Référence :
21406
Titre :
Changer l’art en argent et vice versa 5.000 $
Date :
2014
Technique :
Acrylique sur toile
Famille/Série
Market Art
Dimensions
61 x 51
Signature
en bas, à droite
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Provenance
Collection particulière
Observations
Valeur indiquée sur le tableau = Valeur de référence de la première vente
Expositions
Bibliographie
L’alchimie du market art
A force de suivre la fièvre de l’art market, c’est donc aujourd’hui du « market art » qu’il faut parler, tant l’alchimie qui s’est imposée entre l’art et l’argent a transformé la fonction de l’art dans la société. Le temps est-il révolu de l’art qu’on admirait pour sa poésie, son esthétique, ses thèmes, son style ? Oui, ce qui nous fascine désormais dans l’art semble être plus que tout sa cote sur le marché international de l’art.
Faut-il le regretter ? Peut-être, mais c’est loin d’être sûr. Faut-il s’en indigner ? Oui, si l’on s’indigne des excès du capitalisme. Faut-il l’accepter comme un fait de société que l’on observe objectivement ? Oui, si l’on est sociologue. Oui et non si l’on est mythanalyste. Faut-il s’en réjouir ? Malgré les effets pervers, j’affirme que oui, si l’on croit à l’importance fondamentale de l’art dans les sociétés humaines. Rien ne peut davantage confirmer l’importance du mythe de l’art que cette valeur financière que nous lui reconnaissons aujourd’hui, dans notre monde actuel où l’argent a pris la relève de la religion et est devenu l’être suprême. La magie de l’art rivalise avec la sorcellerie des vieux chamans. Elle est même plus efficace. Et la légitimité que le capitalisme prétend obtenir avec la célébration de l’art vaut bien celle qu’y recherchait jadis les rois, les papes, les chefs de guerre. Elle est même beaucoup plus acceptable, beaucoup moins aliénatrice. Et mis à part la volatilité inévitable des cotes boursières de plusieurs de nos artistes actuels, on lui doit aussi la reconnaissance publique de l’immense valeur des œuvres d’artistes maudits, méprisés de leur vivant, morts dans la misère comme Van Gogh ou Gauguin.
Lorsque c’est Jean-Michel Basquiat, le marginal d’origine haïtienne de New York mort dans la détresse à 30 ans qui est devenu dans les années 2010-2011 l’artiste le plus coté au monde, qui reprochera au market art de compenser la misère qu’a connu un artiste avant son « quinze secondes de gloire »..
Cette alchimie actuelle de l’art en argent et vice-versa vaut mieux que celle de jadis qui prétendait changer le plomb en or. Elle transforme le génie humain d’immenses créateurs que nous n’avions pas toujours su reconnaître de leur vivant en millions de dollars. Cette issue matérielle est-elle détestable, en comparaison de la gloire de Dieu et de puissants auquel on identifiait jadis l’art ? Disons que cette alchimie est beaucoup plus humaine, lucide – et équitable.
Que ce soient de grands capitalistes qui en profitent est finalement secondaire, voire anecdotique par rapport à cette célébration contemporaine du mythe de l’art. Que ces grands capitalistes s’en servent de placement et les mettent dans des coffre forts ou dans des ports francs, voire qu’ils s’en servent pour échapper au fisc ou pour le blanchiment d’argent demeure anecdotique en comparaison de cette reconnaissance incroyable de la valeur humaine de l’art. De toute façon, ils donneront finalement à des musées ces œuvres dans lesquelles ils ont investi tant d’argent, voire ils construiront des musées pour donner accès à tous à ces œuvres qu’ils ont eu le pouvoir d’acheter.
Que plusieurs mauvais artistes, mais plein de talent entrepreneurial s’inscrivent eux aussi au sommet de ce palmarès capitaliste demeure tout autant anecdotique. Ce sont les riches collectionneurs qui les ont achetés, ni vous, ni moi. Et la postérité saura faire ses choix. Quand nous reprochons aujourd’hui à de grands musées publics de dépenser l’argent des contribuables pour acheter des œuvres qui ne vaudront plus grand-chose dans un futur proche, nous oublions que ce genre d’erreur a toujours été monnaie courante par le passé. Les entrepôts de nos musées ne regorgent-ils pas d’œuvres aujourd’hui jugées insignifiantes d’artistes très prisés et célébrés de leur vivant par les institutions et les collectionneurs ? Il faut ici faire la part inévitable des choses faute du recul que seul pourra donner le temps. L’Académie française ne fait pas mieux avec le choix de ses écrivains.
