sans aucun apaisement. Épuisante, nécessitant une persévérance souvent pénible, avec des doutes, des incertitudes, bien des états d'esprit que l'expérience sexuelle ne provoque jamais. Une obsession : oui, trois fois oui. Sexuelle : trois fois non. Rien de comparable même entre le plaisir de peindre et la jouissance sexuelle. Deux univers totalement distincts. Vraiment, je crois que Freud savait de quoi il parlait lorsqu'il incriminait l'expérience sexuelle, mais qu'il n'a jamais su, ni même deviné ce que pouvait ressentir un artiste. Il a parlé de l'art sans savoir de quoi il parlait. Réf : Blog Avenir de l’Art 08/10/2012 URL |

Référence : 212159 Titre : Le robot araignée Date : 2012 Famille/Série Esquisse Observations : Bibliographie Nos peurs des araignées, des souris, des serpents, des vers... Et la puissance que nous tentons d'obtenir en imitant dans nos robots les habiletés des araignées, des mouches, des rats. Les vers qui dévorent nos disques durs comme des cadavres. Des peurs de la bête. De la bête qui est en nous, de celle qui incarne le mal, de celle où se loge l'esprit de nos morts. Mythanalyse des animaux. Mythanalyse de la bestialité. Mythanalyse des monstres qui nous attendent dans les enfers. Réf : Blog Mythanalyse 08/10/2012 URL |

Référence : 212160 Titre : Ecologie Date : 2012 Famille/Série Esquisse Observations : Bibliographie Cerveau d'écologiste Il est stressé. Il s'agite. Il court. Réf : Blog Nouveau Naturalisme 08/10/2012 La couleur se numérise La couleur se numérise selon ses nuances les plus fines, comme tout. Comme tout ce qui existe ? Nos perceptions se numérisent ? On peut numériser nos pensées, nos états d'âme les plus subtils ? Certainement. Il suffit que cela nous intéresse de les numériser. Que cela nous soit utile et mérite l'effort que cela exigera. Ces numérisations seront-elles vraies ? Oui et non. Elles seront instrumentalement efficaces. C'est peut-être d'ailleurs la seule vérité qui nous soit accessible. Réf : Blog OINM 08/10/2012 |

Référence : 212163 Titre : Synapses et numérisme Date : 2012 Famille/Série Esquisse Observations : Bibliographie Peut-être pourrait-on dire que le code de la vie à quatre lettres fonctionne de façon comparable au numérisme binaire. Il est infiniment plus complexe, mais nous tentons aussi d'augmenter les options du code binaire, avec la mécanique quantique, notamment. Et chaque cellule vivante compose des acides aminés selon des séries chimiques et électriques combinables à l'infini pour produire les processus physiologiques. Doit-on penser que nous tendons à généraliser la même structure, aujourd'hui numérique, à toute pensée, quel qu'en soit le domaine d'application? Ou peut-on prétendre que nous désignons ainsi la structure combinatoire fondamentale de la nature? Nous sommes tentés de le croire, mais au vu des métaphores successives auxquelles nous avons recouru par le passé pour décrire avec conviction la providence, les affinités, les organes, puis les mécanismes de la nature, il y a lieu de se méfier énormément de ce mode de pensée dominante actuelle que j'appelle le numérisme. Réf : Blog OINM 07/10/2012 |

Référence : 212164 Titre : Cerveau inquiet Date : 2012 Famille/Série Esquisse Observations : Bibliographie cerveau de créateur en action Peinture numérique, 2012 Réf : Blog Avenir de l’Art 10/2012 URL |

Référence : 212165 Titre : Synapses et liens Date : 2012 Famille/Série Esquisse Observations : Bibliographie La biologie et la sociologie nous montrent que toute la vie se développe par liens. C'est vrai pour les mathématiques comme pour l'écologie, pour l'art comme pour l'économie, pour la philosophie comme pour le crime organisé. Liens linéaires, en arabesque, synapses, attraction, digestion, etc. Et c'est vrai aussi pour la compassion et l'éthique. L'hyperhumanisme est basé sur cette évidence, qu'il ne fait que transformer en exigence morale fondamentale pour l'humanité planétaire. Réf : Blog Hyperhumanisme 07/10/2012 |

