
Référence : 20701 Titre : La société de consommation. Nature morte Date : 2007 Technique : Acrylique sur toile Famille/Série Nouvelle nature financière Dimensions 162 x 114 Signature | Provenance Collection particulière Observations Expositions Céret, ECI, Centre Pompidou Bibliographie Consommation numérique et démocraties marchandes Le numérique associe la gestion, la consommation et la communication dans une abondance qui semble emblématique de notre époque, du moins dans les pays du Nord. L'information est d'ailleurs devenue elle aussi un produit commercial, dans nos démocraties marchandes. Référence : Blog OINM 27/05/2011 </td |

Référence : 20702 Titre : Le masque Date : 2007 Technique : Acrylique sur toile Famille/Série Dimensions 162 x 114 Signature | Provenance Collection particulière Observations Expositions Céret, Centre Pompidou Bibliographie Démasquer l'avenir Le masque de la consommation? Ou celui de l'avenir? Quel avenir? Dites-moi son code-barres. Référence : Blog Avenir de l’Art 27/01/2009 URL Art et divergence L’art magique était une technique de communication avec les esprits de la nature pour se les allier, voire les contrôler. L’art religieux était une célébration des dieux et une démarche d’intercession pour obtenir leurs grâces. Mais aujourd’hui, l’art est devenu prométhéen. Il est celui des hommes. Mondrian, dans son opuscule Le Néo-plasticisme s’adressait en 1920 aux « hommes futurs ». Aujourd’hui, c’est à l’humanité de demain que pensent les artistes. Ils ne veulent pas seulement que leur art change avec le monde, pour être toujours radicalement contemporains ; ils veulent que le monde change avec leur art. Et nous devenons conscients que l’écart entre le monde tel qu’il est et tel que nous voudrions qu’il soit est de plus en plus grand. À une si scandaleuse divergence ne peut répondre qu’un art lui-même de plus en plus divergent. Il est vrai que l’histoire de l’art a été marquée par une succession de bifurcations thématiques et esthétiques, répondant à des conceptions bien différentes. Il est moins que jamais possible aujourd’hui d’affirmer comme Poussin que l’artiste doit créer comme l’oiseau chante pour la délectation de l’œil, ou comme Matisse qu’une peinture doit être confortable comme un bon fauteuil. Face au monde comme il est, nous ne pouvons nous dédouaner si simplement de notre mauvaise conscience. De plus en plus nombreux sont ceux qui affirment qu’un autre monde est possible. Et c’est cet espoir qui inspire les postures divergentes de l’art actuel. Au-delà du questionnement se profile une exigence de lucidité critique et une volonté de changement, l’affirmation implicite que nous devons exercer notre responsabilité humaine, agissante. Ainsi, l’art va de plus en plus diverger de la société humaine telle que nous l’endurons, si nous ne la transformons pas. Les utopies d’esthétisation de la vie et de notre environnement (architecture, design, etc.) sont tout aussi éloignées de la réalité que de nos priorités. Le progrès technologique et l’omniprésence financière ne constituent certainement pas la solution aux urgences de l’humanité. Penser et mettre en œuvre un autre monde, c’est à quoi les artistes, sans se prendre pour des démiurges, peuvent contribuer très efficacement et avec persévérance par leur questionnement. Nous devons pour y parvenir dépasser les concepts de linéarité et d’adaptation, pour adopter ceux d’arabesque et de divergence. Le plus grand des hommages doit être rendu à Darwin, mais l’idée d’adaptation ne suffit pas pour comprendre l’évolution de l’espèce humaine. Seule la divergence peut l’expliquer, une série incessante de questionnements et de projets, de ruptures volontaires, créatrices. L’histoire de l’art en est une illustration incontournable. Toute création est une divergence. Prométhée n’était pas un adapté, mais un révolté. Darwin fut un divergent. Le linéaire en Occident a fait son œuvre. C’est désormais dans les arabesques et les divergences que nous pourrons construire la vie. L’art de l’avenir sera de plus en plus divergent. Il exigera avec de plus en plus d’insistance une mutation humaine. Une mutation éthique. Réf : Blog Avenir de l’Art 31/01/2010 URL Le masque de la consommation Que nous cache le masque de la consommation? Est-ce le masque du bonheur? L'acharnement contre la frustration? Avoir faute d'être? Réf : Blog Hyperhumanisme 30/04/2011 Peut-on être un artiste situationniste? Guy Debord est incontestablement l’un des penseurs importants du XXe siècle. Il a su formuler une critique radicale de notre société de consommation dans laquelle toute réalité est devenue marchandise, où toute critique est insidieusement récupérable. La réalité s’évapore dans les filets d’une manipulation cynique des grands marchands. Nous