
Référence : 219004 Titre : L'intelligence collective n'existe pas Date : 2019 Famille/Série Observations : Bibliographie "L'intelligence collective" n'existe pas. Les gourous du numérique vantent à satiété "l'intelligence collective", comme si nous nous branchions sur un nuage intelligent, une sorte d'atmosphère entourant la Terre où s'hybrideraient nos réseaux neuronaux et les réseaux numériques. Ils sont nombreux, ces hyper-intelligents à décliner cette bêtise. Je ne doute pas que la bêtise collective existe. Cependant, au-delà de cette formule ordinaire, quand on parle d’intelligences, le propos est plus ambitieux et exigeant. Le mieux serait d’écrire au pluriel : intelligences partagées ou intelligences connectées. Réf : Blog Mythanalyse 10/05/2019 URL |

Référence : 219006 Titre : Art anthropologique Date : 2019 Famille/Série Esquisse Observations : Bibliographie Une évolution anthropologique Réf : Blog Avenir de l’Art 04/08/2019 URL |

Référence : 219007 Titre : Pulsion et raison Date : 2019 Famille/Série Observations : Bibliographie TWEET ART: PULSION ET RAISON Réf : Blog Avenir de l’Art 28/07/2017 URL |

Référence : 219014 Titre : Un art socio-philosophique ? Date : 2019 Famille/Série Observations : Bibliographie Art philosophique Devrait-on parler d'un art socio-philosophique ? Réf : Blog Avenir de l’Art 06/07/2018 URL |

Référence : 219016 Titre : La métaphore quantique Date : 2019 Famille/Série Observations : Bibliographie La sociologie évolue dans ses métaphores au fil des mutations des structures de nos sociétés, aujourd'hui de masses. Nous sommes passés de sociétés premières indivises à des sociétés fondées sur la structure conjugale, puis féodales, aristocratiques, bourgeoises, individualistes, communistes, de masse. Aujourd'hui, c'est la métaphore quantique qui pourrait le mieux interpréter son état actuel. Commençons par l'analyser avec le modèle de la théorie ondulatoire-corpusculaire de la lumière. Cette contradiction reconnue dans la compréhension de la lumière, longuement débattue, contre-intuitive par rapport à notre tradition aristotélicienne et que seule la mécanique quantique permettrait d'accepter, trouve aisément son application métaphorique dans l'analyse de la société actuelle, à la fois atomisée (individualiste, identitaire) et mondiale, gérée par des ondes que sont les courants d'opinions, les imaginaires collectifs, les croyances écologique, pacifiste, hyperhumaniste, les pressions économiques consuméristes auxquelles nous sommes chacun individuellement soumis et qui nous gèrent comme des bancs de poissons ou des nuages d'oiseaux. Nous sommes tout à la fois, du moins dans les sociétés occidentales, des individus sourcilleux de défendre nos autonomies individuelles, nos différences (corpuscules) et intégrés dans les ondes puissantes des médias de masse. Nous sommes à la fois dans les médias sociaux émetteurs et récepteurs d'informations. Bien sûr, en dehors de l'Occident, dans les sociétés collectivistes, notamment chinoise, il est clair que la théorie sociale est beaucoup plus ondulatoire que corpusculaire. Reprenant les concepts de la mécanique quantique, nous dirons que nous sommes à la fois des particules autonomes et intégrées, enracinées et nomades, dans des états imbriqués avec les autres particules, en résonances mutuelles ou intrication, en superposition, vibration, délocalisation et localisation. Au niveau psychologique, pris dans nos différents rôles sociaux, homme, femme, père, mère, fille, fils, voisin, citoyen, professionnel, vacancier, consommateur, vendeur, acheteur, nous sommes enchevêtrés simultanément dans des postures différentes, voire contradictoires. Nous sommes à la fois de la matière et de l'énergie, stables et mouvants, pris dans un multivers aux paramètres discordants, en disruption et tout autant intégrateur. Il en résulte que la métaphore quantique nous semble désormais décrire avec beaucoup plus de pertinence réaliste la dynamique, voie le vortex qui nous entraîne au-delà de nos instincts immédiats et sécuritaires de localisation ou d'enracinement et de nos zones stables de confort. Nous sommes au-delà de la pensée en arabesque englobante que j'avais opposée à la linéarité causale. Les figures se sont brisées, les énergies sont devenues disruptives. Les intrications s'imposent au-delà de nos consciences individuelles et nous bousculent. C'est donc désormais ce vocabulaire presque classique aujourd'hui de la mécanique quantique qui s'impose aux sciences humaines et sociales et remplace les anciennes catégories stables de la sociologie de Durkheim et Mauss. Nous devrions réfléchir davantage à ce que serait une épistémologie quantique, non seulement en physique, dans notre rapport au monde, notre Weltanschaung, mais aussi dans notre rapport à la société et même à nous-mêmes, dans les consciences individuelles que nous avons chacun de nous-mêmes. En d'autres termes, ceux de la mythanalyse, nous sommes conduits à admettre que la mécanique quantique, une fabulation nouvelle, mais assez réaliste pour être instituée dans le monde scientifique, dont les concepts relèvent originellement de la métaphysique et de la poésie, nous tient lieu de discours scientifique, épistémologique, avec une pertinence (efficacité) reconnue, sans que nous puissions intuitivement l'appréhender. L'atome même, cette conquête de la recherche scientifique encore matériel et donc rassurant, semble s'être évaporé aujourd'hui dans la fabulation physique nouvelle qui s'impose à nous. L'art sociologique, qui interroge les rapports entre l'art et les idéologies et structures sociales, ne saurait ignorer cette évolution, se doit d'en explorer le nouvel état de la société et d'en questionner les représentations mythiques et les valeurs. Réf : Blog Avenir de l’Art 12/08/2019 URL |

