La vie, la mort, l’art

Référence :
213030

Titre :
La vie, la mort, l’art

Date :
2013

Famille/Série
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Observations :

Bibliographie

Ontologie de la divergence : déterminisme, hasard, risque, prédiction, incertitude, singularité et dissociation
Notre époque de bouleversements multiplie les inductions statistiques, les algorithmes créatifs, les déductions futuristes, les techno-prophéties, théorise les catastrophes et les logiques floues, modélise le chaos, invoque les singularités et n’en peut plus, dans son immense anxiété, de tenter de prévoir le futur. Hypnoptisée par le principe d’incertitude d’Heisenberg, elle s’épanche en monstres de jeux vidéo, romance les apocalypses, scénarise les mutations biologiques et les dérives de la matrice. L’être, l’étant, l’existant, le probable entrent en collision avec l’impensable, qui pourrait nous imposer sa loi. Bref nous revoilà en pleine métaphysique, mais déjantée, raisonnant sa déraison et hypostasiant ses peurs biocosmogoniques en enfers mythiques. Nous pensons être happés par des spirales, des vortex, des accélérations plus puissantes que nous. Nous craignons d’être rapidement confrontés en temps réel à ces immenses menaces, où une élite posthumaniste croit plutôt percevoir le mur du futur, aussi mystérieux que les trous noirs des espaces sidéraux, mais dont ils nous annoncent les nouvelles promesses. Nous cherchons fébrilement les joysticks de notre grand combat final.
Dans ces dérives métaphysiques à grand spectacle, dont la peur numérique de l’An 2000 nous a récemment donné l’exemple délirant, il ne faut pas s’étonner de reconnaître de nouvelles déclinaisons de nos peurs primitives face à la noirceur archaïque de la nuit. Nous sommes plongés dans un nouveau moyen-âge, celui que secrète paradoxalement notre soudaine puissance technoscientifique. Et ce sont bien les gourous du numérique qui en agitent les épouvantails. Allons-nous devoir choisir entre les enfers et le paradis du numérique ? Les prédictions varient selon les chamans algorithmiques.
Ce n’est pas sans un malin plaisir que je vais remettre les choses à plat. Sans ressasser les débats éculés sur le hasard et la nécessité, ni pérorer sur les modélisations très légitimes et pertinentes qu’étudient les spécialistes des catastrophes, ou sur les calculs de risque dont les compagnies d’assurances sont devenues les champions toutes catégories, je donnerai plus d’attention au « mur de la singularité » dont on nous reparle sans cesse, et qui a même donné lieu en 2008 à la fondation d’une Université de la Singularité, bien sûr en Californie, financée par des déesses du cybermonde et de la finance : Google, Nokia, Cisco, Autodesk et la NASA. La singularité n’est qu’un mot-écran désignant notre incapacité à penser rationnellement la peur ou la rédemption du futur. Cette singularité reculerait devant nos pas comme l’arc-en-ciel, si l’ingénuité positiviste de Ray Kurzweil n’avait pas déduit de la loi de Moore sa date, évidemment prochaine, en 2026. En termes de mathématiques, ce concept de singularité désigne depuis plus d’un demi-siècle une limite de nos arabesques programmatiques, au-delà de laquelle Alan Turing, Irving John Good ou Carl Sagan jugeaient devoir rendre les armes, tant les complexités des calculs de plus en plus abstraits les dépassaient et aboutissaient hors de toute préhension réelle.
Mais du point de vue métaphysique – car ce concept en relève évidemment -, la singularité n’est qu’un fantasme sur lequel fabuler sans restriction, ou un simple lieu-commun qui s’énonce clairement comme suit : nous sommes incapables de penser le futur au-delà des limites de notre cerveau et de nos connaissances.
Tous ces concepts métaphysiques n’ont rien de commun avec la théorie de la divergence. La divergence est humaine. Elle n’est ni cosmologique, ni déterministe, ni mathématique, ni prédictible. Bien sûr, elle ne repose pas sur un algorithme prédictif, puisque elle rompt précisément avec toute programmation, toute simulation. On ne saurait introduire le concept de divergence dans les modélisations météorologiques, économiques ou autres : elle s’écarte des modèles établis etpar définition même, elle n’est pas modélisable.
La divergence naît d’une volonté humaine, d’un rejet, voire d’une rébellion, et d’un engagement aventureux, qui n’exclut cependant pas les hasards du bricolage et des tâtonnements. Son interprétation déterministe ne peut s’énoncer, éventuellement, qu’après-coup, jamais avant. Et elle inclut à tout coup le risque humain, individuel et collectif. Elle est une aventure créatrice de ce qui n’est pas encore pensé clairement et distinctement, et encore moins démontrable a priori. Elle explicite une dysfonction du système établi. Un exemple, un seul, mais séduisant, pour illustrer clairement ces propos : l’invention de l’impressionnisme.
La divergence est l’exemple même du principe d’incertitude de Heisenberg.
Réf : Blog OINM 21/05/2013