sommes donc immergés dans une aliénation sans fond. La seule réaction pensable qui s’offre à nous est alors celle d’un ressourcement de l’expérience existentielle dans une situation réelle. Voilà le fondement quasi métaphysique ou ontologique du situationnisme. Et cette tentative de retour à l’expérience de situations réelles paraît si inaccessible ou si fugace que le situationnisme, dans sa critique radicale, aboutit à un cul de sac sans espoir de retour. Il n’est plus même possible de produire une image ou un film de plus dans cette « société du spectacle ». La seule issue est le suicide, celui dont Guy Debord nous a donné lui-même l’exemple. Et Jean Baudrillard, disciple du situationnisme à partir de sa publication du « Système des objets » et de « La société de consommation », suivant la pente fatale de cette logique, a lui-même abouti à un extrémisme critique aussi séduisant et brillant qu’intenable et finalement outré. Remettons les étapes de la pensée occidentale en perspective. Jusqu’au Moyen-âge compris, le monde a d’abord été interprété dans une pensée et un langage symboliques, comme une création satellite d’une réalité supérieure magique, religieuse ou idéaliste (Platon). La réalité que nous connaissons est un artefact magique ou divin dans lequel nous sommes pris, mais nous savons qu’il y a ailleurs, au-dessus ou plus mystérieusement à l’intérieur de cette apparence, de ce simulacre, une réalité plus réelle, créatrice, à laquelle nous devons davantage nous référer pour comprendre le sens de l’existence et y agir supérieurement. Bref, la réalité que nous connaissons sensoriellement n’est pas ontologiquement réelle. Notre relation à elle est en fait celle d’un lien symbolique que nous tissons avec les esprits, les dieux, les idées ou Dieu. C’est seulement à partir de la Renaissance que nous construisons pas à pas la croyance dans la réalité d’ici-bas. Nous en inventons la représentation perspective (géométrie euclidienne), la couleur locale, la figuration ressemblante; nous y mettons de la profondeur, du détail et des ombres; son image devient « vériste ». Nous inventons la science d’observation, de mesure et d’expérimentation, nous devenons matérialistes et athées. Pendant cinq siècles, nous élaborons laborieusement ce réalisme vériste par rapport auquel Guy Debord va établir sa référence situationniste nostalgique et la critique de l’évaporation marchande. Avec le recul, nous comprenons que le situationnisme a eu la vue courte. Il n’a pas pris en compte l’histoire du réalisme, qui n’est finalement qu’une interprétation du monde, et qui n’a duré que cinq siècles, qu’une idéologie qui a remplacé le symbolisme et la religion. Ses vertus ont été indéniables, mais son ontologie est toute relative, comme le soulignait déjà Kant et comme l’ont démontré les phénoménologues. On ne saurait opposer l’absolu de l’expérience ou de situations à l’aliénation marchande. Le situationnisme a eu la vue courte aussi parce qu’il n’a pas pris en compte la dématérialisation de la réalité par la technoscience même qui en est issue. En fait, ce n’est pas seulement l’aliénation marchande qui a détruit cette réalité épaisse, dense et obscure dont Guy Deboord ne veut plus se passer, et qu’il survalorise. C’est surtout la technoscience qui a dématérialisé ce réalisme inventé à la Renaissance. Elle en a montré l’illusion sensorielle, explorant les lois de l’atome, de l’énergie, de la biologie moléculaire et génétique, en construisant la physique relativiste, puis quantique, et aujourd’hui nanotechnologique. De cette mise en abîme incontournable de la réalité par la science moderne, Guy Debord ne semble pas conscient. Sa pensée est politique seulement. Du coup, la critique radicale de Debord devient un moment comme un autre de l’histoire des idées, qui a contribué certes à fonder le nihilisme postmoderne, mais qui n’a rien de définitif. Et quant à la critique de Baudrillard, elle s’embarrasse et se perd dans les entrelacs de son propre langage obsessivement dénonciateur. Par ses inlassables répétitions, souvent incantatoires, par ses basculements dans le catastrophisme fataliste, par ses métaphores de cannibalisme médiatique de la réalité (l’ogrisme des médias), il a fait mouche délicieusement aux yeux du lecteur, mais il a perdu sa crédibilité dans un vertige ontologique qui rappelle les pires moments de la dramaturgie biblique. J’ai d’abord lu Baudrillard avec fascination, puis avec désespoir, puis avec irritation, et je le lis maintenant comme un délice empoisonné. J’ai moi-même, comme chacun, ma façon de voir le monde, à coup sur déterminée par l’actualité et par une biographie. Dans ma vision matérialiste athée, j’ai développé une relation animale et panthéiste à la nature. J’en suis et j’en jouis. J’en