Référence : 212168 Titre : Agitation neuronale Date : 2012 Famille/Série Esquisse Observations : Bibliographie Pixels et images Les pixels sont des unités minimales de surface colorée. Chaque pixel est autonome. Mais seul, il ne signifie rien. Lié à d'autres, il construit des images, des perceptions, tout un univers. C'était le principe aussi qu'adoptèrent les impressionnistes et les pointillistes. C'est la base de l'imprimerie en offset. C'est aussi la structure de notre conscience du monde, fondée sur deux pôles, l'individuel et le collectif, le local et le global. Réf : Blog Hyperhumanisme 13/10/2012 |

Référence : 212171 Titre : La nouvelle nature s'affiche en fausses couleurs Date : 2012 Famille/Série Esquisse Observations : Bibliographie Les couleurs saturées, lorsqu'elles sont signalétiques ou dans le commerce lient les hommes au social et au convivial. En dehors de ces systèmes structurés et structurants, elles séparent, elles cassent les liens. C'est ce qu'avaient compris les peintre fauvistes qui étaient d'ailleurs pour la plupart des anarchistes. La couleur pure autonomise l'objet. Elle est autonome. Ce sont les variantes de la couleur locale, les demi teintes réalistes qui lient les objets d'un paysage dans une lumière englobante. Le chromatisme fait éclater l'espace. La couleur pure est là pour elle-même. Elle vole la vedette à l'objet ou à la personne qu'elle recouvre. Elle le vide de son contenu. Elle le rend abstrait. Elle l'identifie comme un marquage. Elle sert aussi à la gestion. Elle rejoint les modalités d'affichage du numérique. Du fait de cette dématérialisation, de cette abstraction qu'il implique, le nouveau naturalisme a partie liée avec le chromatisme. Et avec la répétition de la même forme soumise à des déclinaisons chromatiques. Il n'y a plus d'intériorité. On demeure à la surface. (La femme mauve, peinture numérique, 2012) Réf : Blog Nouveau Naturalisme 12/10/2012 |

Référence : 212172 Titre : Les couleurs pures dématérialisent Date : 2012 Famille/Série Esquisse Observations : Bibliographie Les couleurs saturées Les couleurs saturées, lorsqu'elles sont signalétiques ou dans le commerce lient les hommes au social et au convivial. En dehors de ces systèmes structurés et structurants, elles séparent, elles cassent les liens. C'est ce qu'avaient compris les peintre fauvistes qui étaient d'ailleurs pour la plupart des anarchistes. La couleur pure autonomise l'objet. Elle est autonome. Ce sont les variantes de la couleur locale, les demi teintes réalistes qui lient les objets d'un paysage dans une lumière englobante. Le chromatisme fait éclater l'espace. La couleur pure est là pour elle-même. Elle vole la vedette à l'objet ou à la personne qu'elle recouvre. Elle le vide de son contenu. Elle le rend abstrait. Elle l'identifie comme un marquage. Elle sert aussi à la gestion. Elle rejoint les modalités d'affichage du numérique. Réf : Blog Hyperhumanisme 12/10/2012 L'affichage numérique use et abuse des fausses couleurs. Ces couleurs saturées, lorsqu'elles sont signalétiques ou dans le commerce lient les hommes au social et au convivial. En dehors de ces systèmes structurés et structurants, elles séparent, elles cassent les liens. C'est ce qu'avaient compris les peintre fauvistes qui étaient d'ailleurs pour la plupart des anarchistes. La couleur pure autonomise l'objet. Elle est autonome. Ce sont les variantes de la couleur locale, les demi teintes réalistes qui lient les objets d'un paysage dans une lumière englobante. Le chromatisme fait éclater l'espace. La couleur pure est là pour elle-même. Elle vole la vedette à l'objet ou à la personne qu'elle recouvre. Elle le vide de son contenu. Elle le rend abstrait. Elle l'identifie comme un marquage. Elle sert aussi à la gestion. Elle rejoint les modalités d'affichage du numérique. Réf : Blog OINM 12/10/2012 |