Référence : 219019 Titre : Et pourquoi pas l'art post-planétaire, tant qu'à s'exciter ! Date : 2019 Famille/Série Observations : Bibliographie La pensée post-planétaire Tandis que la préhistoire hante de plus en plus notre culture actuelle,* on nous parle aussi beaucoup ces temps-ci de trans- et de posthumanisme, de post-histoire, de post-rationalisme, de post-vérité, de post-démocratie... et en effet la science-fiction nous accoutume à cet environnement cinématographique. Nous envoyons des sondes spatiales vers les autres planètes du système solaire, nous préparons très concrètement des expéditions sur Mars. Nous découvrons des exo-planètes. Alors pourquoi pas voir émerger aussi un art post-planétaire. Et pourquoi pas, tant qu'à faire, un art exo-planétaire. Mais, ce qui nous fait encore le plus défaut, c'est manifestement de penser ce que deviendra la planète Terre lorsque nous serons tous devenus (au moins les riches nantis) des transhumains et des post humains. Quelle sera la relation que développeront ces anthropoïdes d'un nouveau genre avec la vieille nature naturelle, avec les animaux, les végétaux de notre planète, puis avec les minéraux des autres planètes sans vie. Sur Terre, sans doute, à supposer que notre planète survive aux entreprises humaines, n'y-aura-t-il alors plus d'oiseaux, ni de fleurs pour poser des questions métaphysiques aux cyborgs. Le problème sera réglé. D'autant plus qu'il n'y aura plus de pensée humaine. Seulement l'intelligence artificielle, qui saura résoudre toutes ces questions hypothétiques et créer des décors agréables aux circuits électroniques et aux humains quantiques que nous serons devenus. Quant aux humanoïdes qui auront migré sur Mars et autres planètes plus attirantes que la Terre, ils auront assurément fort à faire pour ne pas tomber en panne et n'auront de pensée post-planétaire que strictement technologique. La Terre est peut-être une vallée de larmes obsolète, mais la pensée post-planétaire risque fort d'être tout simplement cauchemardo-pragmatique. Bel avenir post-planétaire en perspective, qui mériterait une pensée philosophique aigüe. La "pensée post-planétaire": un beau titre de livre aux éditions Vrin, librairie philosophie, Paris, qui auront alors déménagé leur siège social de La place de la Sorbonne au Square postsolaire de la Silicon Valley. ---------------- * Voir l'exposition "Préhistoire: une énigme moderne" au Centre Pompidou, mai-septembre 32019. Réf : Blog Avenir de l’Art 03/06/2019 URL |

Référence : 219020 Titre : Sociologies des philosophies Date : 2019 Famille/Série Observations : Bibliographie Sociologie et philosophie Réf : Blog Mythanalyse 21/02/2019 URL |