souffre aussi. Et cela compte. Car la seule réalité que nul ne peut mettre en doute, c’est celle de l’exploitation, du cynisme, de l’injustice dont des milliards d’êtres humains sont victimes, du fait de la nature ou du comportement d’autres humains. La souffrance humaine – animale aussi – est une réalité indéniable. Et cette réalité s’objecte à tout négativisme. Elle n’est pas de l’ordre des simulacres que dénoncent Debord et Baudrillard. Elle a force ontologique. Elle nous impose la résistance du réel, une tension existentielle dialectique et concrète; elle nous oblige à la dénonciation, à la lutte. Elle fonde l’absolu de l’éthique planétaire, celle du respect universel des droits humains élémentaires. L’éthique planétaire est une indéniable pierre de fondation, émotive, sentimentale, certes. Ingénue, utopique sans doute aussi. Mais la seule réalité que je ne saurais mettre en doute sans un cynisme qui me serait intolérable. Cela dit, qui était nécessaire pour nous comprendre, je reviens à ma question. Peut-on être un artiste situationniste? Peut-on ajouter des images à l’inflation d’images de la société du spectacle et de l’écran? Peut-on créer des images critiques qui ne seront pas récupérées et désactivées par le système marchand que Debord a démonisé? J’ai d’abord cru que non. Dans les années 70, j’ai participé au déconstructivisme de l’image, comme les artistes de BMPT et de Support Surface, dans la foulée de mai 68. C’était un geste scolastique par rapport à l’art. Et j’ai dénoncé les musées et les galeries, et préféré la performance à l’objet d’art. Puis je suis passé de ce geste pictural à une dénonciation sociale. J’ai inscrit cette critique dans les fondements de l’art sociologique. Aujourd’hui, le contexte idéologique a évolué. Moi aussi. Je ne démonise plus les musées ni le système marchand de l’art. Ses excès peuvent m’exaspérer, mais ils ne changeront pas un atome de ma production artistique, ni ne remettent en question fondamentalement le rôle des musées et des galeries, sauf à lui préférer le système religieux de jadis ou dictatorial du fascisme. Et je crois plus que jamais, envers et contre tout, que l’art est un langage visuel qu’il faut construire pour interpréter le monde. Je suis convaincu que l’art contribue fondamentalement non seulement à interpréter le monde, mais aussi à le dénoncer et à le changer. Je ne jetterai donc pas le marteau parce qu’il se vend dans une quincaillerie, ni parce qu’il peut être dans de mauvaises mains. Je ne dénoncerai pas le tableau parce qu’il faut acheter la toile ou parce que le musée et la galerie sont des médias institutionnels ou marchands. Comme de tout, c’est l’usage qu’on en fait qui lui donne son sens. N’accusons pas le marteau, ni le pinceau, ni la quincaillerie, ni la galerie, ni le musée d’art contemporain. En fait, l’art fait rarement le mal. Lorsqu’il est fort, il est difficilement récupérable. Et il peut questionner, déconstruire et reconstruire. Il peut, par son esthétique interrogative, créer de la conscience. Il peut s’opposer à la religion économique et financière du monde que nous subissons aujourd’hui, comme il a pu s’opposer à la guerre, à l’Eglise, à l’idéologie bourgeoise, au fascisme. Refuser l’image serait une posture religieuse – celle de l’islam -, ou un abandon dans la lutte contre le scandale du monde. Parce qu’il y a des langages fascistes, racistes, pervers, dois-je renoncer au langage pour dénoncer ces violences et laisser toute la place à ceux qui en abusent? Je crois au contraire qu’il faut prendre la parole et le pinceau et l’ordinateur pour dénoncer la société du spectacle marchand, la société de l’écran qui cannibalise la réalité, la société de la religion financière qui nous opprime. Et reconnaître aussi les vertus réelles du commerce et des médias, sans attitude binaire caricaturale. La critique situationniste a la séduction des prises de position radicales, mais le monde est plus complexe, multiple, divers et changeant qu’elle ne l’admet. Tout radicalisme est aussi un réductionnisme abusif, invivable et finalement une faute de l’esprit, sauf lorsqu’il se lève contre le mal absolu. Et il peut devenir une oppression en soi. Je préfère ma liberté libertaire et les risques de tout engagement dans les situations réelles (donc contradictoires, discutables, limites, détestables ou attirantes, aliénantes). Paradoxalement, le situationnisme a été un purisme, c’est-à-dire un irréalisme, le rêve nostalgique d’une réalité qui n’a jamais existé, sauf pour les âmes candides. C’est pour cela qu’on l’aimait et qu’on l’aime encore. Il est intéressant de voir où mènent des logiques de pensée radicales. Guy Debord et Jean Baudrillard nous en ont donné un exemple magnifique. Réf : Blog Avenir de l’Art 25/12/2011 URL </td |