Référence : 212173 Titre : Le leader bolivarien Date : 2012 Famille/Série Esquisse Observations : Bibliographie Toute société a besoin d'un père ou d'une mère Toute société a besoin d'un chef de famille, de clan, de tribu, ou des masses. Dans les démocraties on sacrifie aussi à cette apparente nécessité. La différence est qu'on l'élit pour un mandat" Mais une fois élu, il se comporte comme un monarque, qu'il s'agisse de présidents comme Mitterrand, Hollande, Obama ou Chavez ou de premiers ministres comme Harper, Kirchner, etc. On n'imagine pas qu'une démocratie puisse en être vraiment une, basée sur l'autogestion par le peuple, ou ne serait-ce que dirigée par un directoire ou un conseil. On soutient même que l'assemblée nationale doit contrôler l'exécutif, mais ne saurait diriger pas le pays, sous peine de tomber dans les imbroglios, les magouilles et l'impuissance d'un régime parlementaire tel que la IVe république française. Ce constat met en évidence une sorte de loi biologique. Le pouvoir est délégué ou concédé au chef de clan, qui a l'autorité d'un père de famille - ou d'une mère de famille. Quelles que soient les subtilités du droit constitutionnel qui met en oeuvre les énoncé de ce mécanisme, sa légitimité et son fonctionnement, le principe biologique de l'autorité familiale est généralisé. Et il tend inévitablement à mettre en oeuvre un clientélisme. Faute de quoi on adopterait les fondements de l'anarchisme, qui a été tant et plus théorisé, mais dont l'échec et les dérives semblent inévitables, et bien pires que les abus de pouvoir des monarques démocratiquement élus. Et il est nécessaire, apparemment, pour qu'une société fonctionne correctement, que ce père social ait une légitimité, une autorité et le goût du pouvoir. Y compris une légère tendance à l'arbitraire, faute de quoi on le juge faible et incompétent. Le carré parental, que nous considérons comme la structure élémentaire de nos imaginaires sociaux, est aussi le modèle sur lequel se construit la pensée politique. Réf : Blog Mythanalyse 12/10/2012 URL |

Référence : 212175 Titre : Homo numericus Date : 2012 Famille/Série Observations : Bibliographie Une révolution anthropologique, qui fonde l'hyperhumanisme. Réf : Blog Hyperhumanisme 04/11/2012 L'illusionnisme numérique Nous adorons l'illusionnisme numérique. Comme le dit Georges Lewi (Les nouveaux Bovary. La génération Facebook. L'illusion de vivre autrement, édition Pearson, 2012), nous recherchons un paradis artificiel ailleurs, sans les difficultés et frustrations du monde réel, où tout se fait sans effort, où nous pouvons avoir des milliers d'amis, nous agréger avec 26 autres millions de fans sur la page Facebook de Coca Cola, avoir des aventures sexuelles, boire du petit lait numérique dans le chant des oiseaux. Un infantilisme généralisé de notre époque de consommation ludique. Mais le réel est bien là. Plus difficile, mais plus extraordinaire, à conquérir dans une aventure réelle. Le jeu et l'illusionnisme numérique, c'est pour les enfants et les adolescents immatures. Je ne veux rien enlever à l'efficace magique du numérique et à son pouvoir de transformation du monde réel. Mais il ne faut pas confondre cette puissance du numérique que nous pouvons mettre au service du progrès humain, avec ces bulles d'eau sucrée de Facebook-Coca Cola ou cet étalage de bonbons où s'aliènent les débiles illusionnés. Lorsqu'on prend ses illusions pour la réalité, cela se termine souvent mal; Relisez le Madame Bovary de Flaubert. Georges Lewi a raison de dénoncer les marchands d'illusions. Ref : Blog OINM 26/05/2013 |

