Référence :
O17201
Titre :
DEFENSE D’ART-FISCHER
Date :
1972
Description et dimensions :
Métal émaillé 100 x 30 cm
Performance associée
Hygiène de l’Art – Campagne prophylactique
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Provenance
3 exemplaires
Collection de l’artiste
Collection du Musée d’Art Moderne de Céret
Collection du Musée National d’Art Moderne (Centre Pompidou)
Observations
Expositions
Céret – Centre Pompidou – Exposition Oudin
Bibliographie
L’hygiène de l’art
Lorsque l’on tente de repenser le rôle de l’art, sa fonction sociale, son avenir le plus intéressant, il y a un moment où il faut même s’efforcer de libérer sa mémoire, oublier les modèles, les thèmes, les esthétiques, les admirations. Tenter de faire table rase du passé pour reconstruire avec plus de liberté et si possible avec une nouvelle créativité. Ne plus penser adaptation, renouvellement, perfectionnement, mais divergence, radicalement.
C’est ce que j’ai tenté au début des années 1970 en détruisant mes propres oeuvre d’art, en proposant aux autres artistes que je connaissais de m’envoyer chacun une oeuvre d’art à déchirer, en organisant des expositions hygiéniques de ces oeuvres déchirées et en parodiant les fameux panneaux interdisant d’afficher sur les murs pour me moquer de ma propre prétention artistique.
J’ai ainsi repris ma liberté toute crue.
Réf : Blog Avenir de l’Art 29/04/2011
URL
L’art dans la rue Mailly,Perpignan 1972
« Il y 40 ans, Hervé Fischer signait sa première rencontre avec Perpignan. Entre intervention plastique et action d’agit-prop, il participe à l’occupation de la Rue Mailly avec les artistes de la mouvance de l’Art dans la rue (27.05.1972). Dès lors la Catalogne s’inscrit dans son œuvre ; co-commissaire de l’exposition Impact II du Musée d’Art Moderne de Céret (Eté 1972), il exposera à la salle d’art alternatif de Perpignan Le Flux et transformera la Librairie Coste-Torcatis en Pharmacie Fischer & Cie (novembre 1975) délivrant des ordonnances thérapeutico-artistiques. Grâce à ses réseaux catalans, Hervé Fischer transformera quelques mois plus tard la ville de Perpignan en un vaste champ d’expérimentation pour croiser pratique artistique et sociologique. Transformer les perpignanais en matériau d’art, telle a été la première action d’envergure du Collectif d’Art Sociologique (septembre 1976). Une carrière entre théorie et pratique qui se voit couronnée par une rétrospective présentée au Musée d’Art Moderne de Céret en 2010.
A l’occasion du 40e anniversaire de l’intervention de la Rue Mailly, toujours fidèle à l’avant-gardiste Librairie Coste-Torcatis, Hervé Fischer viendra y donner une conférence exceptionnelle ‘Éloge de l’avenir’ ce jeudi 26 janvier à 18h. »
Eric Forcada
Je suis resté très attaché à Perpignan et y reviens chaque fois que possible. C’est lors de ma dernière visite en 2012, lors d’une rencontre à la librairie Coste-Torcatis, qu’Eric Forcada avait annoncé ma venue.
Chantal Marchon, réalisatrice à la télévision m’a envoyé un court documentaire qu’elle avait tourné en 1972 lors que nous avions été quelques artistes à envahir un beau jour la rue Mailly : nous célébrions « l’art dans la rue ». Claude Viallat, Michel Bertrand, Pascal Fanconny,Ben Vautier, moi-même et plusieurs autres que je ne réussis plus à identifier, y compris des artistes qui se peignaient le corps. L’idée était alors celle de rapprocher l’art et les gens, en dehors des événements élitistes et commerciaux dans les galeries d’art, ou dans les musées, de « déconstruire » la peinture, la libérant du chassis pour la suspendre sur des bâches, et, dans mon cas, de pratiquer ce que j’appelais « l’hygiène de l’art »: un questionnement démystificateur. Ce documentaire est emblématique d’une époque, mais il est demeuré marginal ou oublié. Il est donc intéressant que Chantal Marchon le rediffuse bientôt à la télévision FR3.
Réf : Blog Avenir de l’Art 04/08/2014
URL
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