Référence : 20703 Titre : Dans une abondance de choix Date : 2007 Technique : Acrylique sur toile Famille/Série Dimensions 162 x 114 Signature | Provenance Collection particulière Observations Expositions Céret, ECI, Centre Pompidou Bibliographie Abondance économique Référence : Blog Art et Economie 30/05/2011 </td |

Référence : 20704 Titre : Un étalage complet Date : 2007 Technique : Acrylique sur toile Famille/Série Dimensions 162 x 114 Signature | Provenance Collection particulière Observations Expositions Céret Bibliographie Étalage La société de l'information et de la consommation exige une gestion numérique de plus en plus extensive et efficace. Bien plus: elle est elle-même le produit de ces technologies numériques. Et elle nous enthousiasme, certes, légitimement. Mais elle masque aussi une perte de sens et évacue des valeurs dont le défaut risque de nous frapper comme un boomerang et dont la nécessité doit être réaffirmée. Nous sommes sous l'effet de la séduction, aveuglés et inhibés par la rapidité du choc du numérique. Référence : Blog OINM 05/05/2011 </td |

Référence : 20705 Titre : Consommateurs consommés Date : 2007 Technique : Acrylique sur toile Famille/Série Dimensions 162 x 115 Signature | Provenance Collection particulière Observations Expositions Céret Bibliographie Le choix Pouvoir choisir, quel luxe ! Référence : Blog Art et Economie 02/06/2011 </td |

Référence : 20706 Titre : Arabesques et divergences Date : 2007 Technique : Acrylique sur toile Famille/Série Dimensions 4 tableaux de 71 x 60 Signature | Provenance Collection particulière Observations Accrochage d’un ensemble de 4 tableaux Expositions Céret Bibliographie Peinture et représentation Les arts numériques visent la perfection technique du simulacre, éventuellement en trois dimensions, dont les éclairages, les textures, les colorations, voire la fluidité du mouvement, soient capables de créer la parfaite illusion d’une perception réaliste. En ce sens, ils tentent de relever le même défi que les peintres qui, depuis la Renaissance jusqu’au XIXe siècle, ont tenté de recréer une imitation aussi parfaite que possible de la réalité, même lorsque cette réalité est savamment recomposée pour célébrer des scènes mythologiques, historiques, bourgeoises, voire des natures mortes. Et c’est sans compter le concours de réalisme entre les peintres grecs Xeusis et Parrhasius, dont les grains de raisin ou le rideau pouvaient tromper notre perception, les peintres spécialisés dans le trompe-l’œil, le mouvement récent de l’hyperréalisme, ou l’école actuelle de ceux qui composent des scènes sophistiquées de personnages et de décors et en recolorent l’agrandissement photographique . De fait, les arts numériques, pris au piège de la perfection informatique, voudraient faire encore mieux que la photographie, en y ajoutant la troisième dimension, le mouvement, l’interactivité et le son, grâce au multimédia. Cette logique les situe paradoxalement dans une attitude anachronique par rapport à la peinture actuelle, qui, précisément, a pu se libérer de la servilité réaliste grâce à l’alternative de la photographie, et explorer ainsi les limites de ses capacités et de sa liberté d’expression. C’est oublier aussi que même la photographie a su se libérer elle-même de cette soumission au réalisme et devenir un mode d’expression créatif. L’ambition du numérique d’être plus «vrai» que le réel, crée souvent cet effet d’ennui des œuvres tirées en haute définition sur du papier photographique supérieur et glacé, ou des animations hyperréelles en haute définition. Les arts numériques n’y échappent souvent qu’en cultivant un esprit de divertissement et une interactivité qui amusent les foules, mais où ils perdent finalement tout intérêt artistique. L’image créée par ordinateur, ou « image de synthèse », comme on l’appelle à juste titre, est trop précise pour rivaliser avec la force d’expression de l’écriture picturale. Synthèse ou signe L’ image de « synthèse » relève de l’artisanat, et sa perfection lui enlève tout statut d’image et donc d’art. L’art suppose non pas la synthèse, mais la soustraction, la réduction du multisensoriel au seul visuel, de la réalité à son seul signe. J’aime dans la peinture, le dessin ou la sculpture l’imperfection qui témoigne du processus exaltant de la création, de la recherche, du défi humain. C’est ce qui nous fascine dans l’esquisse, dans la sculpture que Rodin dégage du marbre brut. La perfection achevée est un astre mort, qui ne vibre plus et nous laisse insensible. La réalité augmentée du numérique, la finesse des détails, l’évidence de la réalité tue l’imagination du spectateur, le confrontant à une question simplement technologique, d’où toute approche critique est évacuée. La force