Référence : 212177 Titre : Economie volatile Date : 2012 Famille/Série Observations : Bibliographie Parce qu'elle a été asservie aux jeux quotidiens de la spéculation financière, l'économie réelle est menacée de déroute. Pourtant, elle ne se porterait pas plus mal qu'avant, si l'économie imaginaire chaotique, hypernerveuse et spéculative était jugulée par un encadrement régulatif et des sanctions dissuasives. Malheureusement, cela prend un consensus international des États qui s'annonce inaccessible. Le mal dominant vient de là. Réf : Blog Art et Economie 25/06/2012 |

Référence : 212179 Titre : Québec numérique Date : 2012 Famille/Série Observations : Bibliographie Paysage numérique Vue générale sur le Québec. Réf : Blog OINM 26/09/2012 Ci-après mon article paru dans la page Idées du journal Le Devoir du 24 septembre 2012: Le réveil du numérique québécois Hervé Fischer - Auteur de plusieurs livres sur le numérique chez VLB éditeur 24 septembre 2012 Médias Alors que Bernard Landry, dès leur émergence, avait compris l’importance décisive des nouvelles technologies numériques pour le développement du Québec, les gouvernements successifs menés par Jean Charest les ont systématiquement négligées. Pire, sous le faux prétexte néolibéral d’en finir avec la politique interventionniste de l’État, pourtant indispensable dans un secteur naissant d’innovation stratégique, ou par partisanerie politique, ils ont mis fin aux mesures incitatives, qui avaient présidé au lancement de la Cité du multimédia et au développement de nombreuses petites et moyennes entreprises de création de technologies, de services et de contenus multimédias. Bernard Landry avait su attirer la société Ubisoft en 1998 et avait créé ainsi la dynamique qui a fait de Montréal une capitale mondiale des jeux vidéo. Les gouvernements Charest n’ont pas même dépensé pour les infrastructures numériques les modestes budgets annoncés, ce qui a nui notamment au développement économique de nos régions éloignées. Le financement du médialab québécois Hexagram a été aboli. Le Québec, qui était un pionnier du développement numérique et s’apprêtait à en tirer un avantage majeur dans toutes ses activités industrielles, commerciales, éducatives, culturelles et touristiques, a pris pendant l’époque Charest un retard inquiétant. Nous avons dépensé des milliards dans l’informatisation des services en santé publique sans succès. Nous en sommes revenus aux mines et aux ressources naturelles, alors que la recherche technoscientifique et la nouvelle économie dépendent de plus en plus directement de l’avantage numérique. Des dossiers urgents Il a fallu à beaucoup d’entre nous une conviction aussi forte que légitime pour survivre à cette traversée du désert de neuf ans et maintenir le cap. Nous avons encore des forces et des expertises remarquables, mais il est grand temps que l’État québécois reprenne l’initiative numérique dont dépend notre avenir. Les dossiers à traiter sont nombreux et urgents. Les infrastructures d’abord, car nos réseaux nécessitent des investissements basiques en sécurité, haute vitesse et largeur de bande à l’échelle du Québec et en priorité pour les régions éloignées. Il nous faut nous réapproprier nos outils numériques, notamment dans le domaine des communications, sous peine d’aliéner notre propre marché intérieur aux mains des groupes étrangers. Il faut aussi soutenir les petites entreprises de multimédia, innovatrices et créatrices d’emploi. L’éducation, notamment au secondaire et dans les collèges, nécessite une politique de développement de contenus pédagogiques de qualité et de formation des enseignants. Les universités ont un rôle majeur à jouer en recherche et développement. Notre situation de minorité dans l’ensemble anglo-saxon nord-américain exige que nous développions notre langue et notre culture identitaire en ligne, sous peine de subir l’impact numérique et l’uniformisation de la puissance linguistique et culturelle de nos voisins. L’essor du tourisme dépendra de plus en plus de la qualité de nos outils numériques promotionnels et de services. Notre gouvernance en ligne permettra à l’État québécois de gagner beaucoup d’efficacité tout en réduisant ses coûts de gestion. Un accès ouvert aux données administratives (« gouvernement ouvert ») dans plusieurs domaines nous aidera à lutter plus efficacement contre la corruption. Le numérique, c’est aussi un symbole générationnel, qui stimule l’esprit d’innovation et de création, de plain-pied avec la culture des nouvelles générations. Et c’est un outil d’intégration démocratique et d’égalité sociale, dont nous ne pouvons pas nous priver. Nous avons un nouveau gouvernement, capable de relancer la vision stratégique que nous avions il y a dix ans, mais qui a été malencontreusement interrompue par neuf années d’un pesant sommeil. |

