
Référence : 216002 Titre : Actualité du manichéisme Date : 2016 Famille/Série Observations : Bibliographie "Ceux qui ne sont pas avec nous sont contre nous" dixit un président américain irresponsable et inintelligent après le 11 septembre. Ceux qui ne sont pas des combattants farouches du prophète, fussent-ils musulmans, ne sont que de vulgaires mécréants affirment les djihadistes de Daesh. Et ils tuent sans merci. Ils sont binaires, fondamentalistes, fanatiques, stupidement binaires. Ce mode de pensée simpliste, si dangereux, est terriblement répandu et contagieux, de nos jours comme toujours. Il a été la clé de voute du manichéisme, une religion fondée par un prophète prêcheur du IIIe siècle nommé Mani qui divisait le cosmos entre deux puissances, les Ténèbres, l'empire de Satan, et la Lumière, le monde de Dieu, engagés depuis toujours dans un combat à finir, mais sans issue possible, puisque Satan y est l'égal de Dieu. L'homme lui-même est pris dans cette lutte, selon Mani, puisque son corps appartient aux Ténèbres et son esprit à la Lumière. Mani est l'exemple même d'un créateur de mythe. Car il imagina, conceptualisa, écrivit et prêcha un récit des origines du monde impliquant une conception de l'homme et une religion en s'inspirant des diverses croyances de l'époque et notamment du zoroastrisme, du christianisme et du bouddhisme. Le manichéisme se répandit largement avec l'appui du pouvoir politique du monarque sassanide Shapur 1er, soucieux d'unir son peuple sous une religion identitaire. Il était lui-même très instruit, fils de famille princière. Mani prétendit avoir eu de nombreuses visions d'origine divine et il mourut supplicié. Son martyr ajouta à la puissance du mythe qu'il créa. Le mythe manichéen devint donc une religion puissante. Saint-Augustin lui-même fut manichéiste avant de se convertir au christianisme et de prêcher contre la théologie de Mani. Comme tous les mythes, il puise dans des récits antérieurs connus de son auteur. On trouve déjà dans presque toutes le religions l'opposition entre la lumière et le ténèbres. Ainsi, selon l'Ancien testament (chapitre 1), "Au commencement, Dieu créa les cieux et la terre. La terre était informe et vide: il y avait des ténèbres à la surface de l'abîme, et l'esprit de Dieu se mouvait au-dessus des eaux. Dieu dit: Que la lumière soit! Et la lumière fut. Dieu vit que la lumière était bonne; et Dieu sépara la lumière d'avec les ténèbres. Dieu appela la lumière jour, et il appela les ténèbres nuit. Ainsi, il y eut un soir, et il y eut un matin: ce fut le premier jour." Pour le bouddhisme, le nirvana conduit à se fondre dans la lumière. Et le dualisme qui identifie le bien à la lumière et le mal aux ténèbres se trouve déjà dans le zoroastrisme (prêché par Zharathoustra), lui-même issu du mazdéisme et qui remonte au 4e millénaire avant J. C. Le zoroastrisme fut la religion officielle de l'empire perse à plusieurs reprises et notamment sous les Sassanides. Mali en connaissait donc bien les termes. Le manichéisme fut donc très rigoureux dans sa théologie comme dans ses règles de vie et de pratique. Il était d'inspiration pacifiste, mais il ne se maintint pas longtemps comme religion, car il fit partout l'objet de multiples persécutions, tant au Moyen-Orient que dans l'empire romain. Mais grâce à son syncrétisme simplificateur - il se voulait une religion universelle - son influence demeura longtemps présente, à travers le christianisme, le bouddhisme et les diverses religions du Moyen-Orient, tant dans l'empire perse, que dans le monde arabe, en Europe dans l'Empire romain jusqu'en Gaule, en Afrique romaine et en Asie jusque dans la Chine des Tang et au Japon. Et nous en retrouvons aujourd'hui encore l'influence évidente dans l'islam, notamment dans le jeûne rigoureux du ramadan, dans le binarisme impitoyable de la charria, dans ses intolérances et les luttes fratricides entre ses diverses interprétations sunnite, chiite, salafiste, wahabiste, soufiste, etc., dont le chefs religieux ne cessent de s'affronter comme le font Dieu et Satan dans la doctrine manichéiste, sans jamais venir à bout les uns des autres. Nous retrouvons dans l'islam fondamentaliste cette opposition manichéenne entre "les fils