d’expression de l’art n’est plus aujourd’hui – et n’a peut-être jamais vraiment été – dans l’imitation réaliste des objets. Elle n’est pas dans le simulacre ou l’illusion, mais au contraire dans la liberté que prend l’artiste par rapport à l’imitation servile, dans la divergence. Entre synthèse et signe, la peinture choisit le moins, qui devient le plus : le signe. L’image de synthèse relève de l’artisanat, tandis que le signe pictural accède à l’art. La peinture ne saurait, viser la représentation, mais plutôt la présentation d’une liberté de la perception. La peinture n’est pas une photographie, mais une écriture, qui tend souvent à l’idéogramme. Peindre, c’est écrire sur une feuille blanche dont le fond isole l’idéogramme de la réalité et lui confère son pouvoir calligraphique et iconique. Peindre un dieu ou un code barres, ce n’est pas peindre la réalité, ce n’est pas représenter, présenter une clé virtuelle d’interprétation du monde ; c’est évoquer. Cosa mentale. Réf : Blog Avenir de l’Art 11/04/2009 URL </td |

Référence : 20709 Titre : Les deux pôles de la pensée Date : 2007 Technique : Acrylique sur toile Famille/Série Dimensions Signature | Provenance Collection particulière Observations Expositions Bibliographie La pensée linéaire et sa divergence en arabesque (souterraine). L'une gère, organise, dirige, logiquement, autoritairement; l'autre est fragile, intuitive, créatrice, risquée, marginale, discontinue" Elle changera le cours de l'histoire. Référence : Blog Mythanalyse 10/05/2011 URL </td |

Référence : 20710 Titre : Les deux pôles de la pensée 2 Date : 2007 Technique : Acrylique sur toile Famille/Série Dimensions Signature | Provenance Collection particulière Observations Expositions Bibliographie La pensée linéaire et sa divergence en arabesque (souterraine). L'une gère, organise, dirige, logiquement, autoritairement; l'autre est fragile, intuitive, créatrice, risquée, marginale, discontinue" Elle changera le cours de l'histoire. Réf : Blog Mythanalyse 10/05/2011 URL </td |

Référence : 20711 Titre : La pensée en arabesque Date : 2007 Technique : Acrylique sur toile Famille/Série Dimensions Signature | Provenance Collection particulière Observations Expositions Bibliographie L'autoritarisme de la pensée linéaire, vectorielle, masculine, phallique s'oppose à la pensée en arabesque, toute en courbes féminines, en exploration flexible qui lie des points sensibles. La cascade linéaire va au plus court, sans déroger, liant le pareil au même exclusivement, tandis que la pensée en arabesque prend son temps, revient sur ses pas, tournoie, cherche l'imprévu dans le creux, intègre l'hétérogène. Ce sont deux pôles de la pensée que nous combinons ou alternons, dans une posture masculine-féminine face au monde. Ces deux modes de pensée renvoient aux deux figures du père et de la mère dans le carré parental qui constitue notre structure élémentaire d'interprétation du monde. C'est leur combinaison qui est féconde, comme dans la biologie de la vie. Réf : Blog Mythanalyse 01/05/2011 URL </td |

Référence : 20712 Titre : Pensée en arabesque, variation Date : 2007 Technique : Acrylique sur toile Famille/Série Dimensions Signature | Provenance Collection particulière Observations Expositions Bibliographie Autre variation L'autoritarisme de la pensée linéaire, vectorielle, masculine, phallique s'oppose à la pensée en arabesque, toute en courbes féminines, en exploration flexible qui lie des points sensibles. La cascade linéaire va au plus court, sans déroger, liant le pareil au même exclusivement, tandis que la pensée en arabesque prend son temps, revient sur ses pas, tournoie, cherche l'imprévu dans le creux, intègre l'hétérogène. Ce sont deux pôles de la pensée que nous combinons ou alternons, dans une posture masculine-féminine face au monde. Ces deux modes de pensée renvoient aux deux figures du père et de la mère dans le carré parental qui constitue notre structure élémentaire d'interprétation du monde. C'est leur combinaison qui est féconde, comme dans la biologie de la vie. Réf : Blog Mythanalyse 01/05/2011 URL </td |

