Les chemins de la démocratie sont parfois douloureux

Référence :
21818

Titre :
Les chemins de la démocratie sont parfois douloureux

Date :
2018

Technique :
Acrylique sur toile

Famille/Série


Dimensions
76,5 x 76,5

Signature

Provenance
Collection particulière

Observations
Reproduit dans le livre « L’Age hyperhumaniste » Edition de l’Aube

Expositions


Bibliographie
LA PRESSE ET LA DÉMOCRATIE
photo : couverture du livre « La presse est un combat de rue »
auteur Eric Fottorino (Le 1) – Edition de l’Aube
Eric Fottorino a suivi toutes les étapes du parcours du combattant pour devenir un grand journaliste, le directeur du Monde et maintenant le co-fondateur de Le N°1 et de plusieurs magazines. Il connaît comme sa poche les problématiques qu’il aborde dans son dernier livre « La Presse est un combat de rue »; éditions de L’aube. Il a accumulé les expériences et aborde toutes les questions qu’on peut se poser au sujet de la perte d’influence des journaux et magazines papier aujourd’hui. Son livre témoigne et fait date d’un momentum historique de l’évolution de nos sociétés. Sa lucidité est aussi grande que sa passion pour le journalisme. Il en témoigne à chaque page de ce livre qu’il faut absolument lire et promouvoir, tant son actualité est brûlante et ses enjeux majeurs.

La démocratie occidentale est née avec l’invention de Gutenberg et s’est développée grâce à l’apparition, puis à l’immense succès des journaux papier. Va-t-elle péricliter avec leur disparition aujourd’hui de plus en plus menaçante? C’est le fond de la question que pose Éric Fottorino. Et il est décidé à se battre bec et ongles pour que nous en prenions conscience et que nous trouvions comment empêcher que périclitent les journaux et avec eux nos fameux kiosques à journaux, réduits pour survivre aujourd’hui à vendre autant de babioles, bonbons, tours Eiffel et cartes postales que de magazines et journaux. Les chiffres connus, qu’il rappelle et commente, sont un constat désolant.

La faute à qui? Au numérique? Aux news en ligne, aux self médias que chacun de nous peut mettre en ligne, aux réseaux sociaux où règnent les émotions, les fake news, souvent les haines, si intenses en France, contre tout? Les rumeurs numériques qui abondent à toute occasion et imposent cet âge de la post-vérité qu’exploitent les populismes de gauche, de droite, et d’opportunisme de médiocrité centriste, et notamment ce Trump pathologique qu’ont élu les Américains pour notre malheur autant que pour le leur? On prévoit aujourd’hui aux États-unis quelques 100.000 morts du Corona virus dont il a nié, fidèle à son style, avec arrogance, la menace pendant des semaines.

Accuser le numérique de tous les maux? Ce n’est pas honnête, ni réaliste Certes, nous sommes aveugles à ses vices menaçants autant qu’à ses réelles vertus. Mais le déclin des journaux papiers a commencé rapidement après l’explosion de leur nombre au lendemain de la Seconde guerre mondiale, bien avant l’émergence du numérique dans les années 1990. Et les médias numériques, quels qu’ils soient, n’ont pas encore trouvé le business plan qui leur permettra eux-mêmes de se développer, voire de survivre.

C’est le recul simultané de l’influence des intellectuels, des politiques et des journalistes professionnels que nous constatons. La haine des gilets jaunes envers eux tous, qu’ils jugent comme une élite méprisante, tous genres confondus, en a témoigné. Est-ce alors le progrès de la démocratie, dont les chemins sont parfois difficiles, qu’il faut saluer? La montée en puissance du peuple des carrefours contre l’élite bourgeoise qui a capté le pouvoir démocratique? Est-ce une répétition de la Révolution du petit peuple contre l’aristocratie en 1789 qui se répète? On sait qu’elle fut prise en otage et durement réprimée par la bourgeoisie sous le règne de Napoléon 1er et de ses successeurs. Qu’en sera-t-il cette fois? Se diluera-t-elle dans la suite des événements comme la rébellion de Mai 68? Se recomposera-t-elle comme l’envisage Jean Viard (L’implosion démocratique, aussi aux éditions de L’aube).
L’évolution des médias va-t-elle refléter l’évolution des sociétés de classes et individualistes vers le paradigme des sociétés de masses, que nous a annoncées Georges Orwell?
Ou bien, peut-on espérer que les médias papier vont se réinventer dans leurs vertus spécifiques, comme le fit la peinture après l’invention de la photographie? Et que les médias numériques, devenus incontournables, comme la photographie le devint, vont parvenir à assurer leur rentabilité, leur régulation et promouvoir une démocratie plus directe, comme le montrent beaucoup de signes chaque jour?
C’est ce que je crois le plus probable. Nous avons autant besoin des médias papier que des médias numériques pour renforcer la démocratie contre les populismes autant que pour résister à l’émergence du Grand Ordinateur Central, le GOC. C’est la thèse que je défends dans L’Âge hyper humaniste. Pour une éthique planétaire (éditions de l’aube). Je crois à l’émergence d’un tchnohumanisme, à plusse conscience, à une l’émergence d’une « conscience augmentée », planétaire, en temps réel, qui nous imposera le développement mondial de la démocratie un respect grandissant des droits humains universels. C’est après le livre d’Éric Fottorino – dont acte -, vers ce débat qu’il faut nous orienter.

Photo : couverture du livre « L’Age hyperhumaniste »
Auteur : Hervé Fischer – Edition de l’Aube
Réf : Blog OINM 04/04/2020

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