de la Lumière" et "les fils des Ténèbres", dont l'interprétation guerrière du Coran inspire le djihad contre tous les mécréants, islamistes pacifistes et croyants d'autres religions confondus. Tuer les mécréants des Ténèbres ou devenir martyr en se faisant exploser pour accéder à la Lumière de Dieu, voilà l'interprétation manichéenne prêchée par Daesh. Et bien plus généralement que ce manichéisme qui fait des ravages dans l'intégrisme islamique actuel, nous observons son origine psychique dans le comportement ordinaire, binaire, si répandu, si structurel de l'esprit humain, qui simplifie abusivement la complexité des idées, qui nourrit "la peur de l'autre", notamment dans tous les fascismes, mais aussi dans les populismes actuels qui sévissent de plus en plus dans les pays européens, dans toutes les haines partisanes ou personnelles qui empoisonnent la vie sociale. Cette logique binaire, celle de Port-Royal, janséniste, qui fonde le rationalisme classique lui-même issu de la théologie, qui impose le "tiers exclu", est un mode de pensée fort répandu et qui semble éternel et universel. Il nourrit l'instinct de puissance et Thanatos. Il y a du manichéisme en chacun de nous. A est différent de B, C est exclu de A et B. Le code binaire fondateur de l'informatique en relève tout autant. 1 ou 0, On ou Off. Le transistor laisse passer la lumière (le courant électrique) ou la bloque. Toute tierce option est exclue. Et cela donne à l'informatique toute sa puissance de calcul, un pouvoir inédit. Pourtant la mécanique quantique resurgit de cette forteresse rationaliste et revendique aujourd'hui l'instabilité de l'opposition entre A et B. Une particule peut être tantôt A, tantôt B, voire simultanément les deux. Le système craque sous la pression de la réalité, qui est beaucoup plus complexe que le binarisme. Et le conformisme du binarisme sexuel lui-même est remis en question. La société tolère de moins en moins mal les comportements homosexuels ou transsexuels, les revendications transgenres, l'hermaphrodisme. Le manichéisme est d'origine instinctive, animale. Il vient de la lutte pour la survie, pour le territoire, qui considère l'autre animal, l'autre clan, l'autre ethnie, l'autre religion, l'autre culture comme un compétiteur, un ennemi à chasser, à éliminer. Il faut ici parler d'un manichéisme ordinaire, qui est présent dans nos comportements, dans nos sociétés, et avec lequel nous apprenons à composer plus ou moins bien selon les situations sociales, les pressions démographiques, les tensions économiques. Et lorsque ce manichéisme instinctif est exacerbé par des volontés de pouvoir, il prend dimension mythique et se transforme en cosmogonie, en théologie, qui peut alors fonder des religions et susciter des intégrismes violents, barbares, tels ceux des guerres de religions en Europe encore récemment ou de Daesh aujourd'hui. Aucune négociation ne semble alors possible entre la Lumière et les Ténèbres, entre le Bien et le Mal. On ne vise plus que l'extermination. Nous observons aujourd'hui même les effets épouvantables de cette exacerbation radicale du manichéisme ordinaire. Ref : Blog Mythanalyse 05/01/2016 URL |

Référence : 216005 Titre : Jouer sa liberté Date : 2016 Famille/Série Observations : Bibliographie Quick Response paradoxale Les damiers des codes Quick Response pourraient-ils devenir des damiers de jeux d'échecs? Au lieu d'y inscrire un contrôle identitaire et le symbole de la société de consommation, pourrait-on y jouer sa liberté? Réf : Blog OINM 04/02/2016 |

Référence : 216006 Titre : Patrimoine universel Date : 2016 Famille/Série Observations : Bibliographie Mythanalyse du patrimoine immatériel Pourquoi donnons-nous désormais le titre un peu grandiloquent de patrimoine de l’humanité à ce qui n’est ni monument, ni paysage, ni objet dur et durable, mais léger, variable, oral, simple connaissance, pratique artisanale, coutume, chanson, danse, fête, rituel, gastronomie, faune ou flore locales ? Pourquoi désormais donnons-nous valeur universelle à ce qui est si souvent si marginal ? Et d’où nous vient cette peur d’en perdre la mémoire ? D’où nous vient cet attachement à ces fragiles pratiques humaines et ce désir de les préserver dans un monde