Contre culture

Référence :
213031

Titre :
Contre culture

Date :
2013

Famille/Série


Observations :

Bibliographie

contre-édition
Serge-André Guay, le président-éditeur de la Fondation Fleur de Lys, a lancé récemment le concept intéressant de contre-édition, en référence à la contre-culture des années 1960-70.
Actif depuis longtemps – il va fêter fin 2013 ses dix ans de création, il représente au Québec un acteur important de divergence dans l’industrie du livre. Il a eu le temps d’évaluer les divers scénarios, de réfléchir au copyleft, de s’adapter, d’assumer la complémentarité entre livre en ligne et impression papier. Il faudra bientôt lui rendre hommage pour son activité d’éditeur et de libraire en ligne persévérant. N’étant subventionné par aucun gouvernement, sans but lucratif, il a construit la Fondation comme « une communauté d’auteurs et de lecteurs à frais partagés »: un nouveau modèle d’affaires, dont la divergence rencontre évidemment des limites économiques, mais assure aussi l’existence.
Il faut aussi le situer par rapport au courant actuel de la « culture libre », qui revendique une vision nouvelle de la vie culturelle, et dont je citerai ici la définition, telle qu’elle est publiée dans Wikipedia:

La culture libre est un mouvement social qui promeut la liberté de distribuer et de modifier des œuvres de l’esprit sous la forme d’œuvres libres par l’utilisation d’internet ou d’autres formes de médias. Le mouvement de la culture libre puise sa philosophie de celle du logiciel libre en l’appliquant à la culture, dans des domaines aussi variés que l’art, l’éducation, la science, etc.
Les mécanismes juridiques des licences libres dédiés à la culture sont également inspirés du logiciel libre ; l’utilisation des licences art libre ou Creative Commons a ainsi permis l’émergence de la musique libre et de l’art libre.
La culture libre défend notamment l’idée que les droits d’auteurs ne doivent pas porter atteinte aux libertés fondamentales du public. Elle agit, entre autres en utilisant de façon détournée les monopoles accordés par les droits d’auteur, à travers des licences libres, cela afin d’autoriser précisément les usages que ces lois proscrivent par défaut.
Nous voilà donc face à un débat. Serge-André Guay insiste dans le site de la Fondation sur la définition du droit d’auteur, en édition numérique, comme en édition papier; il mentionne même les droits qui s’appliquent pour les photocopies et la lecture dans les bibliothèques. Contrairement à la position radicale de la culture libre, il défend la rationalité de son modèle économique, et prouve depuis dix ans son réalisme. La contre édition, comme la contre culture est économiquement réaliste et a pu rencontrer de grands succès commerciaux!
Je n’en dirai pas autant des les licences libres type wiki et creative commons, qui ont certes aussi des vertus évidentes, pour d’autres usages, dont je suis le premier à faire usage, mais qui ne peuvent prétendre à aucune autonomie économique et demeurent donc sous la dépendance de donations, ou de sources alternatives de revenus pour ceux qui s’y dédient. L’exemple de wikipedia relève de la beauté d’une utopie partagée. La philosophie de la culture libre reconnaît objectivement, mais célèbre abusivement l’usage actuel du copier-collé, du mixed media, de l’hybridité de la culture, de ce melting pot de culture liquide où chacun plonge sa cuillère à soupe sans respect d’aucune propriété intellectuelle, ce qui est euphorisant, mais qui a aussi ses effets pervers, parce que sa généralisation ruinerait les industries culturelles et le droit légitime de tout créateur de vivre, même mal, de son travail, ce que je n’accepte quant à moi qu’à-demi, car le prix à payer est souvent trop élevé.
Ce sont donc deux divergences divergentes. Bref, ça bouge dans l’édition. Et plutôt que d’y voir les affres d’une crise (réelle pour beaucoup d’éditeurs traditionnels), nous en soulignerons plutôt les nouvelles vitalités.
On pourra consulter le site de la Fondation Fleur de Lys à:
http://editionfondationlitterairefleurdelys.wordpress.com/

Réf : Blog OINM 24/05/2013

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