Référence : 212180 Titre : Virtu-réalité Date : 2012 Famille/Série Observations : Bibliographie La réalité traditionnelle s'efface derrière l'émergence du numérique. Elle s'y dilue. Le virtuel et le réel ne s'opposent pas, ils s'hybrident dans une nouvelle réalité, qu'on pourrait appeler la virtu-réalité. Réf : Blog Nouveau Naturalisme 20/12/2012 |

Référence : 212182 Titre : Commerçant ou Héros Date : 2012 Famille/Série Observations : Bibliographie Christian Gatard, le mythanalyste de Nos vingt prochaines années - 2010-2030, le futur décrypté, démontre un art consommé pour naviguer sur nos tendances, quels qu'en puissent être l'apparent chaos et les subtilités paradoxales. Il y met de l'ordre, il articule nos fantasmes collectifs les plus insaisissables. Sa méthode "buissonnière" l'outille pour s'y retrouver et nous guider dans les méandres de l'apparente perte de sens où nous nous agitons à tâtons. C'est ce qu'il appelle les Tribulations du moi. J'aime beaucoup le lire et y butiner à mon tour dans son art de vivre, dont il nous livre dans un ordre tantôt alphabétique, tantôt logique, les grands chapitres: manger, boire, dormir, faire du sport, l'ordre et le désordre amoureux, les règles du jeu, communiquer et être ensemble, travailler, habiter, vivre en ville, se vêtir, se déguiser, se protéger, vieillir et mourir, le corps, nos inquiétudes. Il aborde les nouveaux paradigmes, ceux de la mobilité, de nos utopies, de nos grandes tendances (les lignes de haute tension), dont il souligne six paradoxes, les nuages et les carrefours. Il termine par des mappings synthétiques (ce qu'il appelle des mantras portatifs) des tendances fortes qui vont structurer nos vingt prochaines années. Un livre remarquablement bien organisé, d'une grande maturité, un vade-mecum pour notre futur-présent. Au-delà de cette présentation d'ensemble, qui nous offre une table d'orientation collective, chacun y trouvera l'occasion de s'interroger sur lui-même, sur son contexte rapproché, sur les valeurs qu'il a choisies, sur le chemin qu'il suit, ou mieux: qu'il construit. Le narcissisme de chacun aidant, je me suis vu dans ce miroir gatardien plus d'une fois. En voici un exemple (je cite, page 229): Pour rester dans le cercle social, on est obligé aujourd'hui d'avoir une "vie publique". On est ainsi poussé à élaborer une sorte de marketing de soi. Peut-être est-ce là ce qui change vraiment: de nos jours, chacun veut devenir "une marque", alors qu'autrefois il s'agissait de devenir (ou non) un héros. Me voilà interpellé. Nous observons que la plupart des artistes veulent devenir une marque bien identifiable pour se vendre mieux. Le respect humain m'incite à ne citer aucun nom parmi les artistes actuels: ce sont bien sûr les plus connus, c'est-à-dire, sauf exception, ceux qui vendent cher - et qui soignent la continuité d'un style qui devient une marque de grande visibilité. Es-ce évitable? Quelques-uns réussissent tout en variant leurs médias, leurs thèmes, leurs styles. Il faut le noter. Et ils ne sont pas nécessairement moins obsessifs - une valeur déclarée en art - que les autres qui se répètent inlassablement pour promouvoir leurs marque personnelle (leur style). L'art pousse aux marques dans le système commercial et de vedettariat médiatique actuel. Le philosophe, quant à lui, ne saurait cultiver sa marque. Il doit remettre en question, interroger, déconstruire, oser transgresser les lieux communs de la pensée dominante. Grand, il ne peut devenir qu'un héros, mais qui ne doit pas prétendre en être un. Ce serait d'une arrogance inacceptable, qui le décrédibiliserait immédiatement. Ni marque, ni héros social. Mais héros dans sa vie secrète, intérieure, oui. Car le philosophe est conscient de l'extrême lucidité qu'il recherche, qu'il atteint parfois et qui le distingue. Il se sait héros intimement qu'il ne saurait se dire publiquement. Et il sait aussi qu'il ne faut pas s'y arrêter, que le concept de héros est une boursouflure illusoire, il sait qu'il ne risque pas sa vie. Ce philosophe là sait qu'il n'est qu'un animal qui pense. Il ne se jette pas dans le Niagara pour sauver un enfant qui y a glissé en jouant. Sa joie est toute intérieure, c'est sa lucidité qui la lui donne par instants. Ce n'est pas la reconnaissance sociale, même s'il faudrait être d'un orgueil haïssable pour la mépriser. Les Grecs et les Romains, et ceux qui les fréquentent dans leurs lectures, savent que ce mythe du héros est une construction sociale qu'aiment secréter les foules, que nourrissent les orgueils abusifs. Mais que la simplicité est la vertu du sage, qui sait chaque jour reconnaître les limites de ce qu'il peut penser, faire ou dire, tant dans sa vie privée et intime, que publique. Il y a aussi l'homme ordinaire, communautaire qui partage activement l'espace social, rural, professionnel ou aujourd'hui celui des médias sociaux, dont Christian Gatard parle dans son "art de vivre". Et il y a le rêve de chacun de nous, les forts ou les privilégiés, de sortir la tête de la masse, de construire sa lucidité et sa liberté, voire sa divergence. Apparemment un privilège biologique du mammifère humain. _____________ * Editions Archipel, Paris, 2009. Réf : Blog Mythanalyse 20/01/2012 URL |