Die Logik der Ökonomie
Heutzutage scheint uns die Ökonomie in unterschiedlichen Gesellschaften sowie in den internationalen Beziehungen zwischen einzelnen Ländern ihr Gesetz aufzuzwingen. In Gestalt des neoliberalen Denkens ist sie zu einer Art planetarischen Religion oder Weltkirche geworden. Der Soziologe Wolfgang Streeck, Direktor am Max-Planck-Institut für Gesellschaftsforschung in Köln, oder René Stettler, Direktor der Neuen Galerie Luzern, vergleichen dieses Denken mit einer Sekte, die über ihre eigenen Priester, Initiierten, ihren Katechismus, ihre Gutachterkomimissionen sowie über eine Unzahl Gläubiger verfügt, die vor den Dogmen niederknien und den Zehnt bezahlen sollen. René Stettler fragt, ob wir «Gefangene einer globalen ökonomischen Sekte» geworden seien. Die Initiierten, Experten einer spekulativen Theologie, haben uns sogar eine neue, imaginäre Wirtschaft aufgezwungen, in deren Namen Krisen, die allgemeine Arbeitslosigkeit sowie die Ausbeutung der Armen durch die Reichen legitimiert werden, indem sie als ökonomische Notwendigkeiten bezeichnet werden. 1% stellt sich über 99% der Menschheit, die keine Macht haben, um sich dagegen zur Wehr zu setzen. Ein paar Reiche werden immer reicher und die anderen sehen dabei zu, wie ihr Lohnniveau und ihr Lebensstandard sinken. Dies ist das Naturgesetz der Ökonomie und des Neoliberalismus, die man nicht ändern kann und die wie ein Neodarwinismus sich selbst rationalisieren. Die Ökonomie unternimmt eine natürliche Auslese, in der die Schwachen dem Löwen zum Fraß vorgeworfen werden
Ungeachtet der verständlichen Empörung und des Widerstandes, die von dieser Lage provoziert werden, sind nicht diese Missstände das Schlimmste. Das Übel besteht vielmehr darin, dass diese Ökonomie sich als Wissenschaft geriert, in der Irrationalität nicht nur zum Gesetz, sondern zur sozialen Logik erhoben wird. Die Massengesellschaften haben die organische Solidarität verloren, mit der bis dato deren Kohärenz, Konsens sowie das Gefühl einer geteilten Verantwortlichkeit sichergestellt wurden. Die Ökonomie ist nur noch eine mechanische, anonyme Solidarität der Massengesellschaft. Auf Grund des Verlustes von Beziehungen zwischen Personen wurde sie zum einzigen Bindeglied, das heutzutage unsere sozialen Zusammenhänge regelt. Man sollte sicherlich nicht den religiösen Verhältnissen oder dem heuchlerischen bürgerlichen Humanismus der Vergangenheit nachtrauern, die ihre Glaubwürdigkeit verloren haben. Sie werden aber nicht in angemessener Weise ersetzt, da allein ökonomische Regeln und Pflichten auf die vergangene Konstellationen folgen, die die neue Form kollektiver Moral sowie der Solidarität des Austausches unter Menschen sein sollen. Diejenigen, die die Religion der Ökonomie als Nullpunkt der menschlichen Beziehungen anprangern, erscheinen wie Utopisten, die träumen und die menschliche Realität nicht beachten wollen.
Man könnte sich auf den Standpunkt stellen, dass die Diktatur der Ökonomie und des Geldes immer noch besser sei als die von Kriegsführern oder Fundamentalisten. Das mag stimmen. Der Vergleich macht uns aber blind für Lösungen, da er vom Problem ablenkt. Es gibt in den Massengesellschaften nämlich ein menschliches Vakuum, da sie nicht mehr auf gemeinsamen Werten gründen, aus denen eine soziale Logik entstehen könnte. Das zentrale Problem ist die ökonomische Überschreitung. Es macht keinen Sinn, die Wirtschaft als solche zu diskreditieren, da sie eine positive Dimension des gesellschaftlichen Lebens ist. Um zu einer neuen, besseren Vision als der des ökonomischen Fundamentalismus zu gelangen, sollten wir nach mehr sozialer Gerechtigkeit und konsensueller Verständigung streben, die die mächtige Wirtschaft regulieren und Missbrauch und Skandale verhindern könnten. Es geht darum, Wirtschaft in gegenseitiger Achtung zu humanisieren. Es ist unsere Aufgabe, einen neuen Hyperhumanismus sowie eine planetarische Ethik zu entwickeln, die auf einem Humanismus digitaler Hyperlinks aufsetzen, wie sie von sozialen Medien ermöglicht werden. Das heißt, an den menschlichen Fortschritt zu glauben, der von digitalen Technologien begünstigt wird. Es mag wie ein Paradox klingen, aber diese neuen Technologien, ermöglichen nicht nur eine augmented reality, sondern auch ein augmented consciousness, das sicher für unsere Zukunft viel wichtiger sein wird.
Im Bereich der Kunst und des Lebens ist diese Logik der Ökonomie besonders giftig.

(dieser Text wurde auf Deutsch mit der Hilfe von Martina Leeker korrigiert)
Réf : Blog Hyperhumanisme 26/05/2014

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