Référence : 20801 Titre : Ozone Date : 2008 Technique : Acrylique sur toile Famille/Série Nouvelle Nature Numérique Dimensions 122 x 91 Signature en bas, à droite | Provenance Collection particulière Observations Expositions Céret, Centre Pompidou Bibliographie Couleurs numériques Le monde a changé de couleurs plusieurs fois. Les peintres de la Renaissance ont substitué aux couleurs pures et symboliques des Primitifs des couleurs locales, rompues, que la volonté d’une perception plus réaliste, vraisemblable, ont ternies, brunies, bleutées, réduites jusqu’au clair obscur et au contraste de valeurs dans le néo-classicisme. La couleur pure a été exclue. Puis, les peintres sont sortis de leurs ateliers, oàu ils se limitaient à des couleurs convenues et obscurcies. Les Romantiques, et surtout les Impressionnistes ont redécouvert les contrastes de couleurs et la saturation chromatique d’une nouvelle perception de la nature. Ces impressions subjectives et fugitives de lumière-couleur de plein air, jugée pure, ont bientôt donné libre cours à la rébellion des fauvistes. Entre temps, le développement des pâtes industrielles de pigments, de l’impression offset, de la publicité, de la signalisation, des éclairages et du commerce urbains a favorisé une nouvelle sensibilité chromatique, qui célèbre des couleurs vives, saturées et contrastées. Le rythme du changement s’est accéléré en Occident. Nous nous sommes aujourd’hui complètement éloignés de la sensibilité impressionniste aussi bien que de la vraisemblance perceptive, en nous habituant à une nouvelle gamme, celle des couleurs-lumières numériques de nos ordinateurs. Ce sont des couleurs additives, contrairement aux couleurs soustractives du papier, du tissu, des matériaux réfléchissants. Elles nous bombardent d’électrons à travers les écrans cathodiques. Ce sont à nouveau de fausses couleurs, choisies pour leurs contrastes et leur lisibilité. Elles sont redevenues conventionnelles, et même de plus en plus régies par des codes internationaux. L’imagerie scientifique de nos bulletins météo à la télévision, aussi bien que de nos laboratoires de recherche, en physique, en biologie, en écologie nous présentent une nouvelle image de la nature, en couleurs codées, saturées, libres de tout réalisme, comme dans les vitraux de nos cathédrales, ou dans les masques indigènes. Voilà une révolution chromatique radicale, qui renoue paradoxalement à l’âge du numérique avec la symbolique des codes de couleurs primitives et du Moyen-âge. L’usage des couleurs ne tient plus à une vraisemblance perceptive : il la nie constamment. Il se constitue en langage visuel, pictographique, qui tend à devenir internationalement normé. De ce fait notre gamme artificielle de couleurs se simplifie, s’appauvrit en rejetant ces nuances chéries de notre sensibilité naturaliste ou impressionniste, qui aujourd’hui brouilleraient le message, aussi bien signalétique que scientifique. La couleur se délocalise, sous la pression internationale. Elle est laïque, certes, mais il ne faudrait pas en sous-estimer la dynamique énergétique, voire l’émotion, qui correspondent de nouveau à un ailleurs Car à l’opposé du réalisme inventé par la Renaissance italienne, le monde numérique selon lequel nous interprétons, remodelons et transformons le réel relève d’une vision prométhéenne. Nos couleurs n’évoquent plus le mystère des esprits, ni des dieux. Ce ne sont pas les couleurs de la nature. Ce sont les couleurs des hommes qui croient désormais en leur pouvoir créateur. Les nuances relevaient de la vie rurale, soumise à la nature. Liées à la survie des pêcheurs, des chasseurs, des agriculteurs, elles commandaient de riches vocabulaires que nous perdons de plus en plus. C’est l’industrie textile et de la mode, qui en a pris le relais dans les sociétés urbaines. Au XIXe siècle, le goût littéraire et l’introspection psychologique les a associées à des états d’âme, le plus souvent en réactivant au nom d’une pseudo psychologie des couleurs les anciennes symboliques religieuses. Nous n’en sommes plus du tout là. Couleurs cathodiques bonbons Cette colorisation artificielle de notre image du monde gagne tous nos écrans, nos objets, nos modes vestimentaires. On colorise les cartes postales, les films, les chemises, les voitures, les emballages de produits alimentaires, les couvertures de disques, les médicaments, les jus de fruits, les plastiques, les fleurs et bientôt les macdos comme des bonbons. Qu’ils explorent des espaces ludiques et de divertissement, ou qu’ils abordent les thèmes de la nature et de la vie artificielles, les arts numériques, qu’ils soient d’installation ou écraniques, n’explorent plus que les gammes saturées des seules couleurs électroniques ou cathodiques. Et ils en cultivent le nouveau plaisir bigarré. La couleur lumière est énergie. Elle est active. Réf : Blog Nouveau Naturalisme 06/06/2008 Le nouveau sentiment de la nature La nature était jadis habitée par les esprits et les dieux. Elle avait créé l’univers et les hommes. On lui rendait hommage dans tous les animismes et les innombrables mythes de l’origine. On la craignait. On lui sacrifiait des enfants, des vierges. Elle était sacrée. Les hommes l’ont célébré avec des icônes: le rocher chinois, le bouquet de fleurs japonais, le masque, le corps de l’athlète grec en marbre, la nature morte classique, le monochrome ou l’art abstrait au fil des siècles et des cultures.. Entre temps, l’idéalisme platonicien