
Référence : 211003 Titre : Vive te tweet art Date : 2011 Famille/Série Icône/Série Observations : version française Bibliographie Après les tampons d’artistes, l’art par correspondance, les graffitis sur les murs, les signalisations imaginaires dans les rues, voici donc le TWEET ART, graffitis, tampons, signaux sur la toile des réseaux sociaux. Le google art, que les moteurs de recherche se chargent de diffuser plus vite que la poste, plus vite que les rues, le gazouillis art pour répandre ses questions sur les réseaux sociaux. Le tweet sociologique, sociocritique, interrogatif, viral. Monet a déjà dit que « l’artiste doit peindre comme l’oiseau chante ». Voilà pour l’impressionnisme. Paradoxalement, l’art conceptuel n’avait ni esthétique, ni grand-chose à dire. Maintenant, en cette époque de réseaux sociaux, disons que l’artiste peut gazouiller à plaisir. Mais l’euphorie de tweeter pour tweeter est débile. Le tweet art ne chantonne pas de bonheur sous la caresse du soleil. Il ne siffle pas non plus la fin de la récréation. Il module ses questions philosophiques. Il est critique, voire révolutionnaire comme le tweet arabe de la révolution tunisienne du jasmin de janvier 2011. Réf : Blog Avenir de l’Art 17/03/2011 URL Nouvelles de l’Estampe, art postal et tampons d’artistes La Bibliothèque Nationale de France a lancé le numéro d’été des Nouvelles de l’estampe, consacré aux artistes qui produisent des timbres postes (officiels et alternatifs) et à l’art postal. Une intéressante initiative du rédacteur en chef de la revue Remi Mathis, qui a invité Jean-Noël Laszlo, lui-même artiste très impliqué dans ces activités, a prendre en charge la partie de la revue consacrée à l’art postal. Celui-ci y apporte lui-même une contribution très significative. Il fait retour sur son livre Timbres d’artistes, qui accompagna une grande exposition au Musée de la poste à Paris en 1993; et il met en perspective historique cet art postal qui a été aussi varié que les pratiques d’Yves Klein, de Ray Johnson, de Fluxus ou d’On Kawara. Il a invité en outre Jean-Marc Poinsot à témoigner de son rôle déterminant, lorsque celui-ci publia Mail art, Communication à distance, Concept aux éditions Cedic (Paris, 1971). Son témoignage est riche et souligne notamment la pratique des artistes d’Amérique latine au moment des dictatures, en particulier d’Edgardo Antonio Vigo (La Plata, en Argentine), d’Ypiranga Filho, de Daniel Santiago et de de Paolo Bruscky (Recife, Brésil). Il rappelle le rôle de Walter Zanini, directeur de la Biennale de Sao Paolo, qui y organisa une grande section d’art postal en 1981. (C’est la Biennale où j’ai moi-même, en outre, réalisé une vaste opération d’affichage et de signalisation urbaine sur le thème de la liberté dans Sao Paolo encore sous le régime des militaires.) Jean-Marc Poinsot souligne aussi l’importance du travail de Cristina Freire, historienne d’art et directrice des expositions et des archives au Museu de arte contemporaneoa, le MAC USP et auteure notamment de Paolo Bruscky Arte, Arquivo e utopia (Recife)*. J’ai aussi répondu à l’invitation de Jean-Noël Laszlo avec un texte intitulé La poste libertaire: du tampon caoutchouc à l’internet et à Twitter, où je témoigne à mon tour de mon implication autour de mon livre Art et communication marginale (édition Balland, Paris, 1974). J’y souligne que l’internet a permis depuis une réactivation de ma pratique d’art postal (On Kawara aussi poursuit aujourd’hui ses messages de cartes postales ou de télégrammes « I am still alive » sur Twitter. L’internet m’a permis de mettre en ligne et reprendre ma pratique interrogative de la Pharmacie Fischer, sans compter l’initiative nouvelle de ce que j’appelle le Tweetart (#Tweetart): de petites images iconiques que je crée presque chaque jour depuis 2011, selon mes préoccupations artistiques et philosophiques du moment, et que je diffuse sur Twitter avec les petits textes de 140 caractères maximum qu’impose la loi du genre**. ________________ * Elle a depuis publié avec Ana Longoni le livre remarquable que j’ai présenté dans un blog précédent: Conceitualismos do Sul/Sur, qui fait une grande part à l’art postal de ces mêmes artistes et de quelques autres, notamment Horacio Zabala, Clemente Padin, Graciela Carnevale. C’est Cristina Freire encore qui a organisé cette année au MAC USP une belle exposition de mon travail des années 70-80. ** On retouvera dans la galerie de mon site www.hervefischer.com ces envois d’art postal en ligne et de tweetart Réf : Blog Avenir de l’Art 02/07/2012 URL |

Référence : 211018 Titre : Mythanalyse des oiseaux numériques Tweet! Tuit! Date : 2011 Famille/Série Icône Observations : Bibliographie La mythanalyse exige une complexité conceptuelle et une durée incompatibles avec la vitesse du numérique. Mais des icônes mythanalytiques peuvent se concevoir, qui ciblent les grands mythes et nous rappellent leur pouvoir sur les réseaux numériques. Ils peuvent provoquer, questionner l'imaginaire social jusque dans son inconscient. Les oiseaux aussi célèbrent de grands mythes. Les représentations d'oiseaux semblent rares dans les peintures préhistoriques, encore qu'on trouve un homme à tête d'oiseau à Lascaux. Mais ils jouent un rôle essentiel déjà dans les symboliques de l'Égypte ancienne, de la Chine, du Japon. Dans la mythologie biblique, le saint-esprit apparaît sous forme de colombe. Dans la mythologie grecque, c'est Zeus lui-même qui se métamorphose en cygne pour séduire Léda. Les oiseaux numériques symbolisent-ils l'esprit humain, la spiritualité, l'élévation virtuelle? Tuit! Tweet! Faut-il y lire la célébration de la vie, du soleil, de l'air virtuel? Un gazouillis pacifiste? La migration planétaire de notre civilisation? Même si nos oiseaux tweeters sont souvent les premiers messagers des mauvaises nouvelles autant que des bonnes, comment nier l'euphorie joyeuse des Tuit! Tweet! annonciateurs du printemps ou de l'amour? Les tuit peuvent être de grands messagers mythanalytiques. Réf : Blog Mythanalyse 28/03/2011 URL |

Référence : 211015 Titre : 21 mars 5e anniversaire de création de Twitter Date : 2011 Famille/Série Observations : Bibliographie Créer le monde et le sens de la vie. Une oeuvre collective de l'humanité, qui connaît ses hauts et ses bas, ses excitations et ses résignations. Ne jamais lâcher. Le sens du monde est une volonté. Réf : Blog Tweetart 21/03/2011 |

Référence : 211016 Titre : Art et philosophie Date : 2011 Famille/Série Observations : Bibliographie La peinture est une écriture. L'art est "cosa mentale" La pensée en arabesque et intuitive de l'art se démultiplie au contact de la pensée conceptuelle de la philosophie. L'alchimie entre art et philosophie est créatrice. Contrairement à la division aristotélicienne en catégories, qui a été la force et la faiblesse de la civilisation occidentale, contrairement à l'opposition platonicienne entre philosophie et art, contrairement à la hiérarchie hégélienne qui dévalorise l'art au profit de la philosophie, j'ai toujours pensé qu'on ne saurait les séparer sans mutiler l'un et l'autre. J'ai toujours rêvé d'être un artiste philosophe et un philosophe artiste. Réf : Blog Avenir de l’Art 23/03/2011 URL |

Référence : 211017 Titre : L'éternité de l'univers Date : 2011 Famille/Série Observations : Bibliographie la tragédie joyeuse La pomme du paradis terrestre? La malédiction du péché originel. Une bombe à retardement. Le propre de la tragédie est de finir mal. Dès le début de la vie, on se sait condamné à mort. Il ne reste plus qu'à choisir entre la tragédie ou rien. Faut-il plutôt se jouer la comédie? Ou en faire un drame? Dans tous les cas, l'oubli final est assuré. La mort ou rien. À moins de se prendre pour une poussière d'étoile dans l'éternité de l'univers. Oublier la Bible. Opter pour l'athéisme: la tragédie devient joyeuse. Réf : Blog Hyperhumanisme 26/03/2011 La mort joyeuse Nous craignons la mort. Nous la considérons comme l'ennemie impitoyable qui est suspendue au-dessus de nos têtes comme une épée de Damocles qui finira par nous tomber dessus fatalement, impitoyablement. Mais devons admettre tout d'abord que la mort sert l'évolution, du moins du point de vue biologique, en certains de ses aspects les plus déterminants. Les forêts ont incontestablement besoin de se renouveler pour se régénérer. Sans la mort, nous devrions aussi échapper au vieillissement, qui aboutit à une dégénérescence des individus qui serait bien pire que la mort. J'imagine mal la qualité de vie d'un de mes aïeux qui serait âgé de 2000 ans. Et nous devrions parler d'éternité de la vie, ce qui serait un scénario à repenser, ou plutôt à inventer totalement. Nous ne pourrions plus tuer, ni nos ennemis dans les guerres, ni les animaux et les végétaux que nous mangeons. Nos propres cellules ne mourraient pas constamment, ce qui impliquerait qu'elles ne vieillissent pas non plus, car dans l'état actuel elles meurent et se renouvellent constamment. Nous avons la plus grande difficulté à envisager et encore plus à analyser toutes les implications de telles hypothèses. Le Christ ne serait pas mort, mais les rois et les dictateurs deviendraient eux aussi éternels. En d'autres termes, le temps n'existerait pas. La reproduction, les naissances seraient-elles encore possible? Disons: oui, au début de la création, jusqu'à ce que l'espace, qui, lui, n'est pas infini sur Terre, soit saturé. N'étant plus dans une perspective évolutionniste, telle que Darwin l'a conçue, nous nous retrouverions en plein créationnisme. Un jour Dieu aurait créé tous les êtres vivants, définitivement et en nombre limité calculé selon sa sagesse. Nous serions toujours entre nous, dans un monde fixiste. Serait-ce le paradis? Même schéma, mais incluant le mal, donc difficile à imaginer. Impossible à penser. Pour éviter cette impasse du raisonnement, il faudrait donc que nous combinons avec une liberté plus que fantaisiste les lois de l'évolution et l'absence de la mort. Nous coexisterions donc avec les dinosaures. Et beaucoup d'entre nous serions encore des primates vivant dans les arbres, tandis que ceux récemment nés circuleraient en voiture dans nos villes. Étrange scénario de coexistence! Nous laisserons aux humoristes plus talentueux que nous le plaisir d'imaginer cet étrange état de nature aussi contradictoire que le monde d'Alice au pays des merveilles. Laissons donc de côté ce questionnement d'ordre biologique trop contradictoire pour notre raisonnement et prenons une hypothèse simplifiée. Imaginons qu'un homme ait le privilège extraordinaire de ne jamais mourir et qu'il en soit conscient. Ajoutons, pour ne pas le faire trop souffrir éternellement, qu'à l'âge de 40 ans, en pleine santé et possession de ses moyens, il cesse de vieillir. Il pourrait certes imaginer un destin singulier, celui de témoin, de mémoire vivante, de grand sage que tous les hommes viendraient consulter, ou de "fou du roi", rappelant aux hommes tous leurs malheurs passés pour qu'ils évitent le pire. Mais comme nous ne lui donnerons pas un pouvoir de prescience, il serait constamment dans un choc du futur" qui l'obligerait à se réadapter sans cesse à tous les changements de vie que nous inventons. On peut se demander si cette désadaptation chronique ne deviendrait pas lourde à vivre. Imaginons donc que son esprit demeure constamment jeune et branché sur l'actualité, sans qu'il perde la mémoire : il vivrait dans une schizophrénie permanente, écartelé entre diverses personnalités liées aux époques successives qu'il aurait connues et qui deviendraient vite contradictoires. Ce scénario rencontre lui aussi tant de paradoxes et d'incongruités qu'il est difficile à poursuivre. Imaginons alors que je sois cet homme, et que je sache que je ne mourrai jamais, tout en gardant une bonne santé, une bonne mobilité et toutes mes capacités cérébrales. Imaginons donc que je devienne un vieil homme avec le corps d'un jeune. Comment penserais-je ma vie? Sans doute prendrais-je paradoxalement davantage le temps de vivre, n'étant plus pressé d'accomplir mes projets, de voir mes amis, de visiter un pays, un musée, de lire un livre, d'aller me baigner, puisque j'aurais "tout mon temps". Peut-être n'aurais-je plus l'énergie qui m'anime actuellement, alors que je sais que le temps m'est compté. Est-ce que je m'ennuierai? C'est possible, mais cela ne me ressemble pas. Je demeurerais donc excité par la réalisation de tous mes projets de livres, de peintures, de rencontres, de voyages. Mais il me semble que je n'aurais plus d'angoisse et que je deviendrais un simple jouisseur de la vie, avec le seul souci constant de gagner ma vie ou de m'assurer une retraite financière éternellement suffisante pour pourvoir à mon existence. Je n'aurais plus ce besoin impérieux, incessant, qui m'anime dans ma condition humaine réelle, de donner un sens à ma vie, qui me permette de mourir sans regret, sans frustration le jour venu. Et si nous étions tous dans ce même état de ne plus avoir peur de la mort qui ne nous atteindrait plus, nous n'aurions plus, aucun d'entre nous, ce besoin impérieux de nous surpasser constamment pour légitimer le privilège de la vie dont nous jouissons et pour survivre à notre mort dans la mémoire collective des hommes. Devrais-je conclure que c'est la mort qui nous oblige à donner un sens à notre vie? Cela ne fait aucun doute. Et c'est en ce sens que la mort sert à quelque chose. A quelque chose de majeur, qui est la grandeur de l'homme, ce par quoi il dépasse son état de nature, il diverge de l'animalité qui était son sort originel. La mort est la faiblesse de notre corps. Mais c'est sa fatalité qui crée la volonté de notre esprit de surmonter notre condition physiologique. La mort est un processus naturel. Mais la conscience que nous en avons tout au long de notre vie, l'angoisse qu'elle suscite en nous et donc la volonté que nous avons de la vaincre, voilà ce qui fait de nous une exception dans la nature. Du moins chez ceux qui sont assez fous pour y penser sans cesse plutôt que de jouir sagement et humblement de la vie quotidienne, sans autre ambition que d'en maintenir la jouissance le plus longtemps possible. Ces fous-là demeurent très marginaux, au moins dans leur volonté d'assumer pleinement cette divergence de l'esprit par rapport au corps. Cette victoire sur la fatalité de la mort, ardemment recherchée, n'est pas un caprice personnel, une affaire d'égo, fusse-t-il celui, mégalomane, d'un artiste comme le prétend Ben Vautier - cela demeurerait terriblement médiocre -, mais une victoire partagée avec une grande communauté d'hommes et de femmes qui ont contribué dans tous les domaines magnifiquement à l'histoire de l'humanité et qui m'ont fait ce que je suis. Certes nous sommes en présence d'un mythe, celui de la victoire de la vie sur la mort, de la vie "éternelle", que nous promettent les religions, mais incarnée dans le mythe de l'Homme. Je ne crois pas en Dieu, mais je crois en l'Homme. C'est le mythe porteur d'espoir que j'ai évoqué dans le livre que j'ai intitulé "Nous serons des dieux". Car cette victoire individuelle est partagée avec d'autres, qui y ont aspiré avec toute leur volonté. Cette victoire est celle qui me laisse espérer que le jour de ma mort ne sera pas misérable, mais que ce sera le plus grand jour de ma vie, celui qui scellera ma certitude de survie dans la mémoire des hommes. J'éprouverai alors ce que j'appellerai "la joie de la vie plus forte que la mort". Une mort joyeuse. Réf : Blog Hyperhumanisme 18/01/2016 |

Référence : 211020 Titre : Vite où ? Date : 2011 Famille/Série Observations : Bibliographie Vite où? Parler de l’avenir de l’art, ce n’est pas retomber dans l’obsession avant gardiste des années 1970. Plutôt pratiquer l’arrêt sur image. Se demander où nous voulons aller. Pourquoi? L’idéologie futuriste de la vitesse a atterri dans le fascisme. Le futurisme a été très important et méritait mieux. Aujourd’hui, la vitesse est-elle une religion? Une commodité? Un plaisir? Une contrainte commerciale? Une urgence éthique? Avant de courir, se poser un instant la question. Des questions incontournables, car la liberté de créer exige la responsabilité. La beauté de l’énergie ne s’exprime pas seulement dans la vitesse, mais aussi dans la sagesse, qui pourrait bien être le contraire de la vitesse. Réf : Blog Avenir de l’Art 28/03/2011 URL Tweet philosophie Bien entendu, on ne saurait dire que penser vite, c'est penser mieux! Le philosophe n'est pas un logiciel de Microsoft. La méditation se doit, bien au contraire, de prendre son temps. Alors comment justifier la valeur de la tweet philosophie? Penser en 140 caractères, est-ce une vertu philosophique? Voilà sans aucun doute un exercice difficile, mais qui n'exclut pas, bien au contraire, d'y avoir pensé longtemps avant de s'exprimer. La formule synthétique a ses vertus! Le tweet philosophique n'est pas de la pensée rapide, superficielle et immédiate. Sa deuxième vertu est plutôt la rapidité et la facilité de diffusion, qui n'implique aucunement la vitesse de la pensée, ni de la formulation. Alors pourquoi exclure la pensée philosophique de ce média électronique si efficace et stimulant? Aucune vertu philosophique ne le justifie. En outre, il est important que la philosophie s'intéresse à l'age du numérique, à ses enjeux, ses structures et ses valeurs, sans la frilosité qui semble dominer. C'est pour ces raisons et pour l'efficacité symbolique du geste, que j'ai lancé la tweet philosophie. Actuellement, en ce mois de mars 2011, alors que nous célébrons le cinquième anniversaire de la création de twitter, on nous annonce 145 millions d'usagers de ce média à 145 caractères. Voilà un self média bref et puissant! Réf : Blog Mythanalyse 01/04/2011 |

Référence : 211021 Titre : La francophonie for ever Date : 2011 Famille/Série Observations : Bibliographie Développer la Francophonie dans l'espace numérique Une nécessité pour la Fancophonie, une urgence. Une plateforme de création de contenus, d'échanges, de dialogue, de développement. Un espace social, économique et commercial, culturel, humanitaire. Il n'existe aucune fatalité contraire. Un enjeu qui exige beaucoup plus d'engagement politique. Réf : Blog OINM 25/04/2011 |

Référence : 211022 Titre : Tweet!Tweet! Tweet! Retweet! Date : 2011 Famille/Série Observations : Bibliographie URL |

Référence : 211023 Titre : Tuit! Tweet! Date : 2011 Famille/Série Observations : Bibliographie Le Tuit! de la Francophonie, Tweet! Tuit! L'espace numérique devient multilingue. Mais les oiseaux ont-ils eux-aussi des langues différentes? Un moineau français communique-t-il bien avec un moineau anglais? La question n'a jamais été posée? Ou la réponse n'a-t-elle jamais été claire? Tweet! Tuit! Tweet! Tuit! Pourquoi la Francophonie numérique n'adopterait-elle pas le tuit! de ses oiseaux? J'ai le sentiment que nous nous comprendrons entre oiseaux numériques. Réf : Blog OINM 28/03/2011 |

Référence : 211024 Titre : L'âge du numérique, mythes et magie Date : 2011 Famille/Série Observations : Bibliographie Mythes et magie du numérique Nous sommes à l'aube de l'âge du numérique, qui constitue manifestement une révolution anthropologique aussi importante dans l'évolution de l'espèce humaine que l'a été l'âge du feu depuis la première étincelle de deux silex jusqu'à la maîtrise de l'électricité. Les déboires du nucléaire, si dissuasifs depuis Hiroshima, Tchernobyl et Fukushima, nous invitent à ne pas nous y aventurer davantage, tandis que l'exploration de la puissance du numérique porte d'immenses promesses et nourrit même l'utopie technoscientifique la plus audacieuse. Le numérique s'est chargé d'une aura virtuelle qui réactive nos mythes les plus puissants de création, mais aussi une pensée magique euphorisante qui dépasse de loin les limites de notre nouvelle puissance instrumentale. La programmation des algorithmes et les rituels de la connexion internet ou de l'intronisation dans les réseaux sociaux évoque à s'y méprendre les formules et les procédures de la sorcellerie primitive. Ils nous permettent d'agir à distance en temps réel, d'évoquer l'ailleurs, d'invoquer l'au-delà du virtuel, de nous prendre pour un autre, d'assouvir nos pulsions, de nous avancer dans des mondes oniriques capables de compenser toutes nos frustrations terrestres trop réelles. Et nous pouvons harceler nos victimes sur les réseaux numériques et les détruire, ou y célébrer et diviniser nos héros, stars et demi-dieux du sport ou du showbiz. La potion numérique crée aussi sa dépendance, comme une drogue, celle de la célébrité des anonymes qui comptent obsessivement chaque jour leurs amis ou leurs abonnés dans les réseaux sociaux de Fracebook ou de Twitter. Comment allons nous nous adapter à ce nouvel âge du numérique? Les ingénus nous voient déjà en posthumains, voire en cyborgs. Plus que l'intelligence artificielle, cependant, nous allons devoir développer une éthique planétaire, ses institutions, son bras armé, ses cours pénales internationales et leurs sanctions. Nous n'en sommes qu'au début. La mythanalyse a beaucoup de déchiffrage à entreprendre pour élucider les mythes du numérique et éviter que la nouvelle pensée magique qu'ils induisent ne tournent à l'obscurantisme. Réf : Blog OINM 29/03/2011 |

Référence : 211025 Titre : Tweet.me! Tuit.me! Date : 2011 Famille/Série Observations : Bibliographie La poudre numérique J'ai racheté à gros prix les dénominations d'URL www.tweet.me et www.tuit.me. Me voilà pris dans la mécanique obsessionnelle du tuit art, de me donner un espace de jeu, qui me fait éprouver la même fébrilité que j'observe chez tous les dépendants de Facebook, de Twitter, etc. Un espace d'évasion, de création, d'affirmation. J'ai donc acheté ma dose de poudre numérique. Il faut faire l'expérience de la drogue - celle-là comme les autres - pour comprendre sa puissance d'attraction, l'effet du vertige numérique qui nous fait basculer. Le psychotrope est fort, fort agréable. Reste à en suivre les effets. La pilule fonctionne comme une turbine, un réacteur d'avion pour décoller et naviguer dans l'espace azuré. Dans l'imaginaire, elle ressemble à une rose, avec ses épines. Est-ce un aveu d'artiste? Ou la pratique du mythanalyste? Les deux, probablement. L'observation exige une vérification réelle des données et comporte donc des risques... Réf : Blog OINM 30/03/2011 |

Référence : 211026 Titre : Ethique planétaire, le paradoxe du numérique Date : 2011 Famille/Série Observations : Bibliographie La puissance du numérique favorise une transparence de plus en plus extensive, immédiate et contagieuse de l'information et donc de la démocratie. Elle permet à des organismes humanitaires tels que Human Rights ou Green Peace, parmi tant d'autres, de connaître et dénoncer mondialement de plus en plus efficacement et de plus en plus efficacement les crimes contre les droits humains élémentaires. La puissance du numérique dans le domaine de la technoscience, non seulement des armes de destruction massive, mais aussi de la physique, de la biologie, de l'écologie, permet à l'humanité d'être de plus en plus créatrice; de transformer son destin, de menacer ou de protéger notre planète. L'accélération prodigieuse de ce pouvoir instrumental dans nos mains d'hommes implique non seulement une puissance, mais, aussi une responsabilité éthique inédites. Autant dire que le développement du numérique nous oblige, que ce soit par instinct de conservation ou par un progrès de notre conscience, à instaurer aussi une éthique planétaire basée sur le respect de la déclaration universelle des droits de l'homme. Nous sommes désormais trop informés pour faire semblant de ne pas savoir. Nous vivons désormais trop dangereusement pour ne pas instaurer un bras armé qui puisse prévenir, combattre et sanctionner les excès d'exploitation et de violence humaines qui apparaissent encore partout parmi nous. Cette éthique planétaire n'est pas seulement une nouvelle conscience ou une culture mondiale. Elle est aussi institutionnalisée par les Nations Unies, que nous devons apprendre à respecter, promouvoir et renforcer, quelles qu'en soient encore aujourd'hui les évidentes faiblesses et impuissances. Notre avenir commun en dépend de plus en plus. Sans doute jugera-t-on étonnant qu'une technologie puisse nous imposer une éthique! Ce paradoxe du numérique n'est pas l'une de ses moindres logiques. L'évolution de notre espèce passe aujourd'hui par cette divergence. Réf : Blog Hyperhumanisme 01/04/2011 |

Référence : 211004 Titre : Create Tweet Art Date : 2011 Famille/Série Icône/Série Observations : Bibliographie TWEET ART. A new dynamic in art creation and communication We have known the Correspondence School of Art of Ray Johnson, the postal art, the pills from the Fischer Pharmacy Inc., the artist’s stamps, graffiti and posters on the walls, imaginary signalizations in the streets, tags, and now we try a new way: the tweet art on the web and in the social media. Not limiting us to 140 characters or SMS, we create and diffuse small images, provocative icons and pictograms, which may question art, politics and ethics. Of course, as one may say: l tweet, therefore l am, giving echo to the euphoric tweet of the birds who enjoy life and son. There may be a joyful entertainment with tweet art. But we may also consider it as a new step in sociological art, with its critic attitude and interrogative aesthetics*. *Art and marginal communication, Balland, Paris, 1974 URL |

Référence : 211005 Titre : El Tweet arte con su estética interrogativa Date : 2011 Famille/Série Icône/Série Observations : El Tweet arte se presenta como un arte digital para la web con el objetivo de desarrollar sociales redes de artistas capaz de intercambiar fácilmente e al punto con obras de arte sintética, como iconos o pictogramas, no solamente como un divertimento, como el gorjeo de los aves – algo también importante para celebrar la vida -, pero también como preguntas que tienen sentido y fuerza de cuestionamiento artístico, político, ético. En ese sentido, el tweet arte es también una nueva forma digital de arte sociológico. Hervé Fischer twitter:@hervefischer Bibliographie |

Référence : 211006 Titre : Es lebe die TWEET KUNST Date : 2011 Famille/Série Icône/Série Observations : Eine Webkunst für alle, um soziale Kunstnetze zu entwickeln, die leicht und schnell austauchen werden. Eine soziologische digitale Kunst, die kritisch auch Frage stellen kann. Eine Tweet Kunst, nicht nur für Spass gedacht ist, wie die Vögel singen - es ist nicht unwichtig! -, aber auch philosophish, politisch und etisch tätig sein kann. Für eine planetariche Etik. Hervé Fischer Twitter: @hervefischer Bibliographie URL |

Référence : 211009 Titre : Tampon Nouvelle nature Date : 2011 Famille/Série Icône/Série Observations : Bibliographie La nature est devenue numérique, scientifique, politique, fragile. Elle est menacée. Après le Nouveau réalisme qui a répondu aux défis de la société industrielle de consommation, sous la houlette de Pierre Restany, c'est désormais la "Nouvelle nature" numérique de notre âge qui s'impose à nous. Réf : Blog Nouveau Naturalisme 12/10/2011 |

Référence : 211010 Titre : Cyberphilosophie Date : 2011 Famille/Série Observations : Bibliographie Les questions les plus courtes sont souvent les plus philosophiques! Exemple: DIEU? ou Éthique planétaire? Le virtuel? Solitude ou solidarité? Progrès? Sagesse? Beau? Art? Art! Qu'avez-vous à déclarer? Cyberphilosophie? Voilà la tag-philosophie sur la toile. Réf : Blog OINM 19/03/2011 |

Référence : 211028 Titre : L'évolution passe par la divergence Date : 2011 Famille/Série Observations : Bibliographie La divergence plus créatrice que l'adaptation darwinienne. Darwin a eu le génie d'imposer la théorie de l'évolutionnisme contre le créationnisme alors en vigueur. Aujourd'hui, il faut aller plus loin que cette loi trop mécanique de l'adaptation sélective et admettre que l'évolution passe aussi par la divergence. C'est évident pour l'ensemble de la nature, extraordinairement créatrice et qui multiplie tous les scénarios de la vie, souvent par rupture. Mais encore plus évident pour l'espèce humaine. Pour son passé. Donc pour son avenir. Réf : Blog Tweetart 03/04/2011 |

Référence : 211031 Titre : Digital Fine Arts : the End of an Anathema Date : 2011 Famille/Série Observations : Bibliographie I work with painting and computing simultaneously. I don’t agree with the binary way of thinking of artists of the fine arts against the digital arts or reciprocally. They have developed an attitude of anathema between themselves. They should admit that there is no progress in art history. A computer piece of art is not more valuable than a painting on canvas because it is digital. Technological progress is not an issue for art, even if art is always linked with technologies. The art spirit is not in the computer nor in the pen, but in the brain and sensibility of the artist himself. Therefore l look myself for what l call “digital fine arts”. Réf : Blog OINM 06/04/2011 |

Référence : 211032 Titre : La mémoire iconise Date : 2011 Famille/Série Observations : Bibliographie La mémoire est certes une fonction vitale basique - nécessaire à la survie, comme on le constate dans la maladie d'Alzheimer -, mais elle est aussi le constant catalyseur de l'imaginaire, tant individuel que collectif. Elle est la clé qui donne un accès permanent aux mythes qui structurent notre organisation sociale, nos peurs, nos désirs, et les projets qui nous situent dans le monde. En quelque sorte, la mémoire joue un rôle nourricier incessant de notre psyché profonde autant que de notre énergie active à la surface des choses. Notre intégration bio-culturelle dans le processus éducatif parental et social où nous nous développons nous donne le sentiment qu'il y a deux mémoires: l'innée et l'acquise. Il est évident que le petit mammifère qui à peine né cherche la téton de sa mère n'en a pas encore la mémoire acquise, mais l'instinct biologique. Mais ce sont ensuite ses parents qui lui apprendront à se nourrir par l'exemple de leur propre comportement. La mémoire est culturelle, sociale, collective autant qu'individuelle. Et nous pouvons observer qu'elle recherche des connexions neuronales, les sélectionne, les filtre, puis en condense ou iconise le contenu. Pour assurer son efficacité et nous permettre d'agir ou de réagir rapidement, il est nécessaire qu'elle structure et simplifie le magma de nos souvenirs, qu'elle en hiérarchise les éléments, qu'elle en organise les liens selon des associations utiles ou narratives, qu'elle crée des récits - des mythologies comme celle de l'Olympe ou de la Bible -, qu'elle personnifie ou hypostasie des comportements, des valeurs, des explications, des références selon lesquelles nous pouvons organiser les choses et notre rapport aux choses. Et c'est pour cela que j'insiste constamment sur l'importance des icônes; pas seulement dans la religion byzantine ou dans la publicité, mais beaucoup plus généralement dans notre fonctionnement mental, dans notre vie quotidienne autant que dans nos élaborations littéraires, artistiques, philosophiques ou scientifiques. L'iconisation nous donne les briques de toute édification mentale. Mais bien plus encore: elle nous en impose les acteurs, les deus ex machina auxquels nous attribuons l'efficace de la Nature, de l'Economie, de la Fatalité, des causes, des idées, des concepts, des images, des dieux ou des chefs politiques, militaires, des stars de la culture, etc. Et c'est pour cela que la mythanalyse recherche dans le carré parental les structures élémentaires de l'imaginaire: le père, la mère, puis l'autre (la société)sont les premières causes de toute chose dans la cosmogonie infantile). Le substrat de la pensée est iconique. Tout art est iconique. Je l'ai souligné dans "L'avenir de l'art", j'explore les icônes de l'âge du numérique dans ma peinture, dans le tweet art et dans la tweet philosophie. Il s'agit pour moi d'éclairer les icônes, de les montrer, non pour s'agenouiller devant elles, mais pour les démystifier. Réf : Blog Mythanalyse 13/04/2011 URL |

Référence : 211034 Titre : TUITART,LIVRAISON EXPRESS Date : 2011 Famille/Série Observations : Bibliographie Plus vite que l'art postal, plus vite que la Correspondance School of Art de Ray Johnson. Les Futuristes auraient aimé. Mais la vitesse ne fait pas l'oeuvre, ni son esthétique, ni son contenu. Ni la créativité de l'artiste, ni celle du receveur. Réf : Blog Tweetart 08/04/2011 |