soudain si global ? La mythanalyse déchiffre dans cette quête par l’UNESCO de patrimoine immatériel menacé d’extinction, qu’elle veut sauver, arracher à l’accélération inédite du temps social, une institution aussi émotive que planétaire, qui lutte contre la vulnérabilité de l’existence humaine, qui oppose une immense dépense d’énergie à la disparition de l'éphémérité. Les émotions, peurs et désirs, nous indiquent toujours la présence d’un mythe actif dans notre sensibilité et notre inconscient collectifs. La mythanalyse demande donc quel est ce mythe qui donne tant de prix à notre patrimoine immatériel. Ne serait-ce pas la mort ? La bataille sera dure. Désespérée ? Réf : Blog Mythanalyse 02/02/2016 URL |

Référence : 216009 Titre : Image et mythe Date : 2016 Famille/Série Observations : Bibliographie Image et création Le pouvoir de l'image est tellement grand que plusieurs religions et en particulier les diverses variantes de l'islam ont interdit toute représentation de leur dieu, de son prophète et même, au-delà du monde religieux, toute figuration d'un être vivant, voire d'un objet profane. Cet rejet des icônes assimilées à des idoles existe déjà dans l'Ancien Testament (Exode XX,4): "Tu ne te feras pas d'idole, ni rien qui ait la forme de ce qui se trouve au ciel là-haut, sur terre ici-bas ou dans les eaux sous-terre." Dieu seul détient le pouvoir de créer des figures. Le catholicisme n'a pas retenu cet interdit, usant au contraire de la gloire auréolée des images pour célébrer son dieu et ses saints, mais le protestantisme y est revenu dans le respect de son austérité opposée aux excès somptuaires de l'église vaticane. L'islam en a renouvelé l'interdit dans le Coran : "Abraham dit à son père Azar: "Prendras-tu des idoles pour divinités? Je te vois, toi et ton peuple, dans un égarement manifeste." (Coran, VI,74) Annie Vernay-Nouri, qui rappelle ce texte dans "L'image et l'islam"(*), souligne que cet aniconisme n'a certes pas été totalement respecté selon les époques et les variantes de l'islam, mais il a induit en retour un art de la calligraphie, qui a pris valeur iconique d'écriture-image. Elle cite cependant aussi cet hâdit du prophète: "Les anges n'entreront pas dans une maison où il y a un chien, ni dans celle où il y a des images." (Al-Bukhâri, LXXVII, 87) Et cet autre: "Ceux qui seront punis avec le plus de sévérité au jour du jugement dernier sont: le meurtrier d'un prophète, celui qui a été mis à mort par un prophète, l'ignorant qui induit les autres en erreur et celui qui façonne des images et des statues."(**) Les pratiques de la magie, rituels, objets fétiches, masques et grigris, démontrent le même pouvoir des figurations dans les mains d'un sorcier. Voilà qui ne laisse aucun doute sur le statut iconique des images en Occident. Le peintre s'arroge un pouvoir qui traditionnellement est interdit par Dieu, ou dont use la magie et la religion pour exercer sa puissance. Les images incarnent la puissance créatrice des dieux ou la présence et l'efficace des esprits. Comment ose-t-il usurper cette force sacrée? Il ne le faisait initialement que selon la demande des chamans et des chefs religieux, et selon les rituels requis. Cet art était interdit ou sacré. Et même lorsque l'art semble aujourd'hui être devenu profane, il garde donc dans l'inconscient collectif des sociétés cette aura sacrée originelle. Cela explique sa valeur sociale fétichiste et son pouvoir de légitimation de ceux qui en possèdent des oeuvres. Cela fait comprendre la force de transgression que peut recéler encore l'image, non seulement dans les caricatures du prophète qui ont suscité des assassinats comme celui des dessinateurs de Charlie Hebdo, mais aussi dans des créations d'apparence plus profane comme "L'origine du monde" de Courbet, l'actionnisme viennois, ou le body art de Journiac ou Gina Pane. Cela explique encore le silence respectueux que nous imposent les musées, eux-mêmes conçus selon des architectures de temples ou de cathédrales. C'est en ce sens encore, que j'ai pu écrire dans L'Avenir de l'art (***) que l'art va remplacer la religion. Mais au-delà de ces considérations mythanalytiques sur le statut sacré de l'art, même le plus actuel, qui me conduisent à