Réf : Blog Mythanalyse 13/03/2015
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Market Art – Alchimie 1
Le market art s’impose aujourd’hui, consacrant le mythe du capitalisme créatif, comme il célébra jadis les mythes de la Nature, de Dieu ou du Travail. L’argent est devenu une religion. Le mythanalyste ne saurait s’en étonner, même s’il se questionne sur ses vertus et ses vices.
The Market Art runs today’s creation, enshrining the myth of the creative capitalism, as well as it celebrated formerly the myths of Nature, God or Labour. Money has become a religion. The mytoanalyst should not be surprised, even if he questions its virtues and vices.
后现代炼金术. 艺术市场. 把艺术变成钱. 反之亦然. Fischer银行
艺术神话
Das Market Art beherrscht heute die Kunst, und feiert den kreativen Kapitalismus, genauso wie sie sich früher den Mythen von Natur, Gott oder Arbeit gewidmet hat. Das Geld ist eine Religion geworden. Der Mythoanalyst darf nicht sich davon erstaunen, obwohl er seine Tugenden und Laster befragen soll.
El market art domina ahora, celebrando el capitalismo creativo, como el arte se ha dedicado en el pasado a los mitos de la Naturaleza, de Dios o del Trabajo, pues el dinero se volvió una religión. El mitoanalysta no debe asombrarse de eso, aunque tiene que cuestionarse sobre sus virtudes y vicios.
Réf : Blog Avenir de l’Art 28/05/2015
URL
Market Art – alchimie postmoderne 2
Alchemy does not pretend being reversible and allow to change back gold in lead and mercury. The Market Art, which runs today’s creation, is reversible – a basic principle for double speculation. It enshrines the myth of the creative capitalism, as well as it celebrated formerly the myths of Nature, God or Labour. Money has become a religion. The mytoanalyst should not be surprised, even if he questions its virtues and vices.
L’alchimie ne prétend pas être réversible et rechanger l’or en plomb et mercure. Le market art qui s’impose aujourd’hui, est circulaire, permettant une double spéculation. Il consacre le mythe du capitalisme créatif, comme il célébra jadis les mythes de la Nature, de Dieu ou du Travail. L’argent est devenu une religion. Le mythanalyste ne saurait s’en étonner, même s’il se questionne sur ses vertus et ses vices.
Alchemie beansprucht keine Reversibilität; sie will nicht das Gold ins Blei und Quecksilber zurück verwandeln. Das Market Art, dass die heutige Kunst beherrscht, muss auch umgekehrt funktionieren – es ist das Grundprinzip der Kunstspekulation. Diese Kunst feiert den kreativen Kapitalismus, genauso wie sie sich früher den Mythen von Natur, Gott oder Arbeit gewidmet hat. Das Geld ist eine Religion geworden. Der Mythoanalyst darf nicht sich davon erstaunen, obwohl er seine Tugenden und Laster befragen soll.
Alquimia no busca la posibilidad de la Reversibilidad. Ella no intenta restituir plomo y mercurio a partir del oro. El market art domina ahora por prometer esa reversibilidad, pues está basado sobre la doble especulación de compra y venta por aumentar el provecho. Ese principio es básico para alcanzar su celebración del capitalismo creativo, así como el arte se ha dedicado en el pasado a honorar los mitos de la Naturaleza, de Dios o del Trabajo, pues el dinero se volvió una religión. El mitoanalysta no debe asombrarse de eso, aunque tiene que cuestionarse sobre sus virtudes y vicios.
Réf : Blog Avenir de l’Art 06/06/2015
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Le progrès de l’art
L’art s’est successivement soumis à la magie, à la religion, au pouvoir, à l’esthétique, et maintenant au capitalisme spéculatif : il est devenu un produit financier. De quel progrès parle-t-on ?
Réf : Blog Avenir de l’Art 06/09/2018
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