Référence : 211040 Titre : Poètes twitters, à vos claviers! Date : 2011 Famille/Série Observations : Bibliographie La règle des 140 caractères qu'impose Twitter vaut bien celle du code poétique classique. Je n'irai pas jusqu'à dire que le tweet devrait rivaliser avec "L'art poétique", tel que le prescrivait Boileau! Les plus grands poètes se sont certes libérés des contraintes du code poétique, lui préférant souvent la liberté de la prosodie. Mais il me semble que la métrique du Tweet, même si elle est beaucoup plus flexible que les règles de l'alexandrin ou du quatrain, ne manquent pas d'intérêt. Plutôt que d'en faire une limite au sens d'une contrainte frustrante pour ceux qui veulent communiquer toujours plus, la loi du genre qu'impose Twitter pourrait nous suggérer une nouvelle créativité. Admettons-le: ceux qui twittent n'ont dans la majorité des cas rien d'intéressant à dire. Ils éprouvent plutôt une démangeaison communicative, une soif de téter la mamelle de la société ou de donner la tétée aux abonnés pour compenser des frustrations et des solitudes qu'ils ne sauraient davantage élaborer. Il serait donc souhaitable de s'imposer plus d'exigence, plus de rigueur, tant dans la qualité formelle de l'expression que dans l'intérêt du contenu. Je veux bien croire que le tweet, comme le "texto" du téléphone cellulaire, soit plus un mode de communication quasi orale qu'un exercice de style. On ne saurait nier l'importance vitale du vent de la parole. Et je sais que la mode est à communiquer pour communiquer. Je ne doute pas de l'intérêt d'énergiser le lien social, et ce serait là la force du tweet, tandis que le message lui-même ne compterait plus pour grand-chose. J'ai lu cela chez McLuhan et dans les exclamations de plusieurs champions actuels du genre. Je demeure pourtant convaincu que l'un n'empêche pas l'autre, et même que l'intérêt du contenu peut contribuer à renforcer beaucoup plus le lien social! Ceux qui parlent d'"esthétique de la communication" ne tomberont sans doute pas assez bas pour dire que ce que l'on communique importe finalement peu. Il demeure qu'en prose ou en vers, et sans créer une Académie du tweet, on peut souhaiter une amélioration du genre qui en assurera le respect et peut-être même la pérennité. Faute de quoi, le ramollissement du tweet - nous ne sommes pas tous les jours dans une révolution arabe du jasmin, on ne trouve pas tous les jours une information d'intérêt mondial à diffuser avant les autres - fera sombrer ce nouveau mode d'expression dans une banalité et une médiocrité fatales. Alors, pourquoi pas des poètes qui twittent et nous envoient en quelques mots des éclats de poésie intense, vertigineuse ou onirique, tranchante ou métaphysique, émotive ou sibylline? Un nouveau genre artistique à créer, en saisissant l'effet de mode de Twitter pour lui donner force culturelle. Réf : Blog OINM 11/04/2011 |

Référence : 211042 Titre : Arabesque Date : 2011 Famille/Série Texte/Série Observations : Bibliographie Le troisième terme de cette équation, c'est la pensée en arabesque. Faut-il parler alors d'égalité ou de multiplication? L'égalité implique toujours pour le moins deux termes, éventuellement plus de deux. Il y a donc multiplication. Voilà une caractéristique de la pensée qui est fondamentale dans la pensée en arabesque, alors qu'elle est niée dans le rationalisme classique. Réf : Blog Tweetart 11/04/2011 |

Référence : 211043 Titre : L'utopie numérique Date : 2011 Famille/Série Observations : Bibliographie Le numérique a pris le relais des utopies politiques du XIXe siècle. L'utopie technoscientifique nous promet à son tour des lendemains qui chantent. Espérons que cette nouvelle promesse finira mieux que les précédentes. Que nous dit-elle: que nous allons céder la place à des superordinateurs plus sages et efficaces que nous ? Que nous allons devenir des post-humains? Que nous allons tout gérer et contrôler, nous cloner, améliorer considérablement notre santé, notre longévité, notre beauté, notre intelligence, notre mémoire, nos communications, la démocratie, le progrès social, l'égalité, la fraternité (Facebook nous permet d'avoir tellement d'amis, enfin!), notre création interactive et sociale, etc.! Autant dire que demain on rasera gratis. Pourtant, oui, je suis convaincu que l'utopie marxiste n'a pas eu que des résultats désastreux, ni l'anarchiste, ni la fouriériste. Et que de l'utopie numérique nous pouvons espérer des progrès humains réels et pas seulement des désastres. Nous voyons bien chaque jour que le numérique nous surprend par des échecs et des succès tout aussi inattendus et non prévus les uns que les autres. Il demeure que cette utopie est tellement prometteuse qu'il nous faut la chérir et la contrôler avec des soins assidus. Avec une fascination critique, loin de toutes les frilosités passéistes et de toutes les ingénuités délirantes. Echo errant du futur, le numérique cherche à se fixer sur des objectifs qui constitueraient des progrès humains; non seulement une puissance instrumentale inédite, qui nourrit, il est vrai, notre goût pour la pensée magique, mais aussi des progrès de la conscience humaine, qui pourraient favoriser ce dont nous avons le plus besoin: le développement d'une éthique planétaire ou de ce que j'appelle l'hyperhumanisme - plus d'humanisme, grâce à plus de liens. Il y a dans les espoirs que nous fondons sur l'âge du numérique un écho incontestable de nos désirs d'un horizon futur plus lumineux. Le désir fait écho. Encore faudra-t-il composer nous-mêmes l'écho, qui est nôtre et que nous ne pouvons pas laisser errer à l'aventure. Réf : Blog OINM 12/04/2011 |

Référence : 211044 Titre : L'art pour changer le monde Date : 2011 Famille/Série Observations : Tweet transformé en toile en 2013 Bibliographie L’engagement artistique "La beauté sauvera le monde" écrivit Dostoïevski. C'était faire de la beauté ou de l'art un deus ex machina. Et comme la beauté est une valeur très relative ou changeante, nous ne pourrions plus affirmer rien de tel aujourd'hui. Dire aujourd'hui que "l'art change le monde" n'a plus la même résonance religieuse ou spirituelle". L'affirmation demeure au présent et elle réfère à une conception plus volontariste et humaine. J'ai d'ailleurs écrit dans L'avenir de l'art que "l'art trahira Dieu". Il est de bon ton de dire que l'art est impuissant à changer le monde. Nous observons pourtant que l'influence de la Renaissance, du classicisme, du romantisme, de l’impressionnisme, du surréalisme, etc. sont indéniables du point de vue de la sensibilité et de notre image du monde. Un art qui prendra désormais en compte la crise des valeurs que nous traversons avec une esthétique interrogative critique, en promouvant une éthique planétaire, pourra faire beaucoup pour changer le monde en le conscientisant davantage. Réf : Blog Avenir de l’art 12/04/2011 L'engagement artistique URL |

Référence : 211045 Titre : Le futur Date : 2011 Famille/Série Observations : Bibliographie Le futur est toujours dans le lointain. Mais il est une projection du présent. Même s'il est déterminé par le désir de changement, on voudrait que le futur ne perde pas la mémoire du passé. Penser le futur, c'est donc avant tout penser le présent, en s'y résignant ou en s'en distançant. Le futur colle au présent. Et il est pétri de tristesse. Soit celle des tenants du "no future", qui sont désespérés, soit celle des insatisfaits du présent qui aspirent au changement. Mais au paradis terrestre, il n'y avait pas non plus de futur. Le bonheur, lorsqu'il est là, ne pense pas au changement, si ce n'est comme une menace de sa perte. L'ivre-mort qui chante en joyeuse compagnie ne pense pas à la mort, pas même au lendemain qui déchantera. C'est la conscience du malheur et de l'inachèvement qui inspire la pensée du futur. A quoi pensaient donc Adam et Ève en croquant la pomme ? Au futur ? Étaient-ils donc si frustrés ou insatisfaits de leur paradis éternel ? La mythanalyse du futur nous renvoie-t-elle aujourd'hui à un désir de retour dans ce paradis originel? Ou dans un meilleur paradis ? Réf : Blog Mythanalyse 12/04/2011 URL |

Référence : 211049 Titre : L'Afrique se redressera-t-elle ? Date : 2011 Famille/Série Observations : Bibliographie Inverser les pôles Les pôles Nord Sud nous présentent une planète Terre d'une inégalité révoltante. L'Afrique se révoltera-t-elle? Se remettra-t-elle debout? Oui, je le crois, un jour viendra où l'Afrique prendra pleinement sa place dans le concert des Nations, sous le signe de la démocratie qui y fait son chemin aujourd'hui, après d'incessantes colonisations, des luttes d'indépendance, puis des rivalités ethniques que le temps apaisera. Optimisme et patience: le tour de l'Afrique viendra, après celui de l'Amérique latine, de la Chine, de l'Inde. Réf : Blog Hyperhumanisme 14/04/2011 |

Référence : 211050 Titre : Nouvelle mappemonde Date : 2011 Famille/Série Observations : Bibliographie La face cachée de la terre et la face intelligente divergent-elles? Ou fusionnent-elles? Le numérique renforcera-t-il la transparence des relations humaines et contribuera-t-il au progrès? Ou ne fera-t-il qu'ajouter en puissance au meilleur et au pire? On verra? Ou faut-il y voir? Verrons-nous un hyperhumanisme numérique progresser? Qui en fera le pari devra y travailler sans relâche. Réf : Blog OINM 15/04/2011 |

Référence : 211051 Titre : Le tweet signalétique Date : 2011 Famille/Série Observations : Bibliographie La croix du futur Dans quelle direction construire le futur? En traînant sa croix? La liberté permet la création et exige l'optimisme; mais aussi la mémoire autant que la volonté de donner du sens à notre aventure humaine. Signalisation imaginaire. Intervention urbaine. Cinquante panneaux signalétiques à Montauban (France), en 1982. Réf : Blog Hyperhumanisme 04/05/2011 Cette signalisation imaginaire que j'ai réalisée avec de nombreux panneaux sur la direction du futur dans les rues de Montauban (France) en 1982 constituait déjà une sorte de tweet urbain, dont le nombre de caractères était encore plus limité nécessairement que les 140 caractères du tweet numérique. Il avait une fonction apparentée: donner une information, signaler quelque chose d'important, en temps réel, en tenant compte de la vitesse de transmission nécessaire au contexte. Et comme les tweets qui m'intéressent personnellement, il était interrogatif. Dans quelle direction se trouve le futur? Il faut lui donner un sens! À la fois graphique et philosophique. C'est pour cela que j'inscris le tweet art et la tweet philosophie comme des étapes nouvelles de cette même tradition qui nous vient de l'art postal, des tampons d'artistes, et des signalisations imaginaires. Réf : Blog Tweetart 17/04/2011 La vie n'est pas un jeu vidéo Nous ne pouvons pas nous abandonner à l’agitation brownienne de l’humanité. Le temps n’est plus de cultiver le fatalisme comme dans la tragédie grecque ou dans l’Islam. La vie n’est pas non plus un jeu vidéo où tout serait permis et tout serait indifférent. On ne peut pas recommencer plusieurs fois la partie pour s’amuser. Nous ne jouons qu’une fois et il faut gagner. Nous ne pouvons pas persévérer dans la crise postmoderne et le désenchantement cynique qu’elle a provoqué, comme si c’était désormais une base permanente de notre évolution. Nous ne pouvons pas nous résigner seulement à célébrer notre intelligence démystificatrice. Nous ne pouvons pas opter seulement pour la lucidité. Il nous faut adopter des croyances. On pourra les juger ingénues, simplistes d’optimisme confit, mais nous n’irons nulle part, comme s’y résignent les postmodernes, si nous ne commençons pas par croire en nous-mêmes. Serons-nous capables d’opter ingénument et en assez grand nombre, pour construire le progrès humain? Le temps n’est plus de jouer au magicien, ni de se prendre pour des chamans, ni d’épater le public avec des jeux de cartes truqués, ou même avec un ordinateur. Il faut en finir avec les illusions et avec l’illusionnisme, qu’il soit archaïque ou numérique. A quoi cela servirait-il de repérer et d’élucider les grands mythes du numérisme, d’en décrire la puissance magique, encore plus grande que celle des anciens chamans, à quoi cela servirait-il, si la mythanalyse n’avait qu’un but théorique de démystification ? La mythanalyse est aussi une pratique dénonciatrice, qui exige l’engagement éthique et l’action. Réf : Blog Mythanalyse 10/02/2014 |

Référence : 211053 Titre : Dieu Date : 2011 Famille/Série Observations : Bibliographie Nous passons d'une cosmogonie religieuse à une image du monde technoscientifique, qui est en fait une cosmogonie technologique. L'homme lui-même perd son aura divine avec son âme. Dans une philosophie matérialiste, il ne devient pas pour autant une machine, ni même un cyborg. Il demeure une espèce vivante de la nature, un animal évolué divergeant au sein de la nature, en tête de son évolution. Notre pensée se fait par concepts-images, par métaphores imagées. Nous pensons par combinaison d'images, syntaxe ou arabesque d'images. C'est pour cela que la tweet philosophie et le tweet art sont si proches, voire indissociables Réf : Tweetart 20/04/201 Cosmogonie technoscientifique Si, parodiant Blaise Pascal, j'écris que l'homme est un réseau pensant, je change totalement de paradigme. Je passe d'une cosmogonie chrétienne, où le philosophe souligne tout à la fois la faiblesse de l'homme et ses vertus (flexibilité, résistance et puissance de l'esprit), à une cosmogonie technologique où l'homme se situe au carrefour des réseaux numériques dont il reçoit les informations qui le déterminent, mais aussi où il est acteur et synthétiseur d'idées. L'homme perd de son unicité psychologique et spirituelle, mais enrichit sa conscience d'innombrables informations qui l'"irriguent", comme une "sève numérique". "Je est un autre", disait le poète et cela devient plus manifestement vrai dans la cosmogonie actuelle, qui substitue le mythe de la surface (médiatique) à celui de la profondeur (de l'inconscient). Passer d'une cosmogonie, et donc aussi d'une image de l'homme, chrétienne, monothéiste, donc religieuse, à une cosmogonie technoscientifique, c'est une révolution civilisationnelle majeure, encore que cette nouvelle cosmogonie soit de racine grecque, prométhéenne. Elle l'emporte donc aujourd'hui sur la cosmogonie biblique. Et l'homme lui-même change beaucoup aussi. De victime de Dieu (chassé du Paradis terrestre), fragile et résistant par sa soumission même, il devient le vainqueur de Dieu, et libre créateur de son propre univers grâce à la nouvelle puissance - humaine et non plus divine -, qu'il tire de la science et de la technologie. L'homme qui se voit comme un réseau pensant, comme un hypertexte vivant, traite et transforme les informations qu'il capte en idées créatrices de l'hypertexte humain global, planétairement interactif et responsable de sa propre destinée, dans lequel il se situe. Certes, Dieu était une invention débile, Mais la caricature de cette nouvelle cosmogonie humaine est tout aussi stupide: c'est évidemment le cyborg, le posthumain, dont quelques gourous prosélytes inconsistants nous vantent l'avènement navrant. Réf : Hyperhumanisme 20/04/2011 |

Référence : 211054 Titre : Débat sur Twitter Date : 2011 Famille/Série Observations : Bibliographie Décidément, je lance le débat public sur Twitter. #debathf. Twitter est un nouveau média, pas encore mature, mais réussira-t-il à s'imposer? Mass média fragmenté, éclaté, qui suscite très peu d'échanges: 2%, 5%, 10% de réponses et retweets? Un média social, mais pas vraiment un réseau social. Ses limites le rendent efficace comme émetteur, mais ennuyeux. Il déborde d'informations anecdotiques, sans aucune valeur ajoutée, sans intérêt pour les abonnés. Ai-je tort? Comment remédier aux limites de Twitter et le faire évoluer positivement? Son usage social est sans doute encore à inventer. Qu'en dites-vous? Le débat est indispensable et doit être public. Réf : OINM 21/04/2011 Un débat pour évaluer TWITTER ? Bien difficile d'enclencher un débat entre mordus de twitter pour en évaluer les usages et la valeur ajoutée. 140 caractères, c'est le cordon ombilical au corps social; ce n'est pas le cerveau. J'attends encore ceux qui prendront le temps de me contredire et de justifier le pouvoir neuronal de twitter. Réf : Blog OINM 21/05/2011 |

Référence : 211055 Titre : Art philosophique Date : 2011 Famille/Série Observations : Bibliographie Pour un art philosophique J'ai fait mes études en philosophie, ma maîtrise avec Raymond Aron sur la pensée politique de Spinoza. Puis est survenu Mai 68. J'ai été piqué par le virus et je me suis tourné vers la sociologie de l'art, de la communication et de l'imaginaire. De là est né l'art sociologique. Sociocritique, sociopédagogique dans une pratique intense sur le terrain. Cette sociologie de l'imaginaire m'a amené à construire une théorie que j'ai appelée la mythanalyse, et qui n'a cessé de me passionner depuis, tant dans sa théorie que dans sa pratique, aussi sociologique qu'artistique. J'ai créé et publié de plus en plus sur ce thème. Mais on dit souvent qu'en vieillissant, on revient vers la philosophie. Et c'est ce qui m'arrive depuis une quinzaine d'années. Mon retour à la peinture évolue entre sociologie critique, mythanalyse et philosophie du numérique. Me voilà maintenant avec le tweet art et la tweet philosophie. Art et philosophie se rejoignent de plus en plus étroitement pour moi, au point où je me rends compte que j'opte de plus en plus pour un "art philosophique". Que faire de ce monstre, qui me disqualifie certainement autant aux yeux des philosophes que des artistes. Je m'en suis expliqué dans L'avenir de l'art. Peu m'importe en fait le qu'en dira-t-on. J'ai assez vécu pour voir les modes passer, les idées évoluer, les blocages se défaire, les divergences s'imposer. Je ne suis pas du genre à m'adapter aux lois du milieu artistique, ni davantage du milieu universitaire. Je ne l'ai jamais fait, j'ai toujours choisi moi-même la direction de ma barque, coupant les amarres vite et sans regret. je continuerai donc librement mon chemin selon ma seule boussole. Réf : Blog Avenir de l’Art 21/04/2011 URL |

Référence : 211056 Titre : Les sociétés ludiques Date : 2011 Famille/Série Observations : Bibliographie Le virus de l'économie imaginaire Nous avons connu depuis une dizaine d'années de plus en plus de cas graves de propagation du virus de l'économie imaginaire à l'échelle internationale. La souche origine cette fois des États-Unis. Elle s'est rapidement développée sous l'effet combiné de l'abus de déréglementation publique, du numérique et de la concupiscence humaine, qui ont régné sans retenue dans les salles de jeu des grandes Bourses américaines. Mais les banques européennes ont manifestement adopté elles aussi des pratiques à risque, qui ont favorisé la multiplication du virus à grande échelle. Il n'existe pas encore de vaccin et la recherche pour endiguer cette épidémie mondiale se heurte au refus évident des spéculateurs de changer leurs comportements et d'avaler les pilules que voudraient leur prescrire plusieurs gouvernements. On pense confier ce dossier à l'Organisation mondiale de la santé, qui a su faire preuve de la plus grande énergie face à la grippe N1H1, sans céder ni à la panique, ni à la corruption. Réf : Blog Art et économie 22/04/2011 Les sociétés ludiques Nous vivons dans la société de l'information et du divertissement. Du moins est-ce ce qu'on raconte dans les pays riches, ceux où les industries du jeu vidéo et d'Hollywood ont beaucoup de succès, où Disneyland est en compétition avec Las Vegas. Et c'est en effet aux Etats-Unis, pas dans les pays pauvres, que sont nées les crises économiques et financières de 2000, puis de 2008. Nous serions enfin dans des sociétés ludiques... Des sociétés où l'on s'amuse dans l'irresponsabilité absolue des jeux électroniques où l'on peut tuer gratuitement sur écran cathodique, et parfois dans les écoles aussi ou dans les réunions publiques. L'économie numérique s'est crue en apesanteur financière et sociale. Elle a largué les amarres qui la retenaient au réel et développé ses propres logiques ludiques. Les bourses internationales sont devenus de grands casinos où les spéculateurs jouent avec des jetons, des consoles et des robots calculateurs en temps accéléré. Le jeu serait devenu le meilleur moyen de gagner vite de l'argent: un véritable métier. Un travail stressant... Nous avons connu depuis une dizaine d'années de plus en plus de cas graves de propagation du virus de l'économie imaginaire à l'échelle internationale. La souche origine cette fois des États-Unis. Elle s'est rapidement développée sous l'effet combiné de l'abus de déréglementation publique, du numérique et de la concupiscence humaine, qui ont régné sans retenue dans les salles de jeu des grandes Bourses américaines. Mais les banques européennes ont manifestement adopté elles aussi des pratiques à risque, qui ont favorisé la multiplication du virus à grande échelle. Il n'existe pas encore de vaccin et la recherche pour endiguer cette épidémie mondiale se heurte au refus évident des spéculateurs de changer leurs comportements et d'avaler les pilules que voudraient leur prescrire plusieurs gouvernements. On pense confier ce dossier à l'Organisation mondiale de la santé, qui a su faire preuve de la plus grande énergie face à la grippe N1H1, sans céder ni à la panique, ni à la corruption. Réf : Blog Mythanalyse 22/04/2011 L’économie numérique L'économie numérique s'est crue en apesanteur financière et sociale. Elle a largué les amarres qui la retenaient au réel et développé ses propres logiques ludiques. Les bourses internationales sont devenus de grands casinos où les spéculateurs jouent avec des jetons, des consoles et des robots calculateurs en temps accéléré. Nous avons connu depuis une dizaine d'années de plus en plus de cas graves de propagation du virus de l'économie imaginaire à l'échelle internationale. La souche origine cette fois des États-Unis. Elle s'est rapidement développée sous l'effet combiné de l'abus de déréglementation publique, du numérique et de la concupiscence humaine, qui ont régné sans retenue dans les salles de jeu des grandes Bourses américaines. Mais les banques européennes ont manifestement adopté elles aussi des pratiques à risque, qui ont favorisé la multiplication du virus à grande échelle. Il n'existe pas encore de vaccin et la recherche pour endiguer cette épidémie mondiale se heurte au refus évident des spéculateurs de changer leurs comportements et d'avaler les pilules que voudraient leur prescrire plusieurs gouvernements. On pense confier ce dossier à l'Organisation mondiale de la santé, qui a su faire preuve de la plus grande énergie face à la grippe N1H1, sans céder ni à la panique, ni à la corruption. Réf : Blog OINM 22/04/2011 |

Référence : 211059 Titre : Relire Schopenhauer Date : 2011 Famille/Série Observations : Bibliographie Tweet philosophie. Passer du pessimisme adopté par Schopenhauer dans "Le monde comme volonté et comme représentation" au volontarisme qui exige l'optimisme. Le sens du monde ne se lit nulle part. Il n'est inscrit nulle part. Il n'est ni dans un préprogramme, ni dans une fatalité, ni dans une logique du progrès, ni dans la tragédie d'une catastrophe annoncée. Le sens est une volonté. Il est celui que nous déciderons ou non de donner à notre aventure humaine collective. Réf : Blog Tweetart 25/04/2011 |

Référence : 211059 Titre : Vive les beaux-arts numériques Date : 2011 Famille/Série Observations : Bibliographie En finir avec la pensée binaire, souvent agressive, d'une rupture finale entre les beaux arts et les arts numériques. Econumérique pour écologie et pour économie. Réf : Blog Tweetart 2011 |

Référence : 211061 Titre : Les beaux-arts à l'âge du numérique Date : 2011 Famille/Série Icône/Série Observations : Bibliographie L'importance relative des arts numériques Les arts numériques, qui ont prétendu s'imposer en renvoyant les beaux-arts à Mathusalem (la personne la plus âgée mentionnée dans la Bible) et prendre toute la place des arts dans la culture, sont souvent d'un grand intérêt. Mais le temps passant - leur naissance date des années 1980 - on prend mieux la mesure aujourd'hui de l'importance qu'il faut leur reconnaître: une place comparable à l'art vidéo dans les année 1970. En admettant une différence importante: l'art vidéo a perdu de son importance, du fait qu'il a été absorbé dans les arts numériques multimédia. Les arts numériques ne remettent aucunement en jeu l'importance et l'actualité possible des beaux-arts, qui eux-mêmes se sont décrispés et actualisés, jusque dans ce que j'appelle les beaux-arts numériques. Car le monde est devenu de plus en plus numérique et les beaux-arts actuels ne peuvent manquer d'en explorer la sensibilité, la cosmogonie, les structures et les icônes. Réf : Blog Avenir de l’Art 10/05/2014 URL |

Référence : 211062 Titre : e-MacLuhan Date : 2011 Famille/Série Icône/Série Observations : Bibliographie McLuhan, dernier grand philosophe de l'âge du feu a mis la table pour comprendre l'âge du numérique. On ne saurait lui reprocher d'avoir amalgamé énergie et information, qui sont cependant deux paradigmes radicalement différents. Le feu et l'électricité sont des énergies qui dévorent et transforment la matière. Le numérique est un code binaire qui informe et restructure la connaissance. Réf : Blog OINM 26/04/2011 |

Référence : 211063 Titre : La galaxie numérique Date : 2011 Famille/Série Icône/Série Observations : Bibliographie Le triomphe de la Galaxie Gutenberg Contrairement à la thèse fameuse de McLuhan nous annonçant la fin de ce qu'il a appelé "la Galaxie Gutenberg", nous sommes demeurés dans cette même zone lettrée de l'univers. Galaxie pour galaxie, disons que la Galaxie numérique a vu le remplacement des casiers à caractères de plomb mobiles par le clavier d'ordinateur, qui en fait la manipulation rapide et automatique, sans se salir les doigts. La souris électronique n'est pas plus agile que la main, par la force des choses. La page du livre a adopté une tendance forte au rectangle horizontal, mais pas toujours. Le code à vingt-six lettres a été réduit à deux, mais il en obtient une nouvelle puissance d'écriture, de finesse et de diffusion, élargie au visuel, au mouvement et au sonore. C'est le triomphe de la Galaxie Gutenberg. Et les vertus que McLuhan lui a attribuées demeurent, voire sont amplifiées, notamment en ce qui concerne la démocratie. Réf : Blog OINM 27/04/2011 |

Référence : 211064 Titre : Héros des univers virtuels Date : 2011 Famille/Série Icône/Série Observations : Bibliographie Le 2D n'est plus suffisant pour exprimer leur puissance magique. Le 3D en augmente les pouvoirs, au point où ils sortent de l'écran; ils se libèrent comme de malins génies de la boîte où nous les avions enfermés. Il suffit d'un clic! Et les voilà en pleine liberté parmi nous, parfois armés jusqu'aux dents. Vont-ils même nous sortir de la tête ? Réf : Blog Tweetart 27/04/2011 |

Référence : 211065 Titre : La divergence Date : 2011 Famille/Série Icône/Série Observations : Bibliographie Pourquoi ce besoin fondamental d'échapper à la permanence, à la stabilité, à la sécurité physique et mentale, et d'opter pour la divergence, son incertitude, ses risques physiques et mentaux. Qu'en espère-t-on de plus? Faut-il que nous ayons une si forte frustration au coeur même de notre condition humaine? C'est ce que j'ai tenté de démontrer dans CyberProméthée et dans La société sur le divan, éléments de mythanalyse. La divergence est emblématique de notre instinct de puissance sur le monde. Présente au sein même des mécanismes d'évolution de la nature, elle est devenue le moteur, le symbole de notre évolution humaine, qui repose beaucoup plus sur la divergence que sur la simple adaptation. C'est la divergence qui creuse l'écart entre l'animal humain et les autres espèces vivantes, beaucoup plus inertes et lentes que nous dans leur évolution. L'homme diverge parce qu'il n'est jamais satisfait. Il veut du nouveau, plus de puissance. Tel est le troisième instinct. Freud à l'époque où il a vécu, n'aurait pas dû se limiter à Éros et Thanatos. Prométhée compte autant qu'Éros et plus que Thanatos. Réf : Blog Mythanalyse 27/04/2011 URL La loi de la divergence: définition La loi de la divergence s'oppose à la loi darwinienne de l'adaptation et de la sélection naturelle, qui a eu en son temps le mérite de nous libérer du créationnisme, mais qui est très insuffisante pour expliquer l'évolution. La divergence est ce qui survient et qu'on ne pouvait pas prévoir; si ce n'est a posteriori. La divergence échappe à la pensée linéaire inductive ou déductive et même à la dialectique hégélienne. Elle relève de la pensée en arabesque. La divergence est le contraire de la répétition: elle est la création. Dans l'histoire humaine, elle a souvent tenu à des génies individuels rebelles aux idées de la majorité. Ils ont été le plus souvent marginalisés voire suppliciés avant d'être célébrés a posteriori. La loi darwinienne de l'adaptation ne peut expliquer l'évolution de l'espèce humaine, dont les étapes marquantes ont été des ruptures, des sauts, des mutations, des projets qui l'ont projetée chaque fois dans des directions nouvelles, que personne n'avait prévues. Cela est évident dans l'histoire de l'art, des idées, de la science. Mais la nature elle-même évolue aussi par sauts tous azimuts, ruptures, création de configurations génétiques nouvelles et inattendues. Elle essaie tous les scénarios biologiques. La nature est créatrice et aventureuse. La loi darwinienne n'explique que l'anecdotique, des détails. Elle demeurait trop linéaire et mécanicienne pour embrasser le principal : la nature elle-même évolue par mutations et divergences. La divergence fait son chemin vers l'inédit, l'inconnu et implique toujours une prise de risque, éventuellement fatale, qui se situe à l'opposé de l'adaptation. L'éthique, par exemple, est une invention de l'espèce humaine, c'est la protection du plus faible; elle se situe à l'opposé de la loi darwinienne de la jungle et ne se trouve aucunement dans l'état de nature. Elle contredit en tout la loi de la compétition et de l'adaptation. Avec l'émergence de l'âge du numérique nous avons le privilège de faire l'expérience en temps réel d'une formidable divergence dans notre évolution humaine. Réf : Blog OINM 14/03/2014 |

Référence : 211067 Titre : L'économie imaginaire Date : 2011 Famille/Série Icône/Série Observations : Bibliographie L'économie imaginaire On a un peu oublié que la crise de 1929 ne fut pas d'abord économique, mais boursière. On était dans les années folles, jouissant dans l'inconscience du succès technologique et commercial. L'air du temps était à l'euphorie. À l'époque, comme de nos jours, les spéculateurs les plus cupides, cyniques et corrompus ont bâti des fortunes rapides en manipulant frauduleusement le cours des actions et en attirant des acheteurs néophytes, dont ils ont vidé les poches. Ils se sont enrichis monstrueusement, au point de déclencher l'effondrement de la bulle spéculative et d'entraîner du coup la planète entière dans une crise économique catastrophique. Ils y ont eux-mêmes le plus souvent perdu leur propre fortune. Il fallut réglementer quelque peu ce qui ne l'était aucunement, pour encadrer les concupiscences et préserver un minimum d'attractivité pour les petits investisseurs - la chair à canon dont avaient besoin les grands spéculateurs. C'est donc le même scénario qui s'est répété en 2008, mais cette fois avec la puissance des ordinateurs et des logiciels robots calculateurs en temps réel des opportunités. Entre temps, il est vrai, le gouvernement américain avait recommencé à déréglementer les activités spéculatives pour encourager le boum économique. De fait, l'économie a fait boum! Le pétard n'était pas mouillé. Et il est encore loin d'être désamorcé. Dès que l'économie se libère de ses attaches réelles et devient un jeu électronique, elle crée de l'argent fictif. C'est très amusant, très excitant sans aucun doute pour les joueurs, qui empruntent pour spéculer, comme au Monopoly et agitent leurs consoles de jeu avec dextérité. Mais quand l'économie imaginaire fait boum, ça fait mal! Lorsqu'on retombe du virtuel dans le réel sans parachute, on se casse le dos et les jambes. Et on casse aussi son jeu. Et l'économie, celle des autres, dont on se fichait quand on jouait. Réf : Blog OINM 28/04/2011 Economie volatile Parce qu'elle a été asservie aux jeux quotidiens de la spéculation financière, l'économie réelle est menacée de déroute. Pourtant, elle ne se porterait pas plus mal qu'avant, si l'économie imaginaire chaotique, hypernerveuse et spéculative était jugulée par un encadrement régulatif et des sanctions dissuasives. Malheureusement, cela prend un consensus international des États qui s'annonce inaccessible. Le mal dominant vient de là. Réf : Blog Art et économie 25/06/2012 |

Référence : 211073 Titre : Economie verte Date : 2011 Famille/Série Icône/Série Observations : Bibliographie L’économie verte existe-t-elle ? Oui, sous le signe de l'économie durable, une expression qui semble encore contradictoire, au point où elle demeure terriblement marginale face aux prédateurs de l'économie néo-libérale à court terme. Un jour pourrons-nous inscrire ces mots sur la même ligne, au lieu de les barrer en forme de négation? Réf : Blog Art et économie 24/03/2015 |