affirmer que tout art est icônique, nous devons prendre en compte aussi des données cognitives aujourd'hui bien établies. Face à l'instabilité et à l'évanescence de notre perception du réel, que rappelle avec beaucoup de pertinence Philippe Boissonnet, un artiste majeur de l'holographie (****), le cerveau tend à fixer des images stabilisées de nos sens, permettant d'agir efficacement pour reconnaître, saisir et transformer les objets. A l'opposé des vibrations du mouvement brownien de nos perceptions, voire de la matière, qui domine dans notre rapport au monde sous l'effet des drogues, comme l'a montré notamment Aldous Huxley, le cerveau simplifie, synthétise nos perceptions et les décodes en fonction de notre "librairie" mémorisée: ceci est un chat, une fourchette, un arbre, etc., selon les besoins de notre action, de notre survie, ou selon nos attentes et nos désirs. C'est seulement dans le deuxième regard plus attentif, que nous portons aux choses, que nous pouvons nous offrir le luxe d'en détailler les aspects plus spécifiques. Le cerveau choisit, censure, dessine, synthétise et reconnaît les objets dont nous avons besoin ou qui constitueraient un danger. Bref, il icônise sans cesse. C'est là une fonction basique de nos facultés cognitives, sans laquelle nos perceptions seraient d'une totale confusion. Nous observons ainsi que cette fonction cognitive nécessaire à notre survie coexiste avec le mythe de la création qu'osent usurper les artistes. Ceux d'entre eux qui préfèrent le cinéma, la danse ou l'installation à une image encadrée en deux dimensions, savent bien que nous en extrayons, lorsque l'oeuvre est assez puissante pour le permettre, des images emblématiques, icôniques, qui sont celles qui suscitent notre admiration et qui demeurent dans notre mémoire. Même la publicité la plus profane (apparemment) ne procède pas autrement. Et elle icônise ainsi des logos, des marques, des objets de consommation triviale, qu'elle sacralise et inscrit dans notre mémoire, afin que nous nous en souvenions au moment de l'achat dans les centres commerciaux. Il en est des affiches publicitaires comme des images et statues des saints catholiques que viennent prier les fidèles dans les églises lorsqu'ils ont une faveur à leur demander. Toute perception lisible est icônique. Toute oeuvre d'art l'est aussi, L'une comme l'autre sont des décisions, des volontés, qu'elles viennent de la physiologie du cerveau ou de de la fonction originelle sacrée des magies et des religions. Neurosciences et mythanalyse se rejoignent ainsi.Un dessin digne de son nom est un dessein, une volonté de puissance et d'action qui se confronte au réel et lui impose une vision originale. Une peinture forte n'est pas un simulacre Impossible, pas une copie médiocre et réductrice de la réalité. Bien au-delà de la perception évanescente et incertaine que peut en avoir le peintre, comme chacun de nous, elle est une décision, une prise de pouvoir face au réel, qui prétend en fixer les traits. C'est ainsi qu'a toujours procédé la peinture, qu'elle soit primitive ou de la Renaissance, classique ou impressionniste, cubiste ou abstraite, minimaliste ou conceptuelle. L'art décide de notre vision du réel. Il en a toujours été ainsi. Ce le sera toujours. L'artiste n'est pas un imitateur de la création du monde par la nature ou par un dieu, mais un créateur du monde, tel qu'il en décide et qu'il nous le dévoile. C'est en ce sens qu'il incarne ambitieusement le mythe suprême de l'origine du monde. Il doit être à la mesure de notre exigence métaphysique. (*) Voir: https://www.google.ca/webhp?sourceid=chrome-instant&ion=1&espv=2&ie=UTF-8#q=l%27image%20de%20l%27islam (**) Cité par Oleg Grabar, La Formation de l'art islamique, Paris, Flammarion, coll. "Champs", 2000, p. 112. (***) L'Avenir de l'art, vlb, Montréal, 2010 (****) Philippe Boissonnet, Désir d'effet holographique et inachèvement du regard, publié dans la revue Archée: https://www.dropbox.com/home Réf : Blog Avenir de l’Art 03/01/2016 URL |

