Référence :
21301
Titre :
A bicyclette dans le cybermonde
Date :
2013
Technique :
Acrylique sur toile
Famille/Série
Dimensions
183 x 122
Signature
en bas, à droite et titre en bas à gauche
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Provenance
Collection particulière
Observations
Expositions
Bibliographie
A petite vitesse, en prenant le temps de flâner et de regarder les bords du chemin, j’ai eu beaucoup de surprises. Je roulais trop vite auparavant; le regard fixé sur ma destination; il faut apprendre à ralentir le temps du virtuel.
Réf : Blog Nouveau Naturalisme 11/03/2013
Mythe art – mondes parallèles
Nous migrons dans le cybermonde, qui nous devient familier, mais comme un espace d’évasion plus attrayant, à la fois plus puissant et plus humain que le monde réel. Étrange!
We escape into the cyberworld, which becomes to us more familiar than the real world, more attractive, more powerful and even more human. Isn’t it strange?
Escaparemos en el cibermundo, más atractivo, más poderoso, hasta más humano que la realidad. ¡ Extraño ¡
Wir fliehen in die Cyberwelt, die uns attraktiver, mächtiger und sogar menschlicher scheint.Ist es nicht merkwürdig?
我们在已经熟知的网络空间中游走,网络空间是一个更加吸引人的消遣空间,比真实世界更加强大、更加人性。奇怪!
Réf : Blog Mythanalyse 20/08/2014
URL
Le mirage numérique
Le numérique ? Le numérisme en 2D, en 3D ! En IMAX ? Immersif ! Interactif ! Mais ne serait-ce pas un nouveau mirage, comme l’oasis pour le Bédouin qui l’aperçoit du haut de son chameau dans les dunes sèches ? Et pourquoi croyons-nous tant à son illusion ? Par rapport au réel qui s’identifie au présent, la nouveauté qu’incarne le futur est-elle une panacée ? Il est permis d’en douter. Je trouve plus d’analyses pertinentes et approfondies dans les « vieux » journaux et magazines que dans l’internet qui mise sur l’événementiel et l’émotion. Je passe quotidiennement autant d’heures le nez dans des livres que sur mon écran. Car pour prendre le temps de réfléchir, de comprendre, il ne suffit pas de se faire remplir comme un pichet au robinet numérique qui coule à flots. Qui a dit qu’il faut penser vite pour penser bien ? C’est Bill Gates, un vendeur de logiciels.
Certes, je ne circule plus en ville à cheval, mais je prends le métro. Je n’écris plus avec une machine à écrire ; mais deviendrai-il désuet de marcher ou de lire un livre ? De consulter une revue spécialisée, de fermer sa télévision et de regarder la nature ? Faut-il consentir à se laisser hypnotiser par l’agitation vibrionnante du numérique ? Se laisser aspirer par une société écranique qui se déréalise encore plus que la « société du spectacle » que dénonçaient Guy Debord et l’Internationale situationniste ? Le numérique n’est pas sans vertus évidentes, qui deviennent même incontournables. Mais pourquoi nous piège-t-il comme une drogue ? Pourquoi crée-t-il chez chacun de nous, même les plus autonomes et les plus lucides, un tel excès de dépendance ? Pourquoi lui accordons-nous une place centrale dans nos vies ? Pourquoi en faire un parti pris si exclusif qui transforme sa puissance en défaut – je veux dire un manque d’attention envers la réalité, un divertissement par rapport aux expériences existentielles intenses ?
Certes, les nouveaux médias sont imbattables pour la vitesse et pour les « utilités », mais la lenteur des vieux médias, la lenteur de l’esprit demeurent absolument nécessaires.
Croyons-nous encore que les mirages sont des apparitions du réel ? Pas de réalité : pas de mirages. Le Bédouin déchante en voyant reculer à l’horizon le mirage. Ce n’est que dans l’oasis réel qu’il pourra se rafraîchir et se reposer pour de vrai. Le virtuel nous annonce-t-il la réalité qui nous attend et fera notre bonheur ?
Réf : Blog OINM 19/03/2015
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