Référence : 211001 Titre : Je tweete, donc j'existe Date : 2011 Famille/Série Icône/Série Observations : Bibliographie Les oiseaux numériques se comprennent-ils? Tweet! Tuit! Tweet! Tuit! Faut-il traduire? Twitter – en français : gazouiller - a été créé à New York par Noah Glass et Evan Williams, de la startup Odeo.Inc. Il s’agit d’un miniblog, au format d’un SMS, d’un maximum de 140 signes, soit une ou deux phrases, qui fonctionne en réseau social. Le 21 mars 2006, Jack Dorsey publiait son premier tweet . Voilà donc cinq ans. Un anniversaire à célébrer. En en quelques années, ce nouveau média, auquel bien peu croyaient à l’origine, est devenu un succès incroyable. Il vaut la peine de donner ici quelques chiffres, publiés par la compagnie en 2011 : En trois ans, ce site a atteint le milliard de Tweets. Maintenant, on en compte un milliard par semaine ! En 2010, ça gazouillait déjà au rythme de 50 millions par jour. Le 11 mars 2011, on a recensé 177 millions de tweets. Le jour de la mort de Michael Jackson, on en a compté une moyenne de 456 à la seconde. On atteint maintenant 7000 tweets à la seconde. Et le marché ne semble pas encore saturé : en mars 2011, on comptait quelques 600 000 nouveaux comptes par jour. Il faut dire que le téléphone mobile, dont le nombre atteint les 4 milliards sur la planète, a créé un effet d’accélération qui ne semble pas prêt de s’arrêter. Et tout ce gazouillis planétaire n’est géré que par quelque 400 employés aujourd’hui. C’est beaucoup moins que les 20.000 employés de Google. Alors quoi ? Les gens ont-ils tellement de choses à se dire ? Ces informations sont-elles si importantes ? Il faut plutôt dire que l’expression anglaise de gazouillis choisie par les fondateurs était visionnaire. Comme les oiseaux dans le nid, sur les branches, les humains aiment gazouiller, sans nécessairement avoir grand-chose à se dire. Gazouillis euphoriques, sur la pluie et le beau temps, joie énergique de vivre, de dire qu’on existe ? Voilà un phénomène étrangement anthropologique. Et ça fonctionne hiver comme été, pendant les quatre saisons ; pas seulement au moment des amours. Et comme les oiseaux, les humains en usent aussi, sur un ton plus dramatique, pour donner les alarmes, annoncer les grandes nouvelles le plus vite possible : la mort d’un bel oiseau, d’un serpent ; l’apparition dans le voisinage d’un prédateur ; l’état des lieux : batailles, nourriture, curiosité, les grandes et les petites nouvelles des environs, bonnes ou mauvaises. Voilà le plus démocratique des médias de masse. Et pour ceux que le silence angoisse : du bruit qui apaise. J’existe, tu existe. Je suis ici. Tu es là. Où es-tu ? As-tu entendu ? Attention, il arrive. Le café tweet. Le zinc tweet. Le tweet arabe fonctionne intensément, dans la mesure où les gens ont le bec branché et où le gouvernement ne le leur coupe pas. On vient de le voir en Tunisie, en Égypte. Le tweet se répand comme l’eau, partout. Il s’évapore comme l’eau dans l’air, au soleil, dans la terre, dans le sable. Je tweete, donc j’existe, se dit l’humain. Il fallait y penser. Une belle compensation pour l'anonymat généralisé des masses. Et il devient bien difficile pour nos gouvernants de se cacher lorsqu'ils dérapent et voudraient cultiver le secret.Comme une volée de moineaux, qui part à droite, vire à gauche, revient et repart, le gazouillis tourbillonne au-dessus de leurs têtes. Ce sont peut-être les oiseaux, désormais, qui garantiront le si lent progrès vers la démocratie que l'espèce humaine prétend imposer à ses vieux singes rusés et cyniques. Réf : Blog OINM 16/03/2011 |

Référence : 211002 Titre : GOOGLE ART Date : 2011 Famille/Série Icône/Série Observations : Bibliographie Google est plus rapide et extensif que la poste de l'art postal, que les graffitis et les signaux imaginaires de la rue et des murs. Voilà donc le Google art et le Tweet art, qui permettent de diffuser les interrogations de l'art sociologique, sociocritique, philosophique dans les réseaux sociaux presque aussi vite que la lumière, plus vite que le son des questions. Réf : Blog OINM 17/03/2011 |

Référence : 211074 Titre : L'autodestruction du capitalisme Date : 2011 Famille/Série Texte Observations : Bibliographie La logique extrémiste du capitalisme déraisonne et aboutit à son autodestruction. Les excès de la spéculation à la marge et du jeu pathologique qui règne à Wall Street - et dans toutes les autres places financières - mettent en péril notre planète. Les intégristes cupides de la religion néolibérale se tirent dans le pied. Et leur cynisme ludique nous menace tous. Peut-on au moins espérer que ce spectacle lamentable conduira nos démocraties à une reprise en mains politique, exigeant de réencadrer et réglementer le capitalisme dans l'intérêt de tous? Il n'y a pas à l'horizon visible d'autre solution. Bien sûr, le socialisme s'est exclu par la démonstration tragique de ses propres effets pervers, mais la solution à cette crise financière qui brise l'économie capitaliste ne peut être que politique. Réf : Blog Art et économie 12/10/2011 |

Référence : 211075 Titre : A sweet tweet Date : 2011 Famille/Série Icone Observations : Bibliographie Nous sommes le 1er mai. Le muguet est une tradition française pour la Fête du travail. Chacun est autorisé à en vendre dans les rues, sans avoir de permis de commerce. Une exception. Un seul jour par an! Voilà un symbole convivial et joyeux. Mais cela suffirait-il à combler nos vies? Même en changeant la couleur du muguet ou en variant les brins de fleurs ? Nous nous lasserions vite et du rite et de la banalité du propos. S'il est vrai que nous sommes tous affairés à courir après le temps, nous n'y prêterions bientôt plus aucune attention. N'est-ce pas ce qui va arriver avec Twitter ? Réf : Blog OINM 01/05/2011 |

Référence : 211076 Titre : L'affectivité des médias sociaux Date : 2011 Famille/Série Icone Observations : Bibliographie Nous reproduisons dans les médias sociaux les mêmes comportements émotifs et utilitaires générés par le carré parental: affectivité, émotion, sentiments, mais aussi demande nourricière, frustration, exigence, hostilité, espoir et déception, libido, érotisme, haine, et pulsion de pouvoir. Voilà la face obscure du rideau sur le devant duquel est brodée, en lettres lumineuses, la bannière : Nous avons beaucoup d'amis! Réf : Blog Mythanalyse 14/05/2011 URL |

Référence : 211077 Titre : Inflation de la communication Date : 2011 Famille/Série Observations : Bibliographie En cas d'inflation, la monnaie perd progressivement sa valeur. De même, à force de célébrer la communication pour elle-même, sans prendre en compte sa vacuité de plus en plus générale, nous tendons inévitablement à lui faire perdre une partie de sa valeur. La courbe inflationniste de la communication est inversement proportionnelle à la banalité de ses contenus. Une monnaie ne peut soutenir son cours si elle n'est pas soutenue par une création de richesse. Cette règle économique triviale vaut aussi pour la communication sociale. Nous observons cette chute de valeur aussi bien dans les clavardages les textos, les communications par cellulaire et les médias sociaux. L'un des cas les plus évidents est celui de Twitter, qui accumule les brèves (140 caractères) les plus futiles. Dans cette inflation de tweets et d'abonnés, on renonce vite à suivre quotidiennement le détail de cette masse de messages sans intérêt. Comment pourrait-il en être autrement? Et il semble que personne n'ait envie de l'admettre ni d'en débattre. Ce n'est plus un secret et pourtant il est bien gardé! On est en droit de se demander s'il vaut la peine de mettre en oeuvre des technologies de communication numériques si sophistiquées pour dire si peu à si peu de gens! Heureusement que les messages sont brefs et leur durée de vie tout autant! J'essaye moi-même d'en prendre le contre-pied avec le tweet art et la tweet philosophie, mais j'ai le sentiment de jeter des bouteilles à la mer. Réf : Blog OINM 02/05/2011 Vibration numérique en temps réel Plus de 5000 tweets par seconde lors de la capture de Bin Laden, plus de 12000 t/s lors du Super Bowl. Pour dire quoi d'intéressant? D'original? Ce ne sont que des frémissements numériques à la surface de la Terre, des e-vibrations du corps social planétaire qui a la chair de poule ou une petite excitation. Les twitteurs aiment se brancher sur le flux planétaire et se sentir portés par la vague. Un petit coup de talon sur la planche à surfer. L’instantanéité du clic et l’ubiquité numérique sont au diapason de nos nerfs et de nos anxiétés. Il est très significatif que nous tendions de plus en plus à vouloir interagir sur le web en temps réel. Des enquêtes montrent que l’usage des courriels serait en recul. Les nouvelles générations s’en détourneraient à cause du temps différé des échanges de courriel. Elles veulent l’immédiateté de réaction du cybercorps numérique dans lequel elles fusionnent et qui est l’interlocuteur direct que l’internaute veut rejoindre plus encore que le destinataire nominal. Comme si le cyberespace devait avoir une conscience immédiate de lui-même, de ses pulsions et vibrations, de ses membres, de ses pensées, et de ses gestes et que nous sétion s une parcelle de cette conscience. Possédés par cette sensation, aspirant à en être partie prenante, nous cherchons même quoi dire qui pourrait permettre de cliquer. Le contenu du message demeure secondaire, une sorte de prétexte, mais qui doit nous donner bonne figure. Et c’est précisément cette immédiateté qu’offre Facebook. Tous y clavardent en temps quasi vertical avec leurs amis, de façon spontanée, sans avoir même à suivre la procédure d’envoi d’un courriel, sans avoir à se languir pour attendre la réponse qui confirmera notre existence. Ce temps réel, c’est celui de la vie, celui d’un corps vivant, qui ne saurait être fragmenté, dispersé, éclaté, distendu dans l’espace et le temps. Par l’instantanéité il annule les distances qui séparent ses membres, il les agglutine en corps serré, dense. Il est un, hyperactif, entièrement et immédiatement transducteur de tous les signaux vitaux qu’il échange simultanément à tout instant avec toutes ses cellules. Réf : Blog OINM 10/08/2012 |

Référence : 211078 Titre : Tweet mitrailleuse Date : 2011 Famille/Série Esquisse Observations : Bibliographie 5000 tweets à la seconde sur Osama Bin Laden: un record Twitter? Pour dire quoi d'inédit, une fois la première annonce faite? Quelques détails supplémentaires repris de la télévision et déjà vus par des millions de téléspectateurs? Ce n'est pas la CIA qui a twitté! Quelle frénésie! Quel besoin urgent de se sentir partie du flux numérique! Un bel objet d'étude pour la psychologie des foules et la mythanalyse. L'urgence grégaire. Un sentiment d'appartenance, qui calme, qui fait du bien, qui confirme la réalité de ce qui ressemblait à une fiction? Pour l'effondrement des Tours du 11 septembre, ces rafales de tweets ont sans doute manqué. Mais quel étonnement surtout, de voir à la télévision les leaders américains réunis dans un petit salon, regarder de Washington le déroulement de l'opération en temps réel au Pakistan! Verrons-nous un jour sur Youtube ce vidéo ? Réf : Blog OINM 03/05/2011 |

Référence : 211079 Titre : Twitteuses automatiques - Automatic Firetwitters - Ametweetadoras automaticas Date : 2011 Famille/Série Esquisse Observations : Bibliographie En vente par lots de 140, livraison immédiate. Réf : Blog Twitter 23/05/2011 Les sociétés écraniques (5) - Instrumentation. Il faut dire que l’écran est devenu aussi un instrument, un dispositif d’interaction, une interface opérationnelle entre la nature et nous. C’est sur nos écrans de laboratoires scientifiques que nous modélisons de plus en plus la nature en fichiers numériques. C’est aussi sur les écrans que nous agissons, changeant ici un chiffre – par exemple le taux de base de la Banque centrale, le niveau de pression que nous insufflons dans une enceinte, la trajectoire d’un missile, la molécule ou le gène que nous ajoutons dans une expérience, etc. L’écran constitue alors un tableau de bord. Il est quadrillé. On y agit à distance pour mener une opération chirurgicale robotisée. L’écran est dynamique, on y déplace des objets virtuels ou supposés réels, on y change des paramètres, on y traduit un phénomène en fausses couleurs pour le lire sous divers angles. Il devient un lieu d’expérience, de manipulation virtuelle et de gestion, incluant de plus en plus de dimensions : l’espace, le temps, le mouvement, la mémoire, la narration, et des instruments de contrôle cybernétique. Réf : Blog OINM 31/01/2014 |

Référence : 211080 Titre : Spiritualité technologique Date : 2011 Famille/Série Observations : Bibliographie Religions du virtuel Le virtuel relance le spirituel et suscite parfois un prosélytisme quasi religieux. Curieux paradoxe pour une technologie électronique et un code binaire. Réf : Blog OINM 08/05/2011 |

Référence : 211081 Titre : Le soleil numérique Date : 2011 Famille/Série Icone Observations : Bibliographie Au-delà du regard, en dehors des interprétations religieuses et symboliques, une connaissance scientifique entièrement et exclusivement constituée de fichiers numériques. Réf : Blog Nouveau Naturalisme 08/05/2011 |

Référence : 211086 Titre : Tour de Babel numérique, planète hyper Date : 2011 Famille/Série Observations : Bibliographie Terre de Babel numérique Terre et Tour de Babel, au-delà de la parenté sonore, évoquent le mythe biblique, qu'il faut aujourd'hui réinterpréter positivement. Ne pas y voir un échec et une punition divine contre l'arrogance humaine, mais, au contraire, le mythe fondateur de la société de l'information et de la diversité culturelle que nous célébrons aujourd'hui. Le numérique crée des réseaux de liens qui nous réunissent, qui favorisent un dialogue interculturel et nous donnent conscience de la nécessité autant que de la possibilité de promouvoir une éthique planétaire. Nous instaurons la "planète hyper" que j'évoquais dans mon livre du même nom. Réf : Blog OINM 09/05/2011 La nouvelle Cyber Nous embarquons tous pour cette nouvelle Cyber mythique. Autochtones et immigrants y cohabitent sereinement, mais sans s’y croiser. Les immigrants envoient encore des courriels traditionnels à leurs familles. Les jeunes surfent fébrilement sur les plateformes des médias sociaux et chattent sur leurs écrans de cellulaires; ils s’agitent sur Twitter, Youtube, Facebook, Google + et autres. Ils téléchargent de la musique et des films et suivent les nouvelles de leurs tribus. Ils remuent frénétiquement les consoles des jeux. Ils font des photos et des vidéos avec leurs portables et les envoient tous azimuts. L’ancienne génération navigue sur Google plus calmement; elle y cherche ses destinations de vacances et réserve des gites chez l’habitant. Elle y consulte la météo, les infos médicales, les soins pour les chats et les chiens. Elle y gère ses comptes de banques et autres utilités qui demandent de l’attention. Elle magazine dans les boutiques virtuelles et hésite entre une liseuse et une tablette électroniques. Progressivement, les diverses générations d’internautes établissent leurs quartiers respectifs, dans la fébrilité du centre ville, dans les agglomérations de banlieue, ou au contact de la nature en campagne, avec une totale insouciance de la rapidité du temps numérique qui les illumine et les efface sur les écrans à un rythme impitoyable, comme les lucioles sur une lampe. On voit passer dans le ciel étoilé des multitudes d’oiseaux bleus, puis les lumières de Tokyo-Ginza. Il y a déjà plusieurs planètes dans le cybermonde, les plus anciennes et les cyberpunks. Sur Ginza, la différence s'estompe entre le réel et le virtuel. Le numérique s'impose à nos sens, et ce sont les parcs et les temples qui semblent devenir irréels. Réf : Blog OINM 17/07/2012 |

Référence : 211087 Titre : Les mythes que l'on choisit Date : 2011 Famille/Série Observations : Bibliographie La vie a le sens qu'on lui donne. Il faut donc choisir les mythes porteurs de sens. Le pessimisme implique la résignation, un sentiment d'impuissance, qui conduit au cynisme, au défaitisme ou à la jouissance immédiate. Choisir un mythe porteur de futur et d'accomplissement, un mythe qui inspire une croyance optimiste dans notre capacité de changer le monde, c'est choisir le sens que l'on décide de donner à la vie et à l'univers. Il faut choisir ses mythes, sans fatalisme. Il y a de bons et de mauvais mythes. Réf : Blog Mythanalyse 13/05/2011 URL |

Référence : 211088 Titre : Tweet baiser Date : 2011 Famille/Série Esquisse Observations : Bibliographie Affectivité du numérique On parle sans cesse de numérique comme d'un monde intelligent. A Smart World. C'est oublier qu'il développe aussi une sentimentalité, une émotivité que renforce la dérive de l'imaginaire et l'effet psychotrope de la technologie. Comme dans la vraie vie, en plus intense souvent! On connecte ses neurones intelligents, sans doute, mais ceux des sentiments aussi. On veut avoir beaucoup d'amis dans les médias sociaux. On y est en compétition d'amitiés déclarées. On s'embrasse beaucoup dans le numérique ! Un tweet est un baiser. Réf : Blog OINM 14/05/2011 |

Référence : 211089 Titre : Tweet Schtroumpfs Date : 2011 Famille/Série Observations : Bibliographie Les Schtroumpfs tweetent avec délice. Ils sont désormais connectés sur les médias sociaux et ont créé leur communauté virtuelle. Ils se font des amis. Ils ont trouvé un monde et un langage à leur échelle. Bien de notre temps. Réf : Blog Tweetart 14/05/2011 |

Référence : 211091 Titre : Le numérique est comme l'eau Date : 2011 Famille/Série Observations : Bibliographie Nous sommes dans le numérique comme des poissons dans l'eau, tantôt chaude, tantôt froide, tantôt polluée, tantôt cristalline, tantôt poisseuse, tantôt nourricière, tantôt agitée, tantôt sereine, qui peut geler ou s'évaporer. Et nous-mêmes, les poissons, nous y sommes nombreux et divers, gros et petits, solitaires ou grégaires, prédateurs ou victimes, bigarrés ou invisibles, beaux et laids, rapides ou lents, ludiques ou immobiles, lubriques ou apathiques, lisses ou hérissés, intelligents ou stupides, vieux sages ou ingénu fretin. Et nous nous côtoyons sans toujours respecter les bonnes moeurs, compétitifs, agressifs, ambitieux, vaniteux ou distants. Mais tous, nous tentons d'y survivre et d'y trouver notre pitance, ou nous rêvons d'eau paradisiaque, équitable, utopique, frôlant l'eau sans cesse sans pouvoir l’attraper. L'eau numérique n'est pas de l'eau bénite. Elle est vite obscure en profondeur. Réf : Blog OINM 15/05/2011 Le cinquième élément premier: le numérique On a beaucoup écrit et interprété à propos des quatre éléments: l'eau, l'air, la terre, le feu. On les appelle "premiers", car ils semblent irréductibles les uns aux autres et composer tout ce qui existe. Les mythologies abondent en récits sur ces thèmes. Bachelard en a évoqué la poétique, les imaginaires, les relations. Il est temps de porter aussi notre attention sur un cinquième et nouvel élément de notre cosmogonie. Le numérique n'est pas un qualitatif qui s'ajoute et se combine avec les quatre éléments premiers. On peut certes parler de l'eau numérique , voire de l'air numérique. Mais évidemment pas du feu numérique, ni de la terre numérique. Les métaphores aquatiques du numérique sont fréquentes. L'imaginaire de l'élévation, de l'esprit, de la noosphère, la religiosité rapprochent le numérique de l'air et inspire aussi des métaphores et des interprétations. Mais pas le feu, qui est emblématique d'un âge précédent de l'humanité, comme le numérique l'est devenu de l'âge qui émerge aujourd'hui. Quant à la terre, elle est manifestement son opposé dans notre imaginaire. Je propose donc de considérer le numérique comme un cinquième élément premier, nouveau et transformateur de notre alchimie humaine. Comme les précédents, il appelle l'attention de la mythanalyse. Nous voyons bien qu'il est déjà mythifié. Réf : Blog Mythanalyse 29/05/2011 URL poésie numérique de la nature Le numérique sauvage qui remontait des profondeurs du web n'est plus ce soir à marée descendante qu'un léger clapotis Réf : Blog Nouveau naturalisme 10/05/2013 |

Référence : 211095 Titre : Le numérique est un psychotrope Date : 2011 Famille/Série Pilule Observations : Bibliographie Reprenant un dispositif de performance de 1974, la "Pharmacie Fischer", qui prescrivait après entretiens publics des pilules pour tous les maux de la société et pour tous les rêves aussi, j'ai décidé de mettre en ligne cette Pharmacie, selon une pratique désormais bien établie, pour pouvoir prescrire les pilules d'aujourd'hui. La liste des prescriptions disponibles est sans limites. Réf : Blog OINM 16/05/2011 |

Référence : 211097 Titre : Avez-vous quelque chose à dire? Le degré zéro de la communication Date : 2011 Famille/Série Pilule Observations : Bibliographie Peut-on mettre du contenu dans les messages de Twitter ? La communication pour la communication, ce symptôme de solitude caractéristique de nos sociétés de masse, c'est le degré zéro de la communication. Une thérapie placebo. Réf : Blog Tweeter 18/05/2011 |

Référence : 211100 Titre : Une prescription urgente ! Date : 2011 Famille/Série Pilule Observations : Bibliographie Réf : Blog Avenir de l’Art 18/05/2011 URL |

Référence : 211101 Titre : Mythanalyse du progrès Date : 2011 Famille/Série Pilule Observations : Bibliographie Lors de la Révolution française et de la déchristianisation qui s'en suivit, le Progrès s'est constitué comme un mythe du Bien construit par les hommes et remplaçant le Bien relevant de Dieu. Les récits biographiques et les chronologies ont alors été remplacés par le mythe de l'Histoire, c'est-à-dire de la réalisation du Progrès par l'Homme et non plus par Dieu. Ce sont évidemment les mythes prométhéens de l'Homme créateur qui ont remplacé les mythes bibliques de l'homme soumis à Dieu. On est quasiment étonné que cette métamorphose mythique ait pu être si rapide et symétrique. En fait, les mythes prométhéens étaient antérieurs dans l'histoire de l'Occident aux mythes bibliques et ils ont perduré, voire cohabité avec les mythes bibliques, tantôt s'y opposant, tantôt s'y hybridant. J'ai analysé en détail cette question dans "L'Histoire de l'art est terminée" (Balland, Paris, 1981), et l'ai reprise dans "Nous serons des dieux" (vlb, 2006). Le progrès, tel que nous le concevons aujourd'hui, n'est donc ni un effet de la Providence divine, ni un programme inscrit dans les lois de la nature, mais l'affirmation d'une volonté humaine - donc une croyance humaine à sa possibilité, voire à sa nécessité. C'est à nous qu'il appartient de le penser et de le construire. Voilà une vision pas mal plus intéressante! Mais il serait donc naïf de croire à son automatisme. Nous pouvons aussi régresser. Et cela s'est terriblement vu. Cela s'observe tous les jours. Nous retrouvons ici le mythe de Sisyphe, qui remet sur ses épaules chaque matin la lourde tâche du Progrès et recommence à escalader la montagne. Nous voulons croire que le rocher ne retombe pas toujours aussi bas que la veille. Le progrès est un effort individuel et collectif de tous les instants, qui exige persévérance et optimisme. Les pilules pour le progrès, ce sont, selon les jours, celles qui sont amères et qu'il nous faut bien avaler malgré nous; ou les vitamines du progrès, un placebo dont nous avons bien besoin pour persévérer! Il faut y croire pour qu'il arrive. Réf : Blog Mythanalyse 19/05/2011 URL |

Référence : 211102 Titre : Pilules écologiques Date : 2011 Famille/Série Pilule Observations : Bibliographie Une pharmacopée à développer ! Il nous en faudra plus d'une boîte pour prévenir toutes les maladies causées par la toxicité environnementale que nous subissons aujourd'hui. Réf : Blog Nouveau Naturalisme 19/05/2011 |

Référence : 211103 Titre : Mythanalyse de l'absolu Date : 2011 Famille/Série Pilule Observations : Bibliographie Le rêve de l'absolu n'est ni visualisable, ni conceptualisable, ni même imaginable. Il est évidemment compensatoire du relativisme dans lequel nous avons conscience de vivre. L'absolu en métaphysique ou en théologie fait partie de cette constellation qui compte aussi le néant et l'infini, et qui semble, comme la "matière noire" en astrophysique, être nécessaire à l'équilibre de notre rapport à l'univers. Nous avons déjà traité de la mythanalyse des limites et aussi de celle des liens, dont l'absolu serait le symétrique ou le contraire. Les humains ont donné le nom de Dieu à cet absolu. De la mythanalyse de Dieu, nous avons aussi déjà traité (dans l'ouvrage collectif "Heureux sans dieu", édition vlb, 2010). Cette famille de concepts n'est pas si large qu'on le pense communément. Il y a le rapport du nouveau-né à la mère et au père dans cette évocation d'un absolu. Les images de la mère et du père étaient du moins identifiées à un pouvoir absolu de vie et de mort dans la conscience de l'enfant. Le roi Soleil prétendait incarner ce pouvoir absolu sur ses sujets légitimement. Les dictateurs en usent de même, en recourant plutôt à la force qu'au droit divin des rois. Souhaitons donc que cette idée d'absolu demeure théorique. Et qu'on garde le droit d'en rire ! Réf : Blog Mythanalyse 22/05/2011 URL |

Référence : 211104 Titre : Pilules magiques... Date : 2011 Famille/Série Pilule Observations : Bibliographie Magie du XXIe siècle Religions, mythes, magie, sorcellerie, superstition: voilà la part faible et manifestement inévitable de l'esprit humain. Elle a des effets pervers parfois épouvantables. Bien sûr, elle tire sa force de nos peurs et de nos désirs. On a démontré plus d'une fois que le placebo peut guérir aussi, à l'égal des molécules chimiques dont use la pharmacopée. C'est la foi qui sauve, dit-on. Et bien des maux, comme des remèdes, sont psychosomatiques. Le numérique est un psychotrope. je le dis souvent. Et cette vertu - ou cette drogue - ne viennent pas du code binaire, ni des gadgets électroniques, mais de la psyché humaine, de nos inconscientes machines à désirer. Le numérique, du fait de sa puissance instrumentale, est devenu la magie et la sorcellerie du XXIe siècle, habitée des mêmes désirs et peurs archaïques qui nous gouvernent depuis toujours. Le numérique secrète une émotivité, une technosentimentalité qui ne cessent de nous surprendre et de nous manipuler. Le médecin est encore pour nous souvent un sorcier, ses médicaments de la magie. Quel ne sera pas le pouvoir du médecin numérique, ou de l'ordinateur médecin ! Le mythe du pouvoir surnaturel s'incarnera au complet. Nous projetons dans nos inventions les pouvoirs dont nous rêvons et les peurs qui nous font cauchemarder. Et nous en usons en conséquence. C'est CyberProméthée, notre instinct de puissance, qui nous gouverne et pour lequel nous fabriquons tous ces instruments de soumission et de pouvoir. Réf : Blog Mythanalyse 23/05/2011 URL |

Référence : 211108 Titre : Le mal d'apesanteur dans le cyberespace Date : 2011 Famille/Série Pilule Observations : Bibliographie L'altitude dans le cyberespace peut donner des maux de tête et de coeur. L'illusion d'apesanteur sociologique entraîne souvent des vertiges, des tendances délirantes et favorise la schizophrénie. Le retour sur terre sera d'autant plus douloureux, comme après les autres usages de drogues fortes. Réf : Blog OINM 25/05/2011 |

Référence : 211109 Titre : Le mythe de la mort Date : 2011 Famille/Série Pilule Observations : Bibliographie L'évolution de la nature se fonde sur des cycles où la mort n'est qu'une anecdote locale. C'est ce que nous enseigne l'observation de la végétation et des autres espèces vivantes. La mort recycle et la vie poursuit son foisonnement créatif. Il saute aux yeux que la nature est création et célébration omniprésente de la vie; nous ne devrions donc pas lui reprocher la mort, ni celle des feuilles mortes, ni la nôtre, si elle survient avec le grand âge. Je ne parle évidemment pas ici du drame des accidents mortels qui interrompent la saison normale d'une vie entière. Les êtres humains divergent sur ce point de la nature à laquelle ils appartiennent pourtant corps et âme. Nous prétendons ne pas être heureux, nous nous déclarons pessimistes, nous nous plaignons de cette "vallée de misère", mais peu nombreux sont ceux qui se suicident. Nous avons terriblement peur de la mort, soit parce qu'elle nous prive de notre bien le plus précieux - la vie -, soit parce que nous avons peur de souffrir avant, pendant et après - et de faire souffrir nos proches. Et nous avons inventé toutes sortes d'histoires farfelues de survie des esprits après la mort du corps. Nos mythologies en regorgent. Cela semblerait apaiser nos craintes personnelles et la tristesse de la séparation avec ceux de nos proches qui sont morts. Des mythologies-béquilles pour ne pas nous confronter à la réalité matérielle. Pour celui qui se veut athée, la mort est finale pour lui individuellement. Il retourne à la matière, à la poussière d'étoiles dont il est fait. S'il est un athée heureux, il souhaitera donc retarder le plus possible l'issue fatale, mais il ne doit pas redouter la mort pour lui, lorsqu'elle survient. Son retour à la terre est naturel. Il a profité d'un instant cosmique et apporté une petite contribution à l'évolution de la nature et de l'humanité qui en fait partie. Nous rêvons cependant d'éternité, cette éternité dont nous avons doté les dieux que nous avons inventés. Les mythes de la mort et de l'éternité sont frères jumeaux. Pourtant, l'éternité, qui n'a pas de fin, ne devrait pas non plus avoir de début. Si elle doit commencer pour chacun de nous avec notre mort, il faut bien que nous ayons été quelque part avant de naître. La croyance en la métempsychose est donc logique. Pour garantir l'éternité, elle nie la mort et l'interprète, de même que la naissance, comme une migration de l'âme. Et pour rester logique et introduire une récompense pour les bons, cette vision bouddhiste a donc créé une hiérarchie des corps. Un homme bon renaîtra dans un corps noble et un méchant dans celui d'un ver de terre. Les raffinements de notre pauvre logique humaine sont aussi pitoyables que la plupart de nos mythologies. Une bonne question: le progrès existe-t-il dans l'histoire de nos mythologies? Certes, le progrès lui-même est un mythe fondamental. Un bon mythe. Rideau pour aujourd'hui. Mais nous reviendrons voir la pièce demain pour mieux la déchiffrer. Réf : Blog Mythanalyse 25/05/2011 URL |

Référence : 211111 Titre : Une mythanalyse de la paix ? Date : 2011 Famille/Série Pilule Observations : Bibliographie Les mythologies anciennes débordent de récits de combats, de violence et de guerre, comme si Thanatos était un profond instinct humain ou un grand principe explicatif de nos dérapages et folies meurtrières. Au point ou il faut nécessairement opposer la violence à la violence pour y mettre fin, comme on allume un contre-feu pour limiter des incendies de forêt devenus incontrôlables. Les dieux de la guerre sont nombreux, tel Mars. Ses demi-dieux et héros sont innombrables et célèbres. Bien qu'on parle de la paix de Dieu, la paix est plutôt incarnée par des figures féminines, mais on connaît mal les déesses de la paix, Eireen chez les Grecs et Pax chez les Romains. Il existe certes une constellation forte de mythes qui asssocient l'amour, l'harmonie, le bien, le bonheur. Et la paix constitue une condition sine qua non de la réalisation des autres, mais la paix est une sorte d'état par défaut, de non-guerre, auquel nous aspirions pour la plupart comme au plus précieux des biens. La paix, il est vrai, par nature, ne donne pas lieu à de grands récits mémorables. Son image est plutôt fade. En ce sens, la paix est à peine un mythe. Une mythanalyse de la paix est certes encore à explorer, mais il est de la plus grande importance pour l'avancement de la mythanalyse de comprendre à quel point un mythe est avant tout un grand récit, plus que la figure centrale elle-même de ce récit. Il ne faut pas s'en étonner: c'est le récit qui explique l'origine ou la fin de notre monde, pas l'icône. C'est la Bible ou les récits mythologiques grecs qui nous proposent des explications, et non pas Dieu ou Zeus eux-mêmes. Beaucoup disent même que Dieu lui-même est inconnaissable. Il ne saurait donc rien expliquer. C'est la saga de ses actes qui en constitue le mythe et nous nous donne des clés explicatives. Réf : Blog Mythanalyse 26/05/2011 URL |

Référence : 211112 Titre : Bons et mauvais mythes Date : 2011 Famille/Série Pilule Observations : Bibliographie Nous avons inventé de bons et de mauvais mythes. Et les mythes sont souvent ambivalents. Ainsi pouvons-nous donner du même mythe une interprétation positive ou nocive. Par exemple, il y a un bon et un mauvais usage du mythe du progrès ou du bonheur, voire de la création. Nous considérons comme nocifs des mythes qui nous aliènent, comme les mythes religieux, et toutes les superstitions qu'ils suscitent. Le mythe de Sisyphe nous apparaît comme un mythe plus porteur de persévérance humaniste que de désespoir. Le mythe de la Tour de Babel a été interprété négativement par les exégètes chrétiens, alors qu'il peut aujourd'hui être interprété positivement comme le mythe fondateur de notre diversité culturelle, porteur de notre désir d'élévation, de construction de l'humanité. Le mythe d'Adam et Ève est aussi nocif que débile. Les mythes sont comme les bactéries, nécessaires, omniprésents et selon les cas bénéfiques ou funestes. Nous ne saurions nous passer d'une pensée mythique. Tout notre langage lui-même est métaphorique et mythique. L'important est donc de choisir ses mythes et de construire des interprétations bénéfiques, porteuses d'espoir et de volonté. Il ne faut pas hésiter à lutter contre l'influence de mythes nocifs et à en inventer des positifs. C'est en ce sens que la mythanalyse est non seulement une tentative de lucidité, mais aussi une possible thérapie sociale. Réf : Blog Mythanalyse 27/05/2011 URL |