Référence : 212184 Titre : Solidarité numérique Date : 2012 Famille/Série Observations : Bibliographie Tout n'est-il pas dit avec ces deux mots qui établissent le lien entre nous? "Numériquement vôtre", c'est le résumé de tous les tweets passés, présents et futurs. Mieux: les tweets sont répétitifs malgré leurs millions de variantes. Ils ne disent que cela: j'existe, je vous le dis, vous le savez parce que je vous écris. Je suis membre de notre communauté numérique. Réf : Blog Hyperhumanisme 13/02/2012 |

Référence : 212186 Titre : Le numérisme obsessionnel Date : 2012 Famille/Série Observations : Bibliographie Ma poche couine, ma main sonne, la table vibre: ce sont les messages et les courriels, les alarmes et les tweets qui rentrent, qui me rejoignent et me harcèlent, m'excitent, me stimulent et m'obsèdent constamment. Mon style de vie a changé depuis que j'ai un téléphone intelligent. Je palpe cette connexion permanente qui m'enveloppe. Je recherche des apps, je me code-barre, je réponds, je demande, je skype, je charge, j'efface et je jette. Mes doigts sont devenus fébriles, et mon esprit aussi. Philosophe matérialiste et serein, je suis devenu digital anxieux et dépendant. D'une technologie et d'un code binaire? En apparence oui. Mais c'est à d'autres hommes que cette technologie numérique me relie. Un nouvel humanisme solidaire? Oui, avec d'autres humains numérisés. Je pitonne, je pédale en mode numérique. Réf : Blog OINM 04/01/2012 |