et les monothéismes l’ont reléguée à la matière, celle qui nous trompe, celle qui nous entraîne dans le péché. Ils ont instauré les icônes de la croix ou du clocher d’église, tandis qu’on dévalorisait, voire condamnait la nature, comme le corps – jugé impur. Puis on en a fait une machine, dans la foulée des animaux-machines de Descartes, et on l’a soumise à une science alchimique, mécanique, puis physique. On en a fait un système suisse d’horlogerie perpétuelle, qui comptait les jours et les heures avec exactitude. Et on opposait toujours encore ses mécanismes ordinaires à la noblesse de l’homme, créé à l’image de dieu et doté d’une âme immatérielle. L’homme veilla donc à exploiter et maîtriser cette nature qu’il mit à son service sans ménagement, et qui devenait triviale: une commodité, comme disent les Anglais. Le romantisme a redécouvert au XIXe siècle l’émotion, le mystère, la beauté inspirante d’une nature poétique, lunaire, sauvage et originelle qu’on avait oublié. On inventa un nouveau mythe, gothique, de la nature que célébrèrent les poètes et les peintres, puis les vacanciers, les sportifs, et… les promoteurs immobiliers. Simultanément, l’industrie en exploitait sans retenue les ressources naturelles, le bois, le charbon, le pétrole, les minéraux, l’eau, jusqu’à ce que naisse en contrepoint une nouvelle conscience de la nature, cette fois écologique. On accusa l’industrie, on pleura sur la fragilité des écosystèmes. On prit conscience de la globalité des problèmes de pollution et des équilibres de l’environnement. Et les technologies numériques nous révélèrent la beauté de l’univers lointain ainsi que de la petite planète bleue. Mais les images numériques par satellites découvrirent aussi les trous dans l’ozone des pôles, la pollution des océans, la déforestation, la fonte des glaces. Notre vision de la nature devint non plus intimiste, mais planétaire, voire astrophysique, toujours numérique. Et cette nouvelle image scientifique de la nature qui en révélait la beauté et la fragilité s’accompagna d’un nouveau romantisme technoscientifique ou numérique qui domine aujourd’hui. Nous sommes désormais passés, comme l’a souligné la Société géographique de Londres, après le néolithique, l’âge du feu, du fer, etc., à l’anthropocène, l’âge où l’empreinte de l’homme sur l’univers devient plus puissante que les mouvements géologiques. L’âge du numérique lui est directement lié. Voilà une constatation qui soulève des questions gigantesques et inédites. Cette nouvelle naturalité, c’est celle que peindraient aujourd’hui Cézanne, Monet, Gauguin, les fauvistes, en fausses couleurs et en données quantitatives capables d’exprimer notre nouvelle compréhension de la nature, notre nouveau rapport humain à elle, nos émotions éconumériques, esthétiques, mais aussi lourdement chargées d’anxiété. Car cette nature semble vouloir s’assombrir, noircir, abandonner l’éternité cyclique rassurante qu’on lui attribuait, pour tomber dans l’éphémérité et s’exposer à la disparition. Telle est l’hypernaturalité que je tente d’explorer, que ce soit pour l’exposer aux regards, la célébrer, l’exorciser ou en sauver temporairement la mémoire. Réf : Blog Avenir de l’Art 19/02/2009 URL </td |

Référence : 20802 Titre : Variation de l’ozone Date : 2008 Technique : Acrylique sur toile Famille/Série Nouvelle Nature Numérique Dimensions 152 x 91 Signature en bas, à droite | Provenance Collection particulière Observations Expositions Céret, ECI, Centre Pompidou Bibliographie Couleurs numériques Le monde a changé de couleurs plusieurs fois. Les peintres de la Renaissance ont substitué aux couleurs pures et symboliques des Primitifs des couleurs locales, rompues, que la volonté d’une perception plus réaliste, vraisemblable, ont ternies, brunies, bleutées, réduites jusqu’au clair obscur et au contraste de valeurs dans le néo-classicisme. La couleur pure a été exclue. Puis, les peintres sont sortis de leurs ateliers, où ils se limitaient à des couleurs convenues et obscurcies. Les Romantiques, et surtout les Impressionnistes ont redécouvert les contrastes de couleurs et la saturation chromatique d’une nouvelle perception de la nature. Ces impressions subjectives et fugitives de lumière-couleur de plein air, jugée pure, ont bientôt donné libre cours à la rébellion des fauvistes. Entre temps, le développement des pâtes industrielles de pigments, de l’impression offset, de la publicité, de la signalisation, des éclairages et du commerce urbains a favorisé une nouvelle sensibilité chromatique, qui célèbre des couleurs vives, saturées et contrastées. Le rythme du changement s’est accéléré en Occident. Nous nous sommes aujourd’hui complètement éloignés de la sensibilité impressionniste aussi bien que de la vraisemblance perceptive, en