Référence : 211114 Titre : Techno-sentimentalité Facebook Date : 2011 Famille/Série Pilule Observations : Bibliographie Le succès des médias sociaux ne permet pas de sous-estimer le symptôme dont il est l'expression. On nous dit que Facebook atteindrait maintenant les 700 millions d'inscrits. Les médias sociaux sont à la fois des médias de masse et individualistes. Un paradoxe bien de notre époque et qui la reflète évidemment. Hyperindividualisme au sein des sociétés de masse? Désir angélique d'intégration sociale et de partage intimiste? Valorisation citoyenne compensatrice de nos anonymats? Solitude et malaise individuel? Fascination pour une technologie facile d'usage et ludique ? Dans tous les cas, il nous faut parler de technosentimentalité. Nous constatons une fois de plus la puissance émotive et intimiste des technologies numériques. Un paradoxe pour les humanistes traditionalistes. Et nul doute qu'il y ait un bon et un mauvais usage des médias sociaux. Le problème n'est pas le bon, ni l'anecdotique inutile, voire le léger euphorisant, mais le mauvais, dont les effets pervers peuvent être considérables. Les sciences humaines s'y intéressent de plus en plus. Il y a une psychosociologie des médias sociaux à construire. Et bien sûr aussi une mythanalyse des médias sociaux, puisque nous sommes confrontés à l'imaginaire social. Réf : Blog OINM 31/05/2011 |

Référence : 211118 Titre : L'âge du numérique a mis fin au postmodernisme Date : 2011 Famille/Série Pilule Observations : Bibliographie Tant d'espérances nouvelles, voire ingénues, ont surgi avec l'émergence de l'âge du numérique, qu'elles ont balayé sous le tapis le pessimisme, le désabusement, le cynisme triomphants de l'idéologie postmoderne. On a recommencé à croire à la technoscience, alors que le rationalisme était discrédité. Les grands récits fondateurs des religions, qui étaient décrédibilisés, ont laissé place à une nouvelle foi et à de nouvelles utopies, inspirés cette fois des idées d'intelligence collective, de communication planétaire. Même l'économie a repris du souffle, non seulement grâce à des taux plus élevés de productivité, à une longue période sans crise, mais aussi grâce à des emballements d'anges investisseurs, à l'apparition de nouvelles fortunes d'entrepreneurs numériques, d'une ferveur pour l'économie imaginaire, jusqu'à susciter des bulles spéculatives et des catastrophes financières. Le temps de la postmodernité, qui fut important, légitime, radical, mais bref (environ vingt-cinq ans), est terminé. Nous ne croyons peut-être plus autant qu'avant au rationalisme, mais nous avons foi dans les ordinateurs ! Réf : Blog OINM 24/06/2011 |

Référence : 211119 Titre : Pharmacopée du hasard Date : 2011 Famille/Série Pilule Observations : Bibliographie Les dieux du hasard et de la chance "Dieu ne joue pas aux dés" aurait dit Einstein. Pourtant depuis toujours - autant que l'on sache... -, les humains ont tenté d'apprivoiser le hasard, qui devient la chance lorsqu'il est favorable, ou le malheur quand il ne l'est pas. Autant dire que le hasard devrait rester le hasard! Mais au jeu, dans la vie, le hasard est souvent plus déterminant, si je puis dire, que le désir et la peur. Démocrite avait fait du hasard, bien avant le biologiste Jacques Monod, le principe d'organisation de la matière. Il aurait fallu un immense hasard pour que l'espèce humaine apparaisse sur la Terre et nous serions donc dans un univers totalement étranger à l'homme. Voilà une pilule dure à avaler. Vrai? Pas vrai? Nous avons tellement anthropomorphisé et notre pensée et l'univers, que celui-ci a pu sembler avoir été créé par les dieux pour nous. Si nous faisons la part des choses entre le hasard et la nécessité, force nous est de tenter d'organiser la matière, la vie, la nature et notre aventure. Entre la fatalité, l'indifférence de la nature et la volonté humaine, il faut choisir son camp, qui est nécessairement la volonté humaine, à moins d'être fataliste ou nihiliste. Deux postures qui ne nous conduiront à rien. Réf : Blog Hyperhumanisme 29/06/2011 |

Référence : 211120 Titre : Pour faire rire les pessimistes Date : 2011 Famille/Série Pilule Observations : Bibliographie Voilà des pilules pour les pessimistes. Des pilules pour qu'ils rient plus fort encore de nous autres, les optimistes, jusqu'à s'en décrocher la mâchoire. Normal, non? Puisqu'ils sont pessimistes. Qu'ils en gardent quelques boîtes pour rire d'eux-mêmes et de bon coeur quand ils devront admettre qu'ils ont eu tort et que l'hyperhumanisme progresse de façon évidente. Normal, non? Puisqu'ils sont pessimistes, ils ne seront pas surpris de s'être trompés une fois de plus. Réf : Blog Twitter 24/06/2011 |

Référence : 211121 Titre : Structure élémentaire de nos mythes Date : 2011 Famille/Série Pilule Observations : Bibliographie La peur est la peur de quoi? Peur du noir? Peur de l'inconnu? Peur de l'autre? Peur de la perte? Peur de la mort? La mort réunit toutes ces peurs: la perte, le noir, l'inconnu, l'autre. La peur se contrôle très mal. Elle nous saisit, le plus souvent elle devient irrationnelle, elle tourne à l'effroi, qui est une sorte de peur totale, quasi religieuse, d'une puissance très supérieure à nous. qui nous glace et nous paralyse, comme la mort. Le vocabulaire multiplie les émotions: affolement, crainte, épouvante, horreur, terreur. Le physiologique se mêle au religieux dans ce saisissement. Le mystère menaçant entre en scène. Nous imaginons le tremblement qui pouvait saisir les premiers hommes en cas d'orage, de tremblement de terre, d'éruption volcanique, ou simplement face aux bruits de la nature, du vent dans la forêt. L'imaginaire est le catalyseur de l'effroi. Nous voilà confrontés à la peur de l'imaginaire, que l'obscurité favorise, que la lumière chasse, comme elle éloigne les fantômes, les monstres, les mauvais esprits. Notre imaginaire est structuré par ce binôme de l'ombre et de la lumière, ce rythme binaire éternel auquel l'homme a dû s'adapter, cette nuit, dont nous avons parlé tout récemment. L'ombre appelle l'imaginaire, la lumière l'éloigne, ou l'oriente autrement, plus créativement, moins peureusement. Voilà bien une structure élémentaire, anthropologique, aurait dit Gilbert Durand, de l'imaginaire et de nos mythes. Réf : Blog Mythanalyse 25/06/2011 URL |

Référence : 211122 Titre : Vive l'éthique ! Date : 2011 Famille/Série Pilule Observations : Bibliographie INDIGNATION Certains critiquent l'abandon du combat politique et le refuge dans le moralisme. L'indignation serait au nombre de ces baisses de tension. C'est oublier que le but ultime de la politique n'est pas la prise de pouvoir, mais l'éthique collective et internationale. Le respect de l'autre, que ce soit au niveau social, de proximité ou étendu, ou au niveau planétaire est un défi autrement difficile, voire inatteignable, que la lutte partisane pour le pouvoir. Je suis un indigné contre le cynisme de la politique, de l'économie, de la spéculation financière, de l'exploitation humaine par les compagnies minières: les diverses facettes du scandale généralisé de l'humanité actuelle sont en si grand nombre et notre impuissance individuelle à changer le monde semble si grande, qu'il y a de quoi être pessimisme et renoncer. Mais comme Sisyphe il faut chaque matin recommencer et apporter chaque jour avec persévérance sa contribution, aussi modeste soit-elle, à cette déclaration d'indignation qui finit quand même par porter ses fruits. Un peu de testostérone pour l'indignation svp ! Réf : Blog Hyperhumanisme 23/12/2011 |

Référence : 211123 Titre : Pilules de croissance du cyberespace Date : 2011 Famille/Série Pilule Observations : Bibliographie Les sociétés écraniques (4) -La contamination écranique. Une autre façon de le dire serait de souligner une sorte de contamination entre les écrans et le réel. De même que la diffusion de masse des cartes postales et des reproductions de paysages impressionnistes a modifié notre perception de la nature (dont on ne soulignera jamais assez à quel point elle est culturelle), de même, nous apprenons à voir le réel à travers les images de nos écrans. Cette hybridation, c’est la même qui a donné jadis une coloration animiste ou polythéiste ou maintenant touristique, écologique ou productiviste à notre vision de la nature, selon les cultures, les idéologies et les attitudes humaines, et qui crée aujourd’hui une nouvelle réalité, dite artificielle. Réf : Blog OINM 31/01/2014 |

Référence : 211124 Titre : Bio-numérique Date : 2011 Famille/Série Pilule Observations : Bibliographie Pilules pour hybrider le naturel et l’artificiel – vie, intelligence, mémoire. Bio-digital pills to blend the natural and the artificial – life, intelligence, memory. Píldoras biodigitales para formar híbridos con lo natural y lo artificial – vida, inteligencia, memoria. Pilulas bio-digitais para formar híbridos com a natureza e o artificial – vida, inteligência, memória. 生物数字药丸 Pillole biodigitali per mischiare la natura con l’artificiale – la vita, la intelligenza, la memoria. Biodigitale Pillen um die Natur und dasz Künstliche zu vereinigen – das Leben, die Intelligenz, das Gedächtnis. Bio-numerieke pillen voor de hybridisatie van de natuur en de kunstmatig – leven, intelligentie, geheugen. Réf : Blog Avenir de l’art 12/11/2015 URL |

Référence : 211127 Titre : Le cyberespace rose Date : 2011 Famille/Série Pilule Observations : Bibliographie Rose comme l'intimité, les émotions, les sites érotiques, les clubs de rencontre et les histoires d'amour en ligne. Rose comme le vieux Minitel rose de la France. Rose dans une lumière froide, bleutée. Réf : Blog OINM 09/07/2011 |

Référence : 211128 Titre : NPD Date : 2011 Famille/Série Pilule Observations : Bibliographie Lors des élections canadiennes fédérales de 2011, le Québec a opté de façon inattendue pour les pilules oranges du Nouveau parti démocratique, le NPD. Des pilules difficiles à avaler, même si ce parti est de gauche. Réf : Blog Tweetart 30/06/2011 |

Référence : 211129 Titre : Tweet pilules Date : 2011 Famille/Série Pilule Observations : Bibliographie Abolition de l'espace et du temps hervefischer Hervé Fischer #tweetart. Les médias changent l'espace-temps des humains. Les tweets sont de petits médias, petites pilules Favori Répondre Supprimer 140 caractères max. de consommation instantanée, éphémère, anecdotique, intimiste, hypernerveuses sans contenu mémorisable, qui passent et se volatilisent nulle part. Réf : Blog OINM 13/09/2011 |

Référence : 211130 Titre : Les médias changent l'espace-temps des humains Date : 2011 Famille/Série Pilule Observations : Bibliographie Les médias changent l'espace-temps des humains, les gros comme les petits. Les tweets sont de petits médias, dont le contenu est le plus souvent anecdotique, mais qui changent beaucoup notre sensibilité et nous introduisent dans un espace-temps connectif intimiste hyper nerveux. Comme les points de couleur vive d'une peinture impressionniste dont on ne voit que les fragments. On peut même se demander s'ils n'abolissent pas l'espace et le temps. Illusion? Drogue? Hallucination? Les gros médias tels que la télévision et les journaux nous replongent dans une vision globale. Les tweets appartiennent à la pharmacopée des petites pilules. Réf : Blog OINM 12/09/2011 |

Référence : 211134 Titre : Changer d'ADN Date : 2011 Famille/Série Pilule Observations : Bibliographie La nature a créé des milliards de configurations d'ADN différentes. Pourquoi n'en serions-nous pas capables? Mieux: nous le faisons déjà en hybridant des végétaux et des animaux. Nous réparons et manipulons des gènes. Un jour pas si lointain l'homme osera modifier son ADN. A ses risques et périls. Mais il apprendra à le faire bien. Réf : Blog OINM 08/09/2011 |

Référence : 211135 Titre : Pharmacopée pour changer le monde Date : 2011 Famille/Série Pilule Observations : Bibliographie 用于改变世界的药丸 Pills to change the world Pildoras para cambiar el mundo Pilulas para mudar o mundo Pillen die Welt zu verändern Pillole per cambiare il mondo Tabletki do zmienianie świata Pillen om de wereld te veranderen таблетки гл изменением активно реализовывать Réf : Blog Avenir de l’art 30/10/2015 URL |

Référence : 211136 Titre : Définition de la mythanalyse ? Date : 2011 Famille/Série Texte Observations : Bibliographie La mythanalyse tente de repérer et de déchiffrer les mythes qui déterminent les imaginaires sociaux d'aujourd'hui. La théorie mythanalytique met en évidence la structure élémentaire du carré parental - le père, la mère, le nouveau-né, l'autre (la société) - pour expliquer le rôle des mythes dans la structuration de notre image du monde et de nous-mêmes, et l'émergence des idéologies dominantes. Se situant à proximité de la psychanalyse, de la sociologie et de l'histoire, elle s'en différencie pourtant nettement, du fait que la psychanalyse explore les biographies et les inconscients individuels, que la sociologie ne sait pas expliquer la gestation des imaginaires collectifs, et qu'à la différence de la mythologie, qui traite de l'histoire des mythes anciens, la mythanalyse s'intéresse aux mythes contemporains. Elle postule que les sociétés actuelles nourrissent autant de mythes que les sociétés anciennes. Les mythes naissent, meurent et se transforment. Chaque société hérite d'une constellation mythique et opte selon son histoire pour des mythes fondateurs de son passé, de son présent ou de son futur. Si possible, elle se doit de choisir ceux qui légitiment les valeurs qui lui seront le plus bénéfiques. En ce sens, la mythanalyse fait oeuvre de lucidité critique et éventuellement de thérapie collective. Réf : Blog Mythanalyse 17/05/2011 URL |

Référence : 211137 Titre : Pour un art philosophique Date : 2011 Famille/Série Icone Observations : Bibliographie Ceci n'est pas un manifeste. Réf : Blog Avenir de l’Art 21/05/2011 URL |

Référence : 211138 Titre : C'est quoi la vie ? Date : 2011 Famille/Série Observations : Bibliographie Art et philosophie, définitions, historique des oppositions et des liens On définit communément et de façon assez pérenne la philosophie comme la recherche critique de la vérité. Cette recherche se base elle-même sur la définition des notions telles que l’être, la pensée, la conscience, le sujet, l’objet, la raison, la causalité, la perception, le bien, le mal, la liberté, le beau, et sur les liens rationnels que l’on peut établir entre eux. La philosophie présuppose la croyance dans la légitimité du rationalisme. La définition de l’art, au contraire, a beaucoup évolué historiquement et varié selon la diversité des sociétés. Originellement liée à la magie, puis à la religion, l’art occidental a incarné successivement les idéologies classique, romantique, moderne, avant-gardiste, postmoderne et connu des changements, des polémiques et des crises de plus en plus profonds et rapides, au point de voir sa légitimité remise en question. L’art actuel semble rejeter le système même des beaux-arts au bénéfice d’un art numérique répondant à une esthétique, des critères et une fonction sociale radicalement différents. Les liens entre philosophie et art ont évolué conséquemment. Depuis Platon, la philosophie a tendu à rejeter l’irrationalisme de l’art, ses inspirations imaginaires, au nom de la raison et de l’histoire (Hegel, Auguste Comte), tout en consacrant un chapitre de la philosophie à l’esthétique (Hegel, Kant, Schelling). Les romantiques ont opposé, à leur tour, radicalement l’inspiration, l’irrationalisme et la sensibilité de l’art à la sécheresse de la logique rationnelle. Nietzsche, après avoir souligné l’antinomie entre la rigueur apollinienne et l’ivresse dionysiaque, a été cependant le premier à remettre en question la recherche de vérité de la philosophie et à réhabiliter conséquemment l’art comme un mode de connaissance alternatif. En ce sens, il a été le premier philosophe postmoderne. Depuis lors, la remise en question du positivisme et la crise radicale du postrationalisme aidant, beaucoup de philosophes admettent que l’art soit un objet et même un mode de connaissance légitime. Le rapprochement entre l’art et les sciences humaines (psychologie, psychanalyse, sociologie, linguistique, mythanalyse), puis dures (mathématiques, informatique) a rapproché aussi l’art de la philosophie elle-même. Un certain épuisement en art de l’invention esthétique et la prise en compte grandissante des enjeux éthiques, une conscience de plus en plus aigue du rôle que peut jouer l’art dans les débats sociaux, le retour, après le nihilisme postmoderne, à l’engagement volontariste altermondialiste, m’ont conduit moi-même à rejeter l’opposition séculaire entre art et philosophie et à opter pour un art philosophique. Réf : Blog Avenir de l’Art 22/05/2011 URL |

Référence : 211139 Titre : Du feu au numérique, un grand moment de questionnement philosophique Date : 2011 Famille/Série Texte Observations : Bibliographie Les usages du numérique requestionnent les sociétés, les idées, les valeurs de l'âge du feu. C'est, comme disait McLuhan, toujours la technologie qui change notre image du monde, que ce soit la pierre, la roue, le feu, et aujourd'hui le numérique. L'émergence du numérique est un extraordinaire moment de questionnement philosophique, tant sur notre monde précédent que sur notre avenir. Paradoxalement, c'est une technologie qui est source de renouvellement philosophique. La technologie - et aujourd'hui la technoscience - sont au cœur de notre humanisme. Elles nous conduisent à l'hyperhumanisme. Réf : Blog OINM 23/05/2011 |

Référence : 211140 Titre : Sauverons-nous la planète ? Date : 2011 Famille/Série Texte Observations : Bibliographie Combien de temps les humains seront-ils encore des prédateurs à court terme, sans vision de leur propre survie? En bout de compte d'inconscients prédateurs d'eux-mêmes? Attention! L'intelligence et la puissance de la nature sont incommensurables. On le constate tous les jours, surtout depuis le début des bouleversements climatiques. La nature poussée à ses derniers retranchements peut manipuler l'apocalypse sans prévenir, comme l'homme fume une cigarette. Réf : Blog Nouveau naturalisme 25/05/2011 |

Référence : 211143 Titre : Arrêt sur image Date : 2011 Famille/Série Esquisse Observations : Bibliographie Confronté au foisonnement des ondes, au déferlement des flux du numérique, l'artiste est celui qui tente de synthétiser l'arrêt sur image. (dialogue avec une peinture acrylique sur toile de 2000) Réf : Blof Avenir de l’Art 28/05/2011 URL |

Référence : 211144 Titre : Art et mythanalyse Date : 2011 Famille/Série Observations : Bibliographie Deux démarches liées, pour moi inséparables. Réf : Blog Mythanalyse 28/05/2011 URL |

Référence : 211145 Titre : Poubelle numérique Date : 2011 Famille/Série Observations : Bibliographie Indispensable sur Terre comme au Ciel. Même dans le monde numérique, la poubelle est là, absolument nécessaire, tant nous consommons et jetons là aussi. Pour les déchets, la pollution, les erreurs, les excès, etc. Ne pas y jeter tout le monde numérique un jour d'indignation ou par inadvertance... Un clic nous échappe vite. Réf : Blog OINM 28/05/2011 |

Référence : 211150 Titre : L'hypnose cathodique Date : 2011 Famille/Série Icone Observations : Bibliographie Peut-on parler d'hypnose, alors que l'internaute est certes fasciné par l'écran au point d'en oublier parfois le monde réel pendant des heures? Est-il sous contrôle de l'écran hypnotiseur ? Absorbé, dépendant, esclave manipulable? Obéissant aux ordres du logiciel? Soumis aux procédures et rituels qui lui sont imposés? Prêt à faire des confidences intimes en suivant les suggestions des médiaux sociaux tels que Facebook? Contraint de répondre quasiment en temps réel aux messages qu'il reçoit? Désemparé si la connection s'interrompt? Et impatient de retomber sous l'emprise de son hypnotiseur dès qu'il en est libéré? Bien sûr, toute image en mouvement, y compris celle du feu, ou celle de l'écran de cinéma peut exercer ce pouvoir. Il ne faut pas abuser de la comparaison. Mais la tendance à l'hypnose cathodique est incontestablement fréquente. Et l'interactivité de l'esprit et des mains sur le clavier ajoute àau pouvoir de domination du numérique sur l'esprit de l'internaute. Reste à se demander quel mécanisme, magnétisme ou chimie psychiques opèrent dans l'hypnose. Réf : Blog Mythanalyse 30/05/2011 URL |

Référence : 211151 Titre : L'œil/image Date : 2011 Famille/Série Esquisse Observations : Bibliographie Consommateur/consommé, message/émetteur, oeil/image: la relation du sujet à l'objet, de l'homme à l'image du monde est de plus en plus interactive, imbriquée, voire circulaire, comme l'est aussi la relation science/technologie, voire réel/numérique. Réf : Blog OINM 30/05/2011 |

Référence : 211152 Titre : L'hypnose de l'internaute et les mains numériques Date : 2011 Famille/Série Esquisse Observations : Bibliographie Les mains numériques. Paradoxalement, c’est avec les mains qu’on accède au virtuel et qu'on le modèle, comme le potier fait monter et sculpte la terre. L’hypnose de l’internaute nous dit en retour le pouvoir du simulacre numérique qui nous instrumentalise. Réf : Blog Tweetart 04/06/2011 |

Référence : 211153 Titre : Mains numériques (1) Date : 2011 Famille/Série Observations : Bibliographie Les mains du cyberartisanat Le cybermonde est un univers de mains, de mains numériques, qui en sont l'interface, le manipulateur, le programmateur constant. Comme le potier, qui fait monter la terre et la sculpte dans ses mains, le netcitoyen agit manuellement sur le virtuel. Paradoxe du cyberartisanat. (Les mains numériques, 2e état) Réf : Blog OINM 02/06/2011 |

Référence : 211156 Titre : Le tweet de Dieu Date : 2011 Famille/Série Observations : Bibliographie Dieu sait tout de nous, nos prières, nos blasphèmes et mêmes nos pensées, mais il nous oppose son silence absolu, sauf à Moïse et à ses prophètes, à ses saints et à ceux qui ont la foi et imaginent communiquer avec lui. On comprend qu'il se réfugie dans son silence. Nous autres, nous devons répondre sans cesse aux appels du téléphone portable, aux courriels, aux textos, cela devient infernal. Et nous avons lassé Dieu; il nous a quitté sans cérémonie, sans autre avertissement qu'un tweet, un seul, que seuls les athées ont entendu. Réf : Blog Mythanalyse 02/06/2011 URL |

Référence : 211157 Titre : Panthéiste athée Date : 2011 Famille/Série Observations : Bibliographie Lorsqu'on a compris que l'homme fait intégralement et exclusivement partie de la nature, qu'il est ni plus, ni moins, qu'un animal évolué, et qu'on ne cesse d'être surpris par la créativité et la puissance de la nature, il est "naturel" de se déclarer panthéiste. Spinoza l'a magistralement exposé dans sa philosophie matérialiste. Mais j'ai remarqué qu'il faut aussitôt ajouter: panthéiste athée. Faute de quoi on nous voit à genoux devant une statue de femme, genre déesse de la Nature, et lui offrant des fleurs dans un rituel champêtre. C'est ainsi: nous avons identifié la nature à une déesse mère, en souvenir de notre état de nouveau-né dans le carré parental. Et nous lui accouplons un dieu le père, moins visible, mais plus autoritaire, voire coléreux. Réf : Blog Mythanalyse 03/06/2011 URL L'hyperhumanisme est un athéisme Pour ressentir pleinement la nécessité de construire les liens de l'hyperhumanisme, il faut ne dépendre que de nous-mêmes et de la nature, sans déviation débile vers un dieu maître de tout et de nous-mêmes. Il faut comprendre que nous sommes responsables de notre liberté individuelle et collective et ne penser qu'au salut de tous, sans pouvoir s'imaginer s'en tirer en sauvant seulement et égoïstement notre âme individuelle, tandis que l'humanité peut courir à sa perte. Réf : Blog Hyperhumanisme 04/06/2011 |

Référence : 211161 Titre : Echos dans le cybermonde Date : 2011 Famille/Série Observations : Bibliographie Y a-t-il de l'écho dans le cybermonde? Oui, beaucoup, à l'excès. Cela s'appelle de la contamination virale. Chaque netcitoyen tente par tous les moyens de créer de l'écho pour ses moindres mots, faits et gestes. Le cyberécho. Réf : Blog OINM 05/06/2011 |

Référence : 211162 Titre : Théorie et pratique de la mythanalyse Date : 2011 Famille/Série Observations : Bibliographie Apprendre à détecter les mythes dans le magma des imaginaires sociaux, comme le métal avec un aimant dans le foisonnement des communications et des cultures, les identifier, en s'aidant du thésaurus de la mythologie ancienne. Les suivre à travers leurs mutations, métamorphoses, leur mort et leur apparition. Les articuler, vérifier leur cohérence avec la théorie de la mythanalyse et notamment par rapport au carré parental, ou changer la théorie, les expliquer, montrer leur impact social et sur les inconscients individuels. Voilà ce que tente la mythanalyse. L'un des domaines les plus significatifs aujourd'hui de notre évolution et des plus riches en mythes quasiment au premier degré, c'est bien le numérique. Réf : Blog Mythanalyse 05/06/2011 URL |

Référence : 211163 Titre : Métaphysique du numérique Date : 2011 Famille/Série Observations : Bibliographie Y a-t-il une structure numérique dans le réel? N'est-ce pas ce que nous prouve l'efficacité de nos logiciels en astrophysique ? Ou le déchiffrage de la chaîne d'ADN à quatre lettres ? Nous voilà au bord d'une métaphysique du numérique... Avec un créateur binaire ! On est pris de doutes... La nature serait codée ? Bien sûr qu'elle l'est! Toute la génétique le démontre. Alors la pensée devient vertigineuse. Et je me méfie énormément du vertige métaphysique. Réf : Blog Nouveau Naturalisme 06/06/2011 |

Référence : 211164 Titre : Qu'est-ce qu'un simulacre ? Date : 2011 Famille/Série Observations : Bibliographie Un simulacre peut tenir à la virtuosité du peintre ou du programmeur numérique, ou à un effet d'optique (mirage), mais il est surtout un effet de notre imaginaire, qui voit ce qui n'existe pas et nous le fait croire pleinement réel. Des philosophes de l'illusionnisme nous ont déjà suggéré que tout le réel n'est qu'un simulacre. Platon déjà, dans le mythe de la caverne, opposait les illusions de nos perceptions à la réalité des idées pures. Le film Matrix nous affirme la même chose, avec un pouvoir numérique difficile à contourner. Nous savons que notre perception du réel est limitée et qu'un fichier numérique peut nous montrer l'invisible à l'oeil nu d'une galaxie ou d'une bactérie. Difficile d'échapper au relativisme. Le simulacre peut être immobile ou encore plus changeant que le réel. C'est la souffrance qui est sans doute le critère le plus indéniable du réel. Il faut dit-on se mordre pour être sûr d'exister. Et la souffrance des exploités, des malades, des torturés ne peut être niée au nom du relativisme. Un simulacre peut nous faire terriblement peur, mais pas nous faire souffrir dans notre chair comme la violence faite aux démunis, aux enfants. Il y a des limites à nier la réalité au nom du relativisme. C'est l'éthique, plus que la métaphysique ou que l'ontologie, qui garantit la réalité de l'existence. Pourquoi aimons-nous jouer aux simulacres? Goût du pouvoir? Relativisme? Cela tient surtout à la puissance de l'imaginaire, qui nous fait voir plus que les perceptions de nos sens? Le désir et la peur voient plus que les yeux, entendent plus que les oreilles! Décidément, on ne peut nier l'existence du réel, mais pas davantage le pouvoir de l'imagination de le travestir ou de l'imiter. La phénoménologie nous dit à juste titre que notre image du monde dépend autant de nous que de la réalité qu'on dit "en soi" (encore une autre représentation imaginaire!) Réf : Blog Mythanalyse 06/06/2011 URL Le pansimulacre du réel Beaucoup dénoncent l’hégémonie de l’économie dans le monde actuel. Mais ce constat vaut aussi pour l’informatique, qui, d’ailleurs, domine aussi l’économie, aujourd’hui dématérialisée. À elles deux, l’informatique et l’économie ont conquis la planète Terre, comme une déesse-mère pluripotente à deux têtes. Elles sont pour nous tout à la fois maternelles et anonymes, omniprésentes et lointaines, visibles et occultes comme toutes les divinités que l’on prie et que l’on redoute tout à la fois. Et elles ont toutes deux leurs prosélytes, leurs intégristes, comme toutes les religions qui tentent de nous imposer leur vérité totalitaire. Le vendredi était traditionnellement "jour maigre". On faisait pénitence. Maintenant, le vendredi, on rend gorge. Le calendrier financier a pris la relève du religieux. Certes, heureusement, tous les vendredis ne sont pas noirs, ni les lundis non plus. Mais la Bourse rythme le quotidien de nos sociétés. Quel étrange phénomène anthropologique que cette nouvelle religion de l'argent, dont le Vatican est aujourd’hui à New-York et sera demain à Hong-Kong. Mais le numérique va encore plus loin dans son hégémonie, que l’économie qui se limite à une vision quantitative de la planète Terre. Le numérique nous impose peu à peu un simulacre extensif, diversifié et total de l'univers. Un pansimulacre survalorisé par rapport au réel, parce qu’il nous semble plus vrai (précis, informatif, interprétatif), plus instrumental (contrôlable et efficace), infiniment grand, petit, et détaillé, illusionniste (trompe l'œil), séducteur, excitant et immersif. Mais aussi un pansimulacre trompeur, parce qu’il se présente à nous comme une technoscience mathématique et donc objective, anonyme et universelle, et cache d’autant mieux derrière l’illusionnisme de son apesanteur sociologique, les redoutables mécanismes de pouvoir symbolique du capitalisme et le cynisme des exploitations et des crises très réelles qu’il déchaîne. Nous vivons aujourd’hui dans un monde tout à la fois trivial et hallucinatoire, tant les rationalisations de détail déshumanisées d’un imaginaire exalté nous surplombent. Jusqu'où irons-nous en ce sens? Plutôt que de coloniser la Lune ou Mars, migrons-nous aujourd’hui dans une redoutable matrice virtuelle? Nous avons mis en scène le triomphe de CyberProméthée dans un livre précédent. Nous avons souligné le caractère prométhéen de notre aventure humaine, rappelant que ce titan rebelle avait dérobé le feu de Zeus pour nous le donner et nous permettre d’accéder à la conscience et de transformer le monde à notre image. Mais en célébrant aujourd’hui le culte de l’économisme et du numérique, on peut se demander si nous n’avons pas succombé à une nouvelle aliénation. Avons-nous défié Zeus, Dieu le père pour tomber sous la coupe d’une déesse-mère à deux têtes ? Le mythe est puissant et nous allons en évoquer plusieurs facettes. Mais non sans en dénoncer l'abus de mots et de fièvre numérique. Les algorithmes binaires ne sont que des instruments conçus pour agir sur notre environnement. Il ne faut pas prendre l’outil pour la matière et l’énergie, qui demeurent infiniment plus complexes, obscurs et opaques, résistant à nos désirs et projets et finalement plus réelles que le numérique, même dans toute son enflure mythique et les dérives frénétiques de l’économie imaginaire qu’il a créée et encensée. Réf : Blog OINM 16/08/2012 |

Référence : 211167 Titre : Tweet narration Date : 2011 Famille/Série Texte Observations : Bibliographie Le numérique est l'opium du peuple Celui qui tente de vivre dans le monde réel une vie intense, sans illusion, ni amertume, découvre, un jour ou l'autre, l'alternative numérique d'un monde où il peut rêver d'être connu, aimé, célèbre, riche et puissant. D'un clic, d'un seul, il peut y exprimer ses désirs, satisfaire ses espoirs, sans que personne ne s'y oppose, sans effort, avec effet immédiat. Voilà une solution plus séduisante, plus rapide et plus facile que la voie du taoïsme. Fin de l'anonymat terne et désespérant, de la solitude fade et démobilisatrice, de l'indifférence sans écho. Multipliant les messages, les déclarations, les images, il peut devenir le super héros virtuel qu'il n'ose plus espérer être dans la réalité. Le numérique est le déversoir toujours disponible, comme un tonneau percé des Danaïdes, de tout ce que nous ne parvenons pas à devenir dans le monde social réel. Le numérique jouit du privilège d'être un simulacre social où nous pouvons toujours espérer être aperçu, écouté, entendu, reconnu, remarqué, admiré, et conséquemment efficace enfin dans le monde réel. Personne ne vient contredire ce vain espoir, sauf les statistiques du nombre de visiteurs, qu'on prend pour une vague indication sans réalité. C'est là l'un des ressorts du succès des réseaux sociaux, des 700 millions d'inscrits à ce qu'on aurait dû appeler "Fakebook". Marx aurait pu dire que le numérique est l'opium du peuple, comme il l'a soutenu à propos de la religion. Les médias sociaux jouent un rôle social compensatoire du plus grand intérêt, désamorçant, par les illusions qu'ils diffusent quotidiennement, toute velléité de révolte, apaisant les frustrations et les souffrances, accueillant les bras ouverts et réconfortant tous ceux qui sont en manque, exactement offrant satisfaction au manque de chacun. Immense entreprise de thérapie sociale gratuite pour le patient, rentable pour les entrepreneurs. Mieux que le Coca Cola et le karaoké. Réf : Blog OINM 09/06/2011 |

Référence : 211168 Titre : Idéologie idéaliste de l'art Date : 2011 Famille/Série Observations : Bibliographie Art et nature (1) L'art ne peut être naturel, contrairement à ce qu'affirmait Claude Levi-Strauss. Tout art est un artifice. Mais tout n'est-il pas dans la nature? Y compris nous-mêmes, notre esprit, la technologie, la spiritualité, l'art? La réponse est oui. La nature est d'une grande complexité et d'un foisonnement débordant, y compris dans ses démarches les plus divergentes. L'art est la nature qui se dépeint, se célèbre ou qui diverge. Réf : Blog Nouveau naturalisme 08/06/2011 Art et nature (2) Dans la version idéaliste des rapports entre nature et art, on retrouve évidemment une conception spirituelle de l'art qui s'oppose à la matière terrestre. Ce dualisme n'exclut pas le dialogue entre art et nature, mais basé sur une opposition claire et distincte, qui a constamment inspiré notre idéologie occidentale de l'art, aussi loin que nous remontions, à l'opposé des conceptions asiatiques, japonaise ou chinoise, qui sont panthéistes. Réf : Blog Nouveau naturalisme 09/06/2011 |

