Matrice ou carré parental ?

Référence :
214044

Titre :
Matrice ou carré parental ?

Date :
2014

Famille/Série


Observations :

Bibliographie

La structure élémentaire de la mythanalyse: du carré au pentagone parental, le pp
Voir Schéma 1
Voici la structure élémentaire du carré parental, telle que je l’ai établie jusqu’à présent dans les fondements de la mythanalyse (notamment dans La société sur le divan – Eléments de mythanalyse (vlb, Montréal, 2006) (I).
Plusieurs pensent, comme Gérard Mendel ou Jean Piaget qu’au début le nouveau-né différencie mal son propre corps du monde qui l’entoure – que j’ai appelé le nouveau-monde, pour souligner que c’est le monde qui naît à l’enfant et non l’enfant qui vient au monde (point de vue des adultes, mais qui ne correspond certainement pas à l’expérience et à la conscience qu’en a l’enfant accouché). Dans ce cas, il faudrait modifier le schéma que j’en ai proposé et l’établir comme suit:
Voir Schéma 2
Cette nouvelle interprétation est évidemment hypothétique, mais je la considère comme vraisemblable, compte tenu de la confusion des sensations que le nouveau-né ressent probablement. En outre, il demeure sans doute dans une même conscience fusionnelle de son corps fœtal avec la corps de la mère, auquel se substitue maintenant le monde extérieur. Il lui faut sans doute du temps pour percevoir la différence et en organiser sa conscience. En outre, les synapses de son cerveau sont encore peu développés et extrêmement plastiques. Voilà beaucoup de sans doute et de peut-être, mais nous tendons à accepter cette thèse et donc à penser que le quatrième acteur de ce carré parental commence par être « le nouveau-né/monde », avant de se séparer en deux corps et de donner naissance à un sixième acteur, qui prend figure de « corps autre » ou monde extérieur. Nous avons alors un pentagone parental, que nous appellerons pour simplifier le pp :
Voir schéma 3
Ces trois schémas correspondent au développement progressif ou genèse de la conscience fabulatoire du nouveau-né. Dans un prochain texte, nous allons aborder les variations dues à la sociogenèse (je reprends là le concept de Gérard Mendel).
Réf : Blog Mythanalyse 03/03/2014
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Je parle du «carré parental» dans lequel se forme l’activité fabulatoire de l’infans. Ne devrais-je pas plutôt parler de la «matrice parentale» ? Le concept de «matrice» a une connotation génitrice intéressante, alors que celui de «carré» renvoie à une schématisation trop géométrique pour évoquer les liens que l’infans crée avec la mère, le père et l’autre, lorsque le monde vient à l’enfant.
Et c’est seulement d’une matrice qu’on peut parler au stade fœtal, lorsque la relation que nous pouvons imaginer entre la mère et le fœtus ne compte que deux acteurs. A fortiori, dans le stade chaotique, toute évocation géométrique est à bannir.
Mais le concept de «matrice» ne conviendrait pas davantage, puisque ce qui caractérise le stade chaotique, c’est précisément l’irruption déchirante du chaos, de l’absence de toute forme référentielle et sécuritaire.
En outre, il est évident que dans la succession des stades fabulatoires peuvent intervenir d’autres acteurs déterminants, de la parenté, immédiate, d’une nourrice, etc. Le terme de «matrice» donc, parce qu’il n’est pas géométrique et de ce fait plus englobant de la diversité des situations possibles, semblerait mieux convenir.
Je tends cependant à maintenir le concept de carré pour souligner la polarisation de ce contexte fabulatoire qui devient précisément structurant de la psyché et des réseaux synaptiques de l’infans par des liens distinctifs. La notion de matrice est circulaire, alors qu’il semble qu’on puisse insister sans exagération sur la triangulation active des liens polarisés entre l’infans, la mère et le père, tandis que «l’autre» (la société) est à coup sûr englobant et non ponctuel: il détermine les comportements de la mère et du père, les rituels alimentaires, gestuels, langagiers, vestimentaires, etc.
Aucune métaphore, bien sûr, ne pourra prétendre désigner clairement et complètement de tels contextes de développement de l’infans. Mais toute pensée est métaphorique, consciemment ou non, toute théorie est une fiction et il faut tenter de choisir les images les plus actives et pertinentes par rapport aux relations que l’on décrut et théorise.
Ce questionnement était nécessaire, pour préciser ce que l’on évoque, mais le concept de «carré parental» se semble devoir demeurer comme le le plus opératoire jusqu’à nouvel ordre.
Réf : Blog Mythanalyse 07/11/2014
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Les structures anthropologiques de l’imaginaire sont d’origine infantile
C’est dans le carré parental de l’infans que se constituent les matrices des premières fabulations du nouveau-né. C’est là que se forment les structures de l’imaginaire que Gilbert Durand a repérées et répertoriées dans les grands courants mythologiques indoeuropéennes et qu’il a appelées « anthropologiques ». Ces premières schématisations intenses et polarisées s’inscrivent durablement dans les réseaux synaptiques encore plastiques du cerveau. Elles forment la logique familiale, socio-naturelle, qui deviendra familière de la pensée Elles mettent en scène les imagos des figures principales des mythes: la mère, le père, l’autre et, sous l’influence de la socio-genèse leurs rapports interindividuels, qu’ils soient bienfaisants ou hostiles, complémentaires ou conflictuels, bref, une syntaxique mythique qui se dessine au gré des premières émotions, peurs et désirs et qu’on retrouvera toujours dans les récits mythiques oraux, puis écrits. Car ce sont ces figures matricielles d’origine biologique que les chamans déclineront dans des incarnations mythiques ; et ce sont les structures de leurs liens dans le carré parental qu’ils cisèleront dans les récits mythiques, selon les diversités géographiques, historiques et sociales, leur prêtant avec génie des détails et des complexités narratives dont seuls sont capables les créateurs, chefs religieux, poètes, philosophes et aujourd’hui cinéastes ou scientifiques.
Réf : Blog Mythanalyse 01/01/2015
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