Référence : 216010 Titre : Tweet Philosophie Date : 2016 Famille/Série Observations : Bibliographie Quick Response : scann it. Hyper pour hyperliens qui créent plus d’humanisme. Hyper from hyperlinks creating more humanism. Hyper de hyperlinks creando más humanismo. Hyper von Hyperlinks, die mehr Humanismus schaffen. Hyper de hyperlinks criando mais humanismo. Hyper di hyperlink creando più umanesimo. 超链接 创建 更人性化. Réf : Blog Hyperhumanisme 02/01/2016 |

Référence : 216012 Titre : Une nouvelle banque à Paris, spécialisée dans la spéculation artistique Date : 2016 Famille/Série Observations : Bibliographie Réf : Blog Avenir de l’Art 19/10/2016 URL |

Référence : 216013 Titre : Algorithme plastique Date : 2016 Famille/Série Observations : Bibliographie Quick Response : scan it! I am an algorithm. Soy un algoritmo. Ich bin ein Algorithmus. Sou um algoritmo. Sono um algoritmo. Ik been een algoritme. Jestem algorytm. Я алгоритм. Réf : Blog Avenir de l’Art 14/02/2016 URL |

Référence : 216014 Titre : Peindre est une activité urbaine Date : 2016 Famille/Série Observations : Bibliographie Je n'aime pas peindre à la campagne. Je n'y ai pas d'atelier, car c'est alors la nature qui m'habite. La peinture n'est pas de force à entrer en compétition avec elle. Pour moi, l'art est une activité urbaine. En ville, je peins la nouvelle nature, aussi intense que l'ancienne de lumière, de terre, de roches, d'eau, de faune et de flore, mais qui est langage numérique affiché en fausses couleurs. Réf : Blog Avenir de l’Art 30/01/2016 URL |

Référence : 216015 Titre : sans titre Date : 2016 Famille/Série Observations : Bibliographie Réf : Blog Avenir de l’Art 26/01/2016 URL |

Référence : 216016 Titre : Je déteste les rêves Date : 2016 Famille/Série Observations : Bibliographie Chaque soir, lorsque le sommeil m'approche, vient aussi l'angoisse des rêves que je vais devoir encore subir pendant la nuit. Ce ne sont pas nécessairement des cauchemars, mais simplement des rêves où je me perds dans de grandes villes sans retrouver mon chemin qui change constamment de lieu, des situations absurdes et décousues qui m'occupent l'esprit sans mon consentement et sans que je puisse décider aucunement de leur issue ni y mettre fin. Les connexions neuronales de mon cerveau et ma psyché se jouent manifestement à leur guise de mes émotions et de mes situations, qu'à l'état de veille je ne tolérerais pas, dont je n'aurais pas même l'idée. Ces rêves n'ont pas vraiment d'autonomie; je les reconnais, ils sont miens. Mais ils me soumettent à une sorte de petite torture psychique ordinaire, terriblement médiocre, annoncée et répétée chaque nuit qui me fait craindre le sommeil. Qui est le bourreau? Ce ne peut être que moi-même. Et la mémoire inconsciente mais terriblement tenace des situations d'insécurité que j'ai manifestement endurées dans mon enfance. Je ne suis aucunement masochiste. Je crois même que j'aime la vie. Alors pourquoi ne puis-je pas faire aussi des rêves joyeux? Je n'ai jamais vécu de situation extrême, ni même inacceptable, seulement des souffrances ou de la violence quelconques, de la névrose familiale certes grave, mais guère plus que de la morbidité banale. Faut-il donc admettre que les traumatismes quotidiens de l'enfance aient une telle puissance d'incrustation dans la mémoire inconsciente? Et quelle dynamique détestable de la psyché veut-elle qu'ils aient plein pouvoir de se réanimer chaque nuit, d'envahir l'espace et le temps de mon sommeil ? Je voudrais rencontrer quelqu'un qui se vante de faire des rêves agréables, qu'il me parle de sa vie, de son enfance et qu'il me raconte ses rêves. Comment pourrais-je mettre fin à cette aliénation nocturne? Les événements joyeux de ma vie ne comptent-ils pas? Ont-ils si peu d'influence sur la psyché? je n'ose pas même penser à ce que doivent endurer la nuit dans leur sommeil ceux qui ont vécu directement la guerre, la violence armée, le viol, la torture organisée. C'est pour cela que j'ai cherché recours dans la mythanalyse. Il n'y a aucune autre raison. Si ce n'est ma certitude que mon cas est banal, comme l'inconscient collectif auquel j'appartiens, celui de la Seconde guerre mondiale (je suis né à Paris en 1941) et celui de la névrose familiale française, que beaucoup d'écrivains ont si bien décrite, tels Bazin, Mauriac, Gide, Sartre. Réf : Blog Mythanalyse 16/03/2016 URL |