Référence : 219021 Titre : L'art est évocation Date : 2019 Famille/Série Observations : Bibliographie Paysage, nature et histoire Réf : Blog Avenir de l’Art 03/01/2019 URL |

Référence : 219022 Titre : Pour une table rase philosophique Date : 2019 Famille/Série Observations : Bibliographie Il est difficile de prétendre ignorer l'histoire et les grands textes de la philosophie pour s'y engager à son tour comme sur un terrain à défricher. Je n'aurais pas cette naïveté. Mais j'ai fait aussi l'expérience assidue de centaines de lectures considérées comme majeures parmi lesquelles tout nouveau philosophe se trouve inéluctablement appelé à choisir les fondements de sa propre voie. La pression est si grande qu'elle semble naturelle. Et de fait, chacun se constitue un panier de quelques idées fondamentales, marxistes, structuralistes, phénoménologiques ou autres, comme des pierres qu'il mêle au mur de base de sa propre construction, s'il y prétend. J'ai moi-même ainsi retenu des lectures choisies de Confucius, Spinoza, Schopenhauer, Nietzsche, Sartre dont le granit m'a semblé consistant. Mais force est aussi de constater que ce patchwork philosophique avec lequel on s'arrange pour concevoir une tourelle, un couloir, un étage, quelques salles où se sentir en bon accord, ne permettent pas d'échapper au malaise philosophique. Ce sont des arrangements dont on se réclame, non sans un certain plaisir de lucidité, mais en gardant pleinement conscience du non aboutissement de l'élan de liberté de penser qui nous habite. Tous ces charabias subtils, ces jeux de langage érudits, dans lesquels se perdre comme dans des sables mouvants, qui ont souvent constitué les systèmes sophistiqués de pièges de ces grands philosophes, ont certes généré de savantes thèses, des vocations et des carrières universitaires. Ils ont été aussi des enjeux de pouvoir institutionnels et éditoriaux, auxquels les esprits libres ont rarement eu la force de résister. Je me suis senti bien seul à Normale Sup pour rejeter les terrorismes d'Althusser, Derrida, Lacan, le pouvoir des structuralistes et des linguistes qui m'auraient les uns comme les autres castré. Et cela m'a valu d'être mis à la porte de cette grande institution, dont Jean Giraudoux écrivit un jour: "Si l'École Normale Supérieure est une des rares écoles de l'État dont les élèves soient en civil, elle passe cependant pour leur donner un uniforme à vie, qui est l'esprit normalien."* Claude Monet rêvait de pouvoir fermer les yeux sur le réel, pour les réouvrir innocemment, dans un état premier, libéré de toute habitude visuelle et pression culturelle, et ainsi retrouver une vision originelle de la nature. Je n'éprouve pas d'autre désir que lui du point de vue philosophique. Toute idée de réunir à ma manière les idées connues auxquelles j'adhère le moins mal, pour ajouter mes propres éléments de maçonnerie, me semble médiocre, comme un pis-aller, sans conviction profonde. Et de même que j'ai ressenti au début des années 1970 la nécessité d'une "hygiène de l'art" qui s'est traduite par "la déchirure des oeuvres d'art" pour instaurer ma propre liberté de pensée et de création, de même, aujourd'hui, j'éprouve la nécessité de refonder ma liberté philosophique, libre des idées qui mont précédé, pour penser notre rapport au monde sur de nouvelles bases, qui me semblent n'avoir jamais été considérées avec détermination par mes prédécesseurs. Repoussant toute approche idéaliste, matérialiste, structuraliste ou autre, je choisis mes pierres de fondation, que j'appelle mes postulats d'évidence personnelle: Tout ce qui est réel est fabulatoire. Tout ce qui est fabulatoire est réel. Le monde n'est pas une représentation, mais une fabulation. La gestation de cette fabulation est biologique. Je ne peux cependant nier la réalité du monde dans lequel je suis immergé: la souffrance et l'éthique planétaire m'obligent à en constater la dure réalité et à m'y engager, non pas comme un rêveur, mais comme un homme d'action. Je ne dis pas que je ne retrouve pas sur mon chemin des idées de Confucius, de Spinoza, de Schopenhauer, de Nietzsche, qui m'ont séduit par le passé, mais ce sont des rencontres transversales qui me rassurent. Je ne marche pas dans leurs pas. Eux-mêmes n'ont-ils pas été des philosophes conscients de leur lucidité? Comment oser philosopher sans cette liberté, aussi naïve puisse-t-elle être, aussi illusoire que le voeu de Monet, ou que ma déclaration d'hygiène de l'art de 1971, mais qui me permit d'avancer dans ma propre création? C'est bien ainsi que j'ai été capable de prétendre peu à peu, depuis 50 ans maintenant, avec trop de timidité intellectuelle face à l'indifférence ou au rejet des institutions universitaires et éditoriales, je me le reproche aujourd'hui, que la mythanalyse serait mon chemin, aussi naïf qu'il ait pu paraître aux autres et évident à moi-même. Le temps est donc venu, avec l'âge, de parachever cet édifice lentement construit et d'en charpenter la toiture. Après la publication de L'Âge hyperhumaniste, qui va en exposer la morale planétaire - son engagement le plus important - je dois donc m'y consacrer le plus obstinément, c'est à dire avec mon énergie la plus résolue. ----------- * Jean Giraudoux, Oeuvres littéraires diverses, Grasset, 1958, p.537. Réf : Blog Mythanalyse 17/07/2019 URL |

