Référence :
213014
Titre :
La cosmologie des liens des Maori, le Whakapapa
Date :
2013
Famille/Série
Icone
Observations :
Bibliographie
Le Whakapapa numérique
Nous avons donc réinventé le Whakapapa des Maori , cette civilisation polynésienne dont le Musée de la civilisation de Québec présente actuellement une magnifique exposition. Leur conception de la nature et de la société repose sur les liens qui unissent toutes choses. Voilà donc une autre déclinaison de cette structure de l’univers, des hommes et objets, que Confucius avait établie dans la Chine ancienne. Le Musée de la civilisation décrit ainsi le Whakapapa:
Dans la vision maori du monde, tout est lié – les personnes, l’environnement naturel et les objets animés ou inanimés. Cette interconnexion constitue le Whakapapa.
Le Whakapapa s’exprime à travers les généalogies, les rites et les histoires. Ensemble, ces héritages forment la base d’un savoir qui permet aux hommes de définir qui ils sont et comment ils sont liés les uns aux autres, ainsi qu’au monde qui les entoure. Les chefs tribaux et les anciens sont chargés de préserver et d’utiliser ce savoir à bon escient.
Au sein de la société maori, le Whakapapa décrit les liens étroits entre une whanau (famille), son hapu (sous-tribu) et son iwi (tribu). Le Whakapapa relie aussi une personne à son waka (canot ancestral). L’art maori traditionnel et contemporain, ainsi que le ta moko (tatouage) décrivent parfois ces liaisons.
On croirait entendre un gourou du cybermonde nous décrire ainsi le rôle des hyperliens dans l’interprétation de l’univers, la navigation sur le web, la gouvernance sociale, les finances, l’économie, l’identification, la gestion et le contrôle des citoyens et des objets, sans oublier les liens des médias enrichis et de la réalité augmentée, y compris le système bluetooth des hyperobjets qui communiquent entre eux sur les réseaux numériques! Nos téléphones intelligents sont devenus les baguettes magiques de notre Whakapapa numérique d’aujourd’hui. La métaphore de Confucius et des Maori est réactivée par notre fascination actuelle pour les hyperliens, qui nous invitent à interpréter l’univers, la société et les réseaux d’objets connectés comme des hypertextes. Avec les gri-gri et la pensée magique propres à l’âge du numérique.
Réf : Blog OINM 20/04/2013
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