Référence : 211170 Titre : Velours et satin cathodiques Date : 2011 Famille/Série Observations : Bibliographie Velours et satin numériques. La douceur tactile de l'écran cathodique nous fait glisser doucement du réel dans le virtuel, où tout va mieux. (Ce qui n'est pas difficile, étant donné le monde où nous vivons). Le virtuel voile le réel et nous entraîne dans ses volutes de lumière bleutée. Nous voilà dans l'euphorie d'un beau ciel bleu, naviguant sur un nuage interactif. Les liens nous donnent des ailes. Comment avons-nous pu nous en passer pendant des millénaires? Heureusement que nous avions la religion et la magie des chamans. Réf : Blog OINM 10/06/2011 Les sociétés écraniques (3) -La survalorisation du monde écranique. Les écrans, de toutes sortes, se multiplient dans notre environnement quotidien : écrans de montre, de compteur, de téléphone, de télévision, de cinéma, d’ordinateur, de borne publique, de publicité, de signalisation, de recherche scientifique et médicale, et de jeux : le réel se décline sur tous les écrans de la vie avec une puissance conquérante irrépressible. Les écrans publics deviennent de plus en plus grands et lumineux, lisibles même en plein soleil. Les écrans permettent la communication à distance, l’immersion perceptive, ils suscitent une délocalisation de la vie, un nomadisme des messages, une multifonctionnalité des informations, un hyperréalisme des images, et une interactivité quasi magique, qui transforme le monde en un caléidoscope d’écrans, comme un ensemble fragmenté de détails lisibles du réel, à la manière d’un hologramme de transmission, dont tous les fragments contiennent la totalité de l’image. On dirait que l’humanité est passée de l’autre côté de l’écran, dans une sorte d’irréalité, dans la lumière du miroir numérique, et que les icônes et hyperliens de nos écrans cathodiques nous ramènent à un monde aussi symbolique que les vitraux du Moyen-âge. On nous offre aussi des médias enrichis, des réalités augmentées, qui acquièrent d’autant plus de densité ontologique qu’ils contiennent plus d’informations. Mais ce serait pourtant une erreur de croire qu’avec la société de l’information, qui est évidemment de ce fait même aussi la société de l’écran, nous avons complètement basculé dans le virtuel. Il serait très présomptueux et encore plus imprudent d’affirmer que le réel est une illusion. Sa résistance à nos désirs et son poids de souffrance humaine en attestent. Nous gardons des attaches avec le réalisme, ne serait-ce que par instinct de conservation, et par un enracinement écologique. Les écrans sont aussi des pièges à réalité. Ils la traquent, la braconnent et l’enflent, la zooment. Réf : Blog OINM 31/01/2014 |

Référence : 211171 Titre : La « fleur bleue » du romantisme numérique Date : 2011 Famille/Série Observations : Bibliographie Le numérique est vif et nerveux, émotif et narcissique. Nous nous y évadons du réel comme dans l'amour et l'angoisse au clair de lune des romantiques. Mystère, merveilleux, onirisme, états d'âme, désirs et anxiétés. Voilà bien les nouvelles "Sehnsucht und blaue Blume", cette nostalgie et cette fleur bleue qui ont fait la marque des poètes romantiques allemands Novalis et Heinrich von Ofterdingen. Comme eux, nous nous réfugions dans un autre monde. Mais le numérique est à la fois puissant et fragile, technique, matériel et irréel, comme nous-mêmes, les humains qui l'avons inventé et sommes depuis fasciné par lui. Les dérives, les pathologies, les dépendances psychologiques, les chimères et le mysticisme y abondent autant que les rêves de puissance prométhéenne. Le numérique est ambivalent, comme le dit bien ce mot bizarre de "techno-sentimentalité" dont nous le parons. * Je reprends ici et j'image le thème d'une conférence que j'ai donnée au Musée de la civilisation de Québec en 2002, publiée par Fides en 2003: "le romantisme numérique. Réf : Blog OINM 11/06/2011 |

Référence : 211172 Titre : Tweet Kunst Date : 2011 Famille/Série Observations : Bibliographie L'intimité numérique - Digitale Intimität Y a-t-il encore un peu d'intimité dans le cyberespace? Je ne le crois pas. Tout est enregistré, retraçable. La webcam se charge avec Google de compléter le parcours complet. Cette transparence du cybermonde qu'on appelle l'information, le panepticon, la transparence, l'objectivité. L'effet pervers des médias sociaux auxquels on se confie dans l'intimité et qui s'étale ensuite sur les écrans. L'erreur de ceux qui croient que leurs courriels demeurent privés grâce à un mot de passe. Pas d'ombre dans le cybermonde, comme dans la peinture primitive, sauf celle des logiciels véristes. Et pourtant tant d'abîmes insondables sous le surf de l'internaute. Tant de profondeur que les projecteurs des spécialistes éclairent comme en plein jour. Réf : Blog OINM 08/06/2011 Manchmal gefählt es mir auch, auf Deutsch Kunst zu schöpfen, besonders wenn es sich um was persönliches wie die digitale Intimität handelt. In einer ausländischen Sprache, die nicht jeder versteht, scheint es mir mehr geheim. Nicht wahr? Etwas wie die Illusion des privaten Lebens in der Cyberwelt. Mindestens eine Gelegenheit mein Deutsch auszüben. Ich bin bewusst meiner wahrscheinlichen Fehler. Mir fehlen hier in Québec die Gelegenheiten Deutsch zu sprechen, und ich empfinde eine Art Sehnsucht nach dieser Sprache, die mir immer gefallen hat, besonders wegen seiner Literatur und Philosophie. Eigentlich etwas sehr persönliches heute! Réf : Blog Tweetart 11/06/2011 |

Référence : 211173 Titre : Indignation Date : 2011 Famille/Série Observations : Bibliographie Le tweet triste L'artiste a le droit d'être triste et parfois désespéré, comme tout un chacun. Il lui arrive de craindre de n'être jamais vu, entendu, de ne pas recevoir d'écho social dans la solitude de son atelier. Il se met à douter de tout ce qu'il a pu affirmer, vouloir, espérer, comme un Don Quichotte de retour à pied, fourbu, des moulins à vent qui l'ont nargué. Il se sent faible Comme Sisyphe. Réf : Blog Tweetart 12/06/2011 |

Référence : 211174 Titre : Le kitsch numérique Date : 2011 Famille/Série Observations : Bibliographie Inévitablement, du fait de sa généralisation à des milliards d'usagers de toutes cultures qui se mélangent, de sa facilité plastique de création, de sa convergence avec la photographie numérique, de l'investissement imaginaire qui s'y répand, et jusqu'au romantisme et à la sentimentalité qu'il peut susciter, le numérique vire au kitsch. Un mauvais goût, surdécoré, surcoloré, maniéré dans le détail, qui vise l'effet facile, euphorisant, et qu'on retrouve dans le design des pages web, dans les icônes des liens, dans les séries de photos. Il y a de la mauvaise pâtisserie souvent sur les étalages d'écrans. L'élite s'en méfie en préférant des designs minimalistes, difficiles même à lire. Nous sommes au coeur d'un art de classe moyenne. Je ne m'en plains pas. Tout en m'en méfiant, je n'exclue pas le kitsch cyberprimitif, parfois efficace pour établir la communication, parfois porteur d'un humour efficace. Faut-il que la pâtisserie respecte les codes esthétiques de Mondrian, du Bauhaus, de l'art minimal ou conceptuel pour être belle et bonne à croquer? Réf : Blog OINM 12/06/2011 |

Référence : 211176 Titre : L'artiste philosophe emporté par la vague Date : 2011 Famille/Série Observations : Bibliographie Mythanalyse de l'art L'art est un champ d'études privilégié pour la mythanalyse, parce qu'il met en scène le mythe fondamental de la création. Nous avons beaucoup écrit sur le sujet. Ce que nous avons moins souligné, c'est que la création artistique est elle-même un outil important pour la mythanalyse, dans la mesure où l'artiste image les concepts, développe des logiques créatrices de liens, provoque des surprises. Représenter Dieu, c'est nécessairement lui donner une forme, des couleurs, une posture, un narratif qui questionnent notre imaginaire ou mettent en évidence un stéréotype de notre inconscient collectif. Choisir une couleur, une typographie pour mettre Dieu en scène, c'est en questionner la figure, opter pour un imaginaire plutôt que pour un autre. Cette démarche visuelle de création diverge éventuellement de la démarche analytique conceptuelle, libère des modalités de l'imaginaire, ou vient confirmer l'hypothèse théorique. Écrire, c'est penser. On le souligne souvent. On oublie de dire que l'art aussi pense, comme l'écriture, et nous emmène parfois plus loin, ailleurs, sur des territoires à découvrir. L'artiste philosophe se donne ainsi de nouveaux outils mythanalytiques. Il surfe sur la vague et se fait prendre aux hameçons de l'imaginaire du pêcheur. Réf : Blog Mythanalyse 17/06/2011 URL |

Référence : 211177 Titre : L'artiste et l'ordre du monde Date : 2011 Famille/Série Observations : Bibliographie Admettons qu'il existe un principe d'organisation dans la nature. Nous n'avons aucune prise sur cet ordre que nous déchiffrons, à l’échelle astrophysique aussi bien que microbiologique, mais nous sommes capables de le détruire sur notre planète en y créant le chaos ou en modifiant les écosystèmes. L'artiste l'explore, comme le scientifique, bien que selon des modalités différentes. L'artiste le déchiffre, le célèbre, en propose des variations, classique, impressionniste, fauviste, cubiste, etc. Il construit donc culturellement notre perception de cet ordre, incluant son idéologie, sa symbolique, son espace-temps. On pourrait dire que l'artiste déchiffre, célèbre, critique, détruit, reconstruit cet ordre du monde, du moins l'interprétation que nous en avons. Et il en est de même pour l'ordre social, qui est étroitement liée à notre image du monde. L'artiste célèbre, critique, détruit, reconstruit l'ordre social. L'artiste du XXIe siècle le questionne. Il aborde les débats philosophiques de valeurs, de sens, d'éthique. Le fils respecte, questionne, critique l'ordre du père et plus généralement l'ordre du carré parental. Réf : Blog Mythanalyse 15/06/2011 URL |

Référence : 211178 Titre : Technosentimentalité Date : 2011 Famille/Série Observations : Bibliographie Étrange paradoxe que ces émotions qui nous envahissent face à une machine, ou a fortiori lorsque nous sommes aux commandes, que ce soit une voiture puissante, un écran d'ordinateur, un robot. Manifestement, c'est la puissance de la technologie que nous avons nous-mêmes créée, qui nous touche. Cette puissance prométhéenne met en équation notre fragilité, les dangers auxquels nous nous exposons, et notre propre dépassement. Comment nier alors que la technoscience soit désormais au coeur de notre culture, de notre humanisme. Elle s'y exprime par les émotions profondes que nous ressentons, par la beauté du design, par le son, le mouvement, elle catalyse des dispositifs narratifs et d'échanges humains dans lesquels nous nous imbriquons, comme dans la lecture d'un roman. Elle nous imagine! La technoscience n'est aucunement froide et rébarbative comme on le dit, comme nous avons appris à le penser dans de mauvais cours scolaires. Avec la technoscience, nous sommes à la crête la plus fine, la plus nerveuse, la plus étonnante de notre propre pouvoir de création du monde. C'est ce mythe même qui nous lance son défi. Réf : Blog Mythanalyse 14/06/2011 URL |

Référence : 211179 Titre : Technosentimentalité (2) Date : 2011 Famille/Série Observations : Bibliographie L'éthique connective L'hyperhumanisme induit des sentiments de solidarité, de partage, de compassion ou d'indignation, ces réactions que suscite l'information planétaire dont nous disposons de plus en plus grâce aux réseaux numériques. Ce sont ces émotions qui font partie de l'éthique, qui lui confèrent l'énergie nécessaire pour nous motiver à nous engager dans l'altermondialisme. Cette éthique planétaire n'est pas une réaction égoïste, comme le souci du salut religieux de l'âme. Elle se fonde sur une conscientisation de notre coresponsabilité de destinée humaine, de révolte contre le scandale de la violence, de l'exploitation et de la misère, de la souffrance humaine qui en résulte pour un à deux milliards d'entre nous. C'est l'une des vertus paradoxales du numérique, que de nous lier non pas tant peut-être à une intelligence collective qu'à à une responsabilité et éthique connectives, dans des sentiments humains que nous sommes incités à partager. Réf : Blog Hyperhumanisme 16/06/2011 |

Référence : 211181 Titre : Mythanalyse et philosophie Date : 2011 Famille/Série Observations : Bibliographie Il peut être utile dans la recherche de cloisonner les disciplines, mais cette façon de faire est plus institutionnelle qu'épistémologique. Nul ne doute de l'importance de l'inter- ou transdisciplinarité. Sans doute des philosophes se sont-ils intéressés légitimement à la psychanalyse, mais rares sont les psychanalystes qui revendiquent une posture philosophique ou simplement s'interrogent philosophiquement sur leurs concepts, leurs logiques, leur idéologie. Cette réflexion s'impose pourtant. Les concepts de moi, d'inconscient, de lien, de refoulement, etc. appellent une analyse critique du point de vue philosophique et non pas seulement clinique ou thérapeutique. Des valeurs sont en jeu, individuelles et sociales, des modèles de normalité, des idéaltypes. Les concepts de désir, pulsion, instinct, vérité, personnalité de base, narcissisme, etc. ne devraient pas être manipulés et imposés au sujet-patient sans préalable philosophique. Il en est de même quant à la mythanalyse; les concepts de mythe et de vérité, d'origine et de finalité, de progrès, d'histoire, etc. ont tous une dimension philosophique. Il ne s'agit pas seulement de la prendre en compte, mais de reconnaître que tous les concepts philosophiques, les logiques de vérité, le rationalisme lui-même sont l'objet même de la mythanalyse. La mythanalyse se situe nécessairement en amont de la philosophie, puisqu'elle démythifie les concepts mêmes qui sont l'objet de la philosophie. Inversement la philosophie a toute légitimité à questionner l'approche mythanalytique. Heidegger analysait les métaphores de la pensée, d'un point de vue poétique et métaphysique pour approcher l'origine de la pensée et de la vérité. La mythanalyse lui en reconnaît pleinement le mérite, malgré ses dérives fascistes détestables. De la philosophie la mythanalyse reprend l'esprit critique, démystificateur. La mythanalyse sait qu'elle ne découvre pas La vérité, mais se déplace seulement entre les métaphores et les mythes, les opposant les uns aux autres pour les repérer et les analyser, selon cette méthode cartographique de la triangulation à laquelle je me suis souvent référé pour me faire comprendre. Mais lorsque la mythanalyse questionne la gigure de Dieu ou du bonheur, elle ne se dilue ni dans la théologie ou la métaphysique, ni dans la psychologie ou la psychanalyse. Elle sait que dès lors qu'on conceptualise et raisonne, on n'échappe pas à la métaphysique, ni à la théologie. Au moins elle le sait. Certes, cela limite lucidement ses espoirs de vérité, mais aussi ses illusions rationnelles. Cela augmente son pouvoir d'élucidation critique et auto-critique. On ne peut donc pas opposer, ni même séparer la mythanalyse de la philosophie. Et réciproquement. Voilà mon prolégomène à toute philosophie, qui nous mène un pas plus loin que Kant. Mais que veut dire "plus loin"? Plus en profondeur, plus près de la vérité? Il ne faut pas confondre vérité et lucidité. La vérité est un idéal inaccessible. Je peux même dire qu'elle n'existe pas. La lucidité est une démarche critique, autocritique, relativiste, en quête de liberté de l'esprit. Cette quête précisément qui me permet de dire que la vérité n'existe pas. Réf : Blog Mythanalyse 16/06/2011 URL |

Référence : 211183 Titre : Supercomputer Date : 2011 Famille/Série Observations : Bibliographie "Elémentaire, mon cher Watson" (Le retour de Sherlock Holmes, un film de 1929). Watson est aussi le nom du supercomputer de IBM qui est capable de répondre en langage naturel à toutes les questions qu'on lui pose, dès lors qu'elles ne sont pas trop simples (courtes). Réf : Blog OINM 18/06/2011 |

Référence : 211184 Titre : Faire-part joyeux Date : 2011 Famille/Série Icone Observations : Bibliographie Éthique et esthétique La magie est une tradition païenne, qui vise la puissance et le contrôle des esprits et des personnes. Mais son évolution religieuse monothéiste a prétendu nous révéler le sens de notre vie, visant moins à changer le monde d’ici-bas qu’à y faire régner une morale individuelle prometteuse d’au-delà paradisiaque. Pour la religion, ce n’est évidemment pas la technoscience, mais l’éthique qui nous sauvera, faute de quoi le Dieu monothéiste peut nous faire périr par le déluge ou par ses habituels fléaux. Le christianisme n’avait pas l’ambition d’imposer une morale collective, mais plutôt de nous inviter chacun individuellement à sauver notre âme dans un monde terrestre de péché destiné à finalement disparaître. Nous savons aujourd’hui deux choses de plus qui sont de la plus grande importance. Premièrement, nous sommes passés de l’idée d’une morale individuelle capable de nous sauver individuellement à une éthique planétaire, seule capable de nous sauver collectivement. Deuxièmement, ce n’est pas la technoscience mais l’éthique planétaire, qui pourra changer le monde pour le meilleur. Car que nous importerait de sauver un monde toujours aussi scandaleux que celui d’aujourd’hui, si nous ne croyions pas à notre capacité de l’améliorer considérablement ? Et l’esthétique ne saurait être un cache-misère, un voile artistique sur des horreurs insupportables. Elle ne se justifie que si elle se lie à l’éthique. Nous redécouvrons cette idée ancienne de lien entre le beau et le bien ! Elle doit être capable de nous donner accès à cette valeur morale qui nous dépasse individuellement. Déjà Robert Motherwell exprimait cette exigence : « sans conscience éthique, un peintre n’est qu’un décorateur ». Nous parlons bien sûr désormais d’éthique laïque, car l’éthique religieuse ne peut sauver que des âmes individuelles. Jadis, seul Dieu pouvait sauver le monde. Et aujourd’hui c’est l’humanité qui a le pouvoir de détruire ou de sauver la Terre. Face aux scandales terrestres, contre l’homme l’art plaide pour l’humain. Il peut contribuer à une sortie de crise aussi bien politique qu’esthétique. Notre fragilité humaine ne saurait nous dispenser d’en embrasser l’ambition. Je voudrais, pour le dire, avoir des mots rageurs, écrire avec de l’encre rouge l’indignation profonde que l’on ressent face à l’exploitation et au cynisme généralisés qui entraînent tant de manques flagrants et répétés aux droits humains élémentaires auxquels nous assistons. On peut donc prédire que c’est la vision éthique des artistes, qui déterminera de plus en plus leur représentation du monde. La beauté que l’homme peut ajouter collectivement au monde est éthique, dans le sens où l’on parle par exemple de commerce équitable, de développement durable et solidaire. Et elle constitue la seule réponse possible, en fait incontournable, au désenchantement généralisé d’aujourd’hui. L’éthique, c’est seulement l’exigence de justice humaine, ici-bas, et non pas divine, au-delà, comme le promettait la religion. En ce sens, et en ce sens seulement, l’art pourrait devenir un art de vivre ensemble. Voilà l’art de l’avenir. (Voir mon livre L'Avenir de l'art, vlb, 2010) Réf : Blog Avenir de l’Art 19/03/2015 URL |

Référence : 211185 Titre : La superiorité de l'homme sur Dieu Date : 2011 Famille/Série Icone Observations : Bibliographie mythanalyse du temps Pensez-y: le temps vaut mieux que l'éternité! Bien sûr, le temps passe. Il faut savoir en profiter d'autant plus, précisément, qu'il n'est pas éternel. C'est le cycle de la nature qui est en jeu. La brièveté de la vie nous a incité à doter les dieux d'une vie éternelle. Dès qu'on en analyse les vertus et inconvénients, on ne peut qu'en constater l'incongruité. L'éternité est un concept limite impensable. Voilà donc typiquement un concept imaginaire qu'on ne peut imaginer, et métaphysique qu'on ne peut rationaliser. Ce que j'appelle en mythanalyse une limythe. Nous en avons beaucoup d'autres, comme l'infini (grand ou petit), l'absolu, le néant, etc. Ce sont des concepts abstraits symétriques du réel où s'inscrit ce que nous n'avons pas, ne sommes pas, ne pouvons ni penser ni imaginer, mais qui signalent des peurs ou des désirs bien réels. Nous ne pouvons sortir des limythes de l'existence. Mais constamment nous aspirons à surmonter nos frustrations. L'instinct de Prométhée. Réf : Blog Mythanalyse 29/06/2011 URL |

Référence : 211186 Titre : Changement de religions Date : 2011 Famille/Série Observations : Bibliographie Mythanalyse du capitalisme (4): le capitalisme remplace le déisme Je reviens aujourd'hui à la mythanalyse du capitalisme, à laquelle j'ai consacré trois textes déjà en février 2009. Je soulignais, reprenant les analyses de Max Weber sur l’éthique protestante et l'esprit du capitalisme", à quel point l'évolution de la fonction sociale de l'art confirmait sa thèse. Nous soulignions que la symbolique de l'art, originellement magique et religieuse était passée au service de la puissance terrestre et de la richesse, au point où elle incitait désormais de riches financiers à devenir collectionneurs et tendait à légitimer leur réussite. Et ces rois du capitalisme ne manquent pas, avant de mourir, de léguer leurs collections à des musées et fondations publiques en mémoire de leur succès sur terre, comme jadis ils faisaient dons à l'Église de biens importants pour garantir leur accession au paradis. Max Weber a montré comment le capitalisme a été identifié au protestantisme bourgeois, notamment anglo-saxon. Nous pouvons sans doute aller plus loin et affirmer qu'après avoir été associé au déisme, et en avoir tiré paradoxalement une légitimité religieuse à nos yeux étrange, le capitalisme tend à le remplacer aujourd'hui, tant l'argent et l'économie sont devenues une nouvelle religion. Un religion désormais quasi planétaire depuis la chute du communisme, tant en Chine, en Inde, en Afrique qu'en Occident. Il est très suspect que la religion ait pu être ainsi associée si étroitement à la puissance et à l'enrichissement dans notre histoire. Marx a dénoncé ce cynisme de l'idéologie dominante avec la vigueur qu'il méritait. Le capitalisme a repris aussi du déisme cette violence doucereuse et cet esprit de conquête qui en ont assuré l'empire pendant des siècles. Et nos comportements mêmes s'en ressentent, jusque dans nos vie quotidiennes. Banques et musées sont passés à la religion capitaliste et nous conditionnent lorsque nous y entrons, comme jadis lorsque nous allions à l'église. Il demeure que la religion du capitalisme fait bon ménage aussi bien avec le déisme traditionnel et la pratique religieuse qu'avec l'athéisme. Il est vrai que le capitalisme conjugue historiquement, comme l'a montré Max Weber, piété religieuse et pragmatisme d'affaires. Déisme et capitalisme sont aussi sujets tous deux à de grandes dérives imaginaires et à des luttes de pouvoir territoriales. Réf : Blog Mythanalyse 13/06/2011 URL Art: de la religion à la spéculation La valeur de l'art n'est plus religieuse, mais spéculative. Ce n'est plus la foi en Dieu qui mène le monde, mais l'argent. Le capitalisme exacerbé impose la loi du plus fort. Est-ce un progrès par rapport à l'aliénation religieuse? Pour les uns, oui; pour les autres, non. Comme toujours, selon qu'on en profite ou qu'on en est victime. Et pour l'art et pour l'artiste? A chacun d'y réfléchir. Quant à moi, je déteste autant la loi de l'argent que celle de la religion. Mais la loi de la religion aujourd'hui s'est amollie voire disparaît, tandis que celle de l'argent s'est durcie et crée de terribles souffrances, surtout en cette période actuelle de crise spéculative mondiale. (Les deux croix: tweetart, 2011) Réf : Blog Avenir de l’Art 13/10/2012 URL |

Référence : 211187 Titre : Magie du numérique Date : 2011 Famille/Série Observations : Bibliographie En 2D, en 3D, avec coupé-collé, morphogénèse, dossiers cachés, souris intelligente, effets spéciaux, incrustations, hyperliens et algorithmes secrets. Magie toute simple ou très sophistiquée. Magie du XXIe siècle, plus efficace que celle du XXe ou du XIIe, mais toujours aussi primitive. Réf : Blog OINM 19/06/2011 |

Référence : 211188 Titre : Structure élémentaire de la mythanalyse Date : 2011 Famille/Série Observations : Bibliographie Le nouveau-né construit ses relations au monde et à lui-même dans un système qui met en scène principalement la mère, le père et l'autre (la société). Bien entendu ce dispositif de construction psychique peut varier considérablement en intensité d'un individu à l'autre: absence ou présence hyperactive du père ou de la mère, frères et soeurs, et susciter donc des variantes psychologiques, voire des fixations ou des dysfonctions. L'autre - la société - demeure toujours un acteur fondamental du carré parental à travers le langage et la culture des parents. Lorsque le monde vient à l'enfant et que celui-ci apprend tout à la fois sa totale dépendance et les modes d'emploi, cette structure élémentaire formate ses structures neuronales d'interprétation de l'univers, du proche vers le lointain. L'interactivité que le nouveau-né développe avec cet univers familial se projette sur l'univers lointain et renforce sa structure imaginaire et logique à la mesure de l'efficacité qu'il apprend à obtenir. Ce formatage structurel sera définitif. Et il se décline évidemment en fonction de la diversité de l'autre, selon les sociétés et les cultures où chacun naît. C'est cette structure élémentaire, biologique et familiale - familière - que j'ai analysée dans La société sur le divan, éléments de mythanalyse. Plus j'ai travaillé avec cette hypothèse, plus elle s'est confirmée et affinée. La mythanalyse est donc une théorie matérialiste, comme la psychanalyse freudienne, basée sur la biologie et la société. Nul besoin, à la façon de Jung, de faire intervenir des archétypes, des formes éternelles et universelles qui flottent dans un idéalisme créateur de fausses explications. La mythanalyse s'inscrit évidemment dans la diversité des cultures et dans la psychologie constructiviste de Piaget. Elle n'a pas besoin de ces hypothèses jungiennes pour se déployer. C'est pourquoi, au-delà de l'érudition incontestable et intéressante de Jung, j'ai toujours refusé sa position idéaliste et universaliste, qui, malheureusement, a eu beaucoup de succès auprès de plusieurs prétendants à exposer une mythanalyse jungienne. Réf : Blog Mythanalyse 19/06/2011 URL |

Référence : 211189 Titre : Hyperweb Date : 2011 Famille/Série Observations : Bibliographie Nous avons tous des cookies dans nos disques durs, qui permettent non seulement d'afficher rapidement les sites web que nous voulons consulter, mais qui constituent aussi des nanorobots espions dans notre maison et informent leurs répondants de nos activités. Nous sommes aussi tous hypertagués - c'està-dire indexés - par Google et autres moteurs de recherche ou médias sociaux, qui prétendent nous faciliter la vie et les communications, mais qui constituent des archives constamment actualisées de nos navigations et centres d'intérêts. C'est ainsi que nous alimentons nous-mêmes sans trop y penser des banques de données personnelles, voire intimes sur notre profil psychologique, nos habitudes de consommation, etc. Et lorsque nous utilisons les services de courriel de Microsoft, Google, etc., ce sont nos propres courriels qui sont tagués, indexés et que les moteurs de recherche nous retrouvent en un dixième de seconde. Google nous offre même de jouer au moteur de recherche sur notre propre disque dur! Bien sûr, c'est pour nous rendre service; ce ne sont que des robots qui font le travail, anonymement; et si nous en sommes conscients, nous pouvons désactiver facilement ces fonctionnalités. Mais nous oublions de le faire. Lorsque nous effaçons nos cookies et notre historique de navigation, nous ne savons pas si les moteurs de recherche le font aussi. Et nous recommençons le jour même à accumuler les données et à reconstituer nos tags. Certains se résignent à cette transparence qui semble inévitable et finalement peu dangereuse. Mais nous savons que les effets peuvent en devenir pervers si ces banques de données passent entre de mauvaises mains, celles de criminels, de prédateurs, ou simplement de commerçants avides de marketing ciblé, voire de la police. Bien sûr, nous comptons sur la police pour nous protéger aussi longtemps que nous ne sommes pas dans une dictature. Et elle est sous-équipée pour nous protéger des harcèlements, vols d'identité, violations de notre vie privée et fraudes en tout genre. La STASI n'existe plus. Mais il en existe certainement encore des centaines de petites imitations étatiques, que les outils numériques rendent invisiblement très efficaces. Lorsqu'on rêve de démocraties numériques, on devrait aussi cauchemarder en pensant à la généralisation insidieuse de l'hyperweb comme mode de gestion des moteurs de recherche au service des netcitoyens. Réf : Blog OINM 20/06/2011 |

Référence : 211194 Titre : L'obscurité du monde Date : 2011 Famille/Série Icone Observations : Bibliographie Aujourd'hui 21 juin, solstice d'été dans l'hémisphère Nord. Le jour le plus long de l'année, la nuit la plus courte. Un évènement du calendrier que les humains ont toujours célébré magiquement, religieusement, socialement, tant la symbolique de notre interprétation du monde en dépend. Entre l'obscurantisme et les Lumières, la superstition prêtée aux primitifs et la lucidité revendiquée par les modernes, nous n'en finissons pas d'interpréter la lumière et de prêter à l'obscurité des maléfices qui nous effrayent. La mythanalyse de la lumière ne peut s'écrire qu'au regard (sic!) de l'obscurité. La nuit n'est pas qu'une absence de lumière. Elle est un autre univers, habité, hanté par les esprits, peuplé de fantômes, monstres grouillants. Dans cette image binaire d'un univers manichéen - on/of - oui/non - nous retrouvons toutes les figures de nos inconscients, individuels ou collectifs. Dieu et le Diable, notre vie active et nos rêves ou cauchemars. Notre univers est noir et blanc. Une structure visuelle fondamentale de notre cosmogonie qui se reflète aussi bien dans notre logique rationaliste que dans nos dérives racistes. Et qui serions-nous, comment penserions-nous, si la nuit n'existait pas? Si nous ne dormions pas? Si la nuit ne protégerait pas notre sommeil? Beaucoup d'autres d'espèces vivantes s'en accommodent très bien. Du moins s'accommodent très bien de la noirceur. Mais en existe-t-il qui ne connaissent que la lumière? Les anges? Les esprits des morts qui ont rejoint Dieu? Sans doute Dieu ne dort-il jamais! Et ceux qui ont le privilège de partager sa lumière non plus. Sans être théologien, je suppose qu'il n'y a pas de nuit au Paradis. Réf : Blog Mythanalyse 21/06/2011 URL |

Référence : 211195 Titre : La vie en bleu dans le nuage numérique Date : 2011 Famille/Série Icone Observations : Bibliographie Qu’est-ce que le virtuel ? Dans la peinture romane, la troisième dimension était l'ailleurs divin qu’évoquaient les auréoles dorées des icônes et la lumière bleutée des vitraux. Il ne s'agissait que d'une convention théologico-picturale, mais qui avait acquis un pouvoir évident de suggestion. C’est l’ailleurs qui nous fascinait et nous détournait de la vie matérielle. Avec la Renaissance, l’humanité occidentale revient ici-bas et invente en même temps le réalisme, l'humanisme et le rationalisme. À partir du Quattrocento, c'est par la perspective euclidienne, que les artistes expriment la profondeur de l'espace terrestre, que désormais les autorités religieuses leur demandent d’évoquer pour humaniser la religion. Cette convention optique géométrique, tout aussi artificielle que la précédente, est complétée par une tendance progressive au réalisme des visages et des objets, par l'invention des ombres (antérieurement l'ombre n'existait pas dans la peinture, si ce n'est pour évoquer le mal et le diable), par la couleur locale (antérieurement les couleurs répondaient à un strict code religieux symbolique), par la dynamique perceptive des couleurs chaudes (qui rapprochent) et froides (qui éloignent), par le bleuté plus flou des lointains (à cause de "l'épaisseur de l’air", disait Leonard de Vinci). Aujourd'hui, c'est avec des logiciels que les infographistes construisent l’espace en trois dimensions. Les designers recourent en outre, comme les peintres de la Renaissance, à des astuces, telles que la dynamique de la lumière et des couleurs, les damiers ou les chemins frontaux qui rétrécissent avec l'éloignement. Comme la perspective euclidienne, ce 3D numérique est géométrique et simpliste. L'image demeure frontale et plate sur l'écran, et c’est le maniement de la souris ou de la console - ou sur l'écran tactile directement le doigt – qui augmente fortement notre sensation de manipulation physique de l'espace écranique. Autrement dit, le réalisme de ce 3D est manuel. Il doit autant à notre dynamique musculaire qu’aux algorithmes et au mouvement des polygones. Il est programmatiquement complexe et prétend nous étonner, mais demeure perceptivement pauvre : il ne fait qu’imiter les perceptions ordinaires de nos vies. Il n'y a rien là qu'une tentative banale de réalisme, et même la performance technique ne nous étonnera bientôt plus. Elle se réduira à une convention et à une utilité, comme dans les simulateurs de vol pour la formation des pilotes, dans l'enseignement de la chirurgie, dans la modélisation architecturale ou urbaine des professionnels, etc. On y perd le pouvoir évocateur de l’image, qui relève avant tout de l’imaginaire. Même la peinture à l’huile du cubisme de Gris, Braque ou Picasso suggérait plus que ces logiciels, car elle prenait en compte les paramètres psychologiques essentiels du regard, que souligne aussi la phénoménologie de la perception : l'intention, la mémoire, le désir, la peur, l'attente ou le projet. Nous voyons ce que nous recherchons et ne voyons pas ce qui nous est inutile ou indifférent. Ce qui est puissant dans la représentation de la troisième dimension, c'est ce dont nous avons besoin, ce que nous désirons ou dont nous avons peur. Le virtuel est beaucoup plus que cet espace en 3D des logiciels, qui demeure trivial dans son imitation du réalisme ou dans sa performance utilitaire. Ce que nous recherchons aujourd'hui dans le virtuel comme jadis dans la religion, c’est moins une augmentation du réalisme que l'accès à un ailleurs, à un imaginaire, qu'il soit magique, religieux ou numérique. En fait, le 3D du numérique réside beaucoup plus dans la lumière bleutée des écrans cathodiques que dans la complexité des logiciels. Ce 3D est un ailleurs imaginaire, comme celui de la religion, qui nous attire, nous rassure ou nous donne l'illusion d'obtenir des gratifications. Le virtuel est une nouvelle déclinaison numérique de la foi religieuse et de l'idéalisme platonicien. Réf : Blog Mythanalyse 12/08/2012 URL |