Référence : 219023 Titre : Que croire ? Date : 2019 Famille/Série Observations : Bibliographie Les mythes actuels, sauf Dieu, ne sont plus anthropomorphisés - Serpents, Soleil, Dieux, Fleuve, Eau, Animaux. Mais ils gouvernent encore et toujours le monde: Nature, Gauche, Economie, Fascisme, Libéralisme, Justice, Égalité, Liberté, Europe. Toxiques ? Bénéfiques ? Réf : Blog Mythanalyse 03/12/2019 URL |

Référence : 219024 Titre : Le langage est fabulatoire - diversité des langues et des cultures Date : 2019 Famille/Série Observations : Bibliographie Même si les dictionnaires de langues étrangères nous rendent la vie plus facile, force est d'admettre que les mêmes mots dans les différentes langues, même s'il désignent les mêmes objets, les mêmes jours de la semaine, les mêmes animaux, ne renvoient pas aux mêmes idées, aux mêmes actions, aux mêmes imaginaires. D'ailleurs, ce ne sont pas les mêmes mots. Leur prononciation varie grandement d'une culture à une autre, leur étymologie fait image diversement. Et cela est vrai non seulement pour la diversité des langues et des cultures, mais aussi, comme la phénoménologie le montre, pour la diversité des individus. Pourquoi? Parce que notre rapport au monde est toujours imaginaire, ou, comme j'aime le dire en mythanalyse, fabulatoire. Le langage parle de nous autant que du monde que nous disons extérieur, et qui ne l'est pas vraiment. Réf : Blog Mythanalyse 04/06/2019 URL |

Référence : 219025 Titre : Stanislas Dehaene, la plasticité du cerveau Date : 2019 Famille/Série Observations : Bibliographie Stanislas Dehaene, Apprendre, éd. Odile Jacob, 2018. Stanislas Dehaene étudie ce qu'il appelle "l'encodage" du cerveau. "Lorsque l'apprentissage se prolonge, l'anatomie même du cerveau finit par s'altérer." (p.1444) - La plasticité du cerveau diminue avec l'âge et "c'est parce que nos circuits se figent que nous gardons toute notre vie une trace synaptique inconsciente de certains apprentissages précoces." (p.164). Il parle négativement d'altérations des circuits synaptiques, alors que ce qui est en jeu, c'est la gestation normale, que ce soit celle des circuits qui s'adaptent en fonction de la vie quotidienne (ce qu'il appelle l'apprentissage du "cerveau statistique") ou des expériences "sensibles", bonnes ou traumatisantes. Mieux dit: c'est la gestation des circuits synaptiques fabulatoires du nouveau-né, alors qu'il ne peut qu'imaginer sans concept son propre corps et le monde dans lequel il est immergé, en fonction de ses sensations et émotions. Réf : Blog Mythanalyse 07/05/2019 URL |

Référence : 219026 Titre : Construire une théorie scientifique est comme écrire un roman Date : 2019 Famille/Série Observations : Bibliographie Ecrire un livre est comme écrire un opéra, construire une maison. Réf : Blog Mythanalyse 05/05/2019 URL |