Référence : 216017 Titre : La nécessité de la mythanalyse Date : 2016 Famille/Série Observations : Bibliographie J'ai reçu aujourd'hui, comme tant d'autres spams dont on ne parvient pas à se protéger, cette annonce qui mérite plus d'attention, tant elle nous confronte au degré élémentaire de la fragilité humaine et de ceux qui en font commerce mythique. Et il faut reconnaître qu'il est parfois intéressant d'aller voir dans sa poubelle ce que le flux humain charrie de tous les horizons. Un certain Padre, au visage de berger grec barbu et distingué, qui revendique dans son annonce être le "Messager des Anges" propose ses dons de voyance, en nous annonçant bien sûr que le bonheur frappe à notre porte. La chose est banale, mais ce qui l'est aussi, c'est le besoin humain si répandu, même chez ceux qui n'ont pas de croyance religieuse bien forte, d'avoir si non un Dieu qui les protège, au moins un ange gardien. Nous sommes tous superstitieux, le commerçant, le paysan, l'ouvrier, le bandit, autant que le Président, ou le chef de guerre, ce qui n'est pas peu dire. Comment s'en étonner? Comment pourrait-il en être autrement, alors que le mystère de notre origine demeure total et que la vie est un combat de tous les jours,aux issues incertaines? Comment pourrait-il ne pas y avoir de mythes, qui nous surplombent, qui dominent notre inconscient, notre pensée, qui structurent notre raison, qui activent nos émotions, désirs et peurs? Aussi modeste que puisse être l'ambition de la mythanalyse, et difficile sa démarche, sa nécessité demeure fondamentale dans notre quête de lucidité - ces mots mêmes n'ont-ils pas une résonance mythique indéniable? Tout est mythique. Mais les mythes ne sont pas tout. Il faut les cartographier, par triangulation, comme dans la pratique topologique, pour préserver un minimum de conscience de la réalité de notre situation humaine. Voici donc le message du Padre au visage de Dieu le Père: (voir photo) Messager des Anges, Padre possède des pouvoirs spirituels hors du commun qui ont, au fil des années, fait de lui un homme respecté et reconnu dans le monde entier. Grâce à ses dons extrasensoriels, Padre peut établir des contacts précieux avec les Anges Gardiens. JE DEMANDE MA VOYANCE GRATUITE 2016 sous la Protection de votre Ange Gardien Un Fait inédit vous concernant m’a été révélé : selon le monde angélique, des perspectives ultra-chanceuses vont croiser votre destin dès le début de cette année 2016. Et, chose extrêmement rare, un Ange est venu me parler de vous. C’est donc sans la moindre hésitation que je puis vous annoncer qu’une période d’abondance sans précédent va s’offrir à vous. La Chance, l’Amour, l’Argent vont jaillir dans votre vie. C’est une certitude absolue. J’en ai les preuves formelles et irréfutables. Elles sont notées, noir sur blanc, dans la Grande Voyance Angélique 2016 que j’ai préparée spécialement et gratuitement à votre intention. Découvrez sans tarder comment bénéficier de ce surprenant geste du Ciel. C’est sans aucun risque ! Messager des Anges, Padre possède des pouvoirs spirituels hors du commun qui ont, au fil des années, fait de lui un homme respecté et reconnu dans le monde entier. Grâce à ses dons extrasensoriels, Padre peut établir des contacts précieux avec les Anges Gardiens. Réf : Blog Mythanalyse 31/01/2016 URL |

Référence : 216018 Titre : Le mythe de l'homme Date : 2016 Famille/Série Observations : Bibliographie Si nous ne croyons pas en Dieu, il nous faut croire en l'Homme. Ne croire en rien enlèverait tout sens à notre vie, qui serait réduite, selon notre chance d'être privilégié ou notre malchance d'être démuni, au cynisme jouissif ou à un état misérable. Nous pourrions dire que croire en Dieu ou croire en l'Homme ne sont que des croyances illusoires l'une et l'autre. L'une est une fabulation, l'autre est contredite par la réalité chroniquement scandaleuse que nous observons. Croire à la grandeur de l'Homme est un mythe porteur. Croire en Dieu est un mythe aliénant. Mais rien ne viendra contredire le second en prouvant l'inexistence de Dieu, tandis que le premier nous apparaît tous les jours dénié par la réalité. Y-a-t-il une tierce proposition mythique pour laquelle nous pourrions opter ? Je n'en vois assurément aucune. Car la croyance dans les esprits ou dans