Référence : 211196 Titre : La vie numérique en rose Date : 2011 Famille/Série Icone Observations : Bibliographie Le poète numérique (d'après Paul Verlaine) Le web est par-dessus la Terre Le web est, par-dessus la Terre Si bleu, si vaste Un lien, par-dessus la toile S’étire là-bas. Un tweet, comme un rond de fumée Monte dans l’azur Un blogue, comme une légère vapeur Revient vers toi Dis-moi ! Dis-moi quel algorithme Pourra créer Dans le flux des réseaux sociaux Ta liberté ? Et n’espères-tu rien d’ici-bas, Cherchant sans cesse Un bonheur numérique d’écran Cathodique ? (Paul Verlaine numérisé) Réf : Blog Nouveau naturalisme 13/05/2013 |

Référence : 211199 Titre : L'art et l'argent des gens Date : 2011 Famille/Série Icone Observations : Bibliographie Liens multiples, liens stratégiques Quels liens crée l'art entre les hommes? Celui de notre mémoire commune? Du questionnement social? De perceptions partagées? De valeurs partagées ? D'une conscience planétaire de notre dignité de créateurs? De la conscience de nos diversités culturelles? Les liens de l'argent et de la spéculation sur les grands circuits du commerce de l'art? Tous ces liens à la fois qui chacun joue un rôle? Objets et symboles créent des liens hyperactifs. Il faut savoir choisir ceux que nous jugeons les plus stratégiques. Réf : Blog Hyperhumanisme 23/06/2011 Art et argent Le but d’un artiste n’est certainement pas de faire de l’argent, ce qui est plutôt le but d’un commerçant, d’un spéculateur ou d’un banquier. Le but d’un philosophe, non plus. Cette confusion des genres qui domine notre époque est de la plus grande médiocrité. Un artiste ou un philosophe ont mieux à faire que de l’argent. Réf : Blog Avenir de l’Art 16/09/2015 URL |

Référence : 211200 Titre : La mythanalyse est nécessairement athée et matérialiste Date : 2011 Famille/Série Texte Observations : Bibliographie On ne peut pas développer la mythanalyse en se basant sur une croyance mythique comme la religion. Ce serait hypothéquer d'emblée la démarche critique de démystification que nous voulons construire. La mythanalyse ne peut pas davantage être idéaliste et invoquer à la façon de Jung, des archétypes comme formes universelles et éternelles de notre inconscient. La mythanalyse est nécessairement sociologique et historique, relativiste. Le matérialisme lui-même n'est pas un mythe impliquant une croyance. C'est plutôt un état ou une vision de non-croyance, qui ne met en jeu que la matière, sans lui prêter de forces animistes ou transcendantales. L'athéisme matérialiste est un degré minimal, si non un degré zéro de mythification. Je ne dis pas qu'on n'y retrouve pas d'investissement inconscient. Mais il n'est pas nécessaire de mettre en scène Gaia ou une déesse Nature pour penser le monde en termes matérialistes, panthéistes, athée. Il faut plutôt déchiffrer cette tendance à imaginer la terre comme une figure matricielle, c'est-à-dire maternelle. Nous sommes donc à l'opposé de Jung et de ses disciples. Réf : Blog Mythanalyse 22/06/2011 URL |

Référence : 211201 Titre : Le paradis Date : 2011 Famille/Série Texte Observations : Bibliographie Un pari risqué Nous imaginons un autre monde où nous serions débarrassés de nos limites terrestres, voire de nos souffrances. Nous l'appelons le paradis. Et même si nous ne situons pas cet autre monde dans les nuages ou dans le ciel, si nous le croyons proche de nous sur Terre, invisible mais intime, et que nous y situons les esprits de la nature, de nos mort, de nos anges et de nos ennemis, il demeure que nous en éprouvons le besoin psychique. Le monde des eidos platonicien, le monde virtuel du numérique, le monde intelligent de nos ordinateurs et de nos mobiles, toutes ces déclinaisons d'un autre monde que nous survalorisons et qui nous libère de nos frustrations d'ici-bas, constituent une constante des imaginaires sociaux à travers les âges. Tout ce que nous ne savons pas et que nous désirons savoir pour comprendre d'où nous venons et comment mener nos vies, nos morts le savent-ils? Le saurons-nous après notre mort? Curieux fantasme, qui nous parle de nous et de rien d'autre. Et nous peuplons cet autre monde des figures de nos mythes. Réf : Blog Mythanalyse 23/06/2011 URL |

Référence : 211202 Titre : Art postal numérique Date : 2011 Famille/Série Observations : Bibliographie Reprenant la pratique de l'art par correspondance, le mail art, l'art postal, l'arte correo, selon les dénominations que nous lui donnions dans les années 1970, dans les pas du mouvement Fluxus, de Ray Johnson, j'ai pris l'habitude de faire des envois postaux par les réseaux numériques depuis quelques mois. Cela a commencé avec Twitter. Je twitte quotidiennement, en 140 caractères, mais surtout je twitte en images: le tweet art. Ce sont de petites icônes faites par ordinateur ou reprenant mes peintures acryliques des dix dernières années que j'ai numérisées. Je recours aussi quotidiennement à sept blogues, dédiés à la mythanalyse, l'hyperhumanisme, le numérique, l'éconumérique, l'économie, l'avenir de l'art, le tweet art, chacun illustré. Enfin, j'envoie chaque semaine, le plus souvent le vendredi, mais je fais des exceptions en fonction de mes voyages et disponibilités, un courriel bref, constitué d'une image et d'un texte. Devrait-on l'appeler le email art, l'art par courriel? Dans tous les cas, merci à la "poste numérique". Les thèmes varient entre les questions d'art, de philosophie et d'actualité. Même lorsque Poste Canada est en grève, comme cette semaine, je suis régulièrement au rendez-vous de ce nouvel art postal, ce web art postal, cet art de l'envoi numérique. Le numérique est une invite à reprendre cette tradition que j'avais célébrée dans ce livre: "Art et communication marginale", édition Balland, Paris, 1974. Plus besoin de copier les adresses sur des enveloppes, de courir à la poste et de payer les timbres. Ce service 24/7, comme on dit, disponible 24 heures tous les jours de la semaine, gratuit et immédiat, est une pure merveille. Il faut que la qualité des envois soient à la hauteur pour ne pas lasser les destinataires et ne pas tomber dans le spam. Je n'ai eu, à ce jour, qu'une seule demande de désabonnement, d'un cadre d'une grande banque. C'est bon signe quant à l'esprit critique que j'y cultive. Réf : Blog OINM 25/06/2011 |

Référence : 211203 Titre : Art postal en ligne Date : 2011 Famille/Série Icone Observations : Bibliographie L'art postal des années 1970 a préfiguré les réseaux sociaux d'aujourd'hui. Avec le tweet art et l'art postal en ligne, il est possible de réactiver cette pratique et de lui conférer une beaucoup plus grande efficacité sociale, au-delà du micro-milieu artistique dans lequel nous l'exercions autrefois. Réf : Blog OINM 03/03/2011 |

Référence : 211204 Titre : L'art postal aujourd'hui en ligne Date : 2011 Famille/Série Icone Observations : Bibliographie digital mailart Again, with internet, we may activate the tradition of mail art of the 70'. Using daily blogs, emails, and now with Twitter, it is a tentation to send small art pieces, philosophical statements and questions to a large audience, in just one click, 7/24, for free! The technology is fast, powerfull. You don't even need to go to the postoffice. Digital Correspondance art in the style of Ray Johnson and Fluxus. Réf : Blog OINM 26/06/2011 |

Référence : 211205 Titre : Tout art est iconique Date : 2011 Famille/Série Texte Observations : Bibliographie Selon les déclinaisons les plus diverses, y compris le décentrage de l'image. Toute pensée profonde aussi est iconique. Il s'agit d'une modalité fondamentale de notre structure mentale, conceptuelle, visuelle, sonore, gestuelle, olfactive, etc. Réf : Blog Avenir de l’Art 30/06/2011 URL |

Référence : 211206 Titre : Mythanalyse et mythologie Date : 2011 Famille/Série Observations : Bibliographie L'un des postulats fondamentaux de la mythanalyse est de reconnaître la présence incontournable des mythes dans nos sociétés contemporaines. Alors que nous nous étonnons de la naïveté des Égyptiens, des Grecs ou des Incas, qui croyaient à des dieux que nous jugeons totalement imaginaires, et que nous nous pensons modernes, la réalité est que nous mythifions nous-mêmes aujourd'hui tout autant des figures imaginaires qui sont tout aussi ingénues. La mythanalyse explore les mythes actuels, tandis que la mythologie déploie des trésors d'érudition historique sur des mythes anciens. Il n'est pas question ici de dévaloriser la mythologie, extrêmement intéressante et significative de notre passé, et qui peut nous éclairer sur notre présent, mais de marquer la différence avec l'actualité de la mythanalyse. C'est en ce sens que nous nous sommes, dès les années 1970, orientés différemment des historiens importants de la mythologie, tels que Gilbert Durand, Henri Corbin, Mircea Eliade, etc. Certes, les mythes naissent, meurent, se transforment, et beaucoup de nos mythes actuels ont de nouvelles apparences, que nous appellerons modernes, postmodernes, posthumanistes, etc. Mais nous demeurons aveugles à la naïveté de nos monothéismes actuels, de nos croyance dans la Raison, l'Economie, le Progrès, la Technoscience, le numérique, etc. Il n'en demeure pas moins important de distinguer nous aussi aujourd'hui entre les bons et les mauvais mythes et dans leur ambivalence entre leurs bonnes et leurs mauvaises facettes. Réf : Blog Mythanalyse 01/07/2011 URL La foi dans les mythes athées Les mythes inspirent la foi. On le voit dans les religions, mais cela vaut aussi pour les mythes «athées», si je puis dire, tels que la Raison, l'Histoire, le Progrès. Les mythes auxquels on ne croit plus passent au rayon des mythologies. La mythologie n'éveille plus aucune foi, précisément parce qu'elle est obsolète et n'a plus force mythique actuelle. C'est le cas de la mythologie chrétienne aux yeux des athées, comme de la mythologie grecque pour les chrétiens d'aujourd'hui. La mythologie chrétienne apparaît alors pour ce qu'elle est : un ensemble de croyances, avec ses temples et ses rituels,ses sacrifices et ses promesses, ses prêtres et ses fêtes, ses bien- et ses méfaits, aussi complexe et puissante que les mythologies égyptienne ou inca. Nous sommes nombreux à y avoir été initiés par le catéchisme obligatoire dans les écoles. Réf : Blog Mythanalyse 16/04/2014 URL |

Référence : 211209 Titre : Icône numérique (variante) Date : 2011 Famille/Série Observations : Bibliographie La même exactement qu'hier et pourtant différente, puisque c'est la variation de l'ordre des 1 et des 0 qui permet décliner avec ce code binaire élémentaire toutes les images, tous les mots, toutes les sensations de la vie dans l'univers. Incroyable puissance de la simplicité. Réf : Blog Tweetart 02/07/2011 |

Référence : 211211 Titre : L'ordinateur quantique Date : 2011 Famille/Série Observations : Bibliographie 1 peut devenir 0 et réciproquement selon les contextes et les séries, augmentant considérablement la puissance de calcul. Le code binaire ainsi flexibilisé compte alors une beaucoup plus grande dynamique, lui permettant de suivre en temps réel des processus biologiques ou atomiques d'une grande complexité ou volatilité. Réf : Blog OINM 08/07/2011 |

Référence : 211212 Titre : La fin du monde Date : 2011 Famille/Série Observations : Bibliographie Sera-ce la fin du monde lorsque nous cesserons de programmer, lorsque viendra le dernier 0, qu'aucun 1 ne suivra? Certainement pas, car le monde n'est pas numérique, contrairement à ce que l'on dit de plus en plus. Seule son interprétation est numérique et instrumentale. Il n'existe pas plus d'algorithme créateur que de Dieu créateur. Le code binaire n'est pas davantage un souffle de vie ou un mécanisme. Réf : Blog OINM 15/07/2011 |

Référence : 211213 Titre : La boue Date : 2011 Famille/Série Observations : Bibliographie Quel est le contraire absolu du numérique? La terre, la boue, celle-d'ici bas, qui pèse vers le bas, qui colle aux semelles, qui est le contraire de l'esprit, mais dans laquelle l'être humain est né et retournera. Pourtant le numérique numérise aussi toute matière, même la plus triviale, la plus dénuée de toute valeur. Et la terre a pris aussi une majuscule. Elle est notre précieux vaisseau spatial. Le silicium en vient, et tous les métaux rares de nos technologies numériques, même les "terres rares". Même la divergence naît de la terre, ce 2 qui nous conduira ailleurs. Réf : Blog OINM 31/10/2011 |

Référence : 211214 Titre : Entre physique quantique et génétique Date : 2011 Famille/Série Observations : Bibliographie Après le code binaire, quoi? Le succès spectaculaire du code binaire 1/0 et l'impact généralisé du numérique dans toutes nos activités humaines laisse augurer de multiples développements pour longtemps. Pourtant, rien n'est éternel. Il y a eu un avant: l'invention de l'alphabet phonétique et du caractère mobile d'imprimerie. Et il y aura un après. Il est permis de se demander à quoi nous attendre. La réponse est certes difficile et aventureuse. Mais après cette simplification extrême nous pouvons prévoir une complexification qui réponde mieux à la multiplicité du réel. Déjà nous assistons à des recherches pour développer un ordinateur quantique. 1 et 0 peuvent être en mouvement, ailleurs et là en même temps, 1 et 0 à la fois. C'est l'aspect dynamique de l'évolution prévisible en rupture avec l'aspect linéaire du code binaire. D'autre part la découverte de l'ADN a mis en évidence un langage à quatre lettres en génétique: a, c, g, t. Ce modèle de structure, qui semble encore très simpliste par rapport à la vie, nous invite à coup sûr à nous questionner sur ce que pourrait être dans le numérique un code à trois ou quatre lettres. Nous sommes loin de pouvoir le concevoir et cette nouvelle structure, si elle existe un jour, reposera sur une nouvelle maîtrise de l'électricité, voire sur une autre énergie ou une maîtrise plus poussée de la structure atomique de la matière/énergie. Elle nous donnera dans tous les cas une puissance interprétative et instrumentale encore plus grande sur la nature. Elle hybridera sans doute nos modélisations de l'énergie et de la vie, la physique et la bioinformatique. Réf : Blog OINM 14/11/2011 </strong |

Référence : 211215 Titre : L'évolution du numérique vers plus de complexité Date : 2011 Famille/Série Observations : Bibliographie Code numérique trinaire ou quaternaire Nous évoluerons à l'avenir du code numérique actuel binaire vers des codes à trois ou quatre positionnements et plus - trinaire, quaternaire, etc. - pour prendre mieux en compte la dynamique complexe de la matière/énergie, mieux la modéliser, mieux l'instrumenter. Réf : Blog OINM 15/11/2011 </strong |

Référence : 211216 Titre : Esthétique et éthique Date : 2011 Famille/Série Texte Observations : Bibliographie L'esthétique artistique tend à dépasser le stade des inventions formelles décoratives et des exercices de style gratuits pour situer son inspiration soit dans l'éthique sociale, soit dans la connaissance panthéiste de la nature, qu'elle soit sensible ou technoscientifique. Lorsque l'art se rapproche d'une démarche philosophique, il adopte une esthétique interrogative. Lorsqu'il traite non de la société humaine, mais de la nature, il tend vers ce que j'ai appelé les arts scientifiques (bio art, art éconumérique, astrophysique, etc.) Ces deux démarches tendent évidemment souvent à se rejoindre, notre responsabilité humaine devenant évidente dans la protection de la nature autant que dans l'éthique planétaire et les débats de nos sociétés. Réf : Blog Avenir de l’Art 03/07/2011 URL </strong |

Référence : 211217 Titre : Le sommeil Date : 2011 Famille/Série Esquisse Observations : Bibliographie Vie diurne et vie nocturne, veille et sommeil, vie pratique et rêve ou cauchemar: nous avons une vie à deux temps, deux facettes, que nous imposent les configurations de l'univers et de nos corps, mais qui fonde aussi la structure de notre imaginaire. Ayant déjà évoqué précédemment ici la physiologie du rêve, je n'y reviendrai pas. Mais il faut admettre que l'ombre et la lumière sont pour nous deux sphères symboliques très élaborées, dans toutes les cultures humaines, qui ont largement contribué à déterminer nos religions, nos inconscients collectifs et individuels, nos mythes, et qui les modèlent encore aujourd'hui. Conséquemment, le sommeil apparaît certes comme un temps de repos du corps, exception faite du cerveau. L'interprétation des rêves semble avoir toujours été un domaine privilégié de connaissance, jadis des devins et autres pythies, aujourd'hui des psychanalystes. L'oeil de la nuit, l'oeil de l'oreiller, voit, évoque, prescient le passé, le présent et le futur de nos vies. Nous prêtons au sommeil des vertus de communication avec les esprits et l'au-delà. Certes, Freud, le mystificateur mystifié, a ramené cette science occulte à l'expression inconsciente mais très matérialiste de nos instincts Éros et Thanatos, et au défoulement répétitif de nos traumatismes infantiles. Il demeure que pour lui le sommeil et l'hypnose, deux états qui nous dépossèdent du contrôle rationnel par le Surmoi de nos mouvements et de notre auto-contrôle, permettent de mettre à nu notre inconscient. Le sommeil impose la nudité du corps et de l'inconscient. Une nudité individuelle qui revêt les voiles de nos mythes collectifs et de leurs échos individuels. Réf : Blog Mythanalyse 03/07/2011 URL Rêves et cauchemars Nos contes et légendes populaires sont des merveilles de récits mythiques. L'imaginaire y déborde, évoquant les inconscients sociaux, selon la diversité sociale et historique de ces cultures. Chacun de nous fait aussi l'expérience chaque nuit de débordements oniriques agréables ou cauchemardesques. Malgré le désordre des liens entre les séquences de nos rêves, la volatilité des images, les répétitions obsessionnelles qui réactivent des traumatismes ou simplement des évènements marquants de nos vies, il semble que nous observions dans les rêves une polarisation entre le désir et l'anxiété, entre Éros et Thanatos. Le loup se fait mouton, l'agneau devient menaçant, sans que nous soyons capables d'analyser ces mutations binaires. Il apparaît que notre imaginaire individuel, comme les imaginaires sociaux, se structure principalement selon cette bipolarité du plaisir et de l'anxiété. La Bible elle-même met en scène dramatiquement cette structure en se bâtissant sur l'opposition entre le Bien et le Mal. La religion en a fait son fondement et cette structure se retrouve dans toutes les mythologies, toutes les légendes, tous les contes. Sans doute les figures de la mythologies ne sont-elles pas simplistes. Par exemple, celles de la mythologie grecque, sont souvent ambiguës, tantôt vertueuses, tantôt jouisseuses, tantôt méchantes, tantôt victimes, bref plus proches de notre humanité. Mais il demeure que nous les caractérisons selon le bien et le mal, le bonheur et la souffrance. Demeurent la punition, la cruauté, la jouissance et la douleur, comme deux pôles marquants de la vie des dieux et demi-dieux et autres formes de nos inventions. Cette bipolarité peut trouver son origine biologique dans le carré parental, dans l'alternance de la faim qui fait crier l'estomac et de la satisfaction du nouveau-né apaisé par le sein. Il n'est pas nécessaire de faire des hypothèses métaphysiques, manichéennes, d'inventer un Dieu et un Diable, pour traduire cette expérience fondatrice du désirable et du redoutable que fait chaque nouveau-né. Demeurons matérialistes, dans le biologique, le physiologique, lorsque nous cherchons les sources et les structures anthropologiques de notre imaginaire. Cela semble plus modeste et plus sûr que les tentatives structuralistes, qui dérivent dans la littérature, l'érudition et l'idéalisme. Réf : Blog Mythanalyse 06/07/2011 URL </strong |

Référence : 211219 Titre : La mythanalyse se fonde sur la naissance Date : 2011 Famille/Série Observations : Bibliographie Naissance de la mythanalyse La naissance de la mythanalyse peut se raconter. Le récit que j'en ferai sera inévitablement personnel et d'autres pourront proposer une autre histoire. Je dirai que la mythanalyse doit beaucoup à l'émergence idéologique et la légitimation de l'irrationnel dans notre chère maison occidentale. Il faut ici rendre hommage à Rimbaud, Lautréamont, à Dada et au surréalisme. La poétique des éléments premiers ou l'analyse critique de la science , telles que déployées par Gaston Bachelard, constitue aussi un moment important. Bien sûr, cette histoire compte avec Freud, son Totem et tabou, son Malaise dans la civilisation, deux textes qui tentent d'élargir la psychanalyse à l'anayse sociale. On se doit de souligner aussi l'importance de Jung, de son idée d'inconscient collectif, de son invention des archétypes, d'Erich Fromm, notamment de son Langage oublié : introduction à la compréhension des rêves, des contes et des mythes. Nous citerons aussi les tentatives de la socioanalyse, en particulier de Gérard Mendel. Mais la mythanalyse doit beaucoup plus à la sociologie. Il faut reconnaître l'importance des Formes élémentaires de la vie religieuse de Durkheim, mais selon moi plus encore rendre hommage aux analyses des rapports entre espace pictural et société publiées par Pierre Francastel. Francastel a été mon maître à penser, tant pour concevoir l'art sociologique que la mythanalyse. Nous nous ferons un devoir de souligner l'approche de Gilbert Durand, surtout de ses Structures anthropologiques de l'imaginaire, un livre dont le titre portait un ambitieux projet, mais qui en réalité a beaucoup déçu et n'a pas eu de suite, même pour ceux qui, comme lui, se sont passionnés pour la mythologie ancienne. Plus récemment, j'ai trouvé beaucoup d’intérêt dans l'ethnopsychanalyse de Tobie Nathan. Pour ce qui me concerne, j'ai eu l'intuition de l'importance de la mythanalyse en construisant la théorie de l'art sociologique dans les années 1970. C'est la critique de l'idéologie avant-gardiste qui m'a fixé sur l'analyse du mythe du progrès et de son incompatibilité avec les mythes de l'art. J'en ai parlé assez précisément dans le dernier chapitre de L'Histoire de l'art est terminée (Balland, Paris, 1981) et j'ai commencé dans la foulée à rédiger un manuscrit intitulé Mythanalyse qui a été refusé par André Balland en 1983. Pour toutes sortes de raisons personnelles - divorce, émigration au Québec, création de la Cité des arts et des nouvelles technologies de Montréal en 1985 et engagement dans les arts numériques -, j'ai laissé reposer ce manuscrit que je n'ai repris qu'en 1999, en même temps que la peinture et que j'ai publié en ligne en 2000, sous le titre Mythanalyse du futur (www.hervefischer.net). Ce texte a été pour moi une sorte d'atelier de pensée, d'où sont sortis successivement depuis trois livres qui, selon moi, fondent sérieusement la mythanalyse et en proposent la théorie: CyberProméthé ou l'instinct de puissance (vlb, Montréal, 2003), Nous serons des dieux (vlb, 2006) et La société sur le divan, éléments de mythanalyse (vlb, 2007). Les deux éléments les plus fondamentaux me paraissent être, outre l'affirmation de la pleine actualité des mythes dans nos sociétés contemporaines, l'élaboration théorique de l'instinct de puissance, que j'ai appelé Prométhée, reprenant la tradition grecque de Freud actualisant Eros et Thanatos, et la structure élémentaire du carré parental (la mère, le père, l'autre et le nouveau-né). Cette structure élémentaire qui est le fondement de la mythanalyse, est biologique et culturelle. Je ne suis pas prêt à admettre dans la mythanalyse d'autre théorie que matérialiste. Les approches idéalistes, telle celle de Jung ou de Fromm déconsidèrent la mythanalyse en se fondant naïvement sur un mythe non reconnu comme tel. Bien sûr, je compte publier un autre livre sur la mythanalyse, qui développera et articulera les idées que j'accumule dans ce blogue. Un de ces jours. Réf / Blog Mythanalyse 30/06/2011 URL L'origine des mythes Le numérique est une technologie prodigieuse, mais il ne faut pas en faire une religion et une Église ! Et c’est pourtant ce que nous faisons de plus en plus. Pourquoi ? L’efficacité ne suffit pas à l’expliquer. Nous croyons au numérique comme à une nouvelle promesse, comme à un mythe salvateur. Et c’est cet imaginaire qu’exalte le numérique que nous devons tenter de déchiffrer. Non seulement pour en comprendre le succès, mais aussi pour nous comprendre nous-mêmes. Et c’est ce que nous tentons ici. Car le mirage du numérique est un révélateur étonnant de notre évolution, tant de la pérennité de nos archaïsmes que de la divergence radicale du futur que nous inventons. Nous allons donc explorer les imaginaires sociaux de cet âge du numérique émergent. Nous pensions qu’il s’agissait d’une révolution technologique et scientifique, mais nous y découvrons paradoxalement des croyances, des espoirs, des peurs et des émotions des vieux mythes des origines et du futur que nous pensions dépassés, mais que réactive spectaculairement le code binaire : la lumière, l'unité universelle, la puissance créatrice humaine (CyberProméthée, vlb, 2003), et ceux, futuristes et spirituels, de la noosphère teilhardienne et de son point Omega d'achèvement de notre évolution. La mythanalyse se distingue de la mythocritique que Gilbert Durand a développée dans Les structures anthropologiques de l’imaginaire (1960), qui désigne l’histoire érudite et l’analyse des mythologies anciennes. La mythanalyse, telle que je la conçois (L’Histoire de l’art est terminée (1980), Mythanalyse du futur (2000) et La société sur le divan. Éléments de mythanalyse (2006), travaille sur les sociétés contemporaines. Elle consiste dans le repérage et le déchiffrement de nos mythes actuels. Elle souligne que c’est le monde qui vient au nouveau-né et non pas le contraire, comme l’affirme le langage courant. Le nouveau-né construit imaginairement son interprétation de ce monde qui l’enserre selon les quatre figures du carré parental : la mère, le père, lui et l’autre (au sens lacanien : le langage et la culture de la société qui va formater sa psyché, sa structure mentale et ses valeurs). C’est dans le carré parental, dans l’état d’impuissance et d’émotion prolongées auquel il est réduit, les pattes en l’air, sur le dos, que le nouveau-né va fabuler, former ses désirs et ses peurs, et les incarner dans les figures mythiques de la société qu’il habite. C’est dans le carré parental que chaque nouveau-né répète, sous l’influence familiale déterminante de l’autre (la société), la gestation des mythes interprétatifs du monde étrange qui vient à lui, et qu’il y adhère psychiquement. Ce sont les grandes figures du carré familial : la mère, le père, l’autre, et les principaux événements de sa vie fœtale et postnatale qui s’inscriront et s’incarneront dans l’imaginaire mythique qu’il partagera avec sa société de naissance. C’est la structure familiale du carré parental qui formate durablement sinon pour toujours les principaux circuits synaptiques de son cerveau encore plastique, au point que cette logique familière lui deviendra naturelle, et qu’il en oubliera la gestation sociobiologique même On le voit bien : la mythanalyse embrasse bien plus que le numérique. Mais le numérique s'offre à nous comme un champ d'analyse étonnamment significatif et démonstratif de notre conception de la mythanalyse. Il constitue notre nouvel Olympe et nous y retrouvons les figures mythiques centrales de la fabulation du nouveau-né dans le carré parental. Nous pensons que le rationalisme nous a permis de nous « démytifier ». C’est notre plus grande illusion que de nous croire libérés des superstitions et autres mythes infantiles. Nous adhérons aujourd’hui encore, à l’âge du numérique, de l’exploration de l’espace et des nanotechnologies, à autant de mythes que les Égyptiens ou les Vikings. Et nous sommes confrontés pour une large part à ces mêmes croyances archaïques, même lorsqu’elles se personnifient autrement. Ces mythes demeurent d'origine bio-familiale, quelles qu’en soient les actualisations sociales. Pas plus que les Grecs ou les Incas nous ne savons que nos croyances actuelles sont mythiques, sans doute parce qu'elles s'expriment autrement, moins selon les figures anthropomorphiques des mythologies anciennes (des dieux et des déesses), mais davantage en concepts abstraits, tels que le Progrès, l’Histoire, la Raison, le Travail, le Futur qui nous ont dominés depuis le XIXe siècle, puis dans les grands acteurs sociaux de notre imaginaire contemporain ; la Technoscience, l’Économie, l’Écologie, et plus précisément aujourd’hui le Numérique et ses prodiges vis-à-vis desquels nous développons une immense dépendance et dont nous célébrons la pensée magique, les rituels, les malins génies et les démons, qui semblent réveiller des sorcelleries primitives. Réf : Blog Mythanalyse 18/01/2014 URL Le retard de la mythanalyse Pourquoi n'avons-nous pas fondé la mythanalyse depuis des générations, alors qu'elle touche à l'essentiel de notre rapport au monde et que son importance et ses concepts nous apparaissent aujourd'hui aussi évidents ? Nos fabulations collectives ne sont-elles pas aussi déterminantes de nos valeurs et de nos comportements que nos jugements de raison? Voire beaucoup plus, si vous m'accordez que la théologie a été une fabulation et que notre foi dans la Raison est tout aussi fabulatoire que notre croyance en Dieu? Pourquoi avons-nous dû attendre que Freud et Jung inventent la psychanalyse et qu'ils l'élargissent occasionnellement et diversement à l'analyse des inconscients sociaux pour que la génération qui leur a succédé pense à développer une mythocritique ou la mythanalyse? La question est ouverte. J'en suis venu à penser que cela tient à notre aveuglement pour ce que nous avons appelé "la modernité". Nous nous sommes crus modernes et avons pensé en corollaire que nous avions passé l'âge des mythes (considérés comme des superstitions, des croyances naïves et fausses d'un passé révolu). Plusieurs grands esprits modernes ont alors analysé les mythologies selon leurs structures, leurs filiations anthropologiques avec une érudition historique admirable, mais sans prendre conscience que nos sociétés actuelles croient en autant de mythes naïfs que les sociétés anciennes sans en avoir la moindre conscience. Même Gilbert Durand s'est laissé piéger. L'époque le voulait ainsi. Il a en outre repris de Jung une croyance dans les archétypes éternels et universels, asociologiques, qui a détourné son attention de l'exigence d'actualité de la mythanalyse que je revendique avec insistance comme une condition de fondation de la mythanalyse. Les mythologies relèvent du passé. Les mythes sont actifs et déterminent le présent. C'est là une distinction fondamentale entre Gilbert Durand et moi. Elle est liée au fait que contrairement à Gilbert Durand, je ne crois pas à l'invariance des archétypes. Je suis sociologue avant d'être mythanalyste. La fabulation jungienne n'est ni démontrable, ni justifiable: c'est un reliquat d'idéalisme platonicien qui n'a pas sa place dans une vision biologique de l'inconscient individuel et matérialiste des imaginaires sociaux. Mais voilà que c'est la modernité elle-même qui appartient aujourd'hui à notre passé. Paradoxalement, elle est révolue. La postmodernité, dont je ne partage pas les valeurs décadentes, a eu le mérite de nous ouvrir les yeux sur notre illusion de modernisme. Il est fondamental que nous prenions conscience de l'actualité et du rôle déterminant de nos mythes actuels. Mais il nous faut fonder la mythanalyse sans tomber dans un rationalisme obsolète. Nous ne pouvons penser la mythanalyse, comme toute autre théorie, qu'avec des métaphores et des mythes liés au concept d'élucidation. C'est pourquoi d'emblée j'ai affirmé que la mythanalyse est une théorie-fiction, ce qui ne lui enlève rien de sa capacité d'analyse dans nos limythes humaines, ni de son urgence dans un moment de notre aventure humaine où les risques technologiques que nous prenons collectivement deviennent considérables. C'est notre croyance dans notre modernité occidentale qui a créé le retard que nous avons pris dans l'émergence de la mythanalyse. Mais celle-ci nous est apparue dès sa naissance comme une urgence en tant que démystification et thérapie collective. Il nous faut apprendre sans tarder à distinguer selon les valeurs de notre mythe hyperhumaniste les mythes bienfaisants des mythes toxiques pour notre avenir. Une problématique parfois complexe. Réf : Blog Mythanalyse 01/06/2018 URL </strong |

