Référence :
214093
Titre :
Le lien, c’est le sens
Date :
2014
Famille/Série
Observations :
Bibliographie
L’art sociologique comme pratique de la mythanalyse
L’hygiène de l’art, les travaux socio-pédagogiques, la Pharmacie Fischer, le bureau d’identité imaginaire, les signalisations imaginaires, rurales et urbaines, la déchirure des œuvres d’art, les performances questionnant l’idéologie avant-gardiste, l’Ecole sociologique interrogative, les enquêtes sur l’identité réelle et imaginaire, sur l’Outaouais et sur le Québec, le questionnement populaire des habitants de Mexico sur leur musée d’art contemporain et sur leur société (La calle Adonde llega?), de façon générale la démarche interrogative de l’art sociologique, que je poursuis depuis 1999 avec la peinture des icônes de l’âge du numérique, c’est ce qui a constitué ma pratique de la mythanalyse, paradoxalement une thérapie personnelle, qui fut lente, mais finalement extrêmement libératrice pour moi, et une pratique sociologique dans laquelle j’ai largement fondé ma théorie de la mythanalyse et qui l’a aussi fondamentalement inspirée.
Je n’osais pas l’affirmer au début en m’y essayant dans la plus grande incertitude, mais je peux aujourd’hui, quarante cinq ans plus tard, en déclarer le bien-fondé et la pertinence. En intitulant mon livre La société sur le divan (vlb, 2006), je voulais faire image. Mais l’art sociologique a été et demeure une démarche clinique, une thérapie mythanalytique qui a fonctionné pour moi. Au-delà se pose la question d’une thérapie mythanalytique collective. A la question « l’art change-t-il le monde », je réponds oui. Mais je ne nie pas que cette réponse doive nécessairement demeurer hypothétique. Faute de quoi nous tomberions dans un épouvantable positivisme idéologique et psychique, pire que tous les progrès thérapeutiques auxquels on puisse prétendre. La posture interrogative doit demeurer de part en part de toute lucidité.
Réf : Blog Mythanalyse 17/02/2014
URL
Le lien, c’est le sens
Il y a bien des jours où je crois que penser, chercher, dialoguer, n’est une nécessité que pour soi-même et publier qu’une vanité illusoire de la plus grande inutilité. Une misère. Une peine perdue. Et comment pourrait-il en être autrement?
Il faut en tirer sagesse et en recentrer sur soi seul le bénéfice quotidien. Se changer soi-même sans prétendre changer le monde.
Mais je me reprends aussitôt. Car cette résignation disparaît dès que je suis confronté au scandale. Seuls l’amour et le scandale motivent et donnent sens à la vie. Et je l’affirme alors: c’st le lien qui compte. Vivre pour soi seul n’a aucun sens. Le lien, c’est le sens.
Réf : Blog OINM 02/03/2014
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