nous habituant à une nouvelle gamme, celle des couleurs-lumières numériques de nos ordinateurs. Ce sont des couleurs additives, contrairement aux couleurs soustractives du papier, du tissu, des matériaux réfléchissants. Elles nous bombardent d’électrons à travers les écrans cathodiques. Ce sont à nouveau de fausses couleurs, choisies pour leurs contrastes et leur lisibilité. Elles sont redevenues conventionnelles, et même de plus en plus régies par des codes internationaux. L’imagerie scientifique de nos bulletins météo à la télévision, aussi bien que de nos laboratoires de recherche, en physique, en biologie, en écologie nous présentent une nouvelle image de la nature, en couleurs codées, saturées, libres de tout réalisme, comme dans les vitraux de nos cathédrales, ou dans les masques indigènes. Voilà une révolution chromatique radicale, qui renoue paradoxalement à l’âge du numérique avec la symbolique des codes de couleurs primitives et du Moyen-âge. L’usage des couleurs ne tient plus à une vraisemblance perceptive : il la nie constamment. Il se constitue en langage visuel, pictographique, qui tend à devenir internationalement normé. De ce fait notre gamme artificielle de couleurs se simplifie, s’appauvrit en rejetant ces nuances chéries de notre sensibilité naturaliste ou impressionniste, qui aujourd’hui brouilleraient le message, aussi bien signalétique que scientifique. La couleur se délocalise, sous la pression internationale. Elle est laïque, certes, mais il ne faudrait pas en sous-estimer la dynamique énergétique, voire l’émotion, qui correspondent de nouveau à un ailleurs Car à l’opposé du réalisme inventé par la Renaissance italienne, le monde numérique selon lequel nous interprétons, remodelons et transformons le réel relève d’une vision prométhéenne. Nos couleurs n’évoquent plus le mystère des esprits, ni des dieux. Ce ne sont pas les couleurs de la nature. Ce sont les couleurs des hommes qui croient désormais en leur pouvoir créateur. Les nuances relevaient de la vie rurale, soumise à la nature. Liées à la survie des pêcheurs, des chasseurs, des agriculteurs, elles commandaient de riches vocabulaires que nous perdons de plus en plus. C’est l’industrie textile et de la mode, qui en a pris le relais dans les sociétés urbaines. Au XIXe siècle, le goût littéraire et l’introspection psychologique les a associées à des états d’âme, le plus souvent en réactivant au nom d’une pseudo psychologie des couleurs les anciennes symboliques religieuses. Nous n’en sommes plus du tout là. Couleurs cathodiques bonbons Cette colorisation artificielle de notre image du monde gagne tous nos écrans, nos objets, nos modes vestimentaires. On colorise les cartes postales, les films, les chemises, les voitures, les emballages de produits alimentaires, les couvertures de disques, les médicaments, les jus de fruits, les plastiques, les fleurs et bientôt les macdos comme des bonbons. Qu’ils explorent des espaces ludiques et de divertissement, ou qu’ils abordent les thèmes de la nature et de la vie artificielles, les arts numériques, qu’ils soient d’installation ou écraniques, n’explorent plus que les gammes saturées des seules couleurs électroniques ou cathodiques. Et ils en cultivent le nouveau plaisir bigarré. La couleur lumière est énergie. Elle est active. Réf : Blog Nouveau Naturalisme 06/06/2008 </td |

Référence : 20803 Titre : Anatomie planétaire Date : 2008 Technique : Acrylique sur toile Famille/Série Nouvelle Nature Numérique Dimensions 92 x 61 Signature | Provenance Collection particulière Observations Expositions Céret, Centre Pompidou Bibliographie La nature en fichiers numériques En fausses couleurs les fichiers de données numériques réa-ssemblés en mappemonde. Référence : Blog Nouveau Naturalisme 16/05/2011 </td |

Référence : 20804 Titre : La dégringolade des financiers Date : 2008 Technique : Acrylique sur toile Famille/Série tryptique avec 20805 et 20806 Dimensions Signature en bas, à droite | Provenance Collection particulière Observations La crise boursière de 2008 Expositions Bibliographie Crise de l'économie imaginaire La dégringolade des financiers, octobre 2008, peinture acrylique sur toile. Je termine par la première toile du triptyque, car la crise n'est pas encore terminée, et les financiers ont déjà repris leurs pires habitudes cupides à court terme. Référence : Art et Economie 06/06/2011 </td |

Référence : 20805 Titre : La remontée de l'économie imaginaire Date : 2008 Technique : Acrylique sur toile Famille/Série tryptique avec 20804 et 20806 Dimensions Signature en bas, à gauche, verticalement | Provenance Collection particulière Observations La crise boursière de 2008 Expositions Bibliographie Economie imaginaire, la remontée Référence : Art et Economie 04/06/2011 </td |