Référence : 211221 Titre : Fausse nouvelle Date : 2011 Famille/Série Icone Observations : Bibliographie La mort de l'homme Nietzsche nous a annoncé la mort de Dieu. Bravo. Maintenant, les gourous américains les plus naïfs et (donc?) les plus connus nous annoncent à leur tour, au nom du transhumanisme ou du posthumanisme, un progrès considérable: la fin de l'homme, qui laissera la place au cyborg, "l'homme augmenté", si je peux l'appeler ainsi, grâce au numérique. Ray Kurzweil, l'artiste Stelarc, Max More et son Institut of Extropy, notamment, dérivent dans les brumes d'un imaginaire intégriste. Francis Fukuyama, après avoir évoqué "la fin de l'histoire" naïvement lui aussi, fait marche arrière et amande honorable en critiquant ces gourous posthumanistes pour plaider en faveur de l'homme contre les manipulations biotechnologiques (La fin de l'homme). Certes, l'idée de surhomme avancée par Nietzsche était-elle peu convaincante; mais elle était morale et non pas technologique, et en ce sens beaucoup plus intéressante et moins naïve. Elle libérait l'homme de l'aliénation religieuse. Elle ne le soumettait pas à l'aliénation d'un intégrisme numérique inhumain, comme ces autodidacte américains ou australiens d'aujourd'hui. Réf : Blog Hyperhumanisme 08/07/2011 </strong |

Référence : 211222 Titre : Janus, le dieu aux deux visages Date : 2011 Famille/Série Icone Observations : Bibliographie Divinité romaine qui préside aux commencements et aux passages, Janus avait deux visages dos à dos. On l'invoquait avant les autres, pour favoriser le rituel. Il savait ce qu'il y avait des deux côtés, le passé et le futur, l'intérieur et l'extérieur. Il commençait l'année (mois de janvier). Chaque homme raisonnable s'assurait de le prier pour guider ses actes. Il offrait la sécurité d'avoir des yeux dans le dos, si l'on peut dire - principe de prudence -, mais aussi deux cerveaux, peut-être. Ce double pouvoir a valeur emblématique contre toute pensée simpliste, binaire, catégorielle. Il vaut pour le philosophe artiste aussi, celui qui adopte deux modes de connaissance, le théorique et le sensible, le rationnel et l'intuitif, le conceptuel et le visuel, l'écriture et la peinture, l'installation et la performance. Il incarne les doubles facultés que nous avons tous, mais que la catégorisation aristotélicienne, la pensée binaire de Platon, le système institutionnel académique ont opposées et dont elles nous interdisent le double usage. On a même tendu à les opposer selon les genres: la rationalité masculine et l'intuition féminine. Ce mode de pensée caricatural nous renvoie à la structure élémentaire biologique du masculin et du féminin, qui détermine certainement beaucoup de cultures, de mentalités, d'organisations sociales, à partir de l'expérience du carré parental. Cette complexité du dieu Janus, qui lui confère tant de puissance, n'a pas été jusqu'à lui reconnaître les vertus d'Hermaphrodite, même s'il y a en chacun de nous, admet-on, des facettes masculines et féminines. Réf : Blog Mythanalyse 28/06/2011 URL </strong |

Référence : 211223 Titre : L'économie noire Date : 2011 Famille/Série Icone Observations : Bibliographie Elle domine l'économie formelle ou déclarée dans de nombreux pays, notamment ceux qui n'ont pas imposé le prélèvement régulier et autoritaire des impôts auprès des particuliers et des entreprises, et qui rencontrent conséquemment des échéances financières catastrophiques. Elle est présente partout à divers degrés, même dans les pays les plus fiscalisés, comme un mal nécessaire, parfois comme un mode de survie. Réf : Blog Art et Economie 24/06/2011 La mondialisation: perfidie d'une fausse divergence La mondialisation est une réalité qui s'impose à nous. Il est évident que l’écologie traverse les frontières, que nous développons une conscience planétaire et que nos économies locales, nos systèmes bancaires sont de plus en plus soumis aux équilibres et déséquilibres d’un écosystème mondial. Cela s’accentuera certainement de plus en plus. Voulez-vous du Coca Cola ? Non merci. Je préfère le Pepsi-Cola. Voulez-vous un blue gin fabriqué au Texas, au Bangladesh ou en Thaïlande ? Préférez-vous voir le dernier film avec Batman ou celui de Disney ? Ce n’est pas de cette mondialisation là qu’il y a lieu de douter, pour le meilleur et surtout pour le pire. Quant à y voir une divergence majeure et irréversible de notre époque – un lieu commun qui se répand -, il y a là une erreur majeure de vision. En fait de divergence, nous assistons plutôt à la généralisation planétaire de la violence du capitalisme et à son triomphe comme pensée unique. Voyons ce qu’il en est. Notre interprétation de la planète et notre sensibilité deviennent bipolaires. Plus nous constatons la réalité de la mondialisation prônée et développée par l’économie néo-libérale, plus nous nous soumettons à l’impérialisme commercial, juridique et militaire des États-Unis, ou cinématographique de Hollywood, et plus nous nous tournons a contrario vers nos enracinements locaux, la défense de nos identités culturelles, le souci de protéger nos valeurs et notre patrimoine régionaux. L’essor de la mondialisation est inversement proportionnel à la défense de nos différences, comme en témoigne la déclaration universelle de l’UNESCO sur le respect de la diversité. En fait, plus la force de la mondialisation s’impose, plus le désir de préserver nos spécificités locales prévaut. L’économie nous soumet aujourd’hui à une logique planétaire. Les multi- ou transnationales luttent contre les prétentions des États à défendre des particularismes nationaux, qu’ils soient industriels, commerciaux, juridiques ou culturels. L’économie mondiale ne veut pas d’exception. Sous la houlette américaine, selon la loi du plus fort, elle exige que la planète devienne son marché domestique, où elle pourra partout exporter et exploiter sans empêchement. Elle protège l’enrichissement des riches en tolérant les paradis fiscaux qui permettent l’évasion fiscale au détriment des classes moyennes. Elle impose en Europe, en Chine, en Inde, en Afrique le consumérisme comme une valeur universelle et prétend vouloir ainsi le bonheur de tous. Elle saccage l’environnement et le développement durable au nom de l’enrichissement immédiat. L’Organisation mondiale du commerce, les réunions du G20, du G8, la domination de l’OTAN et la défiance vis-à-vis des Nations Unies qu’elle ne domine pas, le modèle économique et financier ultracapitaliste que prétend imposer le FMI à tous les pays, même si les pauvres n’ont pas les moyens de vivre sous la loi du dollar : voilà la réalité, incontestable, de la mondialisation. Certes, elle prétend aussi se justifier par des vertus, celle d’imposer la démocratie, d’exiger le respect des droits de l’homme, des vertus admirables qui lui servent le plus souvent d’écran de fumée pour cacher ses turpitudes réelles. Mais pour autant, cette mondialisation-là n’a pas bâti sa légitimité. L’économie et la finance ne peuvent pas constituer une rationalité sociale, ni locale, ni internationale. Elle est seulement mécanique. On ne peut pas supprimer les spécificités sociales au nom du néolibéralisme et des traités internationaux de commerce. Elle ne parviendra jamais à imposer sa vision de l’humanité comme une masse atomisée de consommateurs manipulables à merci. Les solidarités organiques demeurent – heureusement –, qui résistent, qui ne sont pas solubles dans l’économie, parce qu’elles sont des enracinements d’une toute autre nature que cette récente invention. Ces solidarités organiques ont des racines profondes dans la puissance des mythes fondateurs de chaque peuple. Les imaginaires sociaux qui les nourrissent prévalent sur les mécaniques superficielles et temporaires, qu’elles soient utilitaristes, quantitatives, économiques, commerciales, impérialistes ou militaires. Ce sont des incontournables que les entrepreneurs ne peuvent pas seulement utiliser dans le marketing commercial et les campagnes publicitaires. Ce sont des incontournables que même les lavages de cerveau des régimes dictatoriaux ne parviennent pas à atteindre et détruire, tant ils sont profondément inscrits dans les imaginaires sociaux. On peut vendre des congélateurs aux Inuits qui vivent dans les régions arctiques. Cela n’atteint pas la conscience de leur différence irréductible, comme on le voit dans leur art le plus actuel. La mondialisation est un rêve de gens d’affaires nord-américains, qui peut tourner au cauchemar des peuples colonisés. Mais la multipolarisation en émergence sur la Terre n’en sera pas contaminée au point de réduire la diversité des mythes, des cultures et des valeurs que nous apprenons aujourd’hui, face au danger, à revaloriser. Bien au contraire sans doute. La mondialisation qu’on nous chante aujourd’hui est l’exemple même d’une fausse divergence. Réf : Blog Hyperhumanisme 25/01/2014 |

Référence : 211225 Titre : Cosmogonie Date : 2011 Famille/Série Icone Observations : Bibliographie Deux univers, l'analogique et le numérique L'univers analogique paraît plus grand, supérieur, plus instrumental, plus sensible, plus dominateur, plus désirable que l'univers analogique, plus petit, inférieur, rustique, soumis, souffrant, décevant. Serons-nous à nouveau chassés du paradis, qui serait cette fois algorithmique, pour retomber dans notre vallée de misère ? Réf : Blog OINM 10/07/2011 |

Référence : 211226 Titre : Et si nous parlions de l'art de l'avenir ? Date : 2011 Famille/Série Texte Observations : Bibliographie Ne devrait-ce pas être la même question? La même volonté ? Un art difficile, responsable, dans lequel nous sommes tous artistes, tous engagés, collectivement. Toute la planète Terre ! Ref : Blog Avenir de l’Art 12/07/2011 URL </strong |

Référence : 211228 Titre : Non à l'intégrisme numérique Date : 2011 Famille/Série Texte Observations : Bibliographie Tout excès de pensée qui vise à l’extrémisme ou à considérer une idée, même la meilleure, comme une explication totale du monde, qu'elle soit politique, économique, religieuse ou technologique, relève d'une attitude ingénue et totalitaire. Elle peut devenir une véritable menace pour les hommes. Même les technologies numériques nous en donnent l'exemple avec le post- et le transhumanisme, l'extropie, etc. Paradoxalement cette dérive de la pensée technoscientifique rejoint le primitivisme et la barbarie de l'intégrisme religieux. Notre chance est que nous ne prenons pas ces utopistes radicaux au sérieux, pas plus que le clonage humain de la secte de Rael. Réf : Blog OINM 12/07/2011 |

Référence : 211229 Titre : Toute théorie est une fiction Date : 2011 Famille/Série Texte Observations : Bibliographie Voilà l'un des postulats fondateurs de la mythanalyse, une théorie des imaginaires sociaux actuels, qui n'échappe certainement pas à ce postulat, pas plus que les théories astrophysiques, quantiques, mathématiques, biologiques, économiques, politiques, ETC. Le rationalisme lui-même est une fiction. Pas la moindre. Dont l'excès a inspiré le positivisme. Le nihilisme aussi est une fiction. Réf : Blog Mythanalyse 12/07/2011 URL |

Référence : 211230 Titre : La mort de l'art Date : 2011 Famille/Série Texte Observations : Bibliographie La mort de l'art est une fiction. Une fiction apparue avec la modernité, mais qui demeure impossible. A moins qu'il n'existe plus aucun homme pour le dire. Réf : Blog Avenir de l’Art 13/07/2011 URL </strong |

Référence : 211231 Titre : Le monde actuel est aussi mythique que celui des Egyptiens, des Grecs ou des Wikings Date : 2011 Famille/Série Texte Observations : Bibliographie Repérer, déchiffrer les mythes actuels de nos sociétés, c'est ce que tente la mythanalyse. Elle postule qu'ils sont aussi nombreux, puissants que ceux des anciens. Certains se sont métamorphosés ou sont disparus, d'autres sont apparus, les noms ont changé, les constellations et les récits aussi. Mais nous y sommes plus aveugles que les anciens Grecs, Incas, Egyptiens ou Germains, qui, savaient les désigner. Bien sûr, nous nommons Dieu, Le Progrès, la Société, la Raison, l'Histoire, le Hasard et la Nécessité, mais il y en a beaucoup d'autres auxquels nous sommes aveugles, mais dont nous dépendons dans notre imagination et qu'il faut donc repérer. Réf : Blog Mythanalyse 13/07/2011 URL |

Référence : 211232 Titre : Métaphysique et ontologie du numérique Date : 2011 Famille/Série Texte Observations : Bibliographie L'hérésie existe aussi dans les croyances au numérique comme une quasi religion. Une technologie qui excite en nous l'imaginaire de la spiritualité. Réf : Blog OINM 13/07/2011 </strong |

Référence : 211233 Titre : Eros et Prométhée Date : 2011 Famille/Série Observations : Bibliographie CyberProméthée Nous sommes confrontés à Éros et Thanatos, les deux dragons freudiens. Mais il faut compter aussi avec Prométhée, l'instinct de puissance, déchaîné aujourd'hui non plus par Hercule, mais par l'émergence des technologies numériques, qui nous permet d'accéder à un pouvoir instrumental exponentiel. Réf : Blog OINM 16/07/2011 Eros et Prométhée En instituant la figure de Thanatos en psychanalyse, Freud était assurément influencé par les désastres de la Seconde guerre mondiale. Aujourd'hui, c'est sans doute par la puissance émergente du numérique qu'il aurait été frappé, comme moi. Lorsque j'ai publié mon CyberProméthée (vlb, 2003), j'ai ajouté Prométhée aux instincts freudiens, proposant un attelage à trois têtes. J'ai changé d'avis depuis. Je situe plutôt Thanatos comme l'une des deux faces de Prométhée. Autrement dit, je modifierai le couple freudien des deux instincts fondamentaux Éros et Thanatos pour affirmer plutôt l'importance d'Eros et Prométhée, les deux dragons de la psyché. Thanatos est le pôle destructeur de l'instinct de puissance Prométhée, tandis que la fabrication en est le pôle créateur. Nous savons que l'artiste détruit pour construire. Freud avait ramené la création et notamment l'art à une sublimation de la libido, une sorte de déclinaison énergétique éventuellement pathologique. C'était l'attitude d'un grand pessimiste. Il faut redonner au travail, à la production, à l'art toute sa légitimité positive, transformatrice, porteuse de progrès humain. Réf : Blog Mythanalyse 16/07/2011 URL |

Référence : 211234 Titre : Vivent les femmes ! Date : 2011 Famille/Série Observations : Bibliographie Mythanalyse du féminisme L'imaginaire du féminisme: voilà un sujet de réflexion difficile et dans lequel il peut paraître pour un homme fort risqué de s'aventurer. Le mythanalyste dès lors prendra la précaution de rappeler qu'il ne donne qu'un avis d'homme et demandera, pour faire avancer l'analyse, aux femmes de le lire et de le critiquer. Nous avons déjà souligné à maintes reprises que la Révolution de 1789 marque le moment où les fils se révoltent contre le père. Ils le guillotinent, coupent aussi les têtes des statues dans les églises, profanent les tombes des prêtres, s'emparent des biens de l'Eglise qui légitimait son pouvoir. Ils instaurent le temps des fils. Non plus le respect du passé, mais l'Histoire à accomplir et le Progrès. Ils remplacent la vérité révélée par le culte de la raison. Bref, ils prennent la place du père et veulent changer la société, ses institutions et ses valeurs, pour établir les leurs. Nous sommes depuis 1789 dans le temps des fils, même si nous observons que ceux-ci ont souvent repris des postures paternalistes et autoritaires, et reproduisent les valeurs qu'ils avaient reniées, comme la bourgeoisie napoléonienne a instauré le néo-classicisme après avoir découvert le préromantisme du XVIIIe siècle. Bien sûr, les femmes ont participé dans les Salons et dans les rues à cette révolution. Elles aussi ont pris le Bastille. Elles-mêmes avaient été reléguées jusqu'alors à des rôles sociaux conformistes, restrictifs. Elles étaient absentes de l'histoire de la philosophie, des arts et des sciences, à quelques rares exceptions près. Il suffit d'ouvrir le dictionnaire pour le constater avec consternation. Mme du Châtelet, l'amie de Voltaire, Mme de Staël et quelques autres se sont distinguées, mais dans l'ensemble, la condition féminine instituée par le machisme social était rétrograde. Et les femmes n'ont pas obtenu de la révolution française un nouveau rôle, une reconnaissance, ni un nouveau pouvoir. Le code civil napoléonien ne leur accorde pas grand-chose, Napoléon lui-même étant convaincu qu'elles ne doivent pas se mêler des affaires publiques. Il faudra d'ailleurs attendre un siècle et demi pour qu'elles se voient reconnaître le simple droit de vote (par de Gaulle en France). C'est contre ce blocage idéologique et social que les femmes vont finir par se révolter à leur tour, et élaborer le programme féministe. Lorsque j'ai émigré au Québec, au début des années 1980, on finissait de discréditer le marxisme en France, mais c'était là encore le coeur du débat idéologique (Raymond Aron contre Sartre). Au Québec, le débat social portait sur le féminisme. Les femmes écrivaines, poètes, comme en France, Simone de Beauvoir ou Françoise Giroud, en étaient les principales actrices: Nicole Brossard, Suzanne Lamy, France Théoret et tant d'autres inspirées par Marie-Gérin-Lajoie ou Thérèse Casgrain. Et elles y mettaient une ardeur qui n'a jamais existé en France. Les suffragettes et les écrivaines ont été radicales, voulant instaurer un conflit libérateur avec les hommes; elles se déclaraient lesbiennes. Elles rejetaient bien sûr les valeurs maternelles, domestiques, aussi bien que celles d'objet sexuel dans lesquelles les hommes les avaient enfermées. Elles avaient fait leur révolte contre les mères dans la vie familiale et quotidienne, mais ce n'est plus contre la mère que les filles voulaient établir à leur tour le temps des filles. C'était contre les fils qui avaient maintenu vis-à-vis d'elles les postures réactionnaires du père. Et elles ne voulaient plus reproduire avec ces fils le modèle traditionnel, nourricier du couple familial dominé par l'homme et les exigences maternelles. Cet égalitarisme féministe revendiqué rappelait dans les années 1970-1980 l'égalitarisme citoyen réclamé par les révolutionnaires de 1789. La révolution féministe exigeait avec un siècle et demi de retard son dû de 1789, dont les fils, une fois au pouvoir, les avaient privées. Au-delà des excès inévitables de toute révolution, même de celles qui sont idéologiques seulement et ne font pas couler le sang, ce que nous retiendrons aujourd'hui, c'est que les femmes ont dû alors inventer ce que nous appellerons les valeurs féminines, dans leur différence avec les valeurs masculines. Elles n'en avaient aucun modèle. Elles ne voulaient surtout pas répéter les valeurs de leurs mères, alors que les fils avaient, après la transgression, largement repris les valeurs confortables du père. Elles devaient repenser la société, non seulement au niveau des institutions politiques, mais, ce qui est beaucoup plus difficile, dans la vie quotidienne, privée, intersubjective, celle du couple, de la famille, de la maison. Et les hommes le ressentaient comme une agression directe contre leur machisme traditionnel (naturel, inconscient, et d'autant plus fort et résistant). Le temps des filles, qui émerge un siècle et demi plus tard que le temps des fils, c'est donc celui de l'innovation sociale. Les fils se sont rangées, ont oublié leurs audaces. Pas les filles, qui veulent désormais changer les règles du jeu. Et c'est un paradoxe historique pour nous, les hommes, que de voir ces femmes, que nous avions toujours pensées plus traditionalistes que nous, fonder les nouvelles valeurs féminines qui changent aujourd'hui les sociétés, aussi bien en Afrique, en Inde, en Chine qu'en Europe. Les femmes sont devenues les acteurs les plus innovants, créatifs de nos modes de socialisation. Il faut leur donner l'espace qu'elles revendiquent légitimement aussi en politique, dans l'économie, dans la gestion des entreprises, dans les institutions internationales, dans les sciences, dans les arts. Globalement, dans la foulée des changements sociaux qu'elles provoquent, elles peuvent aujourd'hui changer plus le monde que les hommes. En tout cas, il faut leur en donner la chance. Le monde va mal et ce sont les hommes qui l'ont mené là. Avec les femmes, ce ne sera peut-être pas mieux demain matin, tant les verrous sont bloqués, mais du moins un juste équilibre des responsabilités entre fils et filles est absolument nécessaire. Nous en sommes encore très loin de cette équité et de cette intelligence. Réf : Blog Mythanalyse 17/07/2011 URL Mythanalyse d'un inconscient collectif toxique: le machisme grec et biblique Les deux mythes de la création de la première femme, le biblique de la Genèse et le grec d'Hésiode nous racontent leur fabrication triviale et leurs fautes fatidiques. L'une, sous l'influence du Diable propose à Adam de désobéir à Dieu et de croquer la pomme de la connaissance, ce qui entraînera tous nos malheurs. L'autre, sur l'ordre de Zeus, séduit Épiméthée, celui qui comprend trop tard, et ouvre la boîte des mêmes malheurs de l'humanité. Les vieux mythes nous apparaissent aujourd'hui fondamentalement misogynes. L'interprétation du mythe de Pandore, tel que nous le rappelle Jean-Pierre Vernant, le grand spécialiste français de la mythologie grecque, ne laisse aucun doute sur le machisme de la civilisation grecque. Quant aux monothéismes, on voit bien ce que les religions juive et islamique ont fait de la femme : des êtres soumis, sans droits, que domine arbitrairement l'homme. Le catholicisme a au moins tardivement inventé le mythe de la Vierge et canonisé de grandes saintes. Mais ll voit encore la femme comme la chair du péché et lui interdit toute autorité dans une Eglise composée exclusivement d'hommes. L'Occident a hérité de ces deux mythes, le biblique et le grec sans les remettre en question et il en est résulté une image extrêmement dévalorisante de la femme dans notre inconscient collectif pendant plus de deux millénaires. Pourquoi en rester là? Le féminisme ne peut se limiter à une lutte idéologique sans réécrire notre inconscient collectif. La mythanalyse se propose donc de réhabiliter Ève et sa pomme, faussement déclarée fatale, ainsi que Pandore et sa boîte tout aussi faussement interprétée, car la pomme et la boîte (une jarre, devrions-nous dire) ont donné à l'homme la conscience de sa liberté. S'impose l'exigence de réécrire ces deux mythes et de les transformer en un nouveau mythe qui porte des valeurs positives de la femme en Occident. Ce que Hésiode et la Bible ont écrit, l'homme d'aujourd'hui peut et doit s'en libérer, en le rangeant dans nos archives et documents mythologiques. Les mythes ne sont pas des invariants archétypaux. Ils ont été créés par des hommes, poètes prophètes ou prêtres, selon les pouvoirs dominants et les idéologies du moment. Et lorsqu'ils s'avèrent toxiques, il est nécessaires de les remplacer. Créer un nouveau mythe de la femme, en tentant de lui donner une puissance imaginaire suffisante pour qu'il s'impose sur les précédents. L'inconscient collectif n'est pas une fatalité; c'est seulement une sédimentation, qu'utilisent aujourd'hui encore ceux qui y voient un intérêt idéologique. La mythanalyse n'est pas seulement une science humaine de déchiffrement de nos imaginaires sociaux actuels. Elle est aussi un mode d'action engagé en faveur du progrès collectif. Elle a un pouvoir transformateur. Ce que la poésie a fait jadis et qui se révèle destructeur, la mythanalyse se doit de le dénoncer. C'est en ce sens que la mythanalyse, toute relative qu'elle soit, peut initier une thérapie collective. Une société toxique se soigne, par l'engagement idéologique, par la lutte (dans ce cas le féminisme), mais aussi et surtout par la transformation de son inconscient collectif. Balivernes et vues de l'esprit ingénues m'objectera-t-on? Cette transformation mythique qui s'impose à nous dans le cas du statut inconscient de la femme en Occident, n'a rien d'impossible. Les mythes naissent et se maintiennent, ou meurent et changent. La Révolution de 1789 nous en donne un exemple indubitable. Le mythe de Dieu meurt, après celui de l'Olympe grec. Les mythes de la Raison, de l'Histoire, du Progrès émergent, ce sont des inventions modernes, ce qui ne les empêchent pas d'avoir une immense force mythique et de déterminer les comportements de nos sociétés actuelles. Ils sont certes vulnérables à leur tour, mais c'est en vain que la postmodernité a tenté de les décrédibiliser radicalement. Le mythe de l'Histoire, certes, en est mort. Mais je ne doute pas que le mythe de la Raison garde sa force en devenant plus relativiste, ni que celui du Progrès lui survive, tant sous l'effet de la technoscience numérique, que de l'émergence d'une éthique planétaire. L'idéologie peut changer les configurations mythiques. La mythanalyse en est partie prenante, nécessaire. _____________________ * J'ai déjà écrit dans ce blog sur ce que pourrait être l'apport de la mythanalyse au féminisme: http://mythanalyse.blogspot.ca/2011/07/mythanalyse-du-feminisme.html Voir aussi: http://www.repere.tv/?p=12735 Réf : Blog Mythanalyse 06/03/2014 URL |

Référence : 211236 Titre : Cyberphilosophie Date : 2011 Famille/Série Observations : Bibliographie La société de l'écran Nous sommes passés de la "société du spectacle" dénoncée par Guy Debord à la société de l'écran, son accomplissement. Et cela ne peut pas s'interpréter seulement négativement en critiquant le totalitarisme du simulacre qui nous cannibalise, comme l'a affirmé Jean Baudrillard. Je suis de ceux qui jugent souvent l'écran intéressant, même s'il est convenu et légitime de critiquer la pauvreté fréquente de ses contenus. Réf : Blog OINM 19/07/2011 |

Référence : 211237 Titre : Autoportrait en gargouille Date : 2011 Famille/Série Observations : Bibliographie Maîtriser les monstres La magie nous protège des méchants, les grigris des ennemis. Le beau Prince tue le dragon pour libérer sa princesse et accéder à elle. Le centaure tue l'aigle qui dévore le foie de Prométhée enchaîné et le libère. Hercule tue bien des monstres. L'archange Saint-Michel tue le diable incarné en serpent monstrueux. Quand le démon ou le cyclope deviennent des gargouilles de nos églises, ils sont maîtrisés, soumis. Bons à recueillir l'eau de la toiture et à la faire couler loin des murs. Nous avons une longue tradition humaine de divers fétiches, formules, prières et rituels pour nous mettre à l'abri des forces obscures du Mal. L'homme est inventif, tant en menaces qu'en remèdes. Mais pourquoi imaginons-nous ces forces ténébreuses? Pourquoi avons-nous peur de ce que nous ne voyons pas et croyons d'autant plus effrayant? D'où nous vient cette anxiété créatrice de figures horribles? Pourquoi ce sentiment si puissant d'insécurité? D'un traumatisme de notre enfance? De notre genèse? Découvrirons-nous dans les mythologies de toutes les civilisations des sagas explicatives? La boîte de Pandore? Adam et Ève chassés du Paradis? Nous hypostasions ce qui menace notre sécurité physique, notre vie, nous donnons des visages à notre peur de souffrir. La vie foetale est-elle si fatale, celle du nouveau-né à ce point dramatique? Est-ce l'instinct qui angoisse si profondément le nouveau-né lorsque qu'il a faim ? Pourquoi l'enfant grandissant a-t-il si peur du noir? Parmi toutes les hypothèses qu'il faudra étudier, on ne peut manquer de considérer la dépendance totale, vitale du nouveau-né qui s'agite sur le dos pour obtenir le sein. L'obscurité aussi contribuera à priver de sécurité physique celui qui aspire à dormir. On observe les craintes des animaux, leur habitudes pour se mettre à l'abri, se cacher lorsque la nuit donne l'avantage aux prédateurs bien réels qui profitent de l'obscurité pour chasser et ont une vision ou un odorat adaptés à cette fin. La peur n'est pas dans nos gènes, sinon au niveau de l'instinct. Et elle est dans notre culture, qui nourrit notre imaginaire. Elle est déjà présente dans le carré parental, dans l'angoisse des parents. Réf : Blog Mythanalyse 27/06/2011 URL |

Référence : 211238 Titre : Mythanalyse, philosophie et technologies numériques Date : 2011 Famille/Série Observations : Bibliographie Le numérique est une technologie qui requestionne la philosophie occidentale et met en scène les mythes les plus actuels. Réf : Blog Mythanalyse 20/07/2011 URL </strong |

Référence : 211239 Titre : La mythanalyse est-elle possible ? Date : 2011 Famille/Série Texte Observations : Bibliographie Une définition des mythes actuels est-elle crédible? Significative? Leur analyse est-elle possible? Crédible? Selon quelle postulats? Quelle méthodologie? Peut-on évaluer que certains mythes sont bons ou mauvais pour l'humanité? Comment peut-on comprendre leur gestation? Leurs transformations, leurs disparitions? Comment sont-ils liés? Ou pas liée, autonomes les uns des autres? Comment sont-ils structurés? Les mythes sont-ils de simples erreurs courantes de jugement? Ou ont-ils une signification sociale déterminante? Voilà toute une série de questions, des plus légitimes. Et je pourrai augmenter cette liste. Et ma réponse est sans ambiguïté. Je crois avoir répondu à toutes ces questions de façon claire et précise, y compris en ce qui concerne les limites de notre capacité d'élucidation. La mythanalyse est aujourd'hui peu considérée, incomprise ou détournées vers des conceptions questionnables. Par exemple, les jungiens ont inventé un Olympe d'archétypes pour expliquer nos mythes. Ce n'est pas une explication plus acceptable que celle d'un dieu ou d'esprits mystérieux pour expliquer nos comportements sociaux ou individuels. Les archétypes n'expliquent rien. Ils sont eux-mêmes des figures imaginaires hypostasiées comme principes explicatifs! Quant à moi, je ne doute donc pas de l'avenir de la mythanalyse. J'ai souvent souligné que la mythanalyse, comme toute théorie, est une fiction. Mais il est des fictions plus lucides, plus éclairantes que d'autres. Plus explicatrices et plus instrumentales que d'autres. Par exemple, Dieu est une fiction qui nous fait errer au lieu de nous éclairer. La démocratie, un autre mythe, est une fiction qui nous sert mieux que les dictatures de l'armée, de l'Eglise ou de l'argent. Il faut savoir relativiser ces considérations. Il y a beaucoup de travail à faire dans ce domaine des plus importants. Je n'ai fait que construire les fondements. Je les crois solides. Je ne sais pas de combien d'années je disposerai encore pour continuer tranquillement cette analyse. Peu importe. D'autres poursuivront. Car avec le temps, l'importance de la mythanalyse sera de moins en moins mise en doute. Les imaginaires sociaux jouent un rôle majeur dans toutes les populations, dans toutes les cultures, à toutes les époques. On se rendra de plus en plus compte de l'importance de les repérer, de les déchiffrer et de les transformer au service des valeurs hyperhumanistes auxquelles nous aspirons. Réf : Blog Mythanalyse 22/07/2011 URL |

Référence : 211240 Titre : Mythanalyse du soleil Date : 2011 Famille/Série Texte Observations : Bibliographie Le soleil n'est qu'un astre - une étoile - parmi des milliards d'autres. Avouons que ce seul fait scientifique donne à réfléchir d'une toute autre façon que celle des Incas et de tant d'autres sociétés anciennes dont les mythologies en ont fait leur dieu suprême. On se demandera aussi pourquoi toutes les mythologies n'en ont pas fait de même leur Dieu principal. Cela dit, comme tout dieu central d'une cosmogonie, le soleil prend figure paternelle. Dès lors, nous nous retrouvons en terrain familier, dans le carré parental. Si nous abordons le mythe solaire de la lumière, nous abordons un autre domaine d'analyse. L'esprit, la lumière, la lucidité, par opposition à l'ombre, à l'obscurantisme, à la peur: c'est là le thème de la sécurité physique et psychologique indispensable au nouveau-né, qui met en scène la relation de familiarité et de confiance qui lie l'enfant à la mère et au père. Ce sont eux qui savent, qui sécurisent et qui éduquent. La lumière, la connaissance et la sécurité mentale sont les attributs des parents. La mythanalyse de la vérité ou de la lumière nous conduit encore au carré parental. Oui, une mythanalyse du soleil est donc possible; Même si le soleil n'est plus un dieu ni un mythe pour nous, il en reste quelque chose dans notre sédimentation imaginaire. Le soleil garde une valeur de symbole social. Et la mythanalyse du soleil se décline selon la diversité des paramètres sociologiques et historiques du carré parental. Un beau thème d'analyse. Réf : Blog Mythanalyse 23/07/2011 URL |

Référence : 211241 Titre : L'utopie numérique Date : 2011 Famille/Série Texte Observations : Bibliographie Le numérique est-il une utopie sociale, de nature technologique, comme le saint-simonisme, le fouriérisme, le socialisme, le communisme, l'anarchisme ont été des utopies politiques au XIXe siècle? Faut-il n'y voir qu'un mélange d'électronique et de code binaire utile pour la gestion et la communication? Est-ce un nouvel idéalisme? Ou une technique triviale? . Les paris sont ouverts et j'opte bien sûr pour l'utopie, pour l'imaginaire. Paradoxe des effets prodigieux de puissance d'un simple dispositif 1 ou 0. Réf : Blog OINM 22/07/2011 |

