Inflation de la communication

Référence :
211077

Titre :
Inflation de la communication

Date :
2011

Famille/Série


Observations :

Bibliographie

En cas d’inflation, la monnaie perd progressivement sa valeur. De même, à force de célébrer la communication pour elle-même, sans prendre en compte sa vacuité de plus en plus générale, nous tendons inévitablement à lui faire perdre une partie de sa valeur. La courbe inflationniste de la communication est inversement proportionnelle à la banalité de ses contenus. Une monnaie ne peut soutenir son cours si elle n’est pas soutenue par une création de richesse. Cette règle économique triviale vaut aussi pour la communication sociale.
Nous observons cette chute de valeur aussi bien dans les clavardages les textos, les communications par cellulaire et les médias sociaux. L’un des cas les plus évidents est celui de Twitter, qui accumule les brèves (140 caractères) les plus futiles. Dans cette inflation de tweets et d’abonnés, on renonce vite à suivre quotidiennement le détail de cette masse de messages sans intérêt. Comment pourrait-il en être autrement? Et il semble que personne n’ait envie de l’admettre ni d’en débattre. Ce n’est plus un secret et pourtant il est bien gardé!
On est en droit de se demander s’il vaut la peine de mettre en oeuvre des technologies de communication numériques si sophistiquées pour dire si peu à si peu de gens! Heureusement que les messages sont brefs et leur durée de vie tout autant!
J’essaye moi-même d’en prendre le contre-pied avec le tweet art et la tweet philosophie, mais j’ai le sentiment de jeter des bouteilles à la mer.

Réf : Blog OINM 02/05/2011

Vibration numérique en temps réel
Plus de 5000 tweets par seconde lors de la capture de Bin Laden, plus de 12000 t/s lors du Super Bowl. Pour dire quoi d’intéressant? D’original? Ce ne sont que des frémissements numériques à la surface de la Terre, des e-vibrations du corps social planétaire qui a la chair de poule ou une petite excitation.
Les twitteurs aiment se brancher sur le flux planétaire et se sentir portés par la vague. Un petit coup de talon sur la planche à surfer. L’instantanéité du clic et l’ubiquité numérique sont au diapason de nos nerfs et de nos anxiétés.
Il est très significatif que nous tendions de plus en plus à vouloir interagir sur le web en temps réel. Des enquêtes montrent que l’usage des courriels serait en recul. Les nouvelles générations s’en détourneraient à cause du temps différé des échanges de courriel. Elles veulent l’immédiateté de réaction du cybercorps numérique dans lequel elles fusionnent et qui est l’interlocuteur direct que l’internaute veut rejoindre plus encore que le destinataire nominal. Comme si le cyberespace devait avoir une conscience immédiate de lui-même, de ses pulsions et vibrations, de ses membres, de ses pensées, et de ses gestes et que nous sétion s une parcelle de cette conscience. Possédés par cette sensation, aspirant à en être partie prenante, nous cherchons même quoi dire qui pourrait permettre de cliquer. Le contenu du message demeure secondaire, une sorte de prétexte, mais qui doit nous donner bonne figure. Et c’est précisément cette immédiateté qu’offre Facebook. Tous y clavardent en temps quasi vertical avec leurs amis, de façon spontanée, sans avoir même à suivre la procédure d’envoi d’un courriel, sans avoir à se languir pour attendre la réponse qui confirmera notre existence. Ce temps réel, c’est celui de la vie, celui d’un corps vivant, qui ne saurait être fragmenté, dispersé, éclaté, distendu dans l’espace et le temps. Par l’instantanéité il annule les distances qui séparent ses membres, il les agglutine en corps serré, dense. Il est un, hyperactif, entièrement et immédiatement transducteur de tous les signaux vitaux qu’il échange simultanément à tout instant avec toutes ses cellules.

Réf : Blog OINM 10/08/2012

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