le polythéisme demeure tout aussi négative que de croire en un seul Dieu. La mythanalyse postule que notre rapport au monde demeure toujours mythique. Nous ne pouvons échapper, même dans le rationalisme le plus lucide, le plus critique, à la fabulation inhérente à notre condition humaine. Nous ne pouvons jamais accéder à ce qui serait une interprétation "objective" du réel. La mythanalyse nous invite donc à choisir entre Dieu et l'Homme, à choisir le mythe bénéfique de l'Homme et écarter le mythe toxique de Dieu. Dans les limites - ce que j'appelle les limythes - de notre rapport au monde, incluant notre rapport à nous-mêmes subjectivement et socialement, la croyance dans l'Homme constitue évidemment une pétition de principe d'un étonnant optimisme. Je peux croire en effet que l'Homme et possédé par le mal - cela s'observe couramment -, ou qu'il aspire au progrès individuel - cela est toujours relatif et plus rare, mais concevable -, voire qu'il évolue vers un progrès collectif, ce qui demeure incertain dans le chaos de notre histoire, mais s'observe à bien des égards. C'est cette dernière option qu'implique la croyance en l'Homme, que je pourrais nommer la croyance dans le progrès de l'Humanité. Nous observons que la croyance en Dieu s'est instituée en diverses religions, avec tous les effets pervers qui en sont résultés. Croire en l'Homme n'implique aucune pratique ou institution religieuse. Nous ne tomberons évidemment pas dans l'idée d'une religion de l'Humanité, telle que l'avait conçue Auguste Comte, qui voulait établir un sacerdoce et des Temples positivistes. D'une part, la mythanalyse se situe à l'opposé frontal du positivisme, puisqu'elle considère le culte de la Raison comme un mythe et relativise toutes nos connaissances, toutes nos théories, qu'elle considère comme des constructions fabulatrices. Et d'autre part dans sa recherche de lucidité critique la mythanalyse s'oppose à toute idée de religion, qui impliquerait des crédos, des rites, des symboles aliénants. La mythanalyse prend la croyance en l'Homme pour ce qu'elle est: une utopie, un mythe, une fabulation, mais qu'elle considère comme bénéfiques et porteurs de progrès collectif. La mythanalyse n'ira pas plus loin dans la définition, ni davantage dans l'institutionnalisation du concept, voulant précisément éviter les travers de la religion promue par Auguste Comte. Mais elle recherche comment cette croyance peut se traduire dans la pratique. La mythanalyse s'appuie dans sa vision utopique de la croyance en l'Homme sur plusieurs éléments qui sont: - la conscience augmentée (grâce aux hyperliens numériques) - l'éthique planétaire constituée par la Déclaration universelle des Droits de l'homme - l'hyperhumanisme (plus d'humanisme par plus d'hyperliens) - la divergence (l'évolution par sauts et ruptures, par projets et non par adaptation et sélection naturelle) On le voit, ces éléments sont liés entre eux et soutenus par l'émergence de l'âge du numérique, dont la mythanalyse souligne qu'elle est susceptible d'accélérer le développement du progrès humain collectif, tel qu'il peut s'instituer dans l'exigence collective, dans le renforcement des Nations Unies et des Cours internationales de justice telles que celle de La Haye. La mythanalyse est championne de la diversité culturelle, mais seulement dans les limites du respect des droits universels de l'homme, qui constitue le seul absolu sur lequel elle fonde sa pratique. Suis-je en train de rêver, de décliner une utopie illusoire. Oui, c'est bien une utopie au jour d'aujourd'hui. Mais c'est celle qui a le plus de sens, celle qui est la plus porteuse d'espoir collectif. Voilà ce que veut dire croire en l'Homme pour l'accomplissement de son évolution collective sur Terre. Et c'est beaucoup plus lucide, inspirant et utile que de croire en Dieu en cultivant son salut individuel pour aller égoïstement au paradis. L'au-delà n'existe pas. S'il-vous-plaît, restons ici-bas. La mythanalyse est athée et enracinée ici-bas. Il n'y a de pire illusion que l'ailleurs. Réf : Blog Mythanalyse 19/01/2016 URL |

Référence : 216019 Titre : Un postulat métaphysique Date : 2016 Famille/Série Observations : Bibliographie Réf : Blog Mythanalyse 25/11/2016 URL |