Référence : 211243 Titre : Les tweets sont comme des papillons pensants Date : 2011 Famille/Série Texte Observations : Bibliographie Démocratie numérique Plusieurs rêvent d'élections électroniques et d'une gouvernance numérique des "netcitizens" - les citoyens numériques que nous ne sommes pas. Le numérique n'est pas une baguette magique lorsqu'il s'agit de politique plutôt que de jeux vidéos. Réf : Blog OINM 23/07/2011 </strong |

Référence : 211244 Titre : La nature est-elle numérique ? Date : 2011 Famille/Série Esquisse Observations : Bibliographie Les papillons si nettement nervurés, chromatiquement déterminés, symétriques et d'une beauté surprenante, se présentent à nous comme des icônes volantes du numérisme de la nature. Quasiment des codes-barres volants. Réf : Blog OINM 24/07/2011 </strong |

Référence : 211245 Titre : Le tweet-papillon Date : 2011 Famille/Série Esquisse Observations : Bibliographie Le papillon et son code-barre affiché sur ses ailes Variantes des nervures et de la disposition des points colorés, qui identifient l'espèce. A l'artiste de jouer aux déclinaisons de couleurs et de lignes, comme la nature. L'informatique permet d'en concevoir et visualiser des séries infinies. Alliée à la génétique, elle ouvre la voie à une déclinaison de la création modifiée génétiquement. Vertige du numérique. Réf : Blog OINM 25/07/2011 |

Référence : 211246 Titre : Papillons codes-barres Date : 2011 Famille/Série Esquisse Observations : Bibliographie Les structures numériques de la nature L'observation attentive de la nature nous suggérerait facilement que la nature est numérique. Les modèles d'ADN s'y répètent suivant les mêmes codes-barres chez les végétaux, les insectes, les poissons. Et nous ne pouvons manquer de nous étonner des motifs de la fourrure des tigres, des écailles des papillons ou des poissons, des dessins qui ornent la peau des zèbres. Certains ont même voulu y voir le jeu complet des arborescences fractales. Le numérisme nous est suggéré par la nature, comme la géométrie. Réf : Blog Nouveau naturalisme 24/07/2011 |

Référence : 211247 Titre : Le spectacle numérique de la vie Date : 2011 Famille/Série Esquisse Observations : Bibliographie La mathématique de la nature nous questionne. Elle semble régir des lois universelles de la création et de la vie. Elle est capable d'assumer la linéarité, l'arborescence et la divergence, la logique identitaire et les lois du chaos, le déterminisme et la logique floue. Le numérique en rend compte, la modélise et la modifie. Vertige du numérique. Réf : Blog Nouveau naturalisme 25/07/2011 |

Référence : 211248 Titre : Le bonheur de vivre Date : 2011 Famille/Série Texte Observations : Bibliographie Le voyeur est celui qui jouit de voir. Il ressent le plaisir de l'oeil. Il voit le monde dans lequel il vit, il s'étonne de la beauté des formes et des couleurs. Il jouit du désir physique. La voyelle est dans le jeu des lèvres, de la langue, dans l'ondulation musculaire qui fait vibrer les cordes vocales. La voyelle surgit dans le bonheur de parler, d'exprimer le plaisir voluptueux de voir. Nous ne sommes pas sur terre au paradis. Mais nous imaginons le paradis en sélectionnant des morceaux de la Terre. Comment pourrions nous d'ailleurs l'imaginer autrement? Quand tout va mal, quand la Terre se dresse devant nous comme un enfer, il suffit parfois de bouger, de voir d'autres images de la Terre pour retrouver la force de vivre. Il y a en nous un instinct puissant de vie, une aptitude fondamentale au bonheur. Certes, les malheurs peuvent s'accumuler, qui nous plongent dans les ténèbres. Mais sachant, si nous en venons à la désirer, que la mort viendra de toute façon, et avec elle la paix à laquelle nous aspirons dans le malheur, pourquoi ne pas chercher en attendant le dérivatif de notre peine. Il est toujours dans la nature à laquelle nous appartenons corps et âme et qui remet la pierre dans la pierre, l'eau dans l'eau, l'arbre sur ses racines, la fleur au sommet de la tige. C'est dans la nature que nous ressourçons la vie. Et cela signifie beaucoup. Il faut remettre dans le courant de l'eau le poisson qui en a été arraché pour qu'il reparte vivement. La nature, aussi longtemps que nous ne la détruisons pas, que nous ne la renions pas, que nous la célébrons avec nos yeux, nos voyelles, nos désirs, est une puissante merveille. Elle est notre mère. Les hommes l'ont compris depuis toujours. Ils l'ont oublié souvent. Orphelins, ils ont souffert. Mais ils peuvent toujours y revenir et y retrouver leurs désirs, leurs joies leurs bonheurs et leurs peurs d'enfant. Ils peuvent s'y régénérer, s'y reconstruire. Ils peuvent y renaître. Réf : Blog Mythanalyse 24/07/2011 URL |

Référence : 211249 Titre : La mythanalyse est un humanisme Date : 2011 Famille/Série Texte Observations : Un hyperhumanisme, s'entend. Bibliographie Réf : Blog Mythanalyse 25/07/2011 URL </strong |

Référence : 211250 Titre : Nouvelle nature et arts scientifiques Date : 2011 Famille/Série Texte Observations : Bibliographie L'importance des arts scientifiques Impressionnisme et lois de Chevreul sur la couleur, surréalisme et psychanalyse, art sociologique, art conceptuel et linguistique, bioart, écorché, manipulations génétiques, chimères, hybridations, exploration de la matière, de la lumière, du magnétisme, de la chimie, de la mémoire des métaux, de l'espace, de la météorologie, des mathématiques, de la programmation informatique, des nanotechnologies, des lois du chaos: autant de démarches qui relèvent d'une importante tendance de l'art qu'il faut bien nommer "les arts scientifiques". Il ne faut pas s'en surprendre étant donné l'accélération actuelle de la recherche technoscientifique, qui est devenue une part centrale de notre cosmogonie et de notre culture. Léonard de Vinci avait déjà été fasciné par la technique et la science qui ont été au coeur du mouvement d'idées de la Renaissance. J'en ai parlé longuement dans "La société sur le divan" (vlb 2008), puis dans "L'avenir de l'art" (vlb, 2010). Ce type de création, qui explore les structures et les lois de la nature, mais qui contribue aussi aux débats sociaux sur les enjeux actuels de la technoscience, ne fait que commencer. Il s'aventure parfois dans des démarches extrêmes. Réf : Blog Avenir de l’Art 25/07/2011 URL Nouvelle nature et arts scientifiques Avec les arts scientifiques nous explorons la nature, nous tentons de l'interpréter, la modéliser, la transformer, la questionner. N'est-ce pas ce que les artistes tentent de faire depuis longtemps? Aussi bien ceux de la Renaissance,que du classicisme, de l'impressionnisme, du cubisme, du futurisme, du constructivisme, etc. La différence est sans doute dans la dimension sociale plus accentuée des arts scientifiques, qui se mêlent aux débats de société sur les enjeux et défis de notre nouvelle technoscience. Réf : Blog Nouveau naturalisme 27/07/2011 |

Référence : 211242 Titre : L’utopie démocratique Date : 2011 Famille/Série Texte Observations : Bibliographie Démocratie numérique Plusieurs rêvent d'élections électroniques et d'une gouvernance numérique des "netcitizens" - les citoyens numériques que nous ne sommes pas. Le numérique n'est pas une baguette magique lorsqu'il s'agit de politique plutôt que de jeux vidéos. Réf : Blog OINM 23/07/2011 |

Référence : 211251 Titre : L'importance du jugement Date : 2011 Famille/Série Texte Observations : Bibliographie le simulacre implique le réalisme Il n'est pas possible de réduire la réalité à des simulacres qui dévorent tout. L'idée du simulacre, dont Jean Baudrillard a fait un nihilisme radical,implique la référence à un réalisme, au moins hypothétique. Lorsque le monde vient à la conscience du nouveau-né, celui-ci apprend à faire la différence entre le réel et l'absence ou l'illusion. Pourquoi l'adulte prétendrait-il renoncer aux vertus et à la résistance du réel. La phénoménologie et les sciences, aussi bien physiques que cognitives, nous apprennent le relativisme et le jugement que nous nécessitons pour vivre. Mais ne jetons pas le bébé avec l'eau du bain. L'intelligence brillante de Baudrillard ne doit pas nous entraîner dans cette dérive. Il y a une position d'équilibre pratique à adopter. L'expérience du réel que nous construisons commence avec la naissance et se termine avec la mort. Nous demeurons toute notre vie des nouveaux-nés. Le monde vient à nous jusqu'au jour où nous le... quittons. Réf : Blog Mythanalyse 26/07/2011 URL Le simulacre virtuel Avec le numérique nous sommes affairés à développer un simulacre extensif, diversifié et total de l'univers. Un pansimulacre qui est à la fois interprétatif (cognitif), survalorisé par rapport au réel, instrumental (vrai parce que efficace), infiniment grand, petit, et détaillé, illusionniste (trompe l'oeil), séducteur, excitant, et qui crée une dépendance grandissante. Jusqu'où irons-nous en ce sens? Plutôt que de migrer sur la Lune ou sur Mars, migrons-nous dans une matrice virtuelle? Attention à l'abus de mots et de fièvre virtuelle. Ne prenons pas l'outil pour la terre et le bois, le rêve pour la réalité. Le numérique n'est pas un nouveau dieu. Il n'existe pas plus que Dieu. Il est un code binaire. La réalité demeure infiniment plus complexe, obscure ou opaque, résistante à nos désirs et projets que le numérique. Réf : Blog OINM 27/07/2011 |

Référence : 211252 Titre : Fractures sociales Date : 2011 Famille/Série Observations : Bibliographie De Confucius à Durkheim Durkheim, l'un des immenses fondateurs de la sociologie, soulignait l'importance de la solidarité organique de nos sociétés. Il s'inquiétait des anomies, des fractures des brisures fatales. Déjà Confucius, le moraliste, en avait fait son précepte fondamental. Réf : Blog Hyperhumanisme 24/07/2011 </strong |

Référence : 211253 Titre : Relativisme Date : 2011 Famille/Série Observations : Bibliographie Vérité et lucidité Il ne faut pas confondre la vérité, une quête du Graal idéaliste, illusionniste, quasi théologique et impossible, et la lucidité, qui est une exigence quotidienne de l'esprit, une attitude consciente de son relativisme, mais aussi de la liberté critique qu'on peut en obtenir bien réellement. La mythanalyse démystifie la vérité - les vérités -, mais elle construit une lucidité de l'esprit humain, toujours en chemin, mais qui peut prétendre aussi être toujours en recherche de son progrès. Réf : Blog Mythanalyse 18/06/2011 URL |

Référence : 211255 Titre : Le paradoxe de l'imaginaire et du réel Date : 2011 Famille/Série Texte Observations : Bibliographie Est-ce une sorte d'équilibre fragile de l'écosystème humain? Est-ce la métamorphose continuelle d'un paradoxe permanent de notre espèce, qui stimule notre évolution? Cela pourrait-il devenir une combinaison détonante, faute de détenir la sagesse collective de notre pouvoir instrumental en croissance accélérée? En tous les cas un immense défi pour l'espèce humaine. Réf : Blog Mythanalyse 31/08/2011 URL |

Référence : 211256 Titre : La diversité des cultures Date : 2011 Famille/Série Texte Observations : Bibliographie Les cultures sont comme les écosystèmes de la nature, d'une grande diversité, en compétition, en vigueur, en transformation ou menacés d'extinction. Chacune est soutenue par une constellation mythique, qui est elle-même dynamique ou faible, conquérante ou soumise, optimiste ou fataliste. Oswald Spengler, analysant les destinées des civilisations comme des fleurs saisonnières ou vivaces, se rapprochait de cette notion actuelle d'écosystème culturel, dont l'imaginaire est porteur ou périclite. On pourrait ainsi développer une écologie des cultures et des systèmes mythiques qui les animent. Réf : Blog Mythanalyse 01/09/2011 URL |

Référence : 211257 Titre : Le primitivisme d'aujourd'hui Date : 2011 Famille/Série Texte Observations : Bibliographie Je suis un peintre primitif du numérique Réf : Blog Avenir de l’Art 08/09/2011 URL </strong |

Référence : 211258 Titre : La philosophie demeure hormonale Date : 2011 Famille/Série Texte Observations : Bibliographie Nietzsche l'avait déjà pressenti. Réf : Blog Mythanalyse 14/09/2011 URL |

Référence : 211259 Titre : Gutenberg versus Steve Jobs Date : 2011 Famille/Série Observations : Bibliographie Gutenberg versus McLuhan et Steve Jobs Pourquoi Marshall McLuhan a-t-il annoncé la fin de l'ère Gutenberg avec un gros livre imprimé (et il a récidivé avec plusieurs autres livres)? Pourquoi Steve Jobs a-t-il décidé d'écrire un livre "pour ses enfants" avant de mourir, alors qu'il avait dénoncé les liseuses, notamment le Kindle d'Amazon.com, en affirmant que bientôt plus personne n'allait lire de livres? Un paradoxe? Une contradiction inconsciente? En fait, le livre s'impose et se diffuse plus que jamais, notamment du fait d'une ergonomie imbattable et d'une sorte de pérennité qu'il semble promettre et garantir beaucoup mieux que les technologies numériques. Réf : Blog OINM 11/10/2011 </strong |

Référence : 211260 Titre : Gutenberg versus McLuhan Date : 2011 Famille/Série Observations : Bibliographie Gutenberg versus McLuhan et Steve Jobs Pourquoi Marshall McLuhan a-t-il annoncé la fin de l'ère Gutenberg avec un gros livre imprimé (et il a récidivé avec plusieurs autres livres)? Pourquoi Steve Jobs a-t-il décidé d'écrire un livre "pour ses enfants" avant de mourir, alors qu'il avait dénoncé les liseuses, notamment le Kindle d'Amazon.com, en affirmant que bientôt plus personne n'allait lire de livres? Un paradoxe? Une contradiction inconsciente? En fait, le livre s'impose et se diffuse plus que jamais, notamment du fait d'une ergonomie imbattable et d'une sorte de pérennité qu'il semble promettre et garantir beaucoup mieux que les technologies numériques. Réf : Blog OINM 11/10/2011 |

Référence : 211261 Titre : McLuhan Date : 2011 Famille/Série Texte Observations : Bibliographie Against McLuhan's idea of the medium as massage McLuhan speaking of the nature of media used thermic metaphors, like hot and cold media. He also said that the medium is a massage. Of course a massage gives a feeling of heat, it relaxes you and gives you pleasure, some kind of sweetness or euphoria. And therefore you are ready to pay for this wellbeing. You may even get a daily dependance to it. We must recognize that McLuhan was very much right. Too much. In fact a massage is a hot manipulation. And that is exactly what many media do. It allows them to promote political ideologies, publicity and therefore consummation. Many of them have hidden interests and strategies. This mass manipulation is getting very powerful and we have to resist to it. It is not anymore possible to mention this statement of McLuhan without denouncing its perverse effect today. It was a very penetrant idea in its time, then McLuhan introduced us for the first time to such "understanding of the media". l admired him a lot. But nowadays l better say that media should avoid any kind of massage and care much more for thruth, freedom and ethics. McLuhan did not speak much about media's ethics. It has got now the main issue. Some media have this very preoccupation in their fundaments and behaviour. They avoid to depend mainly on the profits of advertising. Others not at all: they are dangerous for our democracies. l had the opportunity of expressing these ideas last week at the excellent International Conference McLuhan100, Then Now,Next organized by Dominique Scheffel-Dunand, director of The McLuhan Program in Culture and Technology, York university, Toronto. Réf : Blog OINM 12/11/2011 McLuhan: The Last Great Thinker of the Fire Age We are here to pay due tribute to Marshall McLuhan. I was among the first to teach his theories at the Sorbonne Paris V at the beginning of the 1970s. He was a remarkable philosopher of technology and communications, particularly of the sociological implications of oral culture, printing and electronic media. But while taking nothing from that tribute, we need to situate McLuhan in his era and avoid crediting him with things he could not have known. He has been cast in the role of pioneer and visionary of the digital world, which is highly debatable. Curiously, we still have no better a sense than he did of the radical paradigm shift involved in moving from the energy age to the information age. And this is something we should give more thought to, in light of the misunderstandings and misinterpretations it has generated. I – McLuhan’s thermal metaphors We need to take another look the origins of the digital revolution. The technological power of binary code is what makes this revolution so surprising, but its genesis was long and clearly dates back to the invention of the first phonetic alphabets that followed pictograms, well before the Christian era. Of course, only today are we able to understand it, and provided we oppose McLuhan’s famous theories, in particular in The Gutenberg Galaxy, which came out in 1962 and has misled all of us in our understanding of digital technology today. We admired Marshall McLuhan’s provocative intelligence in his role as a pioneering analyst of new electric media – telephone, radio, television and audiovisual technologies in general – and therefore of the beginning of the information society we know today. He had the ingenious insight that the media are not bridges between us and nature, but rather a new environment. And many of us, including me, would agree that Marshall McLuhan, the new communication media theorist, the famous author of The Gutenberg Galaxy, the gifted provocateur, was a visionary. But his lexicon shackles him historically. Of course, in the last chapter of Understanding Media, which looks at automation, McLuhan tries to analyze cybernetics as one of the major applications of the new electric age. And yet, the major rupture in Western civilization was not, as he suggests, electricity, which is merely a stage in the fire age, but cybernetics, which rings in a new era of humanity: the digital age. We should even compare the age of energy (including water, wind, fire, electricity and nuclear energy) with the digital age. What first grabs your attention is the unexpected opposition – which I call thermal – that McLuhan establishes between hot and cool media. The analogy is difficult to argue with and quickly appears arbitrary. His analysis of the effects of the invention of print is insightful, but his proposed word-images, or word-objects, in Counterblast, have more in common with Gutenbergian melted led than with the binary code of digital information. And one can’t help but be surprised by the very physical, almost mechanical, character of his idea of the massage: the dramatic bombardment of TV viewers by electrons from the TV screen creates quite an image, but is not terribly convincing because of the actual physical mundaneness. Furthermore, massage also suggests mechanical heat, which creates physical euphoria. We have entered the territory of deep theoretical musings!And this leads him to maintain that the medium is the message, which he sees as a massage. At a time when humanist tradition prevented us from understanding that technology has a significant impact on our cognitive structures, not to mention on our social structures, the idea was a new one. Now we can clearly see that the cell phone and the internet are extremely powerful instruments of socialization, even though the content they carry can be quite banal, as is the case with chatting or young people and their trivial exchanges on cell phones: - Where are you? - Here. - Me too. - Talk later. That said, McLuhan’s assertion was as brilliant as it was simplistic, and it is high time that we once again stress the importance of content, if we are to resist the alienating “massage” of the mass media. On this point, McLuhan was definitely right, getting worked up about what has become a failing of our times. We need to recognize the value of content and critical thinking, today more than ever, given the extent of the danger. In the information age, this famous axiom no longer holds true. In other words, digital technology, although it uses electricity, processes and disseminates information and not energy. We are in an information society, which, as the term suggests, attaches a great deal of importance to content and has pushed electricity into the shadows. One must not confuse the two as McLuhan did. Digital technology is an entirely different beast than electricity, and infinitely more powerful. Energy actually destroys information. McLuhan’s theoretical musings belong to the age of fire and of the mechanized and electrical industry. This example shows that it’s also at the simple level of language metaphors that we can spot the myths that underpin a broad theoretical narrative, not only in the fascinating figures of mythical epics. And if he were still with us, McLuhan would no doubt be the first to point out, as he often did, that we are interpreting today’s world incorrectly using yesterday’s concepts and content, and that is what he did himself, including in some of his basic premises, which are no longer relevant and have in fact become counterproductive. II – Theoretical errors arising from McLuhan’s provocative ideas We should not, however, out of uncritical enthusiasm, invent non-existent ruptures that we find satisfying. McLuhan thought that the electronic media would take us back to a multisensory state similar to that of oral culture before the invention of print. The reign of Gutenberg, or of print, which the West owes so much to, would have lasted only a few centuries. It would wind up being a mere parenthesis in our evolution. It is true that we are now calling into question print newspapers and books, making them available online and on e-readers and tablets. And the pulp and paper industry is in decline. We would be moving toward a paperless society. So we need to ask whether these grand ideas of Western modernity, in particular individualism, the critical mind and rationalism, which McLuhan attributes to the development of print, are in turn threatened by the rise of digital technology, its new culture based on time rather than space, multimedia rather than visual, and its event-based, emotive, playful sensibility of rapid consumption, rather than sustained effort. Won’t mass societies of the digital age become much easier to manipulate and prone to a new obscurantism? It’s not out of the question. But to judge, first we have to reveal more commonly occurring errors. In foretelling the end of the “Gutenberg galaxy” in the name of electricity, McLuhan got it wrong. The digital revolution, on the contrary, ensured its triumph. And today, when we think about the digital revolution through the lens of McLuhan’s theories, we are in the wrong era, committing a twofold error: McLuhan’s and our own. We have all taken digital technology for a new application of electricity, even though it is based on binary code. But in spite of appearances and contrary to what we keep hearing, we should not confuse revolutions. The move from analogue to the phonetic alphabet is what is behind the evolution toward binary code. We should have seen the digital shock coming. There are at least five errors that originate with McLuhan that have been mutually reinforcing and have kept us groping in the dark. Error number one. Contrary to what we hear in this so-called new age of oral culture, we are creating text more than ever. We have never written or read so much. We spend hours every day on websites, writing and reading emails and messages on our phone screens, sending texts, chatting online, reading television news crawls, writing and sending resumés, posting and reading information on social media platforms, producing information online, etc. We create websites, which have to be constantly updated, we write one or more blogs, sometimes daily. We write more on screen than we ever did on paper. Just 15 years ago, we would send the odd letter. We are now prolific in our daily email correspondence. Even young people have become hyperactive, learning by necessity to master a modicum of spelling and clever shorthand codes. We have more than one machine for writing. Estimates place the number of active computer keyboards on the planet in the billions, not to mention keyboards on phones, tablets, e-readers and countless other pieces of equipment and gadgets. The volume of voice traffic carried on phone networks has become marginal compared with written data traffic. Voice-activated technology remains the exception rather than the rule. And the computer keyboard is nothing more than an electronic typewriter that replaces and improves upon Gutenberg’s old drawers of movable lead characters by automating their manipulation. Of course, now I can disseminate sounds and movements and combine them with text and images. But in no way does this mimic the oral character of the larynx or the movement of the body, as claims implicitly suggest; it is instead a remarkable extension of writing. The internet has become a printing shop for music, film and television. The fact that I can download thousands of films and songs is the culmination of reproduction and dissemination, which Gutenberg initiated the golden age of. And for works in the public domain, downloads are free, instantaneous and often of excellent quality. So thousands of films, including many well-known feature films, have become available in your home for free. The same goes for television. Even better, we have invented the 3D printer, which makes it possible to remotely write, disseminate and reproduce in three dimensions with extreme precision any object that can be manufactured or any human organ. Error number two. Web 2.0, chatting, online forums and discussions on social networks are supposedly taking us back to the social interaction and collective rituals of oral culture of old, while reading books fostered individualism. We should not underestimate the impact of multimedia, but its screen-based multisensory virtues are perhaps not as great as originally thought. A lot more has been suggested with less. The abundance of images and sounds often impedes the momentum of the imagination. As for interactivity, its virtues are undeniable when it comes to convenience, but questionable when it comes to cultural creation. We cannot forget that this networking occurs online, in other words, remotely and generally anonymously. One cannot deny the success of multi-user games, online karaoke, video ping pong and other sports that software brands Wii and Kinect market. But these electronic rituals remain very limited and cannot be compared with the gestural nature of being in someone’s presence and the visual, olfactory and tactile interactivity of tribal celebrations. Online voodoo may be for another day. Error number three. We forget that this upheaval started 6000 years ago with the creation of the phonetic alphabet, which succeeded ideographic writing. We must remember that Gutenberg’s genius was not in inventing printing, which already existed, the first known example of it being the Chinese The Diamond Sutra, a book that dates back to the 9th century, which is stored in the library of the British Museum. What Gutenberg invented is movable type, which accelerated the power of printing. And contrary to what people say, the binary code of digital technologies is not a rupture with the phonetic alphabet. The phonetic alphabet, which has 26 or 30 letters, depending on the language, already broke with the analogue character of ideographic writing. It imposed itself as an abstract, instrumental code. Digital is simplification. In digital transmissions, as in cathode ray displays, whether in terms of text, images, movement or sound, the bytes and pixels are like movable type reduced to their simplest form, more versatile than characters of the alphabetic code or musical code. This reduction to two signs, 1 and 0, gave binary code the power and speed of electricity and established the convergence of media. It is the outcome of the invention of Gutenberg’s movable type. Error number four. To finish up with Gutenberg, people also point to the commercial success of e-readers and tablets, which are growing in number. But this success, which was a long time coming, is growing only to the extent that new cathode-ray media are getting better at imitating the trusty old paper book and its ergonomics: the matte aspect of paper and ink, the pocket format, sounds of virtual pages turning, the lightness, the user-friendly manipulation of pages, even the smell of printer ink in a diffusing sachet, the lower prices, etc. The Japanese are even marketing an e-reader that mimics the manual interaction and free movement of pages when you lean one way or another. Ironically, the printed book remains the benchmark for its electronic imitators. Error number five. People keep forecasting the demise of the book. And we keep hearing that publishing houses and news organizations are in crisis. Yet virtual libraries are growing. And libraries still carry books. They even offer access to books that are no longer available, whether old, out of print, protected in image libraries, sold only in far-off countries, or simply sold in the city when the reader lives in the country. We can no longer avoid the digital networks of the information society we are immersed in. Websites are now counted in the billions of pages. We swim, surf and dive in an ocean of letters of the alphabet. Ironically, and flying in the face of McLuhan’s prophecies, we are witnessing a second phase in the development of literacy, much more widespread than the first, and this time immersive. There were elated announcements that in 2012 there would be as many digital books as hardcover books sold worldwide. For some this heralds a mutation and the end of the book. Instead, we should be rejoicing in this impressive upswing in the book industry. The fact that one third of books sold today are digital, all categories combined, is good news, because rather than a mere substitution of publishing media, this represents a one-third increase in overall book production. Whether the books are on screens or on paper does not change the fact that they are books. In fact, digital is not the opposite of paper, nor its mortal enemy bent on replacing it. As paradoxical as this statement may seem to digital fundamentalists, in this area, digital technology is simply a complement of paper. And efforts are afoot to invent “cathodic paper.” Adding sound and movement enriches text, obviating its disappearance. The fact that Amazon and other large corporations benefit from electronic technology and can sell books on paper or on screen is major technological progress in printing and a great opportunity for the book. The internet also offers new power for promoting, distributing and selling the… paper book ― an instance of remarkable complementarity. One could even call the internet the “21st century print shop.” No doubt, but we should be careful of making sweeping statements, because the paper book that comes off the press is far from in decline. It remains the dominant form by far; the digital book is actually the one not living up to its promise, at times showing flagging growth. The most recent studies show that it has lost some steam, no matter what its champions claim: only 16% of Americans to date have bought a digital book, whereas 89% of regular readers still buy paper books (Bowker Market Research, 2012). It looks like the digital book will not replace the paper book, but will offer an additional medium for specific activities like practical reading and light entertainment. Regardless, the “Gutenberg parentheses” are not closing; on the contrary, with digital technology, what we are witnessing is the triumph of movable type electronic printing. We even worry about preserving this new continent of letters of the alphabet. Because the flip side of the coin of this second lettrist revolution is how fragile this electronic heritage is. At least the oral culture of yore cultivated memory and is responsible for the conservation of texts that date back several thousand years. The same cannot be said of what we are entrusting today to the memory of so-called “hard” discs, which are much more volatile than the terracotta plaques of yesteryear. One could ask whether we should be concerned about a return to obscurantism, for want of writing and reading. We shouldn’t; on the contrary. We could also ask whether, with the advent and meteoric rise of digital communication, we will experience two forms of illiteracy rather than one, the traditional one and the digital one, with the economic and social divide remaining a major factor in illiteracy, both traditional and digital. Quite the opposite. Paradoxically, digital technology will help reduce the number of illiterates. On the one hand, this “second-generation illiteracy” ― as the inability to use digital technology is called, due both to the generation gap and the economic divide― will gradually decline as new generations appear. On the other hand, the appeal of new digital tools, more playful and powerful than the traditional book, will draw illiterate users to them. And digital technology is already generating much more widespread and immediate use of reading and writing than Gutenberg’s invention did. Digital technology is therefore not a new problem on top of traditional illiteracy. It is part of the solution. It is turning out to be our greatest ally – including in schools – for reducing illiteracy. It is an effective tool in that it motivates young people to read and write through social media. Its allure – its playful magic – is also encouraging young people who left school prematurely to go back, dropouts who have no time for traditional academic pedagogy and the efforts it entails. And thanks to appealing, effective courseware, digital technology also helps teachers in their work and the task of learning to read and write in adult education centres. Digital technology offers a new interactive, playful and multimedia pedagogy that is more appealing and certainly more effective in helping socially disadvantaged groups, whether young people or adults, make the sustained effort that literacy requires, and enjoy the social inclusion that modern life demands. After Gutenberg’s invention, digital technology is what now offers us hope for new human progress. We have become digitally well read. All hail e-Gutenberg! (translation from the French by Rhonda Mullins) Réf : Blog OINM 03/03/2014 |

Référence : 211262 Titre : McLuhan, l'électricité et le numérique Date : 2011 Famille/Série Texte Observations : Bibliographie Certes, McLuhan a eu l'immense mérite de nous faire prendre conscience de l'importance des changements technologiques dans notre évolution humaine. Personne ne l'avait fait avec autant de force et de lucidité avant lui. Beaucoup lui ont reproché d'avoir surévalué le rôle des technologies par rapport à celui des idées et ont dénoncé ce qu'ils ont appelé son antihumanisme. Ce fut bien à tort. Ils n'ont pas compris que la technoscience est au coeur de notre culture et de notre humanisme même. On ne saurait les opposer. Et c'est un fait d'évidence que les technologies changent aujourd'hui beaucoup plus vite que nos idées et déterminent de nouvelles valeurs, de nouveaux comportements. Pour autant, McLuhan demeure de son temps. Il est un penseur de la civilisation de l'électricité. Il nous aide par l'exemple de son audace à interroger les effets des technologies numériques, mais il ne les a pas connus et c'est une erreur trop répandue que d'appliquer ses aphorismes et ses concepts à l'âge du numérique. Quoiqu'il en ait dit dans "Understanding media", la cybernétique n'est pas une application de l'électricité. Elle est une métaphore de la société de l'information. McLuhan se référait d'ailleurs beaucoup plus à la thermodynamique qu'à la cybernétique dans ses analyses. Beaucoup confondent l'électronique et l'informatique, ce qui leur permet d'élargir la vision de McLuhan au numérique. Ils oublient que l'électronique réfère à des mécanisme électriques, éventuellement très sophistiqués, mais pas à des algorithmes informatiques. L'électricité est une énergie. Elle appartient à l'âge du feu, comme la vapeur ou comme le nucléaire. L'âge du feu, c'est celui de l'énergie. L'âge du numérique, c'est celui de l'information et du codage binaire. Deux interprétations physique et métaphorique, deux instrumentations du monde bien différentes. Deux cosmogonies distinctes. Ceux qui étendent les analyses de McLuhan de l'électricité au numérique créent une grande confusion. C'est pourtant ce que font la plupart des admirateurs de McLuhan. L'information n'est pas une énergie, mais l'application d'un code, le code binaire à la production et à la diffusion de la connaissance. Elle est une programmation informatique basée sur des algorithmes. Ce n'est pas parce qu'elle recourt à l'énergie électrique qu'elle peut lui être réduite. Ses fondements sont d'une autre nature. L'énergie a un pouvoir de transformation physique de la matière, que nous avons appris à maîtriser et à utiliser universellement. Le code binaire est paradoxalement beaucoup plus puissant que l'énergie, en ce sens qu'il nous donne un pouvoir d'interprétation, d'instrumentation et de modélisation de la nature, ainsi que de nos sociétés humaines. Il a certainement aussi un impact direct sur nos structures cérébrales, dont il renforce spectaculairement le pouvoir de mémorisation, de calcul et de combinatoire. Le numérique est beaucoup plus étroitement lié à notre spécificité humaine de création que l'énergie, qui appartient davantage au règne de la nature. McLuhan a été le dernier grand penseur de l'âge du feu. Un homme qui a compris magnifiquement les impacts de l'électricité. Mais qui ne pouvait pas penser en son temps les impacts du numérique. Il n'est pas un penseur du numérique et c'est à tort que ses disciples extrapolent ses interprétations de l'électricité au numérique. McLuhan lui-même soulignait que nous avons tendance à mettre les contenus des vieux médias dans les nouveaux. Nous devons plutôt penser les médias numériques de façon inédite avec la même audace que lui a su démontrer par rapport à l'électricité, donc avec de nouvelles intuitions et de nouveaux concepts: ceux des impacts de la généralisation du code binaire